REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 17 FEVRIER 2010

17 fév 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 17 FEVRIER 2010




BBC – édition du 17 Février 2010 à 6 H 00

Valérie Boni, correspondante à Abidjan :

« Précipitation ou confusion. Hier la présidence annonçait la formation du nouveau gouvernement pour l'après-midi, alors que, de son côté, le Premier Ministre poursuivait ses consultations. Il a notamment rencontré ses hommes dans son fief à Bouaké, puis à Abidjan d'anciens Premiers Ministres manifestement pour profiter de leur expérience dans cette période de crise politique. Cependant, apparemment, il ne s'agit pas d'un différent entre Soro Guillaume et le Président Gbagbo, qui semblent être sur la même longueur onde.

Guillaume Soro : Le Président de la République et moi-même avons déjà convenu de l'ossature du gouvernement. Les consultations sont en cours avec toutes les parties et très rapidement le gouvernement verra le jour. Maintenant, je suis dans les consultations pour fixer des noms, des postes ministériels. Donc, ca c'est un travail qui est cours et puis qui va s'achever très rapidement ».

La composition de ce gouvernement semble être pourtant être un vrai casse-tête. En effet, Ouaga prévoit que tous les partis politiques doivent être représentés au gouvernement. Mais, l'opposition refuse d'en faire partie si la Commission électorale indépendante n'est pas réhabilitée. Bref, le Premier Ministre se trouve dans une situation délicate, garder la confiance de Laurent Gbagbo, éviter de trop froisser l'opposition, tenter de respecter les accords d'Ouagadougou, tout en restant en bons termes avec la communauté internationale, qui finance ce processus de paix. Un véritable travail d'équilibriste. »

RFI – édition du 17 Février 2010 à 6 H 30

Blaise Compaoré est rentré hier à Ouagadougou en provenance d'Abuja. Auparavant, il avait adressé un message à son homologue Laurent Gbagbo après la dissolution du gouvernement ivoirien. A l'instar de l'ONU, le Président burkinabé, médiateur dans la crise en Côte d'Ivoire, souhaite que les acquis du processus de sortie de crise ne soient pas remis en cause. Comprenez notamment l'esprit d'ouverture dans la formation du prochain gouvernement. Par ailleurs, les Forces Nouvelles ont apporté, de leur côté, leur soutien au Premier Ministre Guillaume Soro, leur leader dans ces efforts, pour former sa nouvelle équipe gouvernementale. Et puis des contraintes, de dernière minute, ont conduit Guillaume Soro à reporter à une date ultérieure les consultations inscrites aujourd'hui à son agenda, en vue de la formation de son gouvernement. Un contretemps qui peut illustrer les difficultés rencontrées par le Premier Ministre à former cette équipe, que sa volonté de prendre son temps pour y parvenir, avec tout de même 2 atouts en main. Abidjan, Norbert Navarro :

«C'est une partie difficile que joue Guillaume Soro car de toutes parts le Premier Ministre est serré par le camp présidentiel et celui de l'opposition. D'abord, le premier voulant un gouvernement, le second une Commission électorale. Etant rappelé que le Chef de l'Etat a prononcé la dissolution du premier, comme de la seconde. Par le Président Laurent Gbagbo et les manifestants ensuite. Le premier le pressant de composer sa nouvelle équipe au plus vite, les seconds s'emparant de la rue, dans un crescendo de protestations. Comment dans ces conditions contenter tout le monde et son frère ? Mais, Guillaume Soro a en main 2 cartes maîtresses. Depuis hier, l'ex-rébellion de Forces Nouvelles est en rang derrière lui et le Président burkinabé Blaise Compaoré est à ses côtés. Selon l'entourage du Facilitateur du dialogue inter-ivoirien, la lettre qu'il a adressée à Laurent Gbagbo suggérerait à ce dernier de respecter l'accord politique d'Ouagadougou. Fort de ces soutiens, Guillaume Soro, signataire de l'accord du 4 mars 2007, consulte à son rythme. A ce tapis vert ivoirien aussi, la donne c'est important, mais le jeu de la carte ça compte tout autant. »