REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 19 MAI 2011

19 mai 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 19 MAI 2011








Ban Ki-moon en Côte d`Ivoire pour l`investiture de Ouattara





 





AFP

- Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon se rendra en Côte d'Ivoire où il
assistera samedi à l'investiture du président Alassane Ouattara à Yamoussoukro,
a annoncé mercredi un porte-parole de l'ONU. M. Ban ira également à Abidjan pour
y rencontrer les forces de maintien de la paix et le personnel de la mission de
l'ONU dans le pays. Il visitera en outre un camp pour les personnes déplacées.
La semaine prochaine, il se rendra au Nigeria et en Ethiopie, avant d'aller au
G8 de Dauville, en France





 





Alassane Ouattara, chef d'Etat d'urgences





 





L'Express

- La cérémonie d'investiture de ce samedi n'offrira au nouveau président
ivoirien qu'un bref répit. Car il lui faut panser sans tarder les plaies d'un
pays meurtri. Défi n°1: la sécurité. Enfin, les difficultés commencent... Parmi
les nombreux chantiers auxquels s'est attelé Alassane Dramane Ouattara (ADO)
-dont la cérémonie d'investiture, solennelle et fastueuse, aura lieu le 21 mai à
Yamoussoukro-, celui de la sécurité passe pour le plus délicat. " Une tâche de
longue haleine, admet un expert élyséen, complexe et coûteuse ". L'élu doit sans
tarder désigner un chef d'état-major jugé acceptable par le Premier ministre
Guillaume Soro, titulaire du portefeuille de la Défense, Dans le rôle du favori,
le général Michel Gueu, un fils de l'ouest d'ethnie yacouba, qui fut en 2002 le
premier officier supérieur à rallier les insurgés nordistes. Quant au statut
d'outsider, il revient à Mathias Doué, chef d'état-major de l'ère Laurent Gbagbo
jusqu'à leur " divorce " de 2004, fraîchement rentré d'exil. Autre priorité, la
mise au pas des barons des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et
autres "comzones" -commandants de zones-, issus de l'ex-rébellion. Il s'agit de
les convaincre de rentrer dans le rang, voire de se reconvertir dans les
affaires ou la politique, quitte à briguer un mandat de député lors des
législatives prévues en fin d'année. On n'en est pas là: pour l'heure, les
centurions ouattaristes, enrichis huit années durant grâce aux trafics divers et
aux taxes instaurés sur leurs "territoires", se partagent le contrôle de la
capitale économique Abidjan, divisée comme le souligne la dernière livraison de
La Lettre du Continent, en quatre secteurs. A tout seigneur (de la guerre) tout
honneur: l'ancien patron des Forces nouvelles Issiaka Ouattara, alias Wattao,
s'est adjugé les quartiers de Marcory, Koumassi, Port-Bouët et Treichville.
Chérif Ousmane, hier prince de Bouaké, régente les communes du Plateau et d'Adjamé,
annexant au passage les bureaux qu'occupait au Camp Gallieni Philippe Mangou,
successeur de Doué à la tête de l'état-major, et dont l'allégeance tardive ne
suffira pas à sauver la carrière. Quant aux satellites urbains de Yopougon,
Abobo, Anyama, Cocody et Attécoubé, ils échoient à une poignée d'autres caïds.
 Cette mainmise masque un phénomène préoccupant: l'impossibilité, pour les
gendarmes et policiers, de regagner des casernes et des commissariats annexés
par les cadors des FRCI. La normalisation qu'exige un tel état de fait conduira
selon toute vraisemblance le nouveau pouvoir à sacrifier quelques "seconds
couteaux", incriminés notamment dans les carnages du Duékoué. Elle devra
s'accompagner d'une purge dans les rangs des ex-Forces de défense et de sécurité
(FDS) acquises au putschiste électoral Laurent Gbagbo, ainsi que d'une
neutralisation des miliciens ivoiriens et libériens qui sévissent encore dans
l'ouest. A la demande de Ouattara, Paris a dépêché auprès de lui un colonel
familier du pays des Eléphants, pourvu du titre de "conseiller spécial", et
chargé notamment d'œuvrer à ses côtés à la réforme de l'armée nationale. (...)





 





Alassane Ouattara demande une enquête sur les crimes en Côte
d'Ivoire





 





Le Monde

- Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a demandé au procureur de la Cour
pénale internationale (CPI) d'enquêter sur "les crimes les plus graves" commis
en Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010, dans une lettre datée du 3 mai,
publiée mercredi sur le site de la Cour. "Par la présente j'entends confirmer
mon souhait que votre bureau mène en Côte d'Ivoire des enquêtes indépendantes et
impartiales sur les crimes les plus graves commis depuis le 28 novembre 2010 sur
l'ensemble du territoire ivoirien", déclare M. Ouattara dans sa lettre. Il
souhaite que le bureau du procureur "fasse en sorte que les personnes portant la
responsabilité pénale la plus lourde pour ces crimes soient identifiées,
poursuivies et traduites devant la Cour pénale internationale". Le ministre de
la justice ivoirien a déjà "pris des mesures pour faire la lumière sur un
certain nombre d'infractions", souligne M. Ouattara, mais ajoute-t-il, "la
justice ivoirienne n'est, à ce jour, pas la mieux placée pour connaître des
crimes les plus graves commis au cours des derniers mois". Le président
Ouattara, au pouvoir depuis l'arrestation, le 11 avril, de Laurent Gbagbo, avait
indiqué mi-avril qu'il allait demander à la CPI "d'engager des investigations"
sur les massacres survenus dans l'ouest du pays. Le procureur de la CPI, Luis
Moreno-Ocampo, avait pour sa part indiqué, le 3 mai, à New York, que ses
services préparaient une demande aux juges pour ouvrir une enquête en Côte
d'Ivoire concernant des massacres.





 





Disparition Guy-André Kieffer : un juge français en mission à
Abidjan





 





AFP

- Le juge français Patrick Ramaël a rencontré mardi les autorités
judiciaires ivoiriennes à Abidjan où il séjourne depuis quelques jours dans le
cadre de l`enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André
Kieffer, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Le juge Ramaël, accompagné
d`enquêteurs français, a rencontré le procureur militaire d`Abidjan Ange Kessi
"pendant 30 minutes, autour de l`affaire Kieffer", a déclaré à l`AFP le
magistrat militaire, sans autre précision. L`ambassadeur de la Côte d`Ivoire à
Paris avait promis le 13 avril, lors d`une rencontre avec la famille du
journaliste, disparu depuis le 16 avril 2004 à Abidjan, que "toute la lumière"
serait faite dans ce dossier. "Cette affaire a longtemps connu des obstructions
dans la manifestation de la vérité. A un moment donné, les auteurs de
l`enlèvement de Guy-André Kieffer ont bénéficié d`une protection. Cette
situation est terminée. La justice passera", avait déclaré le représentant
ivoirien selon des propos rapportés par l`organisation Reporters sans frontières
(RSF). Journaliste indépendant, Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur
un parking d`Abidjan alors qu`il enquêtait sur des malversations, notamment dans
la filière cacao, principale richesse du pays. L`enquête menée en France s`est
orientée vers des cercles proches du pouvoir de l`ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo.(...)





 





Etrangers enlevés à Abidjan: l`enquête avance "très très bien"
(ministre)





 





AFP

- L`enquête sur l`enlèvement le 4 avril à Abidjan de quatre étrangers, dont deux
Français, avance "très très bien, nous sommes sur la bonne piste", a affirmé
jeudi à l`AFP le ministre ivoirien de la Justice Jeannot Kouadio Ahoussou.
"L`enquête avance très très bien. Nous sommes sur la bonne piste. J`ai des
personnes +sous la main+", présumées liées à l`enlèvement, a déclaré le
ministre, qui n`a pas souhaité donner de détails, en expliquant qu`il était
"tenu de protéger des témoins". "On va découvrir beaucoup de choses et cela
pourrait même aider pour l`affaire (Guy-André) Kieffer", le journaliste
franco-canadien disparu depuis le 16 avril 2004 à Abidjan, a-t-il ajouté. Le
directeur français de l`hôtel Novotel d`Abidjan et un compatriote chef
d`entreprise, ainsi qu`un Malaisien et un Béninois, ont été kidnappés le 4 avril
par des hommes armés au sein du Novotel. Abidjan était alors en proie à de
violents combats entre fidèles du président sortant Laurent Gbagbo et partisans
du nouveau chef d`Etat Alassane Ouattara. Le ministre de la Justice avait assuré
le 30 avril à l`AFP que la piste principale dans l`enlèvement des quatre
étrangers était celle de l`implication de "miliciens et d`éléments de la Garde
républicaine" de l`ex-président Gbagbo.





 





Une mission du FMI en Côte d`Ivoire pour la "normalisation"
économique





 





Les Echos

- Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a entamé mercredi une
visite en Côte d`Ivoire en vue d`une "normalisation" de la situation économique
de ce pays leader en Afrique de l`ouest, secoué par cinq mois de crise
poste-électorale. "Nous sommes ici pour aider à la normalisation de la situation
économique et financière du pays" a déclaré Doris Ross, chef de la mission
conjointe du FMI et de la Banque mondiale dont le séjour est prévu pour durer
deux semaines.





Mme Ross, qui s`exprimait lors d`une rencontre avec le ministre
ivoirien de l`Economie et des finances, Charles Diby Koffi, a souligné que le
pays pourrait "bénéficier d`une facilité de crédit rapide". "L`économie de la
Côte d`Ivoire a été profondément atteinte lors de cette crise poste-électorale",
a déclaré M. Diby, soulignant que "tous les secteurs d`activités ont été
gravement touchés". Le 28 avril le FMI avait annoncé qu`il laissait au
gouvernement ivoirien le temps d`évaluer la situation économique du pays et ses
besoins avant de se rendre sur place. "Une fois que les autorités ivoiriennes
auront achevé leur évaluation des conditions sur place, le FMI sera prêt à mener
des discussions sur un programme de reprise économique pour 2011", avait affirmé
un porte-parole de l`institution, David Hawley. "Une aide financière pourrait
s`ensuivre, mais seulement une fois que les principaux éléments du plan de
redressement auront été finalisés", avait-il poursuivi. Le Fonds avait accordé
en mars 2009 un prêt de quelque 330 millions d`euros au pays, dont trois
tranches seulement ont été versées sur les sept prévues à l`origine. Après
l`élection présidentielle du 28 novembre 2010, cette aide s`était arrêtée en
raison de la crise provoquée par la décision du sortant Laurent Gbagbo de
s`accrocher au pouvoir malgré sa défaite face à Alassane Ouattara. M. Gbagbo a
finalement été arrêté le 11 avril par les forces du président Ouattara, après
une guerre de dix jours dans Abidjan. La crise et les combats ont fait près de
3.000 morts, selon les autorités. M. Ouattara, qui a prêté serment le 6 mai,
sera investi samedi président de la République dans la capitale politique
ivoirienne Yamoussoukro.