Revue de presse internationale du 18 janvier 2010

19 jan 2010

Revue de presse internationale du 18 janvier 2010







FRAUDE
ELECTORALE A LA CEI 
:
CONTINUITE DU COMPLOT INTERNATIONAL CONTRE LA COTE
D'IVOIRE ?, San Finna, du 18 au 24 janvier 2010-


Le premier, c'est cette espèce de pataquès que nous a servi
Bernard Kouchner autour de sa venue en Côte d'Ivoire. Pourquoi avoir fait tout
ce bruit autour d'une prétendue intention  de nouvelle demande de report de la
présidentielle  esquissée par Laurent Gbagbo pour remettre à plus tard une
visite dont il était lui-même demandeur sans avoir obtenu qu'elle soit
l'occasion pour lui d'être fixé sur une date ferme des élections ?

Pourquoi en effet avoir, alors qu'il était encore à Kigali (en partance pour
Kinshasa) décidé de mettre un terme à son séjour ivoirien, donnant le sentiment
que l'escale dans ce pays n'était qu'une faveur conditionnée par la confirmation
du renvoi à date utile de la présidentielle et que les propos du président
ivoirien, au sujet de la nécessité de vider correctement le contentieux
électoral, tenus bien avant la demande de passage à Abidjan, emportaient volonté
délibérée de reculer les élections ? Enfin, pourquoi cette insistance
particulière de la France au sujet de cette date malgré une attitude plutôt
frileuse de la partie ivoirienne (Président et Premier ministre) mais aussi de
la Facilitation, autrement dit les 3 acteurs de l'Accord politique de
Ouagadougou qui guide le processus de sortie de crise ? Les interactions de ces
trois interrogations amènent (non sans tort forcément) quelqu'un à se dire qu'il
y a anguille sous roche et que l'agitation autour de l'élection, l'empressement
à la limite furieuse pour qu'on la tienne vaille que vaille, pourrait cacher un
coup tordu qui s'appelle un coup d'Etat électoral. De l'autre côté, la
découverte de ces manipulations frauduleuses de la CEI, consistant en
l'inscription discrétionnaire et unilatérale (hors la SAGEM et l'INS) dans le
fichier électoral, de 429.000 électeurs douteux, amène aussi bien
d'interrogations. On se demande quelle force de persuasion et d'audace a pu
amener les resquilleurs de la CEI à cet acte téméraire quand on connaît la
vigilance de Laurent Gbagbo. On se demande ensuite comment est-ce que la CEI a
pu mener pratiquement à bonne fin un tel coup tordu sans que les autres
partenaires électoraux n'aient « oufé » un quelconque mot ! Enfin, à qui pouvait
profiter ce crime contre le suffrage quand on considère que le président de la
CEI, Robert Beugré, auquel on impute ce fait, n'est pas de la mouvance
présidentielle ni du FPI mais bien de l'opposition, en l'occurrence du PDCI/RDA
? (...)Mais voilà, ce qu'on peut réussir les pieds sur la table dans d'autres pays
de la France-Afrique, avec la bienveillance des pouvoirs en place, on le peut
difficilement en Côte d'Ivoire. En effet, l'expertise en matière de fraude
informatique et autres, dont l'Afrique est bénéficiaire depuis Charles Pasqua
notamment, est de mise en œuvre facile parce qu'elle profite à des pouvoirs en
place qui ont tous les moyens de l'Etat pour aider à la consommation de crimes
électoraux. Il se trouve qu'en RCI, c'est contre un pouvoir bien en place que ce
crime est tenté, et la situation se complique d'autant plus dans ce pays que
l'opposition (cette fois-ci bénéficiaire du passage en force) se trouve
contrariée par la position d'un premier Ministre patron des Forces nouvelles
entré dans la République où il montre des résolutions à servir les intérêts du
pays plutôt que ceux de l'étranger ! Alors, fraude électorale à la CEI :
continuité du complot international contre la Côte d'Ivoire ? Ca se pourrait
mais comme l'échec serait au bout de la tentative !