Revue de presse internationale du 12 février 2010

12 fév 2010

Revue de presse internationale du 12 février 2010


Commission électorale ivoirienne: les désaccords exposés à Compaoré, AFP, 12 février 2010- Le "facilitateur" du processus de paix ivoirien s'est entretenu successivement à Ouagadougou avec une délégation du camp présidentiel, des représentants de l'opposition et le président de la CEI Robert Beugré Mambé. Le climat politique ivoirien s'est fortement dégradé depuis un mois, à la suite d'une virulente polémique sur une présumée "fraude" de M. Mambé sur la liste électorale. Pascal Affi N'Guessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a dit à la presse avoir "réaffirmé au facilitateur que le président Mambé ne jouit plus de la confiance de la majorité présidentielle". "Il est une menace pour la paix et pour les élections libres et transparentes et il faut donc qu'on le remplace", a-t-il tranché, appelant aussi à "rééquilibrer" la CEI actuellement dominée par l'opposition. Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a réitéré le soutien de cette coalition d'opposition à M. Mambé, qui est l'un des siens. "Pour le moment, nous ne savons pas ce qu'on reproche à M. Mambé et nous ne pensons pas que sa démission soit la solution du problème", a-t-il lancé. Le camp Gbagbo "a fait un sujet de guerre" de cette affaire, a-t-il accusé, estimant qu'"on ne peut pas partir de prétextes pour bloquer le processus qui est en cours". Le président de la CEI, qui rejette les accusations portées contre lui par les pro-Gbagbo et une enquête du parquet, a redit qu'il "ne démissionnait pas". "J'ai été élu, un travail m'a été confié. Je le fais dans le respect du mécanisme établi", a-t-il lancé. A l'issue des consultations, le représentant à Abidjan du médiateur, Boureïma Badini, a dit que le président Compaoré ferait des propositions "le plus rapidement possible" pour dénouer la crise, sans plus de précision. M. Compaoré avait reçu ces derniers jours le Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), puis le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, un proche de M. Gbagbo (...)

Crise ivoirienne : Kosyam de nouveau à la rescousse, 12 février 2010- (...) Les deux délégations présentes ont été reçues séparément par le président Blaise Compaoré. On retiendra que les positions sont restées figées à la fin des rencontres. Le camp présidentiel, conduit par le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, a réitéré son souhait de voir le président de la CEI, Robert Beugré Mambé, quitter ses fonctions. Ce dernier, qui, lui aussi, a été reçu par le facilitateur, a confié qu'il ne démissionnerait pas parce qu'il a été élu pour un travail. Il est soutenu par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui, par la voix de son président, Alphonse Djédjé Mady, a déclaré que la faute n'incombait pas au président de la CEI. "La démission de M. Mambé n'est pas une solution au problème", a- t-il ajouté en indiquant que ceci était un prétexte pour bloquer le processus. Il faut ajouter que dans ce contexte, le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre le contentieux judiciaire sur la liste qui a suscité des violences autour du procès en radiation de présumés étrangers. Tous les regards sont désormais tournés vers le facilitateur, Blaise Compaoré qui, selon les informations, devrait faire des propositions assez rapidement pour trouver une solution à ce problème.

Crise ivoirienne : « Je ne démissionnerai pas ! » , L'Observateur paalga, 12 février 2010- Hier, jeudi 11 février 2010, le facilitateur Blaise Compaoré a encore enfilé sa blouse de docteur ès crise pour recevoir trois délégations venues de la Côte d'Ivoire que sont le Front populaire ivoirien (FPI), le Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie (RHDP) et la commission électorale indépendante de ce pays. Après une ample consultation, le prudent praticien n'a pas, sur place, délivré d'ordonnance pour une éventuelle solution au blocage du processus électoral. Aujourd'hui, il y a cette évidence : les Ivoiriens redoutent moins le report de l'élection (prévue entre fin février et début mars 2010) que la situation qui pourrait survenir suite au blocage du processus électoral avec la crise née de l'affaire des 429 000 noms que Robert Beugré Mambé, président de la Commission électorale indépendante, aurait frauduleusement incorporés dans le fichier électoral. Ce dernier par contre jure, la main sur le cœur, qu'il n'en est rien. La situation est d'autant plus précaire que des manifestations violentes ont eu lieu à l'intérieur du pays, avec à la clé la mort d'une personne. C'est ce qui a valu le séjour, du 5 au 9 février, du Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, dans notre capitale pour demander au président du Faso, le facilitateur, d'intervenir au plus tôt. En bon urgentiste, ce dernier n'a pas fait le difficile pour recevoir les acteurs concernés. Jeudi dernier, les trois parties ont successivement été introduites dans le cabinet du « docteur » Blaise Compaoré. Il s'agissait, par ordre d'entrée, du Front populaire ivoirien (FPI), conduit par son président Pascal Affi N'Guessan; du Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie (RHDP) regroupant quatre partis de l'opposition parmi lesquels le PDCI et le RDR ; et de la Commission électorale indépendante, avec comme chef de mission celui qui en est le premier responsable, Robert Beugré Mambé. Après chaque entrevue, le facilitateur n'a pas donné son avis. C'était plutôt l'écoute active qui était de rigueur. A la fin de la rencontre avec leur hôte, les membres de chaque délégation reprenaient sagement le chemin de l'hôtel où ils avaient installés leurs quartiers, dans l'espoir qu'une ordonnance leur sera délivrée d'ici là par le président du Faso. En attendant, les positions semblent toujours figées. « Je ne démissionnerai pas ! », a décidé, sans langue de bois aucune, le président de la Commission électorale indépendante à sa sortie d'audience. Quant à Pascal Affi N'Guessan, il a pu esquiver les micros des journalistes en promettant de revenir au palais de Kosyam avec sa délégation à la fin des trois audiences. Celui qui n'a pas été avare en paroles, c'est Alphonse Djédjé Mady du RHDP, qui a longuement échangé avec les scribouillards à la fin de son audience.

Côte d`Ivoire: administration redéployée dans le nord ex-rebelle (officiel), AFP, 12 février 2010- Le redéploiement des fonctionnaires dans le nord et l`ouest de la Côte d`Ivoire, contrôlés par l`ex-rébellion depuis le coup d`Etat manqué de 2002, est désormais "total", a affirmé jeudi le responsable du programme, Eben-Ezer Guebo Dja. L`opération menée par le Comité national de pilotage du redéploiement de l`administration (CNPRA) a "atteint son objectif" fin 2009, a déclaré à l`AFP M. Guebo Dja, secrétaire exécutif du CNPRA. Près de 25.000 fonctionnaires, dont 169 préfets et sous-préfets, ont été redéployés dans le cadre de la réunification du pays prévue par le dernier accord de paix signé fin 2008, a-t-il indiqué (...)L`Etat a versé des primes d`un montant global de "11 milliards de FCFA (16,7 M EUR) pour inciter au retour" les fonctionnaires qui avaient quitté les régions passées dans le giron rebelle, a-t-il précisé. Les zones nord et ouest restent toutefois étroitement contrôlées, notamment sur les plans sécuritaire et financier, par l`appareil des FN dirigées par Guillaume Soro, devenu Premier ministre à la suite de l`accord de paix de 2007. En mai 2009, les commandants de zone FN ("com-zone") ont remis officiellement leur pouvoir aux préfets, mais ils demeurent les hommes forts de leur région. De nombreux acteurs de la crise ivoirienne considèrent que la réunification véritable du pays aura lieu après le scrutin présidentiel, reporté depuis 2005 et attendu par l`ONU avant juin.
Réflexion sur le transport aérien en Afrique de l'Ouest et du centre, Panapress, 12 février 2010- l'Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) organise une rencontre de réflexion sur le thème "Les grands défis du transport aérien en Afrique de l'Ouest du Centre", vendredi à Abidjan (,..)