Revue de presse internationale du 4 février 2010

4 fév 2010

Revue de presse internationale du 4 février 2010







Liste
des votants: crise interne à la commission électorale ivoirienne, AFP, 4 février
2010-


L'annonce d'une reprise pour dix jours du règlement des
contentieux sur la liste des votants, en vue du scrutin présidentiel en Côte
d'Ivoire, a provoqué mercredi une crise interne à la Commission électorale
indépendante (CEI). Close depuis le 9 janvier, cette opération destinée à
statuer sur les quelque 1,033 million de "cas litigieux" inscrits sur la liste
va reprendre pour dix jours à compter de jeudi, ont indiqué dans un communiqué
le Premier ministre Guillaume Soro et le président de la CEI Robert Beugré
Mambé. Cette mesure répond à la demande d'un nouveau délai exprimée "par la
classe politique et la société civile", ont-ils expliqué (...)"On ne peut pas
aller aux élections" alors que de nombreux Ivoiriens n'ont pas été pris en
compte, avait estimé M. Gbagbo le 6 janvier. Depuis, le processus électoral a
été bouleversé par les accusations de "fraude" sur la liste des votants portées
contre la CEI par le camp présidentiel, qui exige la démission de M. Mambé. La
CEI s'est défendue de toute faute, mais a dû reconnaître un "dysfonctionnement
manifeste" après qu'un fichier "parallèle" de 429.000 électeurs - à usage
purement "interne" selon elle - s'est retrouvé dans ses antennes locales. Dans
le prolongement de cette affaire, dix membres de la commission centrale de la
CEI ont, dans une démarche inédite, contesté mercredi la décision de reprise du
contentieux. Ces personnes, parmi lesquelles trois hauts responsables de la CEI
représentant le camp présidentiel au sein de cette structure dominée par
l'opposition, ont annoncé qu'elles "s'abstiendraient de prendre part aux
opérations" de règlement des contentieux. Elles ont appelé les autres
commissaires à les imiter, faisant ainsi planer  la menace d'un blocage de la
CEI. Ces membres de la commission ont invoqué un non-respect des procédures par
M. Mambé et l'ont accusé d'avoir, "en violation des décisions de tous les
organes de l'institution, donné instruction pour l'utilisation du fichier
litigieux" de 429.000 électeurs.




 





Prolongation de la période de traitemenet du contentieux en Côte d'Ivoire,
Panapress, 3 février 2010
-


La fin de l'opération de vérification des inscriptions sur la
liste électorale provisoire et des réclamations en Côte d'Ivoire est prolongée
pour une période supplémentaire de 10 jours, à compter du jeudi 04 février 2010
et ce, jusqu'au 14 février 2010, a annoncé mardi soir sur les antennes de la
télévision nationale, le porte-parole du Premier ministre, Méité Sindou (...)




Cacao
ivoirien: programme privé de 16 M USD pour améliorer la qualité, AFP, 3 février
2010-

Un programme financé par le secteur privé à hauteur de 16 millions USD (environ
11,5 millions EUR) a été lancé mercredi à Abidjan afin d`améliorer la qualité du
cacao de Côte d`Ivoire, premier producteur mondial. Financé par la Fondation
Bill et Melinda Gates et 14 compagnies chocolatières, le Programme
d`amélioration de l`économie cacaoyère, prévu sur cinq ans pour quelque 75.000
planteurs, vise à renforcer la qualité de la fève ivoirienne, qui se dégrade
depuis quelques années, et les revenus des paysans. Ce programme doit ainsi
"faciliter l`accès au crédit (des planteurs) pour l`acquisition d`intrants
agricoles", a déclaré le chocolatier Andrew Brooks lors de la cérémonie. Le
ministre ivoirien de l`Agriculture, Amadou Gon Coulibaly, a salué ce partenariat
dans un secteur "vital" mais menacé par "la faiblesse du système de production,
la dégradation de la qualité et des conditions de vie et de travail des
producteurs". Ce plan est le volet ivoirien d`un programme de 40 millions USD
(environ 29 M EUR), qui concerne aussi le Liberia, le Ghana, le Nigeria et le
Cameroun et vise au total 200.000 producteurs.





Produits de Côte d'Ivoire : Des retards du train entrainent des ruptures de
stock, Fasozine, 4 février 2010-

Un commerce de produits importés de la Côte d'Ivoire s'est développé aux
alentours de la gare de train de Ouagadougou, qui fait aussi office du siège de
la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail). Mais avec
la crise ivoirienne, cette activité qui fait le bonheur de nombre de
commerçantes, connait quelques difficultés, liées notamment aux retards des
trains qui entraînent souvent des ruptures de stock. Mercredi 3 février 2010. Il
est 11h quand nous sommes arrivés à la gare de train de Ouagadougou, face au
Square Naaba Koom. Comme chaque jour, les vendeuses de produits provenant de la
Côte d'Ivoire sont assises sous leurs hangars. Elles attendent la clientèle qui
s'est progressivement habituée à la consommation de ces produits. Il s'agit
essentiellement  de l'atiéké (sorte de couscous, à base de manioc), des graines
de palmier, du piment, des oignons, du savon, etc. Les fournisseurs de ses
produits font régulièrement l'aller/retour entre Ouagadougou et Abidjan, car
c'est un commerce reputé florissant. «Nous vendons bien», confirme Djouma Boro,
responsable des commerçantes de ce yaar (marché). Si la clientèle ne se fait pas
rare Pour ces commerçantes qui font bon an mal an des chiffres d'affaires
acceptables, si la clientèle est toujours au rendez-vous, ce sont, par contre,
les pannes des trains qui leur créent des dommages. «Le train n'est pas venu le
lundi dernier, parce que les rails étaient abîmés. Pour cela, nous avons connu
des ruptures de stock», dit, amère, Mamounata Nikiéma, commerçante. Pour pallier
ce manque, les femmes vendent l'atiéké made in Burkina «juste pour maintenir la
clientèle et attendre la venue du prochain train», ont-elles révélé.


La locomotive vient de la Côte d'Ivoire trois fois dans la
semaine, soit lundi, jeudi et samedi. C'est seulement à son arrivée que les
femmes sont ravitaillées.