REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 06 JUIN 2013
La Côte d'Ivoire se dote d'un Observatoire sur la violence armée
(Agence de Presse Africaine – 06 juin 2013) -
La Côte d'Ivoire vient de se doter d'un Observatoire sur la violence armée pour
la mise en œuvre de son plan national de lutte contre la prolifération et la
circulation illicite des armes légères et de petits calibres, a appris APA
mercredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.
Dans un communiqué dont APA a obtenu copie, la Commission nationale
de la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères
et de petits calibres (COMNAT-ALPC), explique que cet Observatoire sur la
violence armée dénommé ''O.V.A'', est un véritable outil de diagnostic
participatif des communautés locales de base en matière de sécurité, de
développement et de paix.
Il s'agit, ajoute la même source ''d'un outil opérationnel d'aide à
la décision en vue d'appuyer et de consolider la coordination et l'orientation
des interventions dans la lutte contre la prolifération des ALPC et la
prévention de la violence armée''.
C'est un système d'alerte et de veille en matière de sécurité
communautaire qui permet une cartographie, voire une véritable photographie de
la violence armée dans une aire géographique prédéterminée. Après la mise en
œuvre et l'évaluation de la phase pilote, l'Observatoire est en pleine extension
sur plus de 107 communes et villes du pays.
Des nouveaux points focaux dits ''observateurs'', principaux
animateurs du dispositif, ont été formés du 28 au 30 Mai dernier à Grand Bassam
(ex-capitale politique ivoirienne) sur les méthodes et outils de codification,
d'enregistrement et de transmissions des données ou incidents liés à la violence
armée. Cette formation, a été organisée avec l'appui financier de la coopération
allemande GIZ.
Les autorités ivoiriennes espèrent couvrir d'ici trois mois, toute
l'étendue du territoire avec les activités de l'Observatoire sur la violence
armée. [...]
Côte d'Ivoire : Ajournement de Gbagbo, le FPI réagit enfin et
s'accroche à la mise en liberté provisoire
(Koaci.com – 05 juin 2013) -
On
en était à presque se poser la question. En effet, une fois de plus il aura
fallu attendre trois jours pour que le parti réagisse à une actualité qui s'effrite. Le
front populaire ivoirien a en effet donné son avis ce mercredi soir par la voix
de Kodjo Richard quant à l'ajournement décidé pour des raisons de procédures à
la Cour pénale internationale (CPI) dans le dossier de l'ancien de président
ivoirien.
Alors que tout indique selon nos informations que ce dernier
résulte du passage de témoin entre deux procureurs (Ocampo et Bensouda, voir
article koaci.com) et d'une logique procédurière de fait, compte tenu des
positions de la défense avec le "vide" et l''incompétence" maintes fois dénoncés,
le FPI quant à lui, qui se félicité de la décision en provenance de la Haye,
s'accroche désormais à la libération provisoire du Woody de Mama. "La Direction
du FPI, qui croit profondément en la Justice, s'étonne qu'un délai
supplémentaire ait été accordé au procureur « ...pour rechercher de nouvelles
preuves... » a indiqué le Secrétaire Général par intérim et également porte-parole.
Le nouvel homme à tout faire du parti a par ailleurs précisé
qu'une libération provisoire accordée, peu probable, renforcerait, selon lui, le
crédibilité de la CPI tout en réitérant l'appel à l'aide demandé à l'Union
africaine et l'Onu désormais devenus fréquentables pour le camp de celui qui
n'eut que de mépris pour ces derniers lors de la crise post électorale à qui est
demandé à ce jour la "relaxe pure et simple" de Laurent Gbagbo comme mentionnée
dans le communiqué. Pour finir, Richard Kodjo profitera de l'occasion du
communiqué pour, selon les propos rapportés, estimer que si libération il y
avait, cette dernière "contribuera énormément à recoudre le tissu social
ivoirien déchiré et constituera le socle d'une réconciliation nationale réelle".
Fort des procès précédents ou en cours, reste désormais à savoir
si au FPI on a conscience des lenteurs de la machine administrative de la Haye
qui pour l'heure maintient l'ancien président ivoirien en cellule et demande
ardemment, rappelons le, le transfèrement de sa première épouse toujours gardée
au chaud par Abidjan.
Ouattara dépêche Soro pour dissuader les libéraux d'inviter Wade à
leur meeting du 19 juin
(Rewmi.com / Africatime.com – 05 juin 2013) -
Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne arrive à Dakar ce jeudi pour
une visite de quelques heures. Mais, à en croire des sources, en provenance de
la capitale ivoirienne, le séjour de l'ancien Premier ministre ne sera pas du
tout repos. Sa rencontre avec les libéraux aura une place de choix dans l'agenda
de Soro Guillaume. Il doit dissuader les libéraux à propos de l'invitation faite
à Wade à venir assister à leur grand meeting prévu le 19 juin prochain.
Une fois à Dakar, Guillaume Soro ne va perdre de temps. Aussitôt
après sa rencontre avec le chef de l'Etat, à qui il va exposer les contours de
sa visite, il va entamer la médiation, sur instruction de son Président Alassane
Ouattara. Les mêmes sources précisent que le président de l'Assemblée nationale
ivoirienne, qui sera accueilli par son homologue sénégalais, va rencontrer la
classe politique. «La rencontre avec les libéraux va occuper une place de choix
dans l'agenda du séjour dakarois de Soro Guillaume. Sur la participation de Me
Wade au grand meeting des libéraux, prévu le 19 juin prochain à Dakar, il
reviendra à Soro de dissuader Omar Sarr et Cie sur l'invitation qui a été faite
à l'ancien président de la République», révèlent nos sources. Elles précisent
que le retour de Me Wade au pays, pourrait engendrer des effets néfastes dans le
landerneau politique sénégalais. Pourtant, les mois passés, le Président
ivoirien avait joué au sapeur-pompier entre le Président Macky Sall et son
prédécesseur qui avait vite fait de qualifier le déclenchement de la traque des
biens supposés mal acquis, les convocations tous azimuts de ses anciens
ministres à la section de recherche de la gendarmerie, d'acharnement contre sa
famille politique. Mieux, lors de la dernière visite de Macky Sall en Côte
d'Ivoire à l'occasion de la rencontre de l'Internationale libérale, sur
médiation d'Alassane Ouattara, le successeur de Me Wade avait rencontré les
libéraux à Abidjan sous la conduite de Me Ousmane Ngom.
Port d'Abidjan / Côte d'Ivoire : Billon se lâche contre Bolloré
Jeuneafrique.com
(05/06/2013) – Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le Nouvel
Observateur, le ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des PME
dénonce les conditions d'attribution du deuxième terminal à conteneurs au
groupement Bolloré-APM Terminal-Bouygues. "Je me demande pourquoi, chaque fois
qu'on arrive sous les tropiques, on se permet ce qu'on ne ferait jamais chez
soi." Dans un long entretien accordé à nos confrères du Nouvel Observateur (daté
du 6 juin 2013), Jean-Louis Billon se lâche. Le ministre du Commerce, de
l'Artisanat et de la Promotion des PME conteste vigoureusement l'attribution du
deuxième terminal à conteneurs d'Abidjan au groupement APM
Terminals-Bolloré-Bouygues Travaux Publics. Les arguments de celui qui est
également un entrepreneur de renom, actionnaire du groupe agro-industriel Sifca,
mais aussi d'autres sociétés telles que Movis (candidat malheureux à la
concession), portent notamment sur la création d'un monopole de fait, APM
Terminals et Bolloré gérant déjà le premier terminal. Jean-Louis Billon rappelle
également que l'offre technique du groupement vainqueur était beaucoup moins
intéressante que celle de ses concurrents. Gouvernance Il estime en fin de
compte que si "l'on avait voulu brider l'économie ivoirienne, on ne s'y serait
pas pris autrement" et affirme auprès du Nouvel Observateur que cette histoire
n'est pas un bon exemple, alors que la Côte d'Ivoire se bat pour attirer des
investisseurs. Dans cet entretien, la principale cible du ministre est le groupe
Bolloré. Jean-Louis Billon critique notamment "les pratiques
anticoncurrentielles" de Bolloré. Interrogé sur des éventuels faits de
corruption dans cette affaire, Billon répond par un détour historique, revenant
sur l'attribution de gré à gré en 2004 du premier terminal à conteneurs à
Bolloré. Laissant entendre qu'à l'époque, une personne du groupe Bolloré lui
aurait fait des "propositions pour réviser sa position", il ajoute, cinglant :
"Je ne serais pas surpris si demain on me disait qu'il y a eu des problèmes de
gouvernance dans l'attribution du deuxième terminal". Se sentant libre
aujourd'hui de parler, le ministre ne dit rien en revanche sur son avenir au
sein du gouvernement ivoirien, qui a pourtant piloté la mise en concession.