Revue de presse internationale du 23 février 2010

23 fév 2010

Revue de presse internationale du 23 février 2010



Déblocage de la situation politique après la médiation de Blaise Compaoré, Jeune Afrique, 23 février 2010- L'exécutif et l'opposition sont parvenus à un accord après le sommet convoqué en urgence par le facilitateur Blaise Compaoré à Abidjan. Un nouveau gouvernement avec la participation de l'opposition doit être présenté mardi, et une "recomposition" de la CEI doit être annoncée dans la semaine. Nouveau cabinet mardi avec le concours de l'opposition, commission électorale recomposée cette semaine: la médiation en urgence de Blaise Compaoré, lundi à Abidjan, a permis de débloquer la situation politique ivoirienne, encore marquée par deux morts dans l'ouest.
L'opposition s'engage dans la "reconstruction du gouvernement"
Le nouveau cabinet sera présenté mardi et tiendra "aussitôt" son premier conseil des ministres, a annoncé le chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, qui avait été reconduit au poste de Premier ministre qu'il occupe depuis l'accord de paix de 2007 (...)
Élection présidentielle cette année
La question de la commission a été résolue avec un accord pour la "recomposer" au cours de "cette semaine", a souligné le médiateur, en présence de MM. Gbagbo et Soro.
Cela va "permettre de travailler très rapidement sur la qualité de la liste électorale" et "d'accomplir les autres taches" en vue de "fixer très rapidement une échéance pour l'élection présidentielle cette année", a-t-il dit (...)

Vers une sortie de crise en Côte d'Ivoire?, Libération, 22 février 2010- Le médiateur Blaise Compaoré semble avoir arraché un accord pour former un nouveau gouvernement. La commission électorale dissoute devrait être recomposée cette semaine. L'objectif: fixer une date pour l'élection présidentielle cette année (...)Au lendemain d'une réunion infructueuse à Ouagadougou avec l'opposition, le président burkinabè s'était rendu en Côte d'Ivoire pour tenter de résoudre la crise née de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) le 12 février par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Le nouveau cabinet sera présenté mardi, a annoncé le chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, qui avait été reconduit au poste de Premier ministre qu'il occupe depuis l'accord de paix de 2007 (...)
La CEI recomposée cette semaine?
Parrain de cet accord, le «facilitateur» Compaoré a indiqué que les protagonistes, notamment l'opposition, ont «accepté» de «s'engager dans la reconstruction du gouvernement». Pendant son marathon de consultations, il a notamment rencontré les leaders de l'opposition, l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
Prudence
L'opposition a toutefois modéré cet enthousiasme. «Les négociations continuent (avec M. Soro) pour régler le blocage», a déclaré à l'AFP l'un de ses dirigeants, Alphonse Djédjé Mady. «On n'a pas encore toutes les garanties», a souligné une source du Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara (...)

Côte d'Ivoire: une nouvelle commission électorale, Africa Times News, 22 février 2010- La visite du médiateur Blaise Compaoré aura permis aux différents acteurs de la crise ivoirienne de renouer les fils de la discussion. Un accord aurait été trouvé sur la formation et composition de la Commission électorale indépendante. Le format de l'ancienne CEI serait préservé, mais avec de nouvelles têtes et un nouveau président. La formation du gouvernement, elle, n'est pas réglée et le processus de négociation est en cours. Guillaume Soro assurait lundi 22 février 2010 au soir que le nouveau gouvernement serait connu ce mardi. Que ce soit à son siège d'Abidjan ou dans ses antennes locales, la Commission électorale indépendante «bis» ressemblera à s'y méprendre à l'originale, à la nuance près que Robert Beugré-Mambé n'en sera plus président. L'homme par qui le scandale était arrivé, celui que le chef de l'Etat Laurent Gbagbo avait accusé de tentative de fraude et de manipulation, a fini par être lâché par l'opposition. Celle-ci l'avait initialement défendu, bec et ongles, dans l'affaire du fichier des 429 000 noms établi en marge de la liste électorale. Ses quatre vice-présidents dans l'ancienne CEI partageront sa disgrâce. Ce seront donc cinq nouvelles têtes qui apparaîtront jeudi à la tête de la Commission électorale, quand celle-ci élira ses dirigeants. Le contentieux électoral devrait pouvoir reprendre, dans la foulée, pour une période de trois semaines, un mois. Sauf nouvel accident de parcours, la liste électorale définitive pourrait alors être prête en mars, pour un premier tour de la présidentielle vers le mois de mai. Au final, le président Gbagbo comme l'opposition auront obtenu ce qu'ils voulaient : la tête du président de la CEI et d'un vice-président pour le premier, la mainmise conservée sur la commission pour la seconde. Quand à la médiation burkinabé, elle est repartie avec un succès aussi rapide que spectaculaire.
Décrispation de la conjoncture politique ivoirienne, VOA, 22 février 2010- A l'issue de consultations-marathon lundi, à Abidjan, sous les auspices du Facilitateur Blaise Compaoré, les protagonistes de la crise politique ivoirienne se sont mis d'accord pour avancer vers de nouvelles élections. C'est ce qui ressort d'une déclaration faite par le Premier ministre Soro annonçant notamment que ces « pourparlers ont abouti, et ont permis aux acteurs politiques ivoiriens de se mettre d'accord pour faire avancer le processus de sortie de crise, surtout pour ramener la paix dans notre pays. » Le Premier ministre ivoirien a promis le nouveau gouvernement pour mardi. De son côté le facilitateur a qualifié de satisfaisants les résultats des consultations, « que ce soit au niveau de l'acceptation des parties prenantes pour s'engager dans la reconstruction du gouvernement de la République de Côte d'Ivoire, qu'à celui de la préparation des élections ». Les parties, a-t-il poursuivi, se sont accordées aussi pour recomposer la Commission électorale indépendante, « ce qui va nous permettre de travailler très rapidement sur la qualité de la liste électorale sur le mode opératoire prescrit et surtout d'accomplir les autres tâches qui vont permettre de fixer très rapidement les échéances pour les élections cette année », ont-elles indiqué. (...)ce résultat fait suite à un marathon de consultations qui a duré une demi-journée à Abidjan entre l'opposition conduite par Bédié et Alassane d'une part et Guillaume Soro et le président Laurent Gbagbo d'autre part. Le Facilitateur a également rencontré le corps diplomatique et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire Young-Jin Choi. Le président Compaoré a regagné Ouagadougou lundi soir.

Blaise en Côte d'Ivoire: Un facilitateur sur le grill, L'Observateur paalga, 23 février 2010- Que d'escalades politiques ces dernières semaines de février 2010 en Côte d'Ivoire (...) Si d'ores et déjà on sait que Gbagbo ne reviendra pas sur la dissolution de la CEI, il est à souhaiter que la nouvelle CEI, qu'elle soit présidée par Mgr Jean-Pierre Kutwa, archevêque d'Abidjan, ou Mgr Paul Simon Ahouana, archevêque de Bouaké, ou encore l'avocat Bamba Daniel Cheik, parachève très rapidement le processus entamé. Il en est aussi du fameux gouvernement de technocrates annoncé, dans lequel doit figurer l'opposition signataire de l'APG. Les Ivoiriens et la communauté internationale sont gagnés à présent par la lassitude, y compris le facilitateur, qui a raison de laisser entendre, un tantinet agacé, qu'il « n'a pas de bâton magique ». Encore qu'il ne puisse pas en dire plus, car qui, à sa place, ne serait pas froissé devant la politique du fait accompli à laquelle se livre Gbagbo ?

Sortie de crise en Côte d'Ivoire : Tant que Gbagbo sera au pouvoir, Le Pays, 23 février 2010- Le facilitateur du dialogue inter-ivoirien n'a pas pour habitude de dramatiser la situation en Côte d'Ivoire. Il pèse et soupèse ses mots, se montre optimiste quand tout le monde crie à la catastrophe. Il se montre mesuré, comme tout bon négociateur. Mais au sommet de l'UEMOA, à Bamako, il a lâché des mots qui, venant de lui, traduisent l'extrême gravité de la situation. Rompant avec le flegme très britannique qu'on lui connaît, le facilitateur a laissé entendre que « des divergences très profondes sont apparues entre les différentes parties dans le processus de sortie de crise » (...)Par un acte apparemment désinvolte mais en réalité très bien mûri, Laurent Gbagbo a créé une onde de choc dont les effets continuent de se ressentir sur l'ensemble du pays. Au-delà du doute qu'il est arrivé à sémer au sein de ses opposants en mettant la pression de leur côté, le président ivoirien vise en fait un objectif dont il ne s'est jamais départi : rester au pouvoir par tous les moyens (...)Quand un dirigeant fait tirer à balles réelles sur des manifestants, peut-il encore se prévaloir d'une quelconque légitimité et s'ériger en donneur de leçon ? Par la force ou l'astuce, Gbagbo a usé de tous les moyens pour mettre en place l'une des plus ingénieuses escroqueries politiques que l'Afrique ait connues. Et sa formule a marché jusque-là, puisque cinq ans après la fin de son mandat légal, il continue de tenir fermement les rênes du pouvoir. Avec sa dernière trouvaille, qui est de casser l'élan impulsé par l'Accord politique de Ouagadougou, il a réussi à mettre presque KO ses adversaires. (...)Cela n'est pas non plus souvent arrivé au facilitateur de faire un saut à Abidjan, toutes affaires cessantes. Même s'il arrivait à éteindre l'incendie provoqué ces derniers jours, il n'est pas sorti de l'auberge. Avec Gbagbo, c'est l'éternelle course entre le pyromane et le pompier. Il allumera toujours d'autres feux pour créer la diversion. Que faire face à quelqu'un dont on ne connaît jamais le ventre, comme on le dit au village, pour désigner une personne roublarde. Aux grands maux, les grands remèdes. La communauté internationale doit mettre fin à la transition de Laurent Gbagbo. Elle n'a que trop duré. Il faut décréter la fin de ce mandat-cadeau et trouver une structure et d'autres hommes pour aller aux élections. Ce n'est pas faire preuve de naïveté que d'envisager une telle hypothèse. La Côte d'Ivoire aurait depuis longtemps renoué avec l'ordre constitutionnel normal si Gbagbo n'avait pas été là.

Deux policiers blessés dans de nouvelles manifestations de l' opposition à Abidjan, Xinhua, 22 février 2010- Deux policiers ont été blessés dans le quartier populaire d'Abobo (nord est d'Abidjan) dans de nouvelles manifestations de l'opposition contre la décision de dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI), a-t-on appris lundi de source policière. Selon un haut responsable de la police joint au téléphone par l' agence Xinhua, les affrontements ont eu lieu au rond point de la gare routière d'Abobo où un important dispositif policier a été déployé. "Nous avons eu deux blessés par balles dans nos rangs, mais nous avons reçu l'ordre de ne pas tirer", a-t-il affirmé assurant qu'il n' y avait pas eu de morts parmi les manifestants. "Visiblement, les manifestants veulent reproduire le syndrome guinéen ici mais nous avons reçu l'ordre de ne pas tirer", a-t-il ajouté rappelant qu'en Guinée au moins 150 personnes avaient été tuées par l'armée lors d'une manifestation de l'opposition (...)

Le signal de la télévision France 24 suspendu à Abidjan, Apanews, 22 février 2010- Le signal de la télévision France 24 a été suspendu lundi à Abidjan qui reproche à la chaîne française de faire un traitement « non professionnel de l'actualité ivoirienne » (...)