REVUE DE PRESSE DU JEUDI 20 DECEMBRE 2012

20 déc 2012

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 20 DECEMBRE 2012







Ouattara et Koenders
appellent à la décrispation




Fraternité Matin –
Le Président de la République, Alassane
Ouattara, a échangé, le mardi 18 décembre, avec le Représentant spécial du
Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders. Au
terme de la rencontre, celui-ci a indiqué à la presse que le Chef de l'État et
lui ont évoqué la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire. Selon lui, ils ont
saisi l'occasion de cette audience pour inviter les acteurs politiques et
l'ensemble des ivoiriens à favoriser la décrispation et à se retrouver. Bert
Koenders a, en outre, indiqué que les questions liées à la restructuration du
système de sécurité, au désarmement, à la justice et aux droits de l'homme ont
également été abordées avec le Président Alassane Ouattara. Il s'est félicité de
son ouverture d'esprit sur ces sujets. Et a relevé lui avoir fait le point de
ses activités, dans le cadre des préparatifs de la prochaine réunion du Conseil
de Sécurité de l'Onu sur la Côte d'Ivoire qui aura lieu en janvier 2013. (...)




 




Les Institutions des
Droits de l'homme dans le pays doivent être renforcées




Fraternité Matin –
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Côte d'Ivoire,
Albert Koenders, était lundi, l'invité des rédactions de Fraternité Matin. Dans
le second volet de son intervention, il met l'accent sur les droits de l'homme
et la nécessité d'un dialogue politique réussi. Le débat sur les droits de
l'homme doit être un peu décrispé. Les Nations Unies sont aussi ici pour le
respect des valeur et soutenir le respect des droits de l'homme. Ça c'est le
premier point. Au niveau de l'Onuci, quand on parle des droits de l'homme, il y
a toujours deux aspects qui sont cruciaux. Le premier, c'est que dans une
situation post-crise, on ne peut pas changer la situation des droits de l'homme
d'un jour à l'autre. Ce n'est pas une excuse. C'est pour cette raison, que dans
la construction d'un environnement respectueux des droits de l'homme, l'Onuci
accompagne les initiatives du Gouvernement. Je vous donne quelques exemples :
les institutions des droits de l'homme dans le pays doivent être renforcées.
Nous soutenons cela. Le système judiciaire était, comme vous le savez, dans une
situation difficile. Nous travaillons à sa reconstruction. Nous participons à la
réhabilitation du système pénitentiaire. Nous travaillons à la formation des
Frci dans le domaine des droits de l'homme. (...)




 




Conseil des
ministres: Plusieurs mesures dont une nouvelle grille salariale




AIP
– Le conseil des ministres tenu mercredi, à
Yamoussoukro, sous la présidence du chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a adopté
plusieurs mesures dont une nouvelle grille salariale pour les fonctionnaires et
agents de l'Etat et le prix du kilogramme du café fixé à 620 FCFA.A la suite
d'une communication du ministre de la Fonction publique et de la Réforme
administrative, Gnamien Konan, le gouvernement, selon son porte-parole Bruno
Koné Nabagné, a entériné la décision de proposer une nouvelle grille salariale
objective, "qui tienne compte des capacités de l'Etat et du coût de la vie".




"Bientôt sera finie la
discrimination salariale pour un même poste", a déclaré le porte-parole du
gouvernement. Déplorant les revendications portant sur mesures "un peu trop
hâtives" de l'ancien régime en ce qui concerne les salaires de certaines
catégories de fonctionnaires et agents de l'Etat, parce que n'étant pas fondées
et ne prenant pas en compte les capacités de l'Etat, le conseil des ministres a
décidé du paiement de 42,6 milliards de FCFA, en 2013, pour répondre à certaines
des revendications des syndicats de la Fonction publique. Le gouvernement a par
ailleurs admis l'initiation d'un prix d'excellence dans la Fonction publique,
afin de célébrer de façon annuelle les meilleurs agents de l'Etat qui ont servi
avec abnégation le pays. Au titre des mesures générales, deux projets de décrets
relatifs au partenariat public-privé (PPP) et au cadre institutionnel de ce
partenariat pour sa mise en œuvre pratique en conformité avec les principes de
la bonne gouvernance ont été signés par le président de la République. Au titre
du ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, le conseil a
adopté la composition numérique des conseils municipaux et des conseils
régionaux. Ainsi, le nombre de conseillers municipaux est fixé entre 25 et 50
conseillers et deux à six adjoints au maire selon l'importance de la population.




Quant aux conseillers
régionaux, le nombre sera de 25 à 60 et le bureau, de trois à sept membres
maximum, toujours en fonction de l'importance de la population des différentes
régions. Au titre du ministère du Pétrole, des Mines et de l'Energie, des
projets de décrets octroyant des permis de recherche minière sur l'or, le fer,
le cuivre et le nickel dans plusieurs localités du pays ont été aussi pris à
Yamoussoukro lors de cette réunion gouvernementale au cours de laquelle la
question du retour de la BAD a été une fois encore abordée. Par ailleurs, le
gouvernement, dans le souci de permettre aux paysans d'avoir de meilleurs
revenus, a fixé à 650 FCFA le prix du kilogramme du café au titre de la campagne
2012-2013 qui s'ouvrira vendredi sur toute l'étendue du territoire national.




 




Justice ghanéenne /
Après la Présidentielle : Vers l'extradition de Koné Katinan en CI / Ouattara
pilote l'affaire/ John Dramani n'a pas le choix




Le Mandat –
Après l'élection présidentielle au Ghana, Koné
Katinan est de retour devant les Juges ghanéens, aujourd'hui, pour la demande
d'extradition formulée par la Côte d'Ivoire. Ils pensaient avoir gagné la
bataille judicaire. Avec l'élection du Président John Mahama Dramani à la tête
du Ghana, beaucoup d'exilés ivoiriens, dans le viseur de la justice de ce pays,
pensaient pouvoir échapper belle. Que nenni ! Malheureusement, le sieur Koné
Katinan, porte-parole de l'ancien Président Laurent Gbagbo, poursuivi pour «
crimes économiques » (avec la casse de la BCEAO pendant la crise
post-électorale), par la justice ivoirienne, sera devant les Juges ghanéens,
aujourd'hui jeudi 20 décembre 2012. Ceux-ci examineront la requête d'extradition
formulée par les autorités ivoiriennes. L'homme avait été arrêté par les
autorités ghanéennes, le 24 août dernier, au moment où il revenait d'un voyage
en Afrique du sud. La justice ghanéenne s'était déclarée incompétente à
poursuivre Koné Katinan pour des crimes qu'il aurait commis en territoire
ivoirien. Il sera libéré sous caution avant d'être arrêté de nouveau le 28
septembre 2012 pour meurtres. Ainsi, après la comparution de l'ancien ministre
du Budget de Gbagbo, le 07 novembre dernier, au Tribunal du District
d'Osu-Accra, le juge ghanéen, avait repoussé l'affaire au jeudi 20 décembre
prochain. Une situation qui avait piqué une colère bleue chez l'Avocat de Koné
Katinan, qui s'insurgeait contre « ces délais continuels dans l'examen de la
procédure d'extradition ». Chose qui, selon lui, constituaient une atteinte aux
droits de son client. Le juge Aboagye Tandoh avait donc demandé plus de temps
pour l'analyse du dossier, et souhaité que les autorités ivoiriennes déposent
tous les documents avant ce jeudi 20 décembre 2012. Alors que la date arrive à
échéance ce jour, il sera question pour la justice ghanéenne de dire, si elle
acquiesce ou pas à la demande d'extradition de Koné Katinan vers la Côte
d'Ivoire. Mais, au vu de l'évolution des choses, il apparait évident que l'homme
sera « coûte que coûte » extradé. Car, si le tout nouveau Président du Ghana, un
pays cité en exemple par Transparency international, a été le choix du peuple,
c'est pour le triomphe de la démocratie et non celui de la corruption. Puisque,
personne n'est sans ignorer que Koné Katinan et ses alliés sont dans une logique
de vouloir corrompre l'administration ghanéenne. Or, l'affaire qui le concerne
est plus régionale que nationale. Aussi, certains observateurs de la scène
politique estiment-ils que « si ce dossier ivoirien a pris plus de temps que
prévu, entre les mains de cette justice, c'est parce que John Dramani craignait
pour sa carrière politique avec l'influence de Jerry Rawlings ». Maintenant que
le successeur de John Atta Mills n'a plus les mains liées, le processus
d'extradition va, sans doute, s'accélérer. Surtout, avec l'influence du
Président Ouattara en Afrique de l'ouest, le « nouveau jeune Président ghanéen »
a besoin de quelqu'un comme lui pour se positionner et pouvoir s'insérer dans le
cercle des grands. Pour ce faire, il ne peut que se plier aux exigences du N°1
ivoirien. On peut donc dire, sans risque de se tromper, que Koné Katinan finira,
sûrement, l'année 2012 en catastrophe.




 




Sécurisation de la
Côte d'Ivoire : L'armée chinoise accompagne les FRCI




Le Patriote
– L'armée chinoise veut apporter son expertise en matière de sécurisation et de
formation aux Forces républicaine de Côte d'Ivoire. En effet, dans le souci du
maintien de l'excellente coopération entre les deux pays, les autorités
militaires se sont rencontrées lundi dernier pour échanger sur les efforts à
conjuguer afin de sécuriser au mieux les populations ivoiriennes. Au menu de la
rencontre était inscrit l'appui de la Chine aux FRCI. La réunion était présidée
par le général de Brigade, Firmin DETOH LETHO, Chef d'Etat-major Général
Adjoint, représentant le Chef d'Etat-major général des FRCI. Accueillie à son
arrivée au camp GALLIENI par le Général DETOH LETHO, la délégation chinoise
conduite par le Colonel Supérieur HUA BO, directeur de la Division Afrique-Asie
de l'Ouest, a reçu les honneurs militaires par une section du Bataillon de
Commandement et de Soutien (BCS) de l'Etat-major général. Après les honneurs, la
délégation du ''pays du soleil levant'' a eu droit à un exposé au salon
d'honneur, sur l'état des lieux et les perspectives de l'Armée ivoirienne, après
une décennie de grave crise sociopolitique. Le Colonel HUA BO, fort réjoui de
cette présentation des autorités militaires ivoiriennes, a salué l'esprit de
cette visite dans notre pays qui, selon lui, s'inscrit parfaitement dans le
cadre du partenariat entre les deux armées, dans le domaine de la formation pour
le renforcement des capacités. Il a rassuré ses hôtes de l'engagement affiché
par la CHINE à accompagner les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Cette
séance de travail avec les émissaires du pays de la ''Grande Muraille'' a pris
fin par une remise de présents et une visite guidée du camp Galliéni.




 




Fin d'année
2012/Frontière ivoiro-libérienne : L'alerte maximale a sonné !




Le Mandat
– Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les Forces de défense et
de sécurité du Libéria (AFL) engagent une vaste opération militaire de
sécurisation de la zone frontalière entre les deux Etats pendant les fêtes de
fin d'année 2012. Comment terminer l'année sans bruits de canon à la frontière
ivoiro-libérienne ? Pour parer à toute éventualité, les Forces républicaines de
Côte d'Ivoire (FRCI) et les Forces de défense et de sécurité du Libéria (AFL)
ont convenu d' «engager une vaste opération militaire de sécurisation de la zone
frontalière» entre les deux Etats. Cette opération conjointe aura lieu du
dimanche 23 décembre prochain au jeudi 03 janvier 2013. Selon un communiqué de
l'état-major de l'Armée ivoirienne, l'exécution de cette manœuvre militaire
conjointe devrait se faire entre « Taï et Toulepleu » dans l'ouest ivoirien puis
de « Gleo Tempo à Toe Town » en territoire libérien. La note indique qu'un «
accent particulier » devrait être mis sur la phase de patrouilles conjointes à
conduire sur le fleuve Cavally séparant les deux pays. C'est dans cette optique
que plusieurs réunions préparatoires pour l'harmonisation du plan des opérations
se sont déroulées à Abidjan du 22 au 24 novembre 2012, et se sont poursuivies à
Monrovia les 06 et 07 décembre dernier. Ce, en vu de finaliser et valider les
modalités pratiques de cette manœuvre militaire sur le théâtre des opérations,
avec la participation effective des officiers des deux états-majors. Ces travaux
d'harmonisation du concept d'opérations ont eu lieu en présence du général de
corps d'armée Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major général des Frci et du
général de division Suraï Abdurrahman du Libéria. A en croire le communiqué de
l'état-major, les deux hommes auraient exprimé l'importance de cet exercice
conjoint et la volonté des autorités politiques des deux Etats voisins, de
consolider la coopération militaire bilatérale afin de pacifier la zone
frontalière et sécuriser notre sous-région mise à mal par des actions
subversives de déstabilisation. Selon le général Soumaïla Bakayoko, cette «
manœuvre militaire conjointe va permettre de rassurer nos populations de part et
d'autre de la frontière commune et garantir la sécurité le long de cette zone
frontalière ». Cette manœuvre militaire à la frontière ivoiro-libérienne se fera
avec la participation de l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI),
qui a vu ses sept soldats nigériens tués, récemment, dans une embuscade à Taï
par des hommes non identifiés. Aussi, le poste-frontalier de Pekambly, situé à
une dizaine de kilomètres de Toulepleu, avait-il également été pris à partie par
un groupe armé inconnu venu du Liberia en mi-août, selon des sources militaires.
Rappelons que cette opération à l'ouest de la Côte d'Ivoire fait suite à
l'exercice militaire conjoint franco-ivoirien dénommé « Akwaba » qui s'est
effectué en territoire ivoirien au mois de novembre 2012.




 




Le roi du Sanwi aux
déstabilisateurs : «Celui qui aime son pays ne le détruit pas»




Nord Sud
– Sur invitation du roi du Sanwi, Nanan Amon N'douffou V, le président de
l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, est en visite dans le sud-Comoé pour
parler de réconciliation. L'occasion pour le roi de réaffirmer l'attachement de
son peuple à la paix. Dans la pure tradition africaine. C'est à travers une
métaphore que le peuple sanwi a donné sa position sur les tentatives de
déstabilisation de la Côte d'Ivoire. Une histoire avec à la clé cette belle
leçon donnée par le truchement du caméléon : «celui qui aime son pays ne le
détruit pas». C'est Anouma Aniaba, le porte-parole de nanan Amon N'douffou V,
roi du Sanwi, qui a narré l'histoire hier, lors de la rencontre publique entre
Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale (Pan), et le peuple sanwi sur
un espace contigu à la cour royale. Le roi de la forêt a invité tous les animaux
à danser en signe de prière pour que Dieu les soulage de l'épreuve qu'ils
vivaient. Après la danse, les bêtes les plus puissantes se vantaient de la
profondeur des traces de leurs pattes dans la terre. Cela devait symboliser,
selon le narrateur, la ferveur des lamentations à l'endroit de la divinité. Le
roi lion a constaté alors que le caméléon, un animal frêle, n'avait pas laissé
de trace. Il a menacé de le tuer, l'accusant de n'avoir pas prié. L'animal
apeuré eu finalement le courage de dire que s'il n'a pas laissé de marque dans
le sol, c'est parce que « celui qui aime son pays ne le détruit pas ». Le
porte-parole de sa majesté a ajouté que « le bonheur nous fuit parce que nous
détruisons tout » et a relevé que les meilleurs parmi les gens sont ceux qui
changent « la haine en respect, la vengeance en gratitude. » Se faisant plus
explicite, le roi a indiqué que la tradition de paix de son peuple et son amour
pour le pays ne lui permettent pas de soutenir des actions de déstabilisation. «
Nous sommes Agni-Sanwi. Nous sommes Akan. Akan signifie la parole. Jamais dans
l'histoire moderne de la Côte d'Ivoire nous n'avons usé d'une arme quelconque
pour nous exprimer. Le Sanwi ne peut donc soutenir les attaques étrangères
contre sa mère-patrie, la Côte d'Ivoire », a-t-il rassuré. Le porte-voix du roi
a argué que ce qui les préoccupe c'est, la liberté d'expression. Il a salué
Guillaume Soro pour avoir répondu présent à l'invitation du roi. Pour lui, c'est
la preuve de son engagement pour l'union des fils et filles de la nation. Au nom
de la mutuelle, Magloire Anouman Kouaho a salué le courage, l'efficacité et la
perspicacité du Pan qui a réussi à sortir la Côte d'Ivoire d'une longue crise.
Il a demandé à l'hôte d'aider à la rénovation du palais et à l'accélération de
la construction de l'autoroute de Bassam. Guillaume Soro s'est dit « fier » et
heureux d'être à Krindjabo. Il a confié qu'il est là moins en tant que Pan qu'en
sa qualité de fils du roi. « Je viens me confier en tant que fils au roi et au
peuple sanwi », s'est-il exprimé. Il a promis de transmettre les doléances qui
lui ont été adressées au président de la République. L'invité de nanan Amon
N'douffou V a réservé son message pour le meeting qu'il animera aujourd'hui à la
place Elleingand Etché d'Aboisso. Au menu, la réconciliation nationale.




 




 




Attaques récurrentes
à Agboville : Les jeunes patriotes de l'Agneby se révoltent contre les
assaillants




Le Patriote
– Les jeunes patriotes des régions de l'Agneby et de la Mé n'apprécient pas les
attaques d'assaillants contre les positions des FRCI, à Agboville. Hier,
conduits par leur président N'drin Anassé Omer, ils ont crié leur ras-le-bol
face à la situation, au cours d'un point de presse. «Le mouvement patriotique de
l'Agneby et de la Mé est affecté par la situation tragique qui a prévalu dans
les villages de Erymankoudjé et de Kapo au petit matin du dimanche dernier.
C'est pourquoi il condamne avec la dernière énergie ses attaques meurtrières des
déstabilisateurs de la Côte d'Ivoire tout en marquant sa solidarité au président
de la République, Alassane Ouattara et à toute la grande famille des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire», a protesté le président du mouvement
patriotique. Avant de souligner que les comploteurs par leurs agissements
ambitionnent d'embraser l'Agnéby et la Mé. Cependant, selon lui, la forfaiture
ne passera pas. C'est pourquoi, il a lancé un appel à tous ses camardes des deux
régions afin qu'ils tournent le dos aux vendeurs d'illusions en dénonçant les
individus suspects auprès des autorités compétentes. Cela pour épargner les
régions de la violence et de la guerre. N'drin Anassé Omer s'est inquiété de la
découverte d'un camp d'entrainement de miliciens dans la forêt d'Azaguié. Car,
pour lui, cela fait planer un danger sur les populations. «Nous demandons aux
autorités militaires de prendre toutes les dispositions utiles pour sécuriser
nos régions. Parce que pour nous, le seul combat aujourd'hui, c'est celui de
l'emploi et non de la déstabilisation», a-t-il recommandé. On le voit, les
assaillants sont vomis par les Ivoiriens dans leur ensemble. Le peuple aspire à
la paix et n'attend pas se laisser abuser par des individus accrochés aux
intérêts partisans et personnels.




 




 




Capitaine Diomandé
Yacouba alias Cap Delta, Cdt du Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest : "Pour
moi, le premier moyen, c'est la détermination"




Le Patriote
– Arrivé à San-Pedro depuis près de deux semaines, le Capitaine Diomandé
Yacouba, plus connu sous le nom de Cap Delta, est le Cdt du nouveau Bataillon de
Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO). En attendant son installation officielle et sa
prise de fonction à la base navale, l'officier s'est déjà mis au travail au
Poste de Commandement (PC) des FRCI dirigé par le Cap Bêma Ouattara. Il s'est
confié au micro de notre correspondant régional. Entretien :




Le Patriote : Vous êtes
le Cap Diomandé Yacouba, plus connu sous le pseudonyme de Cap Delta. Vous êtes
nommé à la tête du Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO). Quelles sont
les régions qui sont sous votre commandement ?




 




Capitaine Diomandé
Yacouba ''Delta'' : Le Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest a pour mission de
sécuriser véritablement la région et ses points sensibles. C'est à ce titre que
le BSSO a des démembrements scindés en plusieurs compagnies. A San-Pedro et sa
région, vous avez deux compagnies, à Soubré, une compagnie et à Gagnoa, une
autre compagnie. Vous avez les 4 compagnies qui constituent le bataillon. La
spécificité ici, c'est que nous avons une compagnie spéciale, motorisée. C'est
une compagnie, toujours en mouvement sur les engins. Ce qui nous permet de
sécuriser de San-Pedro à sa lisière jusqu'à Divo. Divo qui a un raccordement
avec la Côtière. Car nous avons toute la Côtière à Sécuriser. Voici l'étendue,
sur le plan opérationnel du Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest.




 




LP : Capitaine, en tant
que Cdt du BSSO, quelles sont l'étendue et les limites de votre zone d'opération
? Votre zone est tout de même difficile d'accès. Avez-vous les moyens pour mener
à bien votre mission dans ce Sud-Ouest avec son manque de route, sa forêt
dense,... ?




CDYD : Je vais d'abord
vous situer sur la limite entre le Bataillon de Sécurisation de l'Ouest (BSO) du
Cdt Loss et le Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest. Il faut dire que dans
notre tracé tactique, Tabou, Para jusqu'à Nigré, font partie du BSO. Donc ma
zone de compétence s'étend à la lisière de la zone citée plus haut. De San-Pedro
à Grand-Béréby où j'ai un détachement commandé par un officier qui a en charge
toute la zone faisant limite avec la zone de Tabou. Parlant de moyens, d'abord
pour moi, le premier moyen, c'est la détermination. Si vous avez la
détermination et la volonté, la mission est réussie. Sinon, nous avons quand
même, un minimum qui nous permet d'opérer, n'empêche qu'on l'améliore. Avec ce
dont nous disposons, nous allons un peu plus au-delà, pour être dans les délais
d'intervention prévus. C'est vrai, nous sommes déjà positionnés dans ces
endroits là mais il faut pouvoir les renforcer, en cas de besoin. Donc cela
nécessite absolument des moyens mobiles. Pour la mobilité, on n'en a besoin mais
nous en avons quand même pour nous permettre de démarrer notre mission. Le reste
est le fait de la nature, parlant de difficultés d'accès, il faut l'accepter.
Nous sommes dans une région accidentée où il n'y a pas de route. Cela est une
des difficultés mais il faut faire avec, il faut travailler. C'est ce qui
explique le métier de soldat.




 




LP : A San-Pedro et
région, de nombreuses armes ont été saisies. Avec les ratissages qui ont été
menées, pourriez-vous nous dire si toutes les armes ont été prises. Si tel n'est
pas le cas, comptez-vous passer par la sensibilisation ou la recherche tout
azimut pour retrouver les armes cachées ?




CDYD : Comme vous le
dites si bien, il est difficile que tout soit parfait dans ce domaine là. Dire
qu'il n'y a pas d'armes dans la nature, cela ne serait pas vrai. La méthode de
sensibilisation n'est pas mauvaise mais nous axons notre travail sur la
surveillance et les renseignements. Si nous avons des renseignements sur une
cache d'armes quelconque, alors nous utilisons les manières et les moyens dont
on dispose pour les ramener. Dire que ça n'existe pas, non, ça existe. Mais il
faut se dire qu'il y a souvent des armes abandonnées, soit dans les forêts, soit
dans les eaux. Mais s'il y a des gens malintentionnés qui ont des armes, dès que
nous avons des renseignements, nous n'attendons pas, nous anticipons. Moi, c'est
un de mes principes de commandement. Je n'attends pas, j'anticipe. Je n'attends
pas l'ennemie, j'anticipe sur la position de l'ennemi pour le tuer dans l'?uf
comme on le dit. Je n'aime pas attendre. C'est pour cela, nous souhaitons
vivement que les renseignements fonctionnent à merveille et nous serons capables
de traquer l'ennemi dans son retranchement que de l'attendre.




 




LP : Depuis le 30 mars
2011, date de la prise de San-Pedro par les FRCI, les populations cohabitent
avec les militaires, hommes en armes. Avec l'avènement du BSSO, le nombre de
militaires augmente. Certains diront « encore des militaires » avec peur. Quel
message à la population ?




CDYD : Je pense plutôt
que l'avènement du BSSO devrait rassurer les gens. Parce que maintenant, les
troupes s'inscrivent, je dirai, dans une structure conforme aux règles de la
chose militaire. Au départ, nous avions des troupes ici, mais qui n'étaient pas
suivies au sein d'un commandement.




 




Le Président de la
République, SEM Alassane Ouattara, Chef Suprême des Armées, a pris un décret
pour créer la BSSO avec ma modeste personne pour commander ce bataillon. Je me
dis que les populations devraient être plus rassurées parce qu'elles ont un
interlocuteur pour répondre à leurs besoins en cas d'une situation quelconque.
On se dit qu'il y a un bataillon de sécurisation qui est en place, en cas de
situation militaire, on s'adresse à lui. La mission du bataillon, c'est la même
mission régalienne. Nous les militaires, nous avons pour mission de sécuriser.
Je pense que cela devrait plutôt rassurer les gens. Nous sommes là pour les
protéger, les sécuriser. Les gens n'apprendront plus qu'il y a eu ceci ou cela.
Il y a un responsable qui est désigné. La responsabilité, c'est ça. Il faut
avoir ses hommes en main et être en mesure de savoir ce qui se passe. C'est ce
qu'on dit dans les écoles militaires, quand un chef dit régulièrement : « je ne
suis pas au courant ». Il n'est plus chef. C'est pour cela que nous devons nous
organiser pour être à la hauteur de la tache et donner satisfaction à ceux qui
nous ont mis là et à la population. Je demande à la population de se rassurer.




 




Menace de grève
illimitée au niveau des écoles / Kandia Camara aux enseignants : « Les
perturbateurs seront arrêtés, jetés en prison et radiés...»




Le Nouveau Réveil
– En marge des Conseils de gouvernement et des ministres qui se sont tenus les
mardi 18 et mercredi 19 décembre 2012, à Yamoussoukro, la ministre de
l'Education nationale et de l'Enseignement technique, a échangé avec les
différents responsables de l'école venus de Bongouanou, Dimbokro, Bouaflé et
Yamoussoukro. La rencontre avec Kandia Camara était axée sur la situation qui
prévaut en ce moment au niveau de l'école ivoirienne. Au Lycée Mamie Adjoua où
la rencontre a eu lieu, c'est d'un ton ferme que la patronne de l'école
ivoirienne s'est adressée à ses collaborateurs. Après les avoir écoutés, madame
le ministre a laissé des instructions fermes : «Ce que nous avons interdit à nos
élèves, ce sont aujourd'hui des éducateurs qui le font. Nous ne pouvons accepter
cela. Nous sommes déterminés à résoudre les problèmes des enseignants à
condition que le droit à l'éducation des enfants soit garanti. Et c'est pour
cette raison que je m'en vais vous dire ceci : Vous êtes les premiers
responsables de nos structures. Et le Directeur régional doit tout mettre en
œuvre pour que l'école fonctionne dans sa direction régionale. A-t-elle exigé
avant d'ajouter ceci : «Je suis outrée qu'un chef d'établissement m'appelle,
appelle le cabinet pour dire que des enseignants sont allés d'école en école
pour déloger les gens. Quelles dispositions a prises le chef d'établissement
pour que cela ne soit pas. J'ai eu à le dire, je veux des responsables qui ont
de l'autorité. Si vous n'avez pas d'autorité, il sera très difficile d'accomplir
notre mission et d'atteindre nos résultats. J'ai besoin des responsables qui
sont des leaders. Car cela comptera désormais dans les nominations. Il faut
arrêter d'être une majorité silencieuse. Comment trois individus peuvent-ils
venir et déloger toute une école ? Je vous pose la question». A-t-elle interrogé.
Concernant les enseignants perturbateurs, Kandia Camara est intraitable : «Le
Ministre de l'Intérieur a donné des instructions aux préfets, d'arrêter tous les
perturbateurs et de les faire mettre en prison en attendant que le conseil de
discipline statue sur leur cas. Nous allons radier tous ceux qui ne veulent pas
travailler. Car si demain, on a de bons Ivoiriens, ce sera grâce aux enseignants
mais si nous avons de mauvais Ivoiriens, c'est aussi à cause des enseignants».
C'est pourquoi, elle prône la fermeté : «Je voudrais vous demander plus de
vigilance et plus de rigueur. Et en même temps, vous demander beaucoup de
fermeté. Celui qui ne veut pas travailler, vous nous envoyez son nom et nous
saurons ce qu'il faut faire». Joignant sa voix à celle de Kandia Camara, le
ministre d'Etat, Dosso Moussa, a appelé les enseignants à un peu plus de
patience afin que les différentes revendications trouvent solution au fur et à
mesure comme le propose le gouvernement.




 




Hôpitaux Publics :
Non satisfaction des revendications / Les personnels soignants menacent de tout
arrêter




Le Patriote,
L'intelligent d'Abidjan
– Le secteur de la
santé pourrait connaître des perturbations. Les personnels soignants des
établissements sanitaires publics ne sont pas du tout contents. Ils menacent de
tout arrêter dans les hôpitaux, fin Janvier 2013, si leurs revendications ne
sont pas satisfaites. C'est ce qui ressort de la conférence de presse organisée
hier à la Bourse du travail par la coordination des Syndicats des personnels
soignants de la santé. Cette coordination composée de quatorze syndicats de la
santé a exprimé sa colère à l'endroit du Gouvernement ivoirien quant à la non-
satisfaction de ses différentes revendications. Elle estime que les dernières
négociations avec l'ex-Premier ministre, Ahoussou Kouadio Jeannot, en avril
2012, n'ont rien donné. Le porte-parole de la Coordination des Syndicats des
personnels soignants de la Santé et secrétaire général su Synacass-Ci, Dr. Atté
Boka, a expliqué que le Gouvernement s'était engagé à satisfaire les
revendications à caractère administratif. Ces revendications s'articulent entre
autres autour du statut particulier du personnel soignant, du profil de carrière
des Infirmiers et Sages-femmes, du concours des cycles de formation des
Ingénieurs de santé , de l'Intégration à la Fonction publique des agents
d'Hygiènes (filles et Garçons de salle), du profil de carrière des aides
soignantes et du glissement catégoriel des Cadres supérieurs de la Santé,
suspendus depuis 2007. «La satisfaction de ces dossiers s'inscrivait dans un
chronogramme clair pour cette année 2012. Malheureusement, à l'heure du bilan,
la moisson de l'exécution de ces dossiers est maigre et décevante », a déploré
Dr. Boka. Faisant remarquer que cette dernière rencontre avec l'ex- Premier
Ministre, prévoyait également à la charge du Gouvernement, le traitement des
dossiers de revendication à caractère financier. A savoir : le paiement de
l'entièreté du montant des indemnités de fonction accordées en 2007 aux cadres
supérieurs de la santé et aux personnels techniques de la santé dont la moitié
est payée depuis janvier 2009 ; le paiement intégral des mois d'arriérés des
indemnités de fonction cumulées depuis janvier 2009 ; le paiement intégral des
émoluments hospitaliers des cadres supérieurs de la santé bi-appartenants. S'y
ajoute le paiement effectif des 400 et 150 points d'indices accordés
respectivement aux cadres supérieurs de la santé et aux personnels techniques de
santé, depuis novembre 2007. Faute d'accord sur ces dossiers ''majeurs'', l'ex-
Premier ministre leur a donné rendez –vous en juillet dernier pour finaliser les
revendications. «Mais point de discussion en juillet. C'est en Octobre dernier
que les représentants du Ministère de l'Economie et des Finances et le Directeur
de cabinet de la Primature ont examiné nos revendications à caractère financier.
Et un programme de prise en compte des engagements de l'Etat vis-à-vis des
fonctionnaires nous a été exposé. Ce calendrier de paiement part de 2013 à 2020
avec accumulation de nouveaux arriérés, sans aucune mesure claire de l'apurement
des quatre années d'arriérés. Nous avons rejeté cette proposition », a souligné
le Secrétaire général du Synacass-ci. Indiquant que les personnels soignants ne
veulent pas de salaires an détails. «Nous voulons nos 48 mois d'arriérés de
salaire. S'il n'y a rien en fin janvier 2013, il n'y aura rien dans les
hôpitaux. Nous sommes fatigués !», a lancé Dr. Boka. Invitant l'ensemble des
syndicats de la coordination à une assemblée générale le 05 janvier 2013 à
l'effet de décider de la conduite à tenir. L'Etat doit mobiliser au total, 36,3
milliards Fcfa pour satisfaire les revendications des personnels soignants.




 




Eligibilité de la
Côte d'Ivoire au Millenium challenge Corporation en 2013 : L'Etat envisage la
création de bureaux de crédits




Le Patriote
– L'Etat est décidé à améliorer l'accès au crédit. Aussi entend-t-il utiliser
tous les mécanismes visant à facilité ce type de financement. C'est justement
dans ce cadre que se tient à l'hôtel Novotel, l'atelier de lancement du
processus de création de bureaux d'informations sur le crédit en Côte d'Ivoire.
Selon Mme Lattroh Marie Essoh, conseiller technique au ministère de l'Economie
et des Finances et présidente du comité d'organisation de cet atelier, cette
rencontre s'inscrit dans le cadre de l'éligibilité de la Côte d'Ivoire au
Millenium challenge corporation (Mcc) en 2013 et qui est relatif à l'accès au
crédit. Cet atelier, a-t-elle indiqué, s'articulera autour du renforcement des
capacités des experts sur le sujet et des communications et travaux en
commission. L'objectif étant la création de bureaux de crédits en Côte d'Ivoire.
« Cela nécessite de trouver des mécanismes performants de développement du
crédit. Et l'éligibilité de la Côte d'Ivoire au Mcc passe par la création de
bureaux de crédits », a expliqué Lattroh Marie Essoh. Pour sa part, Guy Koizan,
vice-président de l'Association professionnelle des banques et établissements
financiers de Côte d'Ivoire (Apbefci), a souligné que l'avènement de bureaux de
crédits va non seulement enrichir le dispositif financier national mais aussi la
centrale des risques bancaires de la Bceao. Pour Koizan, cette synergie aidera à
prévenir les cas d'endettement croisés et de surendettement. Yaya Cissoko,
représentant le Directeur national de la Bceao a également souhaité la création
de ces bureaux qui seront aussi une garantie bancaire au développement du
crédit-bail. Quant à Fatma Hervieu-Wane de la Société financière internationale
(SFI), elle a assuré du soutien de sa structure à accompagner ce processus de
création de bureaux de crédits. Représentant le ministre auprès du Premier
ministre chargé de l'Economie et des Finances, le Directeur de cabinet, Ahoutou
Koffi, a indiqué que ces bureaux vont jouer un rôle important dans le classement
de la Côte d'Ivoire, qui, au chapitre de l'accès au crédit au niveau du Doing
Business occupe le 126ème rang sur 183 pays. « Ces bureaux vont permettre de
disposer d'informations sur le crédit, les particuliers et autres afin d'évaluer
le risque d'insolvabilité », a dit Ahoutou Koffi.