REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 2 DECEMBRE 2009

2 déc 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 2 DECEMBRE 2009







Korhogo : violence à l'égard des femmes : l'Onuci en guerre
contre le fléau




Le Jour plus
 –
« Une centaine de membres de groupements et associations féminins de Korhogo ont
pris part, mercredi 25 novembre 2009, à une cérémonie organisée par l'Opération
des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) pour marquer la Journée
internationale contre les violences à l'égard des femmes. Au-delà du caractère
festif, la cérémonie a permis aux femmes d'être informées sur leurs droits, les
différents types de violations à leur égard, et les instruments juridiques qui
les protègent. A ce sujet, Salif Boité, du bureau régional des droits de l'homme
de l'ONUCI à Korhogo, a mis en exergue les textes nationaux et internationaux
qui rétablissent la femme dans sa dignité et prônent l'égalité entre elle et
l'homme. Il a cependant regretté leur inapplication et exhorté les femmes à
s'impliquer davantage dans la recherche des solutions à leurs préoccupations. La
Présidente de l'Association des femmes pour la santé familiale et communautaire,
Mme Barro Fatoumata, a fait cas des violations récurrentes basées sur le genre
qui sont perpétrées dans la région, notamment l'excision et le mariage forcé.
Elle a dénoncé le comportement de certains hommes et fustigé les pratiques
deshumanisantes à l'égard des femmes, à qui elle a demandées de redoubler
d'effort dans leur lutte. Estimant que les femmes sont quotidiennement soumises
à des supplices dans leur foyer, Ousmane Silué, animateur en langue locale, a
invité les conjoints à la retenue et au respect de leurs épouses. « Elles sont
marginalisées et travaillent sans arrêt pendant que l'homme se repose », a-t-il
noté. Le Directeur régional du Ministère de la Famille, de la Femme et des
Affaires Sociales, M Diarrassouba Boua, a salué la célébration de cette journée
et exhorté les femmes à fréquenter les services sociaux de la région,
réhabilités conjointement par l'ONUCI et le PNUD. »




 




Présidentielle –
l'Onuci pour un environnement électoral apaise




Le Temps  – « 
L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a sensibilisé, mercredi 18 novembre
2009, la population de Téapleu dans le département de Danané, sur la nécessité
de maintenir un environnement social apaisé au cours des prochaines échéances
électorales. La chargée de l'information publique de l'ONUCI de Man, Marie
Puchon, a exhorté la population à cultiver le dialogue. « Usez d'un langage
apaisé afin de contribuer à la pérennisation de la cohésion sociale, [...] en
évitant surtout d'utiliser la violence comme moyen d'expression », a-t-elle dit.
Elle a également conseillé son auditoire à recourir aux structures légales pour
avoir des orientations sur les attitudes à tenir, notamment dans  la perspective
des échéances électorales à venir. Le commandant du poste de la police de l'ONU
(UNPOL) de Danané, Amadjikpé Léopold, a expliqué le mandat de la police
onusienne. Il a mis l'accent sur la collaboration du poste UNPOL de Danané et de
la brigade mixte de Zealé. Il a aussi demandé aux leaders d'opinion de relayer
les informations reçues à leur base. Le chef du village de Téapleu, Bagui Plezan
Denis, a salué l'organisation de la séance de sensibilisation. « Après toutes
ces souffrances endurées au cours de la crise, nous sommes toujours heureux de
nous entretenir avec l'ONUCI. Cela démontre que nous comptons toujours aux yeux
de la mission onusienne et cela nous réconforte », a-t-il déclaré. [...] ».




 




Gbagbo et Compaoré hier à Ouaga: « Il ne s'agira pas de fixer une
date pour l'élection »




Fraternité Matin
 – « 
C'est
hier au environ de 20h20 que l'avion à bord duquel voyageait le président
Laurent Gbagbo a atterri à l'aéroport de Ouagadougou. A sa descente, l'attendait
son homologue Burkinabé, le Président Blaise Compaoré. Les deux personnes
s'enferment dans le salon VIP de l'aéroport quelques minutes avant de recevoir
les journalistes et reporters. Une conférence de presse de cinq minutes. Trois
questions. A la première, notamment à celle parlant du « bout du tunnel » par
rapport au processus de paix, le Président ivoirien répondra en ces
termes : « Oui, nous, nous sommes contents à Abidjan. Nous sortons d'une guerre.
Nous sommes à l'affichage de la liste electorale provisoire. La gestion du
contentieux a commencé et se fait dans le calme. (...) Ceux qui n'ont pas leur nom
sur la liste se plaignent, mais tout est en place pour qu'ils voient comment on
peut les réinsérer dans le tissu électoral. Et nous le faisons avec application.
Nous, n'avons pas de problème. C'est à l'extérieur que les gens sont inquiets.
Nous avançons et chacun se prépare à aller aux élections. Le processus avance
très bien. Nous n'étions jamais arrivés au stade auquel nous sommes
aujourd'hui ». Cette édition du Cadre Permanent de Concertation permettra-t-elle
de fixer une date définitive ? La réponse de Laurent Gbagbo fuse d'un
trait : « Mais ce n'est pas nous qui fixons la date. En la matière, moi, je joue
au notaire. C'est la Commission électorale indépendante qui fixe une date et la
propose au premier ministre. Et ensemble, ils viennent me la proposer.
Evidemment, comme je ne suis pas un simple notaire, avant de signer un décret,
je les interroge sur la signification de leurs propositions. Mais il ne faut
plus raisonner en termes de date, mais en termes de masse de travail qu'il reste
à faire (...) Nous voulons aller à des élections, mais sans que la guerre
revienne. Mieux vaut aller à des élections tôt avec des morts ».Quel sera alors
l'ordre du jour de la réunion qui s'ouvre jeudi ?Réponse du président
Compaoré : « Le président Gbagbo vient de donner l'ordre du jour de la réunion
savoir que nous allons tout simplement faire une évaluation, l'état des lieux du
processus, préciser les taches à assumer pour permettre d'aller à des élections
propres, équitables, qui ne vont pas entrainer des contentieux
postélectoraux(...)Nous sommes aujourd'hui rassurées que les processus qui est
engagé est le bon ».Fin des échanges. Que retenir ?Ces propos laissent
clairement entendre qu'il ne sera nullement question, à cette réunion du CPC ,de
fixer une date pour la tenue du premier tour de la présidentielle en Cote
d'Ivoire .Mais l'on pourrait s'attendre à l'établissement d'un chronogramme avec
un tableau de taches précises à faires exécuter...Quelques heures avant l'arrivé
du Chef de l'Etat Ivoirien, le Premier ministre ,Guillaume Soro, avait foulé le
sol burkinabé. Sont attendus, ce jour, les présidents Henri Konan Bédié et
Alassane Dramane Ouattara .Aujourd'hui, le président Laurent Gbagbo prend part à
la conférence internationale du Bureau international du travail (BIT) sur le
thème : « Surmonter la crise : La mise en œuvre du pacte mondiale de l'emploi en
Afrique, qui a débuté hier. »




 








6ème réunion du CPC à Ouaga - Gbagbo : "Mieux vaut aller à des
élections tard et ne plus avoir de conflit"




Notre Voie  – « Le
président Laurent Gbagbo est arrivé hier à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso
pour prendre part demain, jeudi à la sixième réunion du cadre permanent de
concertation (CPC). A son arrivée, il a expliqué, à la demande des journalistes,
que la Côte d'Ivoire se prépare sereinement à aller à l'élection présidentielle.
Il a évoqué l'affichage de la liste électorale et l'ouverture du contentieux
comme des avancées notables dans le processus électoral. Le président Gbagbo a
plaidé pour que l'on ne raisonne plus en terme de date des élections, mais en
terme de volume de travail qui reste à faire. En l'espèce, le chef de l'Etat
ivoirien considère qu'il ne reste plus grand-chose. Car, après le contentieux
qui durera au moins un mois, il ne restera plus qu'à faire la liste électorale
définitive. Dès cet instant, le président de la commission électorale proposera
une date au gouvernement et au président de la république qui se chargera de
prendre un décret. En tout état de cause, ce qui importe pour Laurent Gbagbo,
c'est d'organiser des élections qui ne replongent pas la Côte d'Ivoire dans la
crise. "Nous voulons aller à des élections sans que la guerre ne revienne ;
mieux vaut aller à des élections tard et ne plus avoir de conflit que d'aller à
des élections vite, comme vous l'avez vu dans certains pays et puis il y a des
morts", a expliqué le président Gbagbo. C'est pourquoi, il a insisté sur le
succès du contentieux électoral qui concerne 1.033.000 personnes parmi
lesquelles, il a cité sa génitrice et l'épouse d'un autre candidat à la
présidentielle dont il n'a pas révélé l'identité. "Il y a manifestement des
erreurs, mais elles sont techniques", a fait remarquer le président Gbagbo. A
propos de la réunion du CPC de ce jeudi, le président Burkinabé, Blaise
Compaoré, facilitateur du dialogue inter ivoiriens a indiqué qu'elle procédera à
une évaluation pour savoir où en est le processus de sortie de crise et quelles
sont les tâches qui restent à accomplir pour aller aux élections "qui ne vont
pas entraîner des contentieux post-électoraux". Le président Laurent Gbagbo est
arrivé à Ouagadougou à 20h. Il a été accueilli à l'aéroport par son homologue
Blaise Compaoré. »




 








Sortie de crise / Conseil Constitutionnel - Paul Yao N'Dré parle
avec les Forces nouvelles





L'Intelligent d'Abidjan  – « 
Nommé
à la tête du Conseil constitutionnel, il y a peu, M. Paul Yao N'dré s'est donné
une mission. Celle de faire comprendre aux acteurs de la sortie de crise qu'il
est plus que nécessaire d'en sortir .C'est dans ce cadre qu'il a effectué une
mission le mardi 1 Décembre 2009 à Bouaké accompagné d'une forte délégation. Il
a échangé avec le cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles représenté
par le directeur du cabinet, Bamba Sinima.  Présenter aux Forces nouvelles le
conseil constitutionnel dans sa nouvelle configuration. Et leur proposer la
coopération de l'institution. C'est ce qui a motivé le président Yao N'Dré à
échanger avec les Forces nouvelles hier au secrétariat général à Bouaké. Yao
N'Dré a tenu aussi à rassurer ses interlocuteurs par rapport à tout ce qui se
raconte à son sujet. Ensuite il a félicité les FN d'avoir accepté l'accord
politique de Ouagadougou. ''Dans sa conception comme dans sa mise en œuvre.
Elles (les Forces Nouvelles) sont à féliciter à cet égard, car l'objectif final
c'est celui de la paix'' dira-t-il. Pour le nouveau patron du Conseil
constitutionnel, son institution agit à la fois en amont et en aval du processus
de sortie de crise par l'organisation des élections. « Voici notre rôle et les
Forces nouvelles peuvent nous aider dans les informations à recevoir sur le
terrain au point de nous dire voici ce que nous constatons à Bouaké. C'est
pourquoi, il ne faut pas gâcher tout le travail qui a été abattu par les Forces
nouvelles et les autres frères pour sortir de la crise. Il ne faudrait pas
gâcher ce travail par des élections mal organisées » a-t-il averti.




 








KKB (Président de la Jpdci) à propos des élections : "Si nous
voulons qu`il y ait les élections il faut mettre le feu derrière Gbagbo",
 




Le Nouveau
Réveil  – « 
Kouadio
Konan Bertin dit Kkb, président national de la jeunesse du parti démocratique de
Côte d'Ivoire (Pdci) et responsable de la campagne électorale au niveau de la
jeunesse de ce parti politique, dans le cadre des ses activités de mobilisation,
met ses troupes en ordre de bataille. Le dimanche 29 novembre dernier, il a
animé un important meeting au quartier Niangon continu à Yopougon Niangon sud. A
cette occasion, le leader de la jeunesse du Pdci a tenu un langage franc et
direct à ses camarades concernant les élections. "Si nous voulons des élections,
il nous faut mettre du feu à Gbagbo ! On ira bientôt aux élections. Car
lorsqu'une femme est enceinte, quelle que soit la durée de la grossesse, elle
finit toujours par accoucher même si c'est par césarienne. Je ne suis pas
pessimiste. Mais le peuple doit prendre ses responsabilités ! Il doit prendre
conscience de sa souffrance et se réveiller ! Jeunes de Côte d'Ivoire,
réveillez-vous !" a-t-il martelé visiblement exaspéré. [...] ».




 




Zone Cno  Le CNCA ordonne l'arrêt immédiat des émissions de
radios et télévisions non autorisées




Fraternité Matin
(Gouvernemental) – « 
Dans
un communiqué rendu public hier, au journal télévisé de 20 heures, M Félix
Nagnio secrétaire général du conseil national de la communication
audiovisuel(CNCA),a ordonné « L'arrêt immédiat de la diffusion de toutes les
émissions des radios et télévisions non autorisées en zone Centre, nord et
ouest(CNO). »Selon lui, cette décision s'explique par le fait que ces radios et
télévisions privés émettent sans autorisation préalable de l'Etat, malgré les
différentes injonctions à la loi. De plus, « les principes d'égalité et d'équité
ne peuvent s'appliquer dans ces zones »aux différents candidats à l'élection
présidentielle. C'est pourquoi, dans ce contexte, le CNCA leurs interdit de
produire et diffuser des émissions à caractères politiques ».En outre, le CNCA
appel les promoteurs de ces moyens de communication audiovisuelle à se mettre à
jour et invite la Radio télévision ivoirienne (RTI) à prendre les dispositions
utiles pour assurer la couverture dans ces zones. Enfin, ce communiqué demande
au gouvernement de prendre aussi les dispositions afin que l'organe de
régulation soit présent dans la zone CNO pour « garantir aux populations l'accès
aux même sources d'information ».




 








Réunification du pays : Le Cnca ferme les radios et télévisions
des ex-rebelles




Le Temps  – « 
[...] Malgré le processus de réunification du pays en cours, des radios et
télévisions en zones centre et nord, ouest émettent toujours sans autorisation
du Cnca  Jusqu'à ce jour, les populations n'ont pas accès aux mêmes sources
officielles d'information ; cette situation ne garantie pas l'égalité d'accès
des citoyens aux sources officielles d'informations; les principes d'équité et
d'égalité ne peuvent s'appliquer convenablement en période pré-campagne et
campagne électorale, que si les citoyens ont accès aux mêmes sources
d'informations . [...]




Le Cnca a rencontré
les radios des zones Cno dans la perspective de la régularisation de leur
situation juridique. Des délais ont été fixés à cet effet.




En tout état de
cause, ces radios doivent fonctionner sous le régime de radios privées non
commerciales. C'est-à-dire, interdites de produire et de diffuser des
informations à caractère politique. La tolérance et l'invitation, à une
régularisation a posteriori de ces radios ne sont pas extensibles ou applicables
aux télévisions nées dans les zones sus- indiquées du fait de la crise. Il
revient au gouvernement de prendre des dispositions utiles pour que le Cnca soit
présent sur tout le territoire national afin de mener à bien la mission qui lui
est dévolue par la loi, en période électorale ; il est indispensable que le
centre de commandement intégré (Cci) apporte son soutien en vue de la protection
du matériel des locaux et du personnel de la Rti déployé dans les zones Cno.




Le Conseil national
de la communication audiovisuelle (Cnca) , l'organe de régulation doit garantir
aux population l'accès aux mêmes sources d'information ; il est impérieux que
les compétences du Cnca s'exercent sur toute l'étendue du territoire national et
sur tous les medias audiovisuels, en vue d'éviter notamment l'existence d'une
dualité de régime source de dérive et de dérapage incontrôlable




Article 3 décide : A
compter de la signature de la présente décision de l'arrêt immédiat de toute
diffusion d'émission télévisé non autorisées en zone centre nord ouest [...]
c'est-à-dire les radios qui opèrent en zone Cno sont appelées à régulariser
impérativement leur situation juridique dans un délai qui n'excéde pas 30 jours
La radiodiffusion télévision ivoirienne Rti doit prendre les dispositions
idoines, en vue d'assurer la couverture de l'intégralité du territoire ivoirien
face à ces émissions particulièrement en zone Cno  La présente décision qui
prend effet à partir de sa signature, sera publiée au journal officiel de la
République de Côte d'Ivoire ».




 








Précampagne/ Dr N'gouan interpelle la RTI - ''Respectez l'équité
entre les partis politiques''





L'Intelligent d'Abidjan  – « 
La
Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), a rendu public, le mardi 1er
décembre 2009 au centre culturel allemand, son troisième rapport portant sur
l'environnement, l'activité et le comportement des médias en Côte d'Ivoire. Même
si elle note que le pluralisme de l'information est une réalité, la CSCI
constate tout de même qu'il y a des efforts à faire de la part de la RTI pour
mettre fin aux déséquilibres durant la phase préélectorale. « Les grands partis
ont tous les moyens, ils ont des journaux. A la limite, ils n'ont pas besoin de
la RTI. Les médias d'Etat appartiennent à tout le monde, parce que c'est avec
les impôts du contribuable qu'ils fonctionnent. Respectez l'équité entre les
partis politiques en commençant par les plus faibles qui n'ont pas de moyens »,
a lancé le coordonnateur de la Convention de la société civile, Dr N'gouan
Patrick particulièrement à l'endroit des responsables de la Radiodiffusion
télévision ivoirienne (RTI). Ce rapport qui a été produit entre décembre 2008 et
juin 2009, est le résultat de l'observation de 5 quotidiens de la presse écrite,
2 chaines de télévision (la Première et TV2) et 2 chaines de radios (la Radio
nationale et ONUCI-FM). « Le ton généralement utilisé dans la presse écrite
ivoirienne est guerrier et belliqueux, avec l'utilisation fréquente de termes et
expressions incendiaires », note le rapport. Au niveau des médias audiovisuels,
le tableau n'est pas des plus reluisants. S'appuyant sur les relevés des temps
d'antenne du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA), la
Convention de la société civile s'est félicité de ce que le pluralisme de
l'information est une réalité en Côte d'Ivoire, car toutes les sensibilités
politiques ainsi que les organisations de la société civile s'expriment aussi
bien sur les médias d'Etat que sur ONUCI-FM, d'autant plus que contrairement aux
apparences, selon la CSCI, « le RHDP est très présent sur la Première ». En
termes de recommandation pendant la période de précampagne, la CSCI demande,
entre autres, à la RTI de programmer le journal télévisé de la Première à 20
heures précises sans possibilité de décalage et ne plus être consacré presque
exclusivement aux activités du chef de l'Etat et des partis politiques. »




 








Délai du contentieux électoral - Trop d'obstacles pour tenir le
délai




Le Temps  – « La
phase des réclamations ouverte pour se dérouler en 38 jours, est une équation à
plusieurs inconnus pour la Commission électorale indépendante. L'avenir de la
Côte d'Ivoire est en jeu.  Prévu pour se dérouler dans un intervalle de 38
jours, le délai de l'étape du contentieux électoral semble très court au regard
des nombreuses difficultés observées dans tous les bureaux d'affichage de la
liste provisoire. [...] Parce que depuis l'affichage de la liste électorale, ils
sont nombreux les requérants dont les noms et affiliations ont été mal écrits.
D'autres pétitionnaires ne figurent même pas sur la liste électorale provisoire.
C'est le cas du village de Guéguigbeu 2 dans la sous-préfecture de Grégbeu,
département de Zoukougbeu qui a été purement rayé de la liste électorale. Le
seul département de Zoukougbeu enregistre plus de 5000 cas litigieux. Hier,
notre confrère gouvernemental, Fraternité Matin relevait que le préfet de Dabou
et le Directeur départemental de campagne de Gbagbo n'étaient pas sur la liste
électorale. Il n'y a pas longtemps, le chef de l'Etat déclarait à San Pedro que
sa génitrice, Mme Gado Margueritte, n'avait pas son nom sur la liste électorale
provisoire. Dans les centres de gestion du contentieux, on assiste à une demande
très forte. Les populations électorales litigieuses prennent d'assaut les sièges
locaux de la Cei en vue de poser leur réclamation. Le constat qui se dégage
partout où notre équipe de reportage est passé, c'est le nombre très élevé des
cas litigieux. A Yopougon, le siège local de la Cei a des difficultés à contenir
les pétitionnaires à problèmes. Il en est de même dans d'autres quartiers du
district d'Abidjan et villes de l'intérieur. Les populations sont obligées, pour
poser leur réclamation, de se rendre uniquement à la Cei locale qui se trouve
pour certaines, à des dizaines de kilomètres. Il se pose ici un problème de
transport. Les villageois déjà éprouvés financièrement pourront-ils se déplacer
jusqu'à la Cei locale pour rectifier l'erreur commise sur leur identité par les
agents recenseurs. Ils seront nombreux ceux qui abandonneront faute de moyen.
Dans la formule arrêtée par la Cei, en cas de non satisfaction à leur
réclamation par la Cei locale, les populations doivent se rendre dans un
tribunal pour saisir un juge. Qui lui a huit jours pour statuer sur le dossier.
Le problème qui se pose à ce niveau, c'est qu'il y a des départements qui ne
disposent pas d'une section ou d'un tribunal de justice. Ce qui veut dire que
les populations de Toulépleu, Guiglo, Duékoué, Bangolo, Zoukougbeu, Issia,
Vavoua, sont obligées de se rendre au tribunal de Daloa pour poser leurs
préoccupations. L'insuffisance des bureaux de gestion du contentieux et
l'inadéquation du ratio judiciaire à travers la Côte d'Ivoire peuvent être de
véritables obstacles au respect du délai fixé pour la phase des réclamations.
Réfléchissons ensemble à ces deux préoccupations qui semblent primordiales à la
gestion du contentieux. Partageons surtout l'idée du président du parti
communiste ivoirien, Gueu Droh, qui demande que l'on prenne le temps qu'il faut,
pour régler, définitivement, le problème d'identité dans ce pays. "La question
de l'identification est une question de fond et non électorale. Le plus
important donc, ce n'est pas la date des élections mais de finir avec la
question de l'identification. Il y va dans la sécurité de la Côte d'Ivoire",
a-t-il conseillé. Si pour un problème de papier; dit-on, des Ivoiriens ont porté
le glaive à la patrie, il est tout à fait normal de le régler, une bonne fois
pour toutes. Se précipiter pour aller aux élections, c'est replonger la Côte
d'Ivoire de le gouffre. Si nous sommes d'accord avec le président Mambé qu'il
n'aura pas de prorogation, il est préférable de créer toutes les conditions pour
vider tous les contentieux. »




 








Chronique politique... Le deux poids deux mesures des Nations Unies
 




Le Nouveau
Réveil – « 
A
la suite des massacres horribles perpétrés par la junte militaire au pouvoir en
Guinée le 28 septembre dernier à Conakry, les Nations Unies ont rapidement
dépêché dans ce pays des émissaires qui ont évalué la situation et ont conclu à
150 morts. Les Nations Unies s'apprêtent à présent à envoyer en Guinée une
équipe d'enquêteurs pour une enquête approfondie sur les causes et les
circonstances des tueries et surtout pour situer les responsabilités et adopter
les mesures qui s'imposent. [...] Nous nous devons tout de même de rappeler aux
Nations unies que les 25, 26 et 27 mars 2004 à Abidjan en Côte d'Ivoire, les
Forces de Défense et de Sécurité de ce pays, efficacement soutenues par les
milices tribales du pouvoir, se sont livrées au pire carnage que la Côte
d'Ivoire ait connu de toute son histoire. Alertées, les Nations Unies
dépêchèrent à Abidjan une équipe d'enquêteurs qui, à la suite d'une enquête
provisoire, concluait à 120 morts indiscriminés. Tout le monde s'attendait au
retour de cette équipe d'enquêteurs pour l'enquête définitive. Il n'en fut rien
! [...] Est-ce parce que nos "120 morts indiscriminés" provisoires ou nos 518
morts définitifs et nos centaines de blessés et de disparus comptent pour du
beurre ?  [...] Il serait en effet intolérable que ces personnes qui agissaient en
toute lucidité et responsabilité viennent un jour, le bec enfariné, déclarer
piteusement "j'obéissais aux ordres". Dans tous les cas, nous demandons aux
Nations Unies et à la Communauté internationale de garder bien au chaud le
dossier ivoirien car nous souhaitons tous en toute justice que tous les
responsables, à quelque rang qu'ils se situent paient pour la meurtrissure
infligée à la Côte d'Ivoire et à son peuple. »