REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 25 JUIN 2012

25 juin 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 25 JUIN 2012







Côte
d`Ivoire : l`ONU se préoccupe des conditions de détention dans les prisons




 




Xinhua




 





L`Opération des Nations-Unies en Côte d`Ivoire (ONUCI) se préoccupe des
conditions de détention dans les prisons ivoiriennes, a appris Xinhua dimanche
auprès de la mission onusienne. Pour le Représentant spécial du Secrétaire
général de l`ONU en Côte d`Ivoire Albert Koenders, la structure se trouve
disposée à appuyer le gouvernement ivoirien en vue d`améliorer les conditions
carcérales. "Nous avons discuté avec les autorités ivoiriennes et nous
envisageons de contribuer au renforcement de la protection des prisons", a
indiqué M. Koenders à l`issue d`une tournée dans le pays. Le chef de la mission
onusienne dans le pays a ainsi fait état d`un appui matériel visant à aider les
forces de sécurité et d`un plan d`action conjoint avec le gouvernement. "Des
experts de l`ONUCI pourront être placées dans différents espaces pénitentiaires
pour y apporter leur contribution", a-t-il illustré. Les conditions de détention
dans les prisons ivoiriennes demeurent une préoccupation pour les autorités du
pays et les organisations nationales et internationales qui multiplient les
stratégies pour amélioration de l`univers des détenus.




 




 




Le
Liberia extrade les 41 présumés miliciens ivoiriens pros-Gbagbo




 





Koaci.com




 




"Les
miliciens arrivent à Toulepleu" livre un soldat FRCI ce samedi matin à Djiritou,
un petit village de l'ouest ivoirien, étape de ratissage de l'armée ivoirienne.
A l'en croire les informations des autorités libériennes, le transfèrement des
41 miliciens ivoiriens pros-Gbagbo présumés a débuté par convoi terrestre depuis
ce samedi matin. Le convois, en direction de la ville de Toulépleu, où devrait
s'effectuer le passage de relais entre les autorités libériennes et ivoiriennes,
est assuré par les forces de police du Liberia et la Mission des Nations Unies
au Libéria (Minul). Ces ivoiriens arrêtés armés en compagnie de libériens en
territoire libérien au lendemain de la crise post électorale, réclamés par
Abidjan et dont la demande d'extradition avait été jugée et finalement acceptée
par le tribunal de Zwerdu (Est du Liberia) ce jeudi (voir article koaci.com)
sont annoncés pour la fin de l'après midi en territoire ivoirien où ces derniers
seront livrés aux autorités ivoiriennes. Nous apprenons que l''Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) devrait être présente pour s'assurer du
bon traitement et du bon déroulement de livraison des extradés. Aucune
indication pour l'heure sur la destination finale des extradés dont les familles
avaient menacé ce jeudi soir de troubler l'arrivée en érigeant des barrages sur
la route. Tout indique cependant qu'après Toulepleu, ils seront acheminés vers
Abidjan afin d'y être entendu par la justice.




 




 




Côte d`Ivoire :
retour d`exilés ivoiriens au Togo depuis la crise




 




Publié le lundi 25
juin 2012   |  Xinhua




 




ABIDJAN - Une
cinquantaine d'Ivoiriens exilés au Togo depuis la crise post-électorale ont
regagné la Côte d'Ivoire, a appris Xinhua dimanche auprès du Service d'aide et
d'assistance aux réfugiés et apatrides (SAARA) du ministère ivoirien des
Affaires étrangères.




Selon le
coordonnateur du SAARA Timothée Ezouan, ces Ivoiriens avaient trouvé refuge en
terre togolaise au plus fort du conflit armé qui a miné le pays.




"Ce mouvement de
retour fait suite aux différents appels qui ont été lancés pour rassurer nos
compatriotes exilés. C'est une bonne chose que de rentrer car on n'est mieux que
chez soi", a soutenu en substance M. Ezouan.




 




A en croire
celui-ci, la Côte d'Ivoire a signé un accord tripartite avec des pays voisins,
pour faciliter le retour au bercail des réfugiés.




La Côte d'Ivoire
sort de manière progressive de la crise post-électorale aigüe qui l'a secouée
cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés selon
les autorités ivoiriennes.




A maintes occasions,
le chef de l'Etat ivoirien a appelé ses compatriotes exilés dans les autres pays
à rentrer pour prendre leur part dans le processus de reconstruction et de
relance économique du pays.




Suite à ces appels,
plusieurs exilés ivoiriens majoritairement pro-Gbagbo ont rejoint la Côte
d'Ivoire.




Selon des
statistiques du SAARA, sur 250 000 Ivoiriens qui avaient quitté le pays au début
de la crise pour se réfugier dans des pays limitrophes, il reste à ce jour
90 000.




 




 




Israël/Justice: feu
vert pour l`expulsion des clandestins de Côte d`Ivoire




 




Publié le dimanche
24 juin 2012   | 
AFP




 




JERUSALEM - Un
tribunal israélien a donné dimanche son feu vert à un projet visant à rapatrier
quelque 2.000 ressortissants de Côte




d`Ivoire en
situation irrégulière, alors qu`Israël a lancé le 10 juin une campagne
d`arrestations d`immigrés clandestins africains pour les expulser. Le Tribunal
de district de Jérusalem a rejeté dimanche l`appel contre ce projet présenté par
132 de ces immigrés qui souhaitaient rester sur place pour des raisons
humanitaires, voire obtenir le statut de réfugiés. La Cour a ainsi ouvert la
voie à l`expulsion imminente d`Israël de quelque 2.000 ressortissants de Côte
d`Ivoire. Leur rapatriement devrait commencer en juillet, selon Sabine Hadad,
porte-parole du département en charge de l`immigration au ministère de
l`Intérieur. En vertu d`une décision des Nations unies, la Côte d`Ivoire a été
décrétée "Etat en crise" en 2004 à la suite de longues années de guerre civile.
Mais Israël a décidé de stopper sa "protection collective" des immigrés de Côte
d`Ivoire après l`accession au pouvoir en 2011 du président Alassane Ouattara.
Dans leur appel au Tribunal de district de Jérusalem, les demandeurs d`asile
avaient souligné que la situation en Côte d`Ivoire était toujours "dangereuse",
en faisant état de récents rapports de l`ONU. [...]




 




COTE D'IVOIRE: quand
l'insécurité plombe la réconciliation




(Le Pays
25/06/2012)




 




Les Casques bleus et
les civils tués à la frontière ivoiro-libérienne ne sont pas tombés pour rien.
Ces martyrs des Nations unies viennent d'être en partie vengés, et de la plus
humaine des manières. En réaction à cet acte barbare ayant coûté la vie aux sept
soldats nigériens officiant sous mandat onusien ainsi qu'à une dizaine de
civils, la Justice libérienne a permis l'extradition de quarante et un miliciens
pro-Gbagbo réfugiés au Liberia. Ceux-ci sont accusés d'avoir commis des crimes
graves pendant la crise postélectorale ivoirienne.




 




Des mandats d'arrêt
ont aussi été émis contre dix autres suspects ivoiriens et libériens dont le
tristement célèbre Blé Goudé. Le pouvoir de Monrovia se rattrape ainsi de sa
trop grande sollicitude envers les fidèles combattants irréguliers de
l'ex-régime ivoirien. Une attitude équivoque qui était interprétée comme un jeu
trouble dont les intentions restaient à préciser. Les autorités libériennes ont
ainsi saisi l'opportunité qui leur a été offerte par l'attaque du 8 juin
dernier, pour agir.




 




Il était en tout cas
grand temps que ce pays qui a accueilli un important nombre d'exilés de la crise
postélectorale ivoirienne, coopère franchement et concrètement avec son voisin
ivoirien pour sécuriser leur frontière commune et permettre au processus de
réconciliation ivoirien de faire un bond en avant. Car, l'insécurité demeure le
facteur qui plombe dangereusement la réconciliation en Côte d'Ivoire. Le
gouvernement ivoirien se trouve face à un choix cornélien devant lequel il ne
peut que faire des mécontents dans ses options. En effet, comment concilier
réconciliation, qui suppose un minimum de méthodes douces, et prise de mesures
sécuritaires, qui impose une certaine rigueur dans l'action ? Et le comportement
de certains éléments de la « galaxie patriotique », comme on appelle les
partisans du Front patriotique ivoirien (FPI), ne laisse point le choix au
régime de Alassane Ouattara.




 




En même temps que
ceux-ci demandent qu'on leur garantisse un minimum de sécurité pour qu'ils
acceptent de revenir au pays et participent au processus de stabilisation, ils
essaient de se servir de leur pays d'accueil comme base-arrière pour
déstabiliser le nouveau pouvoir. Certes, il y a ceux d'entre eux qui ont peur de
revenir au bercail parce qu'ils redoutent les arrestations systématiques et
arbitaires. Il est donc impérieux que le pouvoir recadre son action pour éviter
que le zèle ne grippe la machine des mesures visant à ratisser large pour ne
laisser aucun crime postélectoral impuni. Sinon, l'on risque de verser dans une
logique de vengeance ou de règlement de comptes qui desservira à coup sûr le
noble objectif poursuivi par la recherche de la justice pour les victimes et
leurs ayants droit.




 




C'est en cela que le
coup de gueule de Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue,
vérité et réconciliation (CDVR), est de bon ton. La mise en garde de
l'ex-Premier ministre était nécessaire pour éviter de se rendre complice des
exactions dont sont victimes des militants du FPI qui, sans être blancs comme
neige, méritent tout de même que l'on les traite avec les égards auxquels a
droit tout être humain. Pour être justifiées, les interpellations doivent se
faire dans le strict respect de la loi. Toutefois, le prêche de Banny risque
d'être inopérant si, malgré le coup de gueule qu'il a adressé au gouvernement
ivoirien, les nostalgiques de l'ex-président ivoirien n'arrêtent pas de fournir
eux-mêmes les verges au pouvoir en place pour les fouetter. Ils doivent
comprendre que rien ne leur sera offert sur un plateau d'or. Ce ne sera pas en
restant à l'extérieur et en tentant vainement de déposer le régime ou de mettre
des bâtons dans ses roues, qu'ils parviendront à prouver leur innocence. Ce
n'est pas non plus de cette manière qu'ils prouveront la culpabilité des
partisans du Rassemblement des républicains (RDR) dans les crimes qu'ils leur
reprochent. C'est plutôt en passant, eux aussi, par la voie légale qu'ils auront
l'opportunité de se défendre et de confondre leurs accusateurs. En s'agitant de
l'intérieur comme de l'extérieur au point de se créer une situation qui oblige à
la répression, les mauvais perdants de la guerre ivoiro-ivoirienne légitiment, à
leur détriment, la méthode forte employée par le régime pour éviter,
légitimement, d'être déstabilisés ou de laisser se réunir les conditions
d'instabilité dans la sous-région. D'abord, en désertant le pays, ils ont prouvé
qu'ils avaient quelque chose à se reprocher, ce qui complique davantage la
constitution de leur mémoire en défense. Ensuite, en se rendant coupables
d'actes subversifs, ils aggravent leur cas qui aurait pu bénéficier de
circonstances atténuantes s'ils avaient accepté de faire amende honorable et de
s'inscrire dans la dynamique des travaux de la CDVR.




 




Quoi qu'il en soit,
le linge sale ivoirien que d'aucuns ont étalé hors des frontières du pays, ne
sera mieux lavé qu'une fois ramené en famille. D'où la nécessité pour les deux
camps de dépasser leurs contradictions pour éviter que la réconciliation et
partant la paix en phase de consolidation, n'en soit l'otage malheureux.