REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 06 JUIN 2013
Édition de 06H30 du Jeudi 06 Juin 2013 | RFI
En Côte d'Ivoire, les familles des victimes de la crise
postélectorale de 2011 sont furieuses de la dernière décision de la Cour pénale
internationale. Des associations se sont rassemblées hier à Abidjan pour le
faire savoir. Lundi donc, trois juges de la Cpi ont demandé un complément
d'enquête au procureur avant de dire si Laurent Gbagbo sera ou non jugé à La
Haye.
Stanislas Ndayishimiyé
: Une
Conférence de presse, ce jeudi, par le collectif des victimes de Côte d'Ivoire,
mais dès hier a eu lieu un premier rassemblement une dizaine d'associations. Le
président de l'Alliance pour le changement, un mouvement plutôt à caractère
politique, exprime sa révolte.
Alphonse Soro
: La CPI qui de plus
en plus fait face à un certain nombre de critiques veut se crédibiliser, se
donner un chapeau de structure à équidistance. Nous protestons avec la dernière
énergie et nous pensons qu'on n'attend rien d'autre en tant que victime ici si
ce n'est un procès pour Laurent Gbagbo.
Stanislas Ndayishimiyé
: Et face
à la confiance affichée par la mouvance pro-Gbagbo qui espère toujours l'abandon
des charges de la Cour pénale internationale contre l'ex-président ivoirien,
Alphonse Soro regrette le manque de mobilisation des familles des victimes.
Alphonse Soro
: Nous avons ici
plusieurs associations et nous ne comptons pas nous arrêter seulement à
l'expression de l'indignation et la colère. Nous allons nous faire entendre sur
le terrain et vous serez témoin de ces manifestations populaires des victimes de
la crise ivoirienne.
Stanislas Ndayishimiyé
: Après
la décision rendue publique en début de semaine par les trois juges de la Cour
pénale internationale, partisans et adversaires de l'ex-chef de l'Etat ivoirien
se retrouvent sur un point : tous disent qu'à ce stade, la CPI traite le dossier
Gbagbo sous un angle politique.
Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI
Édition de 06H30 du Jeudi 06 Juin 2013 | RFI
La Côte d'Ivoire toujours où les conditions d'attribution du 2ème
terminal à conteneur du Port d'Abidjan provoque des remous jusqu'au sein du
Gouvernement. Dans une interview accordée à l'hebdomadaire français, Le Nouvel
Observateur, Jean Louis Billon, Ministre ivoirien du Commerce dénonce la main
mise du groupe Bolloré sur ces infrastructures primordiales pour l'économie du
pays. Bolloré Africa Logistics déjà concessionnaires du 1er terminal
depuis 2004, a remporté en mars dernier ce nouveau marché face à deux autres
consortiums. Une victoire que Jean Louis Billon juge douteuse.
Jean Louis Billon :
L'obtention du 2ème terminal est surprenante. Parce que un, une
situation monopolistique sur le premier. Des coûts prohibitifs sur le premier et
comme par miracle, il ressort meilleur sur le second avec une offre technique au
départ qui était beaucoup moins intéressante que les concurrents. Et l'offre
financière, c'est normal qu'il ait l'offre financière la plus importante parce
qu'il se paie un monopole. Il met une prime au maintient du monopole. C'est
dommage que d'autres ne l'aient pas compris.
RFI
: Vous dites que Bolloré s'est payé un monopole. Est-ce qu'il s'est
payé des personnes aussi en Côte d'Ivoire pour obtenir ce contrat?
Jean Louis Billon : En
2004, j'avais été approché par quelqu'un du groupe Bolloré et qui m'a fait des
propositions pour réviser ma position par rapport au terminal à conteneur numéro
1 à l'époque. Je n'ai pas révisé ma position. Je ne serais pas surpris si demain
on me disait qu'il y avait des problèmes de gouvernance dans l'attribution du 2ème
terminal. Pour moi, j'émets de sérieux doutes là-dessus. Avant que ce ne soit
attribué, j'avais clairement prévenu mon collègue des transports pour lui dire
attention si jamais le terminal numéro 2 était attribué à celui qui avait le
terminal numéro 1, ont créerait une position de dominance, ce que la loi nous
interdit. Aujourd'hui, je me sens bien libre de pouvoir en parler.