REVUE DE PRESSE DU JEUDI 4 FEVRIER 2010

4 fév 2010

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 4 FEVRIER 2010







Blocage du processus électoral - Les femmes du Rdr demandent à
l'Onu des sanctions




L'Expression
 – « La
cristallisation de la situation socio- politique en Côte d'Ivoire, alimentée par
le contentieux électoral bloqué par l'affaire des 429 000 personnes supposées
frauduleusement introduites sur la liste par la Commission électorale
indépendante (Cei), a suscité une sortie musclée, hier, des femmes républicaines
(Rfr) au siège de leur parti à la rue Lepic. Au cours de cette rencontre qui a
mobilisé les délégués départementaux du Rfr, les amazones du Dr Alassane Dramane
Ouattara ont dénoncé la volonté, selon elles, du Front populaire ivoirien (Fpi)
de mettre à mal la cohésion sociale et le processus électoral comme stipulé par
l'Accord politique de Ouagadougou(Apo). Elles ont demandé à cet effet que l'Onu
prenne des sanctions contre ceux qui constituent un frein à l'avancement du
processus électoral. En l'occurrence le Fpi qui, estiment-elles, par des
déclarations et des actions savamment orchestrées foulent au pied l'esprit et la
lettre de l'Apo. [...] »




 




Rencontre des
structures techniques en charge des élections et le Premier ministre, hier : La
réunion se poursuit aujourd'hui




Le Nouveau Réveil  –
« 
Les
responsables des structures en charge des élections en Côte d'Ivoire, l'INS, la
SAGEM, la CEI ont eu une réunion avec le premier ministre, hier, en présence du
représentant spécial du facilitateur du dialogue direct, M. Boureima Badini.
[...]Le président de la CEI, à sa sortie, a bien voulu se prêter aux questions des
journalistes. "Nous avons fait le point du processus électoral pour voir tous
les mécanismes à mettre en application pour que le processus se déroule dans les
meilleures conditions et que nous puissions aller aux élections" a-t-il déclaré,
tout en précisant aux journalistes que son départ ou son maintien à la tête de
la CEI n'était pas à l'ordre du jour. Le représentant du facilitateur, est quant
à lui, sorti au même moment que le premier ministre qu'il a d'ailleurs
accompagné jusqu'à son véhicule de commandement. Avec le sourire aux lèvres, M.
Boureima Badini a fait le point de la rencontre en ces termes :"nous sommes
venus pour discuter, pour une réunion qui a été programmée par le premier
ministre. Mais la réunion a été suspendue pour être reprise plus tard. Je ne
peux pas vous donner les raisons de la suspension. Nous pensons que nous sommes
dans un processus dynamique. Comme vous le savez, il y a le problème des 429.000
personnes qui est posé, nous essayons autant que nous pouvons, de remettre la
machine en marche". Puis, il a assuré les journalistes que pour l'heure, aucune
rencontre du Cadre Permanent de Concertation (CPC) n'est programmée. »




 




Contentieux électoral
- "Il faut écarter Mambé pour que le processus avance"




Fraternité Matin  –
« 
La
direction du Front populaire ivoirien, conduite par son président, a eu, hier,
un entretien avec le Premier ministre Guillaume Soro. Pour Pascal Affi
N'Guessan:

La
situation sociopolitique marquée par la crise sur le contentieux électoral était
au centre des échanges que le chef du gouvernement, Guillaume Kigbafori Soro, a
eu hier, avec la direction du Front populaire ivoirien. La rencontre qui s'est
déroulée à son cabinet en début d'après-midi, a duré environ une heure. Face à
la presse, Pascal Affi N'Guessan a dit avoir réitéré au Premier ministre Soro
son exigence de démission du président de la Commission électorale indépendante
(CEI), Robert Beugré Mambé suite à l'affaire des 429 000 cas litigieux. Estimant
qu'une telle décision permettrait de ramener la confiance et de relancer le
processus électoral qui, a-t-il dit, crée «un blocage». Par ailleurs,
cela s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'impunité et la bonne
gouvernance réclamées par tous.


«C'est une situation qui est dommageable au processus électoral; nous avons
demandé que M. Mambé tire les conséquences de cet acte pour démissionner afin de
permettre au processus des poursuivre», a déclaré l'ancien Premier ministre. »




 




 




Prorogation de 10
jours de la gestion du contentieux : Les commissaires FPI de la CEI attaquent
Soro et Mambé




Le Nouveau Réveil  –
« 

Déclaration des membres de la commission centrale sur la reprise des
réclamations résultant du communiqué conjoint du premier ministre et du
président de la CEI.




Le 2 février 2010,
les commissaires centraux de la CEI ont été surpris par un communiqué conjoint
du Premier Ministre et du Président de la CEI lu sur les antennes de la
télévision nationale par le porte-parole du Premier Ministre. Ce communiqué
indique que la période des réclamations pour l'inscription sur la liste
électorale reprend pour une durée de dix jours allant de 4 au 14 février 2010.
[...] Les commissaires superviseurs signataires de la présente déclaration
constatent que ce communiqué conjoint portant sur une prérogative de la CEI a
été discuté et signé en dehors de toute intervention de la Commission Centrale
de la CEI, de son bureau et de ses membres. Ils notent avec la plus grande
stupéfaction que les dysfonctionnements qui ont conduit à la crise des 429 000
pétitionnaires continuent de prospérer malgré la gravité de cette crise et en
dépit de ses conséquences extrêmement négatives sur le processus électoral. Le
Président de la CEI continue à se substituer à l'ensemble des organes de cette
institution et à passer outre leurs décisions. [...] Dans ces conditions la
signature solitaire du communiqué conjoint du 2 février 2010 s'inscrit dans le
cadre d'une série de violations des prérogatives et décisions de la Commission
centrale par le président de la CEI. [...] Ils informent la communauté nationale
et internationale de ce qui suit en attendant la décision de la Commission
Centrale sur la question de la reprise des réclamations, ils s'abstiendront de
prendre part aux opérations liées au contenu du communiqué conjoint diffusé le 2
février 2010 et à toute activité de terrain; ils invitent tous les commissaires
de la CEI, sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger à s'abstenir de
mettre en œuvre la mesure de prorogation des réclamations résultant du
communiqué conjoint du Premier Ministre et du Président de la CEI en date du 2
février 2010. [...] ».




 




Exclusion de
requérants sur le fichier électoral par le Fpi et par des magistrats / Le Rdr
prévient et met en garde : "Faire renaître l'exclusion risque de plonger la Côte
d'Ivoire dans une instabilité prolongée"




Le Nouveau Réveil  –
« 
Le
processus électoral de sortie de crise est aujourd'hui à sa phase du contentieux
électoral. La phase administrative, c'est-à-dire la période de réclamation
devant la Commission Electorale Indépendante (CEI), tout comme la saisine des
Tribunaux compétents après la décision de la CEI viennent d'être prorogées au 14
février 2010.




 




Malheureusement, à
quoi assistons-nous pendant ces audiences des tribunaux ?




Les responsables du
FPI établissent des listes des personnes qu'ils affirment être de nationalité
étrangère et les brandissent aux Juges afin de demander leur radiation sur la
liste électorale provisoire.




Quelles sont les
personnes généralement concernées par ces demandes de radiation ?




En parcourant les
listes soumises à la radiation, on se rend compte que la quasi-totalité des
personnes accusées de fraude à la nationalité et dont la radiation est
sollicitée portent des noms à consonance nordique ou malinké.




Un tel comportement,
des responsables du FPI, ressemble énormément à une politique d'exclusion d'une
frange de la population ivoirienne originaire du Nord de la Côte d'Ivoire.




Plusieurs exemples
de demandes de radiation sollicitées par les militants du FPI nous renforcent
dans notre analyse. Il s'agit des cas suivants :




-Tribunal de
Yopougon, 14. 000 personnes,-Tribunal d'Abidjan, 15. 000 personnes,




-Tribunal de Divo,
plus de 4. 000 personnes,-Tribunal de Daloa, 500 personnes




-Tribunal de Dabou,
plus de 200 personnes, -Région d'Adzopé, Alépé, Alliso, etc., plus de 400
personnes, -Région d'Aboisso, plus de 200 personnes, -Région d'Ayenouan, plus de
255 personnes, -Kokomian (Kounfao), plus de 200 personnes,- Lakota, plus de 3.
000 personnes, -Région d'Abengourou, plus de 800 personnes, -Région de Katiola,
plus de 200 personnes. [...]




 




Est-ce qu'une telle
attitude est de nature à apaiser les tensions ?




De notre opinion,
nous pensons que l'exclusion a fait beaucoup de ravages au sein des populations
ivoiriennes et que la faire renaître risque de plonger la Côte d'Ivoire dans une
instabilité prolongée dont les conséquences seront fortement préjudiciables au
peuple ivoirien et même à la Sous-région. »




 




 




Divo- La ville
paralysée par l'opposition, plusieurs blessés




Fraternité Matin-

« Prévue pour le mercredi 3 février, la délibération sur les cas de radiation de
la liste électorale a été reportée au jeudi 4 février, selon un avis du
président du tribunal de Divo M. Tié Bi Foua Gaston. "L'audience du contentieux
de l'inscription sur la liste électorale de ce jour se tiendra jeudi. Le
président de la section de tribunal s'excuse des désagréments causés par ce
report indépendant de sa volonté", a-t-il justifié. Cela a suffi pour
mettre les manifestants venus dans un état de colère. Rues barricadées,
commerces fermés, pneus incendiés sur la chaussée, ils ont marché en
scandant" nous sommes Ivoiriens", les taxis-ville obligés de
garer, odeurs de gaz lacrymogènes...Divo ressemblait ce jour à une ville
morte, paralysée. Les Forces de défense et de sécurité ont utilisé
les grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont
tenté de s'attaquer aux locaux de la mairie et du conseil général.
(...). Alors que la vie reprenait progressivement dans la cité du Djiboua, contre
toute attente des manifestants ont mis du feu à la direction régionale des Eaux
et forêts qui est complètement partie en fumée. Dans la soirée Alerte
info
affirmait qu'une dizaine de personnes auraient été blessées dont trois
graves. Ajoutant que des renforts des Forces de défense et de sécurité (Fds)
sont arrivés d'Abidjan, Gagnoa et Hiré pour la sécurisation de la ville. »




 




Yamoussoukro /
Intrusion de Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur, dans le processus électoral
: La jeunesse du Rjdp appelle à la démission de Tagro




Le Nouveau Réveil  –
« 
« [...]
Au nombre d'une centaine, la jeunesse du rassemblement des jeunes pour la
démocratie et la paix (Rjdp) de Yamoussoukro avec à sa tête les quatre leaders
que sont Ahui Ben de la JPdci, Ouattara Yaya du Rjr, N'Guessan Marcel de la Jmfa
et Kouadio Raphaël de la Judpdci, encadrée par les forces de défense et de
sécurité a marché sur la préfecture pour, disent-ils, dénoncer la mascarade de
Laurent Gbagbo et ses affidés. Ahui Ben, coordinateur de la Jpdci, avant
l'entame de la marche, a situé les uns et les autres sur l'objet de cette
manifestation "Nous sommes ici pour aller déposer une motion de protestation au
préfet de région. Suite aux déclarations de messieurs Coulibaly Gervais,
porte-parole du chef de l'Etat, Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique (
?), les responsables du cnrd, et de monsieur Désiré Tagro, accusant M. Beugré
Mambé, président de la Commission électorale indépendante (Cei) de fraudes
massives relatives, selon eux à un croisement clandestin effectué de manière
unilatérale mettant en évidence 429000 personnes à intégrer d'office sur la
liste électorale définitive, face à ces accusations sans fondement, déclarons ce
qui suit : Exigeons le maintien du Président Mambé Beugré,  Exigeons la
démission pure et simple de Désiré Tagro pour non respect des institutions de la
république afin de mieux jouer son rôle de militant et de valet auprès de son
"camarade" Laurent Gbagbo ; Dénonçons tout le corps préfectoral pour son
immixtion maladroite et tendancieuse dans la gestion du contentieux électoral et
en particulier madame le Sous Préfet pour son zèle démesuré.[...] . »




 




 




Contentieux
électoral: Les dangers de la guerre de la nationalité





L'Inter  – « 

''Nous le savons tous, les problèmes liés à la nationalité sont des sujets
extrêmement sensibles qu'il faut gérer avec le plus grand doigté », conseillait
fort à propos le représentant du Haut commissariat aux refugiés (HCR) hier, au
cours de la cérémonie de remise au ministre de la Justice d'exemplaires du
journal officiel du 2 janvier 1996, contenant les noms de 8 000 Burkinabé
naturalisés collectivement. De toute évidence, la classe politique ivoirienne ne
gère pas avec doigté le débat sur la nationalité qui a refait surface avec le
contentieux sur la liste électorale. Au point de donner lieu à une escalade
verbale ayant débouché depuis hier sur des échauffourées à Divo et Katiola. En
effet, la presse s'est fait l'écho hier mardi, de mouvements de foule dans ces
deux localités suite à la saisine du tribunal aux fins de radiation de la liste
électorale. A Divo, les manifestants qui ont marché sur le tribunal entendaient
protester contre la radiation d'un premier lot de 400 personnes sur les 4000,
dont la radiation est demandée pour nationalité douteuse. A Katiola, c'est le
projet de radiation de 200 pétitionnaires de la liste électorale qui a provoqué
le courroux de la population, qui a manqué de peu de molester le juge devant
statuer sur le dossier. Ici comme à Divo, le mobile du mouvement de protestation
des populations est le même : elles se dressent contre ce qu'elles qualifient de
dénonciations calomnieuses de personnes originaires du Nord, visant à les radier
de la liste électorale provisoire. Depuis le démarrage de la phase du
contentieux, ce sont les premiers incidents majeurs relevés. »




 




Gestion des médias en
Côte d`Ivoire / Konaté Sidiki (porte-parole des Forces nouvelles) : "Nous allons
travailler pour que nos médias fonctionnent de façon équilibrée et équitable"




Le Nouveau Réveil  –
« 
Les
Forces nouvelles ont échangé avec le Premier ministre, hier, sur la gestion des
médias sur l`ensemble du territoire national. Au terme de la rencontre, le
porte-parole des Forces nouvelles, le ministre Konaté Sidiki a fait le point de
la réunion en ces termes :"La rencontre a exclusivement évoqué la question des
médias sur toute l`étendue du territoire. Les Forces nouvelles sont venues
exposer au premier ministre la question de l`ensemble des médias en activité en
zone Cno, en faisant la part des choses entre les radios privées et les
télévisions que contrôlent les Forces nouvelles. Cette rencontre a été
l`occasion pour le Premier ministre d`avoir une large vue sur le nombre de
radios et de télévision qui opèrent en zone Cno. Nous avons aussi évoqué la
question de la Rti qui n`émet pas dans certains endroits, plus pour des raisons
techniques que pour des raisons politiques. Nous avons donc fait des
propositions au Premier ministre. Ce qui est le plus important, il faut noter
que les Forces nouvelles sont partie prenante dans le processus de sortie de
crise. Et la question des médias est une question centrale pour la sortie de
crise.  [...] »