REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 17 NOVEMBRE 2011

17 nov 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 17 NOVEMBRE 2011






Côte d'Ivoire / Le
chef de l'ONUCI rencontre le président du LIDER




 




Afrik.com -

Poursuivant ses rencontres initié avec les leaders des partis
politiques, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour
la Côte d'Ivoire, Bert Koenders s'est entretenu mercredi en début d'après-midi à
Abidjan, avec le Président du parti Liberté et Démocratie pour la République
(Lider) Mamadou Koulibaly, des questions relatives au processus électoral, au
financement des partis politiques pour les élections législatives et de la
sécurité. « Après des discussions très instructives, j'ai pu avoir la position
de Lider sur les élections législatives », a déclaré M. Koenders au terme des
échanges de plus d'une heure au siège du parti. « M. Koulibaly nous a fait part
de ses soucis sur le déroulement des élections jusqu'à maintenant », a poursuivi
le Représentant spécial. Il a insisté sur le mandat de l'ONUCI et sur son rôle
de certificateur. « Nous sommes là pour aider à ce que le processus électoral se
déroule dans les meilleures conditions dans un contexte de sécurité et de façon
démocratique, et l'ONUCI aide également à promouvoir des élections inclusives et
transparentes », a-t-il souligné. « La certification n'est pas donnée, c'est
tout un processus, nous devons voir comment se déroule la préparation des
élections et le scrutin en lui-même », a précisé M Koenders. Interrogé sur les
problèmes de sécurité, le Chef de l'ONUCI a fait savoir aux journalistes que le
mandat de la Mission était d'aider le Gouvernement ivoirien. « Le Gouvernement
est responsable de la sécurité des élections et l'ONUCI est là pour l'appuyer et
aider à la sécurisation de ces élections, cela veut dire que tout électeur est
libre de choisir son candidat en toute indépendance», a indiqué M. Koenders, qui
a insisté sur la nécessité de travailler ensemble pour la sécurisation de ces
élections. « Nous sommes sur la bonne voie », a-t-il estimé. Pour sa part, M.
Koulibaly s'est dit prêt à aller aux élections avec ses douze candidats pour
imposer l'exigence de sécurité et l'exigence de démocratie. Il a cependant
déploré le manque d'argent. « Nous avons fait part au Représentant spécial de
cette façon clandestine que le Gouvernement a de financer certains partis
politiques et de ne pas en financer d'autres » a dénoncé le premier responsable
de Lider. « C'est pourtant de l'argent public et il faut l'utiliser de façon
convenable, si on veut le faire, qu'on le dise, si on ne veut pas le faire,
qu'on le dise également», a-t-il soutenu. M Koulibaly a dit avoir indiqué au
Chef de l'ONUCI, sa déception face au Gouvernement qui, selon lui, a augmenté le
nombre de députés sans concertation de qui que se soit et pris la décision de
répartir ce nombre de députés selon son bon gré, estimant que cela était
dangereux en général.




 




 




Côte d'Ivoire :
l'Onu accorde la priorité aux victimes de la crise postélectorale




 




Xinhuanet

- L'expert indépendant de l'Onu sur les droits de l'homme en Côte d'Ivoire,
Doudou Diène, a indiqué mercredi à Abidjan qu'il va accorder la priorité aux
victimes de la crise post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts, plus de
200 000 déplacés internes et exilés. "J'ai tenu à souligner que ma démarche sera
centrée sur la situation des victimes", a déclaré Doudou Diène au sortir d'une
audience que lui a accordée le président ivoirien Alassane Ouattara. Nommé
expert indépendant sur la Côte d'Ivoire le 1er novembre dernier pour un mandat
d'un an par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu, Doudou Diène, juriste
sénégalais, est arrivé à Abidjan lundi pour sa première mission d'information.
M. Diène a insisté sur le travail "en profondeur et dans la durée" à mener pour
que la Côte d'Ivoire trouve des réponses au " traumatisme" qu'elle a vécu.
"C'est le peuple ivoirien qui va trouver ses propres réponses au profond
traumatisme qu'il vient de connaître", a dit Doudou Diène. Il s'est dit
convaincu que la Côte d'Ivoire, un "pays-région", qui a su "construire dans la
longue durée les valeurs traditionnelles de vivre ensemble" saura s'appuyer sur
ce "socle de valeurs et d'héritage" pour réduire la fracture sociale et renouer
avec la paix. "C'est ce socle profond que nous allons essayer de fructifier avec
les droits de l'homme modernes", a-t-il souligné. Au cours de sa mission qui
prend fin le 25 novembre, Doudou Diène doit rencontrer le Premier ministre
Guillaume Soro, des ministres et des hauts responsables de la justice et de la
police avant de se rendre dans le nord du pays où sont en détention
l'ex-président Laurent Gbagbo et plusieurs de ses proches et collaborateurs.




 




Côte d'Ivoire : la
CDVR s'imprègne de la justice transitionnelle comme mécanisme de réconciliation




 




Xinhuanet

- Des experts de l'ONU ont instruit mercredi à Abidjan les membres de la
Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) sur la justice
transitionnelle. Pour le Coordonnateur des droits de l'homme de l'ONU en Côte
d'Ivoire, Guillaume Gueffa, il s'agit d'amener la CDVR à s'imprégner de ce
système qui se présente comme un mécanisme de réconciliation entre les
populations. "L'objectif est de doter la CDVR de connaissances pour que leur
travail puisse être fait de façon professionnelle, et que les différents
rapports servent à l'éclosion de la vérité", a expliqué M. Gueffa à l'ouverture
de l'atelier de formation. De l'avis des organisateurs, les enjeux de la justice
transitionnelle consistent à aider la Commission à réussir sa mission. "Rendre
compte de l'histoire par la divulgation de la vérité est l'une des étapes les
plus importantes de réconciliation", ont- ils estimé. "Qu'il s'agisse du passage
de la guerre à la paix ou d'un régime autoritaire à la démocratie, le concept de
la justice transitionnelle s'est imposé dans plusieurs pays comme une étape
nécessaire pour passer d'un passé divisé à un avenir partagé", ont renchéri des
experts. Pour sa part, le président de la CDVR Charles Konan Banny s'est réjoui
de ce que les membres de sa structure bénéficient de l'expérience des
spécialistes en des questions de justice et de droits de l'homme. "Nous voulons
mettre ces aspects au centre du processus. Nous devons réussir notre mission
pour bâtir l'amour", a énoncé M. Banny. "Nous voulons bâtir une société de
justice où l'on se dira la vérité par le dialogue", a-t-il conclu. La
multiplication des conflits et autres crises internes dans plusieurs pays a
donné naissance au concept de la justice transitionnelle illustrée par les
commissions vérité à l'exemple de celle de l'Afrique du Sud post-apartheid. (...)




 




Côte d'Ivoire :
plusieurs conventions internationales ratifiées pour rendre le pays
"fréquentable" (ministre)




 




Xinhuanet
- Le
gouvernement ivoirien a ratifié plusieurs conventions internationales pour se
conformer aux engagements internationaux de la Côte d'Ivoire et rendre le pays
"fréquentable" après une dizaine d'années de crise militaro-politique ponctuée
de deux semaines de guerre. "Après la ratification de plusieurs conventions
internationales la semaine dernière, le gouvernement a signé ce jour quatre
projets d'ordonnance portant ratification de conventions internationales", a
déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, à l'issue d'un
conseil des ministres. Ces nouvelles ratifications portent sur la protection
physique des matières nucléaires, la répression des actes terroristes, la
sécurité de la navigation maritime et la sécurité de la navigation aérienne.
Lors des deux précédents conseils des ministres, le gouvernement a ratifié des
conventions internationales portant sur la criminalité internationale, la
fabrication, le trafic illicite d'armes à feu, la lutte contre la corruption, la
répression des actes issus de violences dans les aéroports, la lutte contre la
traite, l'exploitation et les travail des enfants. "C'est la Côte d'Ivoire qui
se remet à jour et s'aligne sur un fonctionnement international plus conforme",
a expliqué Bruno Koné. Selon lui, la crise a fait que "la Côte d'Ivoire est
sorti du cadre de fonctionnement du monde", dégradant fortement l'image du pays.
"Par la signature de ces conventions, nous nous remettons dans le jeu, nous nous
conformons aux engagements internationaux de la Côte d'Ivoire et nous redevons
fréquentables", a ajouté le porte- parole du gouvernement. (...)




 




 




Côte
d'Ivoire/Burkina Faso : vers la tenue d'un conseil des ministres conjoint à
Ouagadougou




 




Xinhuanet

- Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a annoncé mercredi à
Abidjan la tenue d'un conseil des ministres conjoint des équipes
gouvernementales de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso le 18 novembre prochain
à Ouagadougou. Selon M. Koné qui intervenait à l'issue d'un conseil des
ministres, le conseil sera précédé d'une rencontre des chefs d'Etat et de
gouvernement et d'une réunion des experts des deux pays. A en croire celui-ci,
le conseil des ministres conjoints portera sur les sujets liés à la diplomatie,
à l'intégration, à la sécurité, aux infrastructures, à l'agriculture, aux
télécommunications, a-t-il précisé, ajoutant que les domaines de la culture, de
l'économie, du tourisme et de la fluidité routière sont également concernés. "Il
s'agira d'échanges importants entre les deux gouvernements sur des aspects
concernant la vie de nos deux pays", a noté Bruno Koné, relevant la proximité
des liens entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. La Côte d'Ivoire et le
Burkina Faso constituent deux pays dont les liens "historiques" datent de
plusieurs décennies. L'on assiste à un réchauffement des relations entre les
deux pays après que la crise militaro-politique ivoirienne de 2002 eut créé des
frictions entre le gouvernement burkinabé et le gouvernement ivoirien que
dirigeait alors l'ex-président Laurent Gbagbo. A maintes occasions, les
nouvelles autorités ivoiriennes ont exprimé leur engagement à renforcer la
coopération sous-régionale.




 




 





Conclave des experts Burkinabè et Ivoiriens à Ouaga 2000 : Silence ! On renforce
la Coopération




 





Lefaso.net -

Hier,
l'
information
ne filtrait pas beaucoup à la Salle des Banquets de Ouaga 2000, où se déroulait
la réunion des experts Ivoiriens et Burkinabè, dans le cadre du deuxième Sommet
Burkina Faso –

Côte d'Ivoire
.
En effet, la plupart des spécialistes approchés n'ont pas du tout voulu faire le
jeu de la communication, comme s'ils avaient reçu des consignes de ne pas piper
mot sur le déroulement des travaux de la réunion. Mais, c'est surtout avec les
experts Ivoiriens que nous nous sommes heurtés à un véritable mur de silence.
(...) Si dans la partie ivoirienne, il y a eu des difficultés à faire filtrer
l'info, en revanche nous avons eu un peu plus de chance dans le camp burkinabè.
Ainsi, après quelques tentatives mitigées, le chef de la délégation nationale,
l'Ambassadeur Eric Tiaré, secrétaire général du ministère des Affaires
étrangères et de la Coopération régionale, s'est ouvert à nous. « Les travaux se
déroulent très bien. Depuis 8 h nous sommes réunis en différents comités
sectoriels pour procéder notamment à l'évaluation des décisions et
recommandations qui avaient été prises lors du premier sommet à Yamoussoukro en
2009. La plupart des recommandations portaient sur le renforcement des
différents secteurs : transport, commerce, sécurité, politique, diplomatie,
bref, tous les domaines couverts par la coopération entre nos deux pays »,
dit-il. Et de nous expliquer que l'objectif de leur rencontre, c'est de
réfléchir à lever les obstacles au renforcement de la coopération entre la
Côte d'Ivoire
et le Burkina Faso, citant par exemple le cas des tracasseries routières. La
présente rencontre bilatérale a regroupé plus de 84 experts dont 43 Ivoiriens.
Pour les travaux du jour, ils ont été repartis en 8 groupes thématiques. L'on
peut citer, entre autres, le groupe Politique – Diplomatie – Intégration ; le
groupe Energie – Mines ; le groupe Transport – Sécurité – Commerce – Défense. Le
Chef de la délégation burkinabè se voulait rassurant quant aux résultats des
travaux de la rencontre dont la clôture était prévue pour 18 h. « Nous sommes
tous dans de bonnes dispositions d'esprit », nous confie t-il.




 




 





France-Côte d'Ivoire: de l'indépendance dans l'interdépendance




 




Slate Afrique

- La Côte d'Ivoire est un véritable laboratoire de l'état de ce que seront les
relations franco-africaines dans un futur proche. (...) Elle aussi a subi des
bouleversements structurels d'ampleur qui font qu'elle a atteint une forme de
maturité qui lui permet enfin, aujourd'hui, de réaliser qu'elle peut se
développer par ses propres moyens, à l'image du Ghana, de l'Afrique du Sud ou du
Maroc. Économiquement, les pays d'Afrique noire s'étaient écroulés en ne
devenant que des fournisseurs de matières premières, à la merci des cours
mondiaux. Aujourd'hui, à l'image des pays dits «émergents» certains de ces Etats
tentent de faire de même. C'est le cas, par exemple, de la Côte d'Ivoire, ou son
nouveau président veut faire de sa nation, un pays émergent à l´horizon 2020.
(...) Nouvelle génération très critique et très remuante. Cette même population a
considérablement rajeuni et a, dans sa très grande majorité, moins de 30 ans et
va en rajeunissant. Cette jeunesse n'a donc connu ni la colonisation, ni les
espoirs qui ont pu naître au moment des indépendances. Cette génération, c'est
celle des espoirs déçus et sans perspectives. Mais à la différence de leurs
aînés, cette nouvelle génération est très critique et très remuante. Elle est
surtout informée. Informée par les journaux locaux et internationaux, la
télévision satellitaire, les radios internationales, la diaspora toujours plus
importante et surtout par l'Internet. C'est: «la génération 3W». (...) Cette
jeunesse sans grandes perspectives, touchée de plein fouet par les difficultés
économiques et sociales en tout genre, est finalement extrêmement politisée.
Elle est nourrie par les théories tiers-mondistes des années 80 et 90 et un
mélange de fantasmes, de besoin de reconnaissance, voire de revanche, et un
puissant «paradigme de la victimisation». Cette génération est aussi
parfaitement informée sur les méfaits prouvés ou supposés de la France en
Afrique. Si bien qu'aujourd'hui, elle demande des comptes. La France est alors
en première ligne, c'est elle qui est montrée du doigt et c'est encore elle qui
est considérée comme la principale responsable des problèmes de l'Afrique,
notamment de son sous-développement. (...) La Côte d'Ivoire en est le symbole
emblématique. Ce pays en crise profonde depuis plus de quinze années, où la
France est impliquée diplomatiquement, militairement, et économiquement est
certainement un véritable laboratoire de l'état de ce que sont et seront les
relations franco-africaines dans un futur plus ou moins proche.