Revue de presse internationale du 2 décembre 2009

2 déc 2009

Revue de presse internationale du 2 décembre 2009







Laurent Koudou
Gbagbo à Ouagadougou, Sidwaya, 1 décembre 2009
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Le président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo séjourne depuis hier soir à
Ouagadougou.

Le chef de l'Etat ivoirien, que son Premier ministre Guillaume
Soro a devancé dans la capitale burkinabè, prendra part au colloque sur le
travail décent dont l'ouverture des travaux a eu lieu mardi 1er décembre dans la
matinée, mais sa présence à Ouagadougou est surtout motivée par la rencontre du
Cadre permanent de concertation pour une sortie de crise en Côte d'Ivoire qui
débute jeudi 3 décembre 2009. Annoncée pour 18 heures, l'arrivée du chef de
l'Etat ivoirien Laurent Koudou Gbagbo a été reportée à 20 heures. Son avion a
atterri effectivement à 20 heures 19 minutes à l'aéroport international de
Ouagadougou. Accueilli par son homologue burkinabè, Blaise Compaoré, il est
ensuite conduit au salon d'honneur par son hôte. Après un bref entretien entre
les deux hommes d'Etat, les journalistes sont autorisés à interviewer l'illustre
hôte des Burkinabè. Et la première question a tout naturellement concerné le
processus de sortie de crise. Laurent Koudou Gbagbo dans le style qu'on lui
connaît, d'emblée a lâché avec humour : "Nous sommes contents à Abidjan. Nous
voyons clair et nous sommes tranquilles. Nous sortons d'une guerre. Et comme on
le dit souvent, le chien qui a rencontré le lion ne court pas comme celui qui ne
l'a pas encore fait..." Il a ensuite indiqué que les listes électorales
provisoires ont été affichées et le contentieux a commencé et se fait dans le
calme. "Nous avons eu hier une longue réunion avec le représentant du
facilitateur, le président de la Commission électorale indépendante, les Forces
de sécurité et de défense, afin de faire le point. Il n'y a des difficultés...",
a-t-il souligné avant de poursuivre : "Nous n'avons pas de problèmes. C'est à
l'extérieur que les gens sont inquiets. Nous avançons et chacun se prépare à
aller aux élections...". Laurent Gbagbo a demandé aux journalistes de rencontrer
le président de la CEI, présent également à Ouagadougou dans le cadre de la
réunion, pour avoir plus de détails. Pour le président ivoirien, le processus de
sortie de crise a atteint un stade où il ne reste qu'une seule chose : finir le
contentieux, refaire la liste et aller voter. Invité à donner une date pour les
élections, il laissera entendre que ce n'est pas lui qui fixe la date. "Nous ne
devons plus raisonner en termes de date mais en termes de masse de travail qui
reste à faire...", a-t-il relevé (....)Interrogé sur l'ordre du jour de la
rencontre de jeudi, Laurent Gbagbo renverra la question à son homologue Blaise
Compaoré. "Nous allons faire une évaluation du processus pour savoir qu'elles
sont les tâches qui restent à faire pour aller à des élections à la fois propres
et équitables afin d'éviter des contentieux post-électoraux. Avec le travail
gigantesque qui a été accompli, nous sommes aujourd'hui rassurés que le
processus engagés est le bon...", a laissé entendre le facilitateur Blaise
Compaoré (...)





Election - Côte d`Ivoire: mieux vaut une élection "tard" mais sans morts
(Gbagbo), AFP, 2 décembre 2009-

Il vaut mieux tenir "tard" une élection qui n`entraîne pas de conflit que d`en
organiser "vite" une qui fera des morts, a estimé mardi soir le président
ivoirien Laurent Gbagbo à Ouagadougou, alors que la présidentielle vient d`être
reportée pour la sixième fois depuis 2005. "Nous voulons aller à des élections
pour ne plus avoir de problèmes. Au dehors les gens disent: +allez aux
élections!+ Mais nous sortons d`une guerre, donc nous voulons aller aux
élections sans que la guerre ne revienne à cause des élections", a-t-il déclaré
devant la presse à son arrivée au Burkina Faso. "Mieux vaut aller à des
élections tard et ne plus avoir de conflits que d`avoir des élections vite et
puis il y aura des morts. Nous sommes fatigués de pleurer nos morts", a-t-il
ajouté (...)Cette rencontre doit "faire une évaluation" du processus en cours en
vue d`élections "propres, équitables et qui ne vont pas entraîner des
contentieux post-électoraux", a expliqué le chef de l`Etat burkinabè et
"facilitateur" Blaise Compaoré (...)Aucune nouvelle date n`a encore été annoncée
pour ce scrutin qui n`a pu se tenir dimanche, sixième report depuis la fin du
mandat du président Gbagbo en 2005. "Il ne faut plus raisonner en terme de date
mais en terme de masse de travail qu`il reste à faire", a jugé le numéro un
ivoirien. Le traitement des contentieux sur la liste électorale provisoire a
démarré  la semaine dernière, et doit permettre de régler notamment quelque
1,033 million de "cas litigieux". "Moi-même, ma mère, son nom n`était pas sur la
liste (...) Il y a manifestement des erreurs, mais elles sont techniques. C`est
ce à quoi nous nous attelons, nous avons au moins un mois pour faire ce travail.
Quand il sera fait et bien fait, la CEI (Commission électorale indépendante) va
reprendre toutes les corrections pour sortir la liste définitive, l`afficher et
puis nous appeler à aller aux élections", a indiqué M. Gbagbo. "Nous on est
tranquille" parce qu`"à ce stade, il reste une seule chose, finir le
contentieux, retaper la liste et aller voter, c`est tout", a-t-il insisté.




Côte
d'Ivoire: le président du Conseil constitutionnel se dit favorable à une sortie
de crise heureuse dans le pays, Xinhua, 2 décembre 2009-

(...)M. Yao Ndré, qui échangeait avec les Forces nouvelles (FN, ex- rébellion) sur
le processus de sortie de crise, a affirmé à la fin de sa visite que les
institutions et les structures du pays doivent se donner la main pour réussir
cette sortie de crise. Pour ce faire, il a ssuré que la délégation du Conseil
constitutionnel est venue proposer sa coopération aux FN. "Les FN sont sur le
terrain et nous sommes donc venus leur dire que nous sommes en partenariat parce
que nous avons ensemble en partage des valeurs qui sont des valeurs nationales
des valeurs ivoiriennes", a dénoncé le président du conseil (...)"De part et
d'autre dans les foyers dans les communautés, il y a des forces qui résistent à
la paix nous devons les vaincre tous pour que la Côte d'Ivoire soit une et
indivisible, et que nous allions vers le développement durable", a-t-il
recommandé. Le directeur de cabinet du secrétaire général des Forces Nouvelles,
le colonel Bamba Sinima, s'est réjoui de la rencontre avec M. Yao Ndré, qui a
profité de la visite pour présenter le Conseil constitutionnel dans sa nouvelle
configuration (...)




COTE D'IVOIRE:
Land reform must consider IDPs, Irinnews, 1 décembre 2009-


Land reform in Côte d'Ivoire must take into account people
displaced by conflict, says a



report

by the International Displacement Monitoring Centre (IDMC). With all eyes on
Côte d'Ivoire's pending presidential elections as a way out of crisis,
longstanding land disputes remain unaddressed and



threaten stability

particularly in the cocoa- and coffee-producing west. And vast population
displacement has only complicated the issue, IDMC says. As the government
applies a 1998 rural land law – whose implementation IDMC says has been held up
by the conflict and a lack of enforcement resources – it must not penalize
people forced from their homes, says IDMC, established by the Norwegian Refugee
Council.



"Certain provisions of the law that would normally be insignificant have a
negative impact on...IDPs, and it is essential to adapt the law to their
specific situations, to avoid discrimination," the report says.


The 2002 rebellion and
subsequent fighting forced hundreds of thousands of people from their homes –
some Ivoirian citizens, others immigrant farmers who fled plantations mostly in
the west where they had enjoyed customary land access rights. Many IDPs trying
to return in recent years have found their land occupied by others; residents of
the west told IDMC land ownership fights were common. "The 1998 law provides
frameworks for resolving land disputes," Marzia Montemurro, IDMC West Africa
country analyst, told IRIN. "But the conflict and ensuing population
displacement have changed the dynamic and this must be taken into account."
 In
the absence of a system for compensating IDPs, the 1998 law – aimed at
converting customary rights to formal deeds or contracts – is the only legal
framework for settling disputes, IDMC says in a 30 November communiqué. "It is
therefore essential for IDPs to be able to access its mechanisms." Montemurro
said any land reforms must be fully and clearly explained to everyone affected.
Distorted information or misconceptions about the law often circulate, fuelling
tensions among the different communities, she pointed out. Gnonsékan Martin,
prefect of the western district of Bloléquin, agreed. "It is essential that
there be awareness campaigns and ample opportunity for communities – both
indigenous and immigrant – to discuss land issues," he told IRIN. "All actors
must be implicated in decisions involving land access and ownership." IDMC
estimates that hundreds of thousands of people are still displaced in Côte
d'Ivoire, but says the current exact number is unknown. Montemurro said to move
forward on the land issue a survey is needed to determine the number of IDPs and
the patterns of displacement and return. In several recommendations for the
government, UN, other international partners, civil society and donors, IDMC addresses
the issue of non-Ivoirians and land access, saying in part that the government
should establish affordable long-term leases for farmers who cannot become
landowners (...)





Augmentation du prix du carburant en Côte d'Ivoire, Apanews, 2 décembre 2009-

Le prix
du litre de carburant a enregistré mardi en Cote d'Ivoire, une augmentation qui
oscille entre 22 et 25 FCFA, a constaté APA sur place dans la capitale
économique ivoirienne.

Le litre du gazoil
est passé de 571 à 593 FCFA tandis que celui de l'essence est passé de 695 à 720
FCFA. Selon les autorités ivoiriennes, cette augmentation tient compte du
nouveau prix du baril sur le marché international. De leur côté, les
transporteurs ont « immédiatement » appliqué ces nouveaux tarifs du carburant au
transport. Le secrétaire général du syndicat des gares routières de Côte
d'Ivoire, Adama Touré a annoncé à APA que les gbaka (mini bus inter communaux)
ont augmenté de 25 fcfa et les wôro wôrô (taxi communaux) de 50 fcfa. Cette
augmentation du prix du carburant risque de faire flamber, les prix des denrées
alimentaires, prédisent les observateurs.