Revue de presse internationale du 27 avril 2010

27 avr 2010

Revue de presse internationale du 27 avril 2010








L'invité, Hamadoun Touré, Porte-parole de l'Onuci : « la liste blanche doit
passer sous contentieux.», Afreekelection, 26 avril 2010-

(...)
Monsieur Abdoulaye Wade vient d'effectuer une
visite de 48 heures en Côte d'Ivoire, qu'est-ce que cela a apporté à la
situation sociopolitique ?




Je ne
suis pas bien placé pour répondre. En revanche, il a eu des entretiens très
intéressants avec le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations
Unies, Monsieur Choi, qui lui a fait part de la lecture de l'ONU en ce qui
concerne la situation actuelle. Il lui a également parlé des efforts que l'Onu
était disposé à continuer de faire pour que la sortie de crise se passe dans
bonnes conditions. Et que cette sortie de crise se passe le plus rapidement
possible.  Comme l'ont dit tous les observateurs, à chaque fois quelqu'un peut
apporter une pierre à la paix, cette personne est naturellement la bienvenue (...)




Du
dernier rapport des Nations Unies sur la crise ivoirienne, il ressort qu'il
pointe à l'horizon une atmosphère de belligérance. Quelles sont aujourd'hui les
inquiétudes de l'ONU quant à la situation actuelle ?




Vous
savez, c'est un conflit qui a deux aspects. En raison du respect du cessez-le
feu par les ex-belligérants, on a tendance à oublier que ce conflit avait aussi
un aspect militaire. On ne l'a pas oublié. La preuve, l'ONUCI appui beaucoup le
Centre de Commandement Intégré pour que les éléments de ce Centre, les éléments
fournis par les Forces Armées des Forces Nouvelles et les éléments des Forces de
Défense et de Sécurité puissent assurer la sécurité des élections. On s'est
beaucoup plus penché sur l'aspect politique. Mais les experts qui ont été commis
par les Nations Unies, ont constaté qu'il y a une violation de l'embargo. En
fait c'est de cela qu'il s'agit. L'embargo interdit d'acheter des armes,
interdit d'avoir des instructeurs militaires et étrangers, interdit de recevoir
des armes de l'extérieur. C'est ce que les observateurs ont noté. Etant donné
que je ne suis pas du panel, je ne suis pas autorisé à parler en leur nom.




La
liste provisoire est toujours en proie à une polémique. A quand véritablement le
redémarrage du contentieux ?




C'est
là notre inquiétude principale. Vous avez tout à l'heure posé une question sur
les inquiétudes des Nations Unies. C'est fait que le processus électoral marque
le pas. C'est une grande inquiétude. Nous nous estimons que tout est lié à la
liste électorale. Et pour les deux camps d'ailleurs ! Vous avez parlé de
polémiques et de blocages. Il y a une partie que veut que la « liste blanche »
soit auditée ou vérifiée ;  ou fasse l'objet de contentieux. Il y a une autre
partie qui estime que la liste a fait l'objet de suffisamment de croisements
pour qu'elle soit valable et fiable. Mais nous disons que la liste blanche pour
être fiable, n'en est pas pour autant exemptée de contentieux. Elle doit passer
sous contentieux. Mais c'est le contentieux qui détermine quelles sont les
personnes qui doivent figurer ou non sur cette liste électorale. C'est pour cela
qu'elle porte le nom de provisoire, jusqu'à ce qu'elle puisse produire la liste
définitive.





Pour ce qui est du mode opératoire les deux camps ne s'entendent pas encore.
Qu'elle serait la position des Nations Unies...




La
position des Nations Unies est qu'il faut un mode opératoire accepté par tous.
Autrement, on va faire face à des blocages, à des polémiques qui vont nous
détourner de l'essentiel.  Et l'essentiel, c'est de reprendre le travail où on
l'avait laissé. Il y avait une « liste blanche » à côté de laquelle il y avait
une « liste grise », il faut savoir quel sort, il faut  réserver à ces deux
listes pour aller vite dans le processus électoral




 




Côte
d'Ivoire : Militaires et gendarmes ivoiriens se familiarisent aux techniques
modernes de maintien de l'ordre, Xinhua, 27 avril 2010-

Les grands commandements de l'Armée et de la gendarmerie ivoirienne ont décidé
de permettre aux gendarmes et militaires de se familiariser aux techniques
modernes de maintien de l'ordre. La formation d'une unité composée de plusieurs
sections des camps militaires du pays a tout d'abord été assurée par la police à
Yamoussoukro (centre), la capitale ivoirienne. Pour le colonel Boniface Konan,
commandant du théâtre des opérations des Forces de défense et de sécurité (FDS)
ivoiriennes, il s'agissait de permettre aux soldats de pratiquer l'exercice
maintien de l'ordre "dans les règles de l'art" en cas de nécessité. "Les
militaires ont appris comment limiter l'usage de la force pour éviter tous les
excès. Ce n'est pas facile car les manifestants peuvent être verbalement ou
physiquement violents, mais cela est possible.", avait énoncé le colonel Konan.
"En cas de troubles au maintien de l'ordre, souvenez-vous qu'en face ce ne sont
pas des ennemis mais des manifestants à disperser. ", avait recommandé le
formateur princial le commissaire de police Philippe Gnepa aux militaires
formés. Le patron des opérations des FDS a expliqué que l'importance de cette
formation réside dans le fait que les militaires formés formeront à leur tour
leurs camarades restés dans les unités, afin d'éviter "un usage disproportionné
de leur force" quand ils seront appelés à maintenir l'ordre. Outre les
militaires, les gendarmes ivoiriens ont suivi à Abidjan des séances de
formation, avec comme formateurs des experts de la police des Nations unies (UN
POL), une composante de l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).Plusieurs
groupes de gendarmes dont notamment les cadres de la gendarmerie et les pilotes
des engins blindés ont bénéficié de ces séances. Pour le coordonateur national
de l'UN POL le major Patrice Jourdren, il s'agissait de familiariser les
gendarmes ivoiriens aux techniques modernes de gestion de foule. "Les techniques
modernes de gestion renvoient à l'utilisation de blindés dans le strict respect
des droits de l'homme.", avait- il précisé. De l'avis du commandant supérieur de
la gendarmerie ivoirienne le général Edouard Tiapé Kassaraté, la formation a
donné l'opportunité aux gendarmes ivoiriens d'être au même niveau d'information
et de formation que les autres gendarmes du monde. L'ONUCI a assuré que des
séances de formation se poursuivraient dans les domaines de la police
scientifique et de la police technique