REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU DIMANCHE 19 DECEMBRE 2010

21 déc 2010

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU DIMANCHE 19 DECEMBRE 2010



L`ONU "préparée à tout" après la demande de retrait de Gbagbo
(AFP)-
La mission de l`ONU en Côte d`Ivoire est "préparée à tout" au lendemain de la demande de Laurent Gbagbo, un des deux présidents proclamés, qu`elle se retire du pays, a déclaré dimanche à l`AFP le porte-parole de l`Onuci, Hamadoun Touré.
"Nous redoublons de vigilance et nous sommes préparés à tout", a affirmé M.
Touré, en précisant que l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci)
allait "poursuivre" ses patrouilles. Toutefois, "nous nous ne voulons pas de confrontation" avec les forces armées restées fidèles à M. Gbagbo et "il y a des zones sensibles dans lesquelles nous n`allons pas, vers la présidence" de la République notamment, située dans le quartier administratif du Plateau à Abidjan, a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a rejeté la demande de Laurent Gbagbo de retirer les forces internationales du pays et l`a averti des
"conséquences" s`il lançait une attaque contre ces forces.
Le siège de l`Onuci à Abidjan a essuyé des tirs de la part d`hommes armés
"vêtus de tenues militaires" dans la nuit de vendredi à samedi, selon l`Onuci.
"Nous étudions ce qui s`est passé", a déclaré Hamadoun Touré qui a estimé que
"la sentinelle de garde" avait "bien réagi".

Départ Onuci: Soro juge "ridicule" une décision de Gbagbo
(AFP)
- La demande par Laurent Gbagbo du départ de la
mission onusienne et de la force française Licorne est "ridicule" car M.
Gbagbo "n'est plus président", a affirmé samedi soir à l'AFP Guillaume Soro,
Premier ministre d'Alassane Ouattara, l'autre président proclamé de Côte
d'Ivoire.
"Cette décision ne peut pas être (appliquée) puisque M. Gbagbo n'est plus
président", a déclaré M. Soro par téléphone. "Nous trouvons tout à fait
ridicule et ubuesque cette démarche d'un président vaincu".
"Tout le monde sait que M. Gbagbo n'a aucune qualité pour prétendre
demander le départ de la force Licorne et de la force onusienne", l'Onuci,
a-t-il insisté. M. Soro a souhaité que la communauté internationale ne mette pas "autant de temps pour se rendre compte que nous avons en face de nous une vraie folie meurtrière qui va semer la désolation et créer un autre Rwanda en Côte d'Ivoire".

L`ONU remplira son mandat malgré les appels au retrait (Ban Ki-moon)
(AFP)
-Le secrétaire-général de l`ONU, Ban Ki-moon, a rejeté samedi la demande du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo de retirer les forces internationales du pays et l`a averti des "conséquences" s`il lançait une attaque contre ces forces, selon son porte-parole. La mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) "remplira son mandat et continuera de surveiller toutes les violations des droits de l`Homme, les incitations à la haine, ou les attaques contre les Casques bleus", indique un communiqué du porte-parole du secrétaire général. M. Gbagbo a demandé samedi le départ "immédiat" de l`Onuci et de la force
militaire française Licorne, selon un communiqué de son gouvernement lu à la
télévision d`Etat. L`opération onusienne compte quelque 10.000 Casques bleus et la forceLicorne de l`ex-puissance coloniale française environ 900 hommes.
M. Ban "est profondément inquiet des attaques contre une patrouille de
l`ONU et des sentinelles perpétrées au quartier général de l`Onuci par des
éléments des forces de sécurité ivoiriennes apparemment loyales à M. Gbagbo et
de l`attaque samedi d`observateurs militaires de l`ONU par de Jeunes
patriotes, qui a blessé deux observateurs", ajoute le texte.
"Il y aura des conséquences pour ceux qui ont perpétré ou orchestré de
telles actions, ou qui le feront à l`avenir", prévient le communiqué.
Le siège de l`Onuci a essuyé des tirs de la part d`"hommes armés vêtus de
tenues militaires" dans la nuit de vendredi à samedi à Abidjan, selon la
mission.

Côte d'Ivoire: le Conseil national de la presse dénonce l'interdiction de journaux
(AFP)
- Le Conseil national de la presse (CNP), organe officiel de régulation de la presse en Côte d'Ivoire, a réclamé la reparution de journaux interdits depuis vendredi par le gouvernement de Laurent Gbagbo, dénonçant une "atteinte intolérable à la liberté de la presse". Dans la nuit de jeudi à vendredi, "des éléments de la Garde républicaine (GR, loyaux à M. Gbagbo) se sont rendus" aux sièges de deux imprimeries et de la société distribuant plusieurs journaux dont ils "ont interdit, jusqu'à nouvel ordre (...) l'impression et la distribution", affirme le CNP dans un communiqué de de son président, Eugène Dié Kacou, reçu dimanche. Selon le CNP, les journaux visés par la mesure sont L'Expression, Le Mandat, Le Nouveau Réveil, Nord-Sud Quotidien, Le Patriote, Le Jour Plus, L'Intelligent d'Abidjan, tous plus ou moins favorables à Alassane Ouattara, un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, rival de Laurent Gbagbo. "Le CNP marque sa très vive indignation et condamne avec force cette action qui ne résulte de la décision d'aucune autorité compétente (...), et qui constitue une atteinte intolérable à la liberté de la presse ainsi qu'au droit des citoyens à une information plurielle", affirme-t-il. Il demande la reprise "sans aucune exclusive" de l'impression et de la distribution des journaux et invite les autorités à "prendre toutes dispositions utiles en vue de la sauvegarde de la liberté de presse en Côte d'Ivoire".