REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 07 FEVRIER 2013

7 fév 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 07 FEVRIER 2013








Amnistie – La demande du FPI divise politiques et acteurs des droits de l'homme




 





(Connectionivoirienne.net – 07/02/2013) -

Les
conclusions des négociations entre le Gouvernement et le Front populaire
ivoirien (FPI) ont été remises au Premier ministre, le lundi 4 février 2013.




Des
points d'accord et de désaccord ont sanctionné ces négociations. L'un des points
de désaccord reste la demande par le FPI de la prise d'une loi d'amnistie
générale, gage, selon ce parti, d'une réconciliation réussie dans une Côte
d'Ivoire post-crise électorale. Une demande à laquelle est opposée l'Action pour
la protection des Droits humains (APDH), une organisation non gouvernementale
active en Côte d'Ivoire. «L'APDH est farouchement opposée à la prise d'une loi
d'amnistie pour la simple raison qu'en matière de justice transitionnelle,
l'amnistie ne devrait intervenir qu'à la fin d'un processus. Quand on le dit de
la sorte, on rappelle que les lois d'amnistie de 2003 et de 2007 n'ont rien
réglé en Côte d'Ivoire. C'était des erreurs. En 2003, on a mal fait de prendre
une loi d'amnistie, tout comme en 2007. On a cru qu'elles pouvaient concourir au
dégel de la situation, mais nous avons vu où cela nous a envoyés. Il faudrait
qu'on laisse le processus de réconciliation et de recherche de la vérité aller
jusqu'à son terme, pour que les responsabilités soient situées. Si la CDVR
(Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation) fait son travail, si les
procédures judiciaires se déroulent correctement et sans parti-pris, tout le
monde entier saura réellement ce qui s'est passé, parce que la Justice ne nous
rassure pas, il y a une distorsion au niveau des poursuites. Il faudrait veiller
à ce que les poursuites soient équilibrées et dans un camp comme dans l'autre,
les responsabilités soient situées», estime Eric-Aimé Sémien, le président de
l'APDH, pour qui «la décision de prendre une loi d'amnistie devrait être mûrie
et partagée avec le peuple».





Le
président de la Ligue ivoirienne des Droits de l'Homme (LIDHO) qui s'est réjoui
des discussions entamées entre le Gouvernement et le FPI, a déploré, hier sur
ONUCI-Fm, le fait qu'il y ait eu des points de désaccord. «On ne peut pas
amnistier a priori sans qu'on ait situé les responsabilités. Nous sommes de ceux
qui estimons que pour qu'on aille à la réconciliation, il faut qu'on fonde toute
notre démarche sur la Justice, mais une Justice équitable, impartiale, qui
rassure et qui ne donne pas le sentiment d'un règlement de compte. Si on en
arrive là, la Justice peut aider à la réconciliation», a indiqué René Okou
Légré.
Selon des observateurs, cette demande du FPI, au-delà d'une
revendication, semble être une manière pour le parti de Laurent Gbagbo de
prendre acte de la légitimité du Président Alassane Ouattara et de celle du
parlement, ainsi que de la crédibilité de Guillaume Soro, l'ex-patron des Forces
nouvelles, aujourd'hui président de l'Assemblée nationale. «De quelle légitimité
s'agit-il ? Qui gouverne la Côte d'Ivoire ? Qui est chef de l'Etat ? Ce ne sont
plus des questions à poser, c'est un débat anachronique.




M.
Ouattara est le Président de la République de Côte d'Ivoire et depuis 2011, ceux
qui se posent des questions sur la légitimité de Ouattara sont dans un monde
irréel. Il faut voir l'avenir et trouver les moyens pour que toutes les filles
et tous les fils de la Côte d'Ivoire se retrouvent comme par le passé, parce que
l'Ivoirien est un être naturellement jovial et convivial et c'est cela le
fondement de la richesse de notre culture et de la créativité de nos artistes.
Ne rendons pas des gens gais, tristes. Il faut trouver un moment pour qu'on
puisse se dire la vérité et repartir du bon pied. Mais, cela demande la loi
d'amnistie», soutient Dr Kodjo Richard, secrétaire général et porte-parole du
FPI. «Nous prenons acte de toutes les distorsions et de toutes les faussetés qui
se passent. Le parlement a été élu avec moins de 15%, on fait avec parce que
c'est le parlement ivoirien», a-t-il ajouté à propos de la crédibilité de
Guillaume Soro qui avait été «remise en cause» par ceux qui avaient parlé de
«désert» lors des élections législatives auxquelles le FPI n'a pas participé.




 





 




Côte
d'Ivoire : Grèves, le gouvernement dénonce le non-respect des textes par les
grévistes




 





(Koaci.com – 06/02/2013) -


koaci.com - Le gouvernement ivoirien dénonce les grèves constatées dans les
secteurs de l'Education Nationale et de la Santé sous prétexte que les syndicats
grévistes n'ont pas respecté les procédures en vigueur. C'est du moins ce qu'a
annoncé ce mercredi au Palais présidentiel, le porte-parole du gouvernement,
Bruno Nabagné Koné à l'issue du conseil de ministres.




 




«La
deuxième communication faite est relative aux grèves qui sont constatées depuis
deux jours dans le secteur de la santé et de l'Education nationale. Le conseil
en a longuement discuté, il a regretté que les procédures en vigueur n'aient pas
été respectées. Ces procédures indiquent qu'après épuisement de toutes les voies
de recours, au niveau ministériel, des discussions se font avec le premier
ministre, s'il n'y a pas accord, les syndicats peuvent en ce moment composer
leur préavis de grève, » a déclaré le ministre des TIC.




 




Le
mouvement des syndicats grévistes qui semble avoir des conséquences sur le bon
déroulement des activités dans les secteurs suscités sera suivi de sanction même
si le porte-porale n'a pas voulu dévoiler le plan du gouvernement.




 




«Des
mesures seront prises très certainement dans les prochains jours. Les
discussions se poursuivent c'est ce que nous pouvons dire pour le moment. Le
gouvernement prend au sérieux ce qui se passe. Trois réunions ministérielles ont
eu lieu dans ce sens » a-t-il ajouté. Tout en instant sur le non-respect des
textes, Bruno Nabagné Koné rappel aux syndicats grévistes que la Côte d'Ivoire
est un pays de droit.  [...]





 





 




Le
Gascogne libéré




 




(BBC
Afrique, Le Monde
- 07/02/2013)  - Le pétrolier français le Gascogne,
piraté ce weekend au large d'Abidjan, avec 17 membres d'équipage à son bord, a
été libéré mercredi. Il se dirige vers Lomé, selon les responsables de la
compagnie et les autorités togolaises. Un porte-parole de la société Sea Tanker
a déclaré que deux marins "ont été légèrement blesses et pris en charge
médicalement". Il a précisé qu'"une partie de la cargaison a été volée".




 




Les
dernières nouvelles sur la localisation du navire remontaient à lundi. Il avait
alors été repéré au large du Nigeria, selon Bertin Koffi Tano, directeur des
Affaires maritimes de la Côte d'Ivoire qui s'exprimait devant la presse. Le
tanker avait 3.000 tonnes de gasoil dans ses soutes. Il en avait déchargé une
partie, avant d'être détourné à plus de 130 kilomètres du port d'Abidjan.




 




Son
équipage était composé de Togolais, de Béninois, de Sénégalais, d'Ivoiriens,
d'un Coréen et d'un Chinois. C'est le troisième bateau détourné dans la zone en
cinq mois, mais jusque-là, la Cote d'Ivoire était épargnée du phénomène de la
piraterie maritime qui prend pourtant de l'ampleur dans le Golfe de Guinée.




 





 





Mali : Le gouvernement prolonge l'enrôlement des Maliens de Côte d'Ivoire




 




(Xinhua
/

Afriquinfos.com - 07/02/2013) - En raison de la faiblesse du taux
d'enrôlement constatée à l'issue des opérations de recensement des Maliens de
Côte d'Ivoire, le gouvernement malien a décidé de les poursuivre dans ce pays
voisin, a-t-on appris mercredi.




 




Le
rallongement de ces opérations de recensement des Maliens résidant en Côte
d'Ivoire a fait l'objet d'une communication lors du traditionnel conseil des
ministres tenu mercredi, sous la présidence du chef de l'Etat malien, Dioncounda
Traoré. Pour rappel, les opérations de Recensement à Vocation d'état civil (RAVEC)
se sont déroulées du 2 mars 2009 au 5 avril 2010 sur l'ensemble du territoire
national et du 15 octobre 2010 au 31 janvier 2011 pour les maliens de
l'extérieur.




 




Selon
le gouvernement malien, l'exception a été faite concernant les Maliens de la
Côte d'ivoire, pour des "raisons de sécurité". Pour clôturer l'enrôlement des
Maliens de l'extérieur, il a été organisé des opérations de recensement du 3
décembre 2012 au 2 janvier 2013 dans les Consulats d'Abidjan et de Bouaké, mais
le taux était faible, rappelle le texte. Le président malien de la transition
Dioncounda Traoré a récemment annoncé que les élections se tiendront avant le 31
juillet prochain.




 




 




Guerre
au Mali : Un camp d'entrainement de Boko Haram découvert !




 





(Koaci.com – 06/02/2013) -

Un
camp d'entrainement de Boko Haram a été découvert après l'entrée des forces
Françaises à Tombouctou, des centaines de jeunes Nigérians se sont entrainés
pendant des mois auprès des islamistes Maliens afin d'apprendre le maniement des
armes, selon le Wall street journal.




 




Ce
sont plus de deux cent Nigérians, membres de la secte islamiste Boko Haram qui
sont arrivés à Tombouctou en Avril 2012 afin de s'entrainer auprès des membres
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Selon des habitants, certains militants
vivaient et s'entraînaient au sein du bâtiment de la douane, tandis que d'autres
occupaient d'autres bâtiments publics abandonnés.




 





Pendant des mois, les islamistes maliens leur apprenaient à fixer des
kalachnikovs, à lancer des grenades et à tirer à l'épaule. Ils avaient mis en
place de véritables camps d'entrainement avec des armes diverses, des
équipements de pointe et même des pharmacies en cas de blessures. Toujours selon
le rapport du Wall street journal, ces Nigérians auraient fui la ville en
compagnie des islamistes Maliens quelques jours avant la frappe Françaises du 20
janvier.




 




La
présence de ces stagiaires Nigérians au Mali confirme les déclarations faites
par les autorités sur la présence de certains combattants Boko Haram en
formation au Mali. Les traces qu'ils ont laissés derrière eux dans les bâtiments
qu'ils occupaient et le temps qu'a duré cette formation, démontre que AQMI avait
mis en place une école sophistiquée d'apprentissage du terrorisme. École, grâce
à laquelle les militants de Boko Haram ont acquis des compétences pour leur
permettre de s'étendre au delà du Nigeria.




 




Le
président Nigérian, Goodluck Jonathan, en guerre ouverte contre Boko Haram,
avait à ce sujet demandé, lors de la conférence économique de Davos en janvier
dernier, l'aide de la communauté internationale pour que les terroristes
n'étendent pas leur action au reste de l'Afrique.  [...]