REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 9 JUILLET 2012

9 juil 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 9 JUILLET 2012







Côte-d'Ivoire/ Confidentiel tuerie des 7 casques
bleus la piste Burkinabè se confirme
 




 




Publié le samedi 7 juillet 2012   |  ConnectionIvoirienne.net




 




Le 18 juillet prochain, le Conseil de sécurité de l'Onu durant
les débats sur la prolongation de sa mission en Côte-d'Ivoire, rendra
probablement public ses résultats d'enquêtes sur l'embuscade meurtrière du 8
juin 2012, causant la mort de 7 soldats du bataillon nigérien de l'Onuci, d'une
demi-douzaine d'éléments des Forces Républicaines de Côte-d'Ivoire (Frci) et de
plusieurs civils, dans le village ivoirien de Saho en zone frontalière avec le
Liberia. En attendant de connaitre ces résultats d'enquête, les populations
ivoiriennes restent sans réelles informations sur l'identité des éléments
armées, ayant tendu cette première embuscade meurtrière de l'histoire [en
Côte-d'Ivoire], aux « soldats de la paix » depuis leur déploiement dans cette «
malheureuse » ex-colonie française d'Afrique de l'ouest, il y a bientôt 10 ans
de cela. L'actuel gouvernement ivoirien a, comme à ses habitudes par
précipitation ou pour des macabres calculs politiques, accuser les miliciens
anti-Ouattara, pro-Gbagbo. Des accusations que de nombreux observateurs
qualifient volontiers d'accusations dans le vide, d'accusations pas trop
crédibles, d'accusations sans grandes preuves, d'accusations
politico-politiciennes. L'hypothèse la plus crédible sur l'identité des
assaillants du 8 juin, selon nos informations demeure la piste des miliciens
Burkinabé qui écument les forêts de l'ouest ivoirien. Des miliciens dont
certains, posséderaient plusieurs bases « secrètes » dans la jungle de l'autre
coté du fleuve Cavally, en territoire libérien. (...) Ce vendredi,
connectionivoirienne.net fut le premier medium à évoquer l'embuscade tendue
contre les 7 casques bleus. Sur le coup de 14H GMT, nous recevons une alerte de
nos contacts laissés dans la zone, depuis notre reportage intitulé « Le Drame du
quartier carrefour », effectué avec l'une des chaînes publiques des Pays-Bas
[KRO], entre les 22 et 27 avril 2011. (...) Quelques jours plus tard, ce site sera
encore le premier medium à évoquer la piste des miliciens Burkinabé. Nos sources
traditionnelles, que confirmera une source diplomatique américaine présente au
Liberia, évoquaient la forte présence de miliciens originaires de l'ex
Haute-Volta sur les lieux du drame. Toute chose rendant les opérations de
ratissage et d'enquêtes compliquées. Selon ces sources, ces milices mi dozos,
mi-soldats ou ex soldats ne seraient pas innocentes. Un de nos informateurs nous
tiendra les propos suivants: « Faites dans vos analyses et enquêtes de
journalistes attention à l'identité des soldats de l'Onu tués. Pourquoi des
Nigériens sachant les relations qualifiées d'étroites entre le nouveau président
français Francois Hollande et celui du Niger, Mahamadou Issoufou ? Pourquoi
maintenant et pas durant tout le règne de Laurent Gbagbo, malgré la forte
animosité qui existait entre les FDS et les contingents de l'Onuci, sachant bien
que cette zone [Taï-Tabou] a toujours fortement été peuplée par les Burkinabé et
Ivoiriens d'autres régions [Baoulé, Abron] pour des raisons essentiellement
agricoles. Le village de Para auquel est rattaché le campement de Saho est à 80%
peuplé de Mossis et Maliens. Quand nous sommes allés en patrouille avec les
Frci, un Burkinabé qui nous a accompagnés au bord du Cavally a indiqué qu'il a
des « frères » du côté du Liberia. Information confirmée également par un couple
de Baoulé croisé dans le dernier campement côté ivoirien. J'avais pensé à des
gens qui font des champs dans la forêt libérienne. Certains s'avèrent désormais
être des miliciens ou Dozos ». Connectionivoirienne.net a depuis lors, pu
obtenir copies d'une série de documents classés « Confidentiel Défense », en
rapport avec la situation militaire réelle en Côte-d'Ivoire. Certains documents,
jugés par notre rédaction comme de vrai-faux, ont rapidement été mis à la
poubelle. D'autres, présentant des hypothèses vraisemblables, recoupant nos
propres informations, ont été patiemment mais courageusement investigués.
Conformément à notre mission d'information, nous rendons ici partiellement
public, les dernières conclusions de nos investigations sur les identités des
auteurs de l'attaque menée contre les casques bleus Nigériens.




(...)




La piste la plus citée par toutes nos sources y compris celles
proches de la force française Licorne, de l'Onuci, désignent les miliciens
Burkinabé, dissidents d'Amadé Ouérémi, comme les auteurs de l'embuscade ayant
coûté la vie aux 7 casques bleus Nigériens. Nos conclusions s'appuient sur les
aveux obtenus lors des auditions des ressortissants Burkinabé Z. Sibiri, F.
Bationo et de M. Ilboudo interpellés dans la zone de conflit. Selon leurs aveux
cette attaque était depuis un mois en préparation et Amandé Ouérémi en était
parfaitement informé, sans pour autant s'y opposer. L'attaque a été planifiée
durant un mois. Elle fut conduite par un groupe de miliciens avec à leur tête,
l'ex officier Burkinabé radié en 2008 des effectifs des commandos parachutistes
de Pô, connu sous le nom de Kafondo I. Il serait l'éminence grise d'Amandé
Ouérémi de qui, il a avec près d'une centaine d'éléments décidés de se séparer,
pour mener une autre guerre dans le sud-ouest ivoirien. Le champ opératoire de
ces milices dépasse les limites territoriales d'une guerre conventionnelle. Les
spécialistes militaires interrogés, évoquent une tactique d'affrontements
dissymétriques, fondés sur le renseignement, l'embuscade, la tromperie, la
complicité ou la manipulation des populations civiles. Les attaques visent
essentiellement la déstabilisation par de longues confrontations de faibles
intensités. Une technique de Guerre à basse intensité, enseignée dans les forces
spéciales Burkinabé, corps d'origine de quelques chefs de ces milices qui
sévissent dans l'ouest ivoirien.




 




Les dessous de « ces attaques à intervalles réguliers »




 




Cinq raisons [hors menaces pro-Gbagbo] pourraient à ce stade de
nos informations, expliquer l'instabilité chronique constatée dans l'ouest
ivoirien depuis le 11 avril 2011.




 




1- Deux clans opposés se partagent depuis quelques mois le
contrôle de l'ensemble du littoral ouest forestier ivoirien. A l'origine de
cette scission, se trouve le mécontentement d'une centaine d'éléments qui
réclament le paiement de leur pécule (une centaine de millions de Fcfa reçue de
la présidence ivoirienne) qui n'a pas été versé à tout ce beau monde par Amandé
Ouérémi.




 




2- Amadé Ouérémi n'a plus aucune emprise sur ces éléments
rebelles devenus incontrôlables.




 




3- Un environnement politique non encore maîtrisé en rapport aux
contradictions internes de la coalition politique au pouvoir en Côte d'Ivoire
depuis avril 2011.




 




4- La création de conditions d'une psychose générale au sein des
Frci et des bataillons étrangers de l'Onuci.




 




5- La déstabilisation de l'autorité établie par de longues
confrontations de faibles intensités.



 



 



 



Nouvelle
évasion à la prison d`Abidjan, une dizaine de détenus en fuite



 



Publié le
dimanche 8 juillet 2012   |  AFP




 




ABIDJAN - Au moins une dizaine de détenus se sont évadés
dimanche de la prison d'Abidjan, deux mois après la fuite d'une cinquantaine de
prisonniers du même centre de détention, a-t-on appris de source militaire
ivoirienne. "Il y a eu une dizaine d'évadés à la Maison d'arrêt et de correction
d'Abidjan (Maca), parmi lesquels au moins trois ont été arrêtés. Les autres sont
dans la nature et en train d'être traqués", a affirmé à l'AFP cette source. Une
source sécuritaire occidentale a fait état de "12 évadés, dont trois ont été
repris". "D'après les premières informations, les évadés auraient profité d'une
activité sportive pour s'échapper. Les forces de sécurité ont tiré en l'air pour
empêcher une évasion massive", a-t-elle ajouté. Selon les chiffres officiels, 52
détenus étaient parvenus à s'évader de la Maca le 4 mai, portant à 240 le nombre
de prisonniers évadés en seulement quelques mois dans plusieurs prisons du pays.
Le gouvernement avait par la suite révoqué notamment le directeur de la prison
d'Abidjan, la plus grande du pays, et expliqué ces évasions par l'insuffisance
du personnel de surveillance, entre autres raisons. La sécurité reste l'un des
principaux défis du gouvernement du président Alassane Ouattara, plus d'un an
après la fin d'une crise politico-militaire (décembre 2010-avril 2011) qui a
fait quelque 3.000 morts. Les prisons du sud du pays, comme celle d'Abidjan, ont
dû être réhabilitées après de très importants dégâts subis durant la crise.
Après l'évasion du 4 mai dans la capitale économique, l'Opération des Nations
unies en Côte d'Ivoire (Onuci) s'était déclarée "très préoccupée en raison du
nombre important d'évasions collectives" depuis janvier, et avait appelé le
gouvernement à "inclure dans ses priorités la situation des prisons".




 




 



Côte
d'Ivoire: la réconciliation ne doit pas se faire dans la précipitation, estime
un ministre.





 



Publié le
lundi 9 juillet 2012   Xinhuanet 


 




Le ministre ivoirien des Droits de l'homme et des libertés
publiques Gnénéma Coulibaly a indiqué dimanche à Abidjan que la réconciliation
nationale en cours dans le pays ne doit pas se faire dans la précipitation. Le
ministre qui intervenait sur la radio nationale a énoncé que la réconciliation
rime avec justice et réparation. "Il ne faut pas favoriser l'impunité en voulant
aller rapidement. En parlant de réconciliation, il faut aussi parler de punition
et de réparation", a-t-il insisté. "Le sentiment d'impunité peut déboucher sur
des catastrophes", a ajouté le ministre, relevant "l'impatience" de certains
Ivoiriens. De l'avis de Gnénéma Coulibaly, le processus de réconciliation est
fonction de la profondeur, de la durée de la crise et ne peut se faire en 12
mois. "Il faut recenser tout ce qui est à l'origine de la situation actuelle,
aplanir, avant d'aller à la réconciliation", a-t-il souligné. Le ministre des
Droits de l'homme et des libertés physiques a par ailleurs réitéré la
détermination du chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara à faire de la Côte
d'Ivoire un Etat de droit. La Côte d'Ivoire sort de manière progressive d'une
crise post- électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au
moins 3 000 morts et un million de déplacés. Face à la "fracture"
socio-politique, la réconciliation nationale se présente comme l'un des défis
majeurs à relever par les autorités et les populations.