Revue de presse internationale du 17 février 2010

17 fév 2010

Revue de presse internationale du 17 février 2010



Le secrétaire général de l'ONU appelle au calme en Côte d'Ivoire, Xinhua, 17 février 2010- Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté la population ivoirienne à garder le calme et à s'abstenir de toute action qui pourrait causer de nouvelles violences après l'annonce de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante. Dans un message publié lundi soir à New York par son porte-parole, le secrétaire général de l'ONU appelle également les dirigeants politiques ivoiriens et les autres parties prenantes nationales "à faire preuve de retenue, à éviter les mesures qui pourrait faire replonger le pays dans l'instabilité et à résoudre les défis actuels liés aux élections déjà maintes fois reportées par le dialogue, dans le cadre de l'Accord de paix d'Ouagadougou".M. Ban et son Représentant spécial pour la Côte d'Ivoire, Choi Young-Jin, "suivent de près l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire et poursuivent leurs consultations avec les parties prenantes". M. Choi a rencontré lundi le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro."J'ai confiance qu'avec le sens politique raffiné et la culture de la non-violence du peuple et des protagonistes ivoiriens, nous arriverons à trouver une solution rapide dans le calme", a-t- il déclaré.

Choi plaide pour la préservation des acquis du processus électoral ivoirien, Panapress, 17 février 2010- Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, a réitéré mardi à Abidjan la nécessité de préserver les acquis du processus électoral (...)

Côte d'Ivoire : Blaise Compaoré demande à Laurent Gbagbo de respecter les accords de Ouagadougou, Fasozine, 16 février 2010- Le «facilitateur» dans la crise ivoirienne, Blaise Compaoré, plaide pour le respect des accords de paix en Côte D'Ivoire. Dans une lettre remise hier lundi au président ivoirien, (après la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante par celui-ci vendredi dernier), le président du Faso a souhaité que son homologue respecte l'Accord politique de Ouagadougou, signé en 2007 sous son égide et les accords antérieurs. Il lui conseille également de donner une feuille de route claire au futur gouvernent afin qu'il puisse rapidement organiser les élections. Le facilitateur souhaite aussi qu'une solution rapide soit trouvée pour les personnes inscrites dont la nationalité n'a pu encore être prouvée.

Formation d'un nouveau gouvernement : l'ex-rébellion soutient Soro, Jeune afrique, 17 février 2010- Les dirigeants des Forces nouvelles (FN, ancienne rébellion ivoirienne) ont assuré leur leader Guillaume Soro de leur soutien, mardi 16 février. Le Premier ministre, qui doit former un nouveau gouvernement "avant la fin de la semaine" après la dissolution du cabinet et de la commission électorale, peut donc compter sur ses partisans qui entendent bien que soient préservés les acquis de l'accord de paix signé en 2007 à Ouagadougou (..). Les FN ont "salué" la volonté de leur chef de file de "préserver les acquis de l'accord politique de Ouagadougou et de poursuivre (ses) objectifs", notamment "l'achèvement de la liste électorale, l'organisation des élections dans les meilleurs délais et la réunification du pays", coupé en un nord rebelle et un sud loyaliste depuis plus de sept ans (...)
Quelle place pour l'opposition ?

Laurent Gbagbo a dénoncé un processus de paix "pris en otage par des partis politiques" et réclamé, au moment de la dissolution, un "gouvernement de sortie de crise" qui ne soit pas "aux ordres" des partis. L'une des grandes questions demeure cependant la participation de l'opposition et sa place dans ce nouveau gouvernement. L'opposition a qualifié la dissolution de "coup d'Etat" et a décidé de ne plus reconnaître Laurent Gbagbo en sa qualité de chef de l'Etat. Réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui compte l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, elle a conditionné son retour au gouvernement à un "rétablissement" de la CEI dissoute (...)
Toujours pas de gouvernement en Côte d'Ivoire, Le Monde, 17 février 2010- Le premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, "continue ses consultations" pour former un nouveau gouvernement qui devrait être annoncé "avant la fin de la semaine", a affirmé son porte-parole, Sindou Meïté, démentant que l'équipe devait être annoncée mardi 16 février. Il était interrogé sur l'annonce faite un peu plus tôt par le service communication de la présidence, selon laquelle le nouveau cabinet devait être "présenté aujourd'hui [mardi] à 16 heures [17 heures en France] à Yamoussoukro", la capitale politique. Lors d'une rencontre lundi soir à Yamoussoukro, le président Laurent Gbagbo et le premier ministre "se sont entendus sur le format" du gouvernement, a précisé M. Meïté (...)

Cédéao: préserver la paix à tout prix en Côte d'Ivoire, AFP, 16 février 2010- Les dirigeants ouest-africains ont demandé aux dirigeants ivoiriens de préserver la paix civile à tout prix après la dissolution surprise du gouvernement et de la commission électorale la semaine dernière par le président Laurent Gbagbo. Réunis en sommet régional mardi pour une journée à Abuja, les dirigeants de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest Cédéao) ont mis en garde contre un nouveau retard de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. "Ils ont appelé la classe politique ivoirienne à faire tout ce qui était possible pour préserver le processus de paix", selon un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi après la réunion à huis clos. "Les chefs d'Etat ont exprimé leur préoccupation sur la récente dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante qui, ont-ils dit, va retarder un peu plus les élections", selon le texte (...)

La CEDEAO à l'épreuve de « l'Eléphant d'Afrique », Fasozine, 16 février 2010- Que peut encore la CEDEAO pour le dossier ivoirien? C'est la question qui mérite d'être posée au moment où les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest se retrouvent pour une conférence ordinaire, la 37e du genre, à Abuja, capitale fédérale du Nigeria. Cette rencontre prévoit, entre autres, d'examiner le rapport du Conseil ministériel de médiation et de sécurité. Une tâche d'autant plus brûlante que les derniers développements de l'actualité politique ivoirienne augure d'un lendemain pas-qui-chante. Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, le président Laurent Koudou Gbagbo vient de renverser son dernier remède, celui du fameux Accord politique de Ouagadougou (APO). Visiblement, Gbagbo et les siens ne sont pas chauds pour les élections. Alors, ils usent de tous les subterfuges pour les reléguer aux calendes grecques. Le hic, c'est qu'ils se permettent tout cela sans que personne n'ose lever le petit doigt. Même pas le Facilitateur, Blaise Compaoré, qui doit être lui aussi excédé par cette danse macabre de «un pas en avant, deux pas en arrière». Va-t-il appeler la CEDEAO à la rescousse? Rien n'est moins sûr! L'institution sous-régionale brille tellement par son impuissance à imposer ses principes aux Etats membres, qu'il ne faut même pas rêver. Et il est plus que probable qu'à l'issue de ce sommet, la CEDEAO dresse à nouveau un catalogue de résolutions qui ne serviront à rien. Un peu comme au Niger où, à force de tergiverser, l'organisation a fini par se discréditer. Quand on sait que l'équation ivoirienne est encore plus corsée, il ne faut surtout pas demander à la CEDEAO de faire des miracles.