Revue de presse internationale du 10 février 2010

10 fév 2010

Revue de presse internationale du 10 février 2010


Côte d'Ivoire : Une situation qui n'a rien de rassurant , L'Observateur paalga, 10 février 2010- "Je dois dire que, en mon âme et conscience, je n'ai pas fraudé. Je n'ai pas donné instruction pour frauder et le système n'est pas fait pour frauder. "Je dois dire que, en mon âme et conscience, je n'ai pas fraudé. Je n'ai pas donné instruction pour frauder et le système n'est pas fait pour frauder. Je voudrais dire simplement aux Ivoiriens que ce travail, je l'ai fait depuis le début en m'appuyant sur un principe : je dois rendre compte à ma conscience, à Dieu, à l'histoire et un jour aux hommes". Cette profession de foi du président de la Commission électorale indépendante (CEI) de la Côte d'Ivoire, Robert Beugré Mambé, ne suffit pas pour calmer les choses en Eburnie. La crise née de l'affaire des 429 000 noms que ce dernier aurait frauduleusement incorporés dans le fichier électoral s'exacerbe de jour en jour avec des risques de faire dérailler le processus électoral. C'est ce qui a valu le séjour, du 5 au 9 février, du Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, dans notre capitale pour demander l'implication du président du Faso, le facilitateur. A sa sortie d'audience, le 5 janvier à Kosyam, le chef du gouvernement n'a pas caché ses inquiétudes sur la situation : "L'heure est grave", avait-il lancé aux journalistes. Sur le terrain, effectivement, la gravité de la crise ne se discute pas avec les marches et saccages dans certaines contrées, et la contestation, devant les tribunaux, de la nationalité de certains Ivoiriens par d'autres comme c'est le cas actuellement à Divo. Hier la sous préfecture de Vavoua a été purement et simplement incendiée par des manifestatnts. On ne pourrait donc pas qualifier de démesurée l'attitude des forces nouvelles qui dénoncent "un péril réel", planant sur des localités ou des communautés qui "se regardent en chiens de faënce et qui seraient prêtes à s'attaquer". L'ex-rebellion y voit les germes "d'une guerre civile" et brandit le spectre d'un "Rwanda qui se prépare en Côte d'Ivoire". "Rien ne sert de se précipiter pour aller aux élections, l'essentiel, c'est un scrutin transparent, crédible et non contesté". C'est ce que chante tous les jours les acteurs du lanterneau politique sur la rive de la lagune Ebriée. Mais c'est sans compter avec les calculs égoïstes des uns et des autres qui sont prêts à prolonger sinon à raviver les souffrances des populations quand leurs intérêts en dépendent. Comment comprendre qu'après tant de reports, tant de promesses, tant de rencontres à Ouagadougou, les élections soient toujours renvoyées aux calendes ivoiriennes (...)La vraie question redoutée par le mari de Simone Gbagbo est sans doute l'issue de cette bataille dans les urnes en dépit des sondages, c'est son camp qui les commandite, qui lui prédisent une victoire certaine. Ne se faisant pas trop d'illusions, le camp présidentiel sait bien que la partie n'est pas gagnée d'avance et que tout va se jouer dans un mouchoir de poche. C'est pourquoi il renvoie toujours à demain le face-à-face avec ses adversaires qui jouent leur va-tout dans cette confrontation. A la prochaine rencontre à Ouagadougou, jeudi prochain, le président du Faso doit mettre les protagonistes devant leurs responsabilités. En effet, une reprise des hostilités plongera le pays dans un chaos aux conséquences incalculables. Les générations entières, elles se contenteront, non sans peine, à récoler les morceaux. (...)

Contestation de la liste électorale : une sous-préfecture incendiée, Jeune Afrique, 10 février 2010- (...)"Plusieurs milliers" de manifestants ont marché à Vavoua - en zone nord sous contrôle de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le coup d'Etat manqué de 2002 - pour dénoncer ce procès qui se déroulait au tribunal de la ville voisine de Daloa, ont rapporté des témoins. Ils entendaient "protester contre la convocation au tribunal de Daloa de plus de 1. 000 personnes" accusées par le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président Laurent Gbagbo, d'inscription frauduleuse sur la liste électorale, a expliqué à l'AFP par téléphone Moussa Koné, président du mouvement local de jeunesse du Rassemblement des républicains (RDR, opposition). "Les locaux de la sous-préfecture ont été entièrement calcinés par des personnes qui manifestaient contre la liste électorale", a rapporté Eben-Ezer Guebo Dja, responsable du Comité national de pilotage du redéploiement de l'administration (CNPRA). M. Koné a assuré de son côté que le bâtiment a été incendié par "des éléments infiltrés par le sous-préfet lui-même pour saboter (la) marche".
Risque de "guerre civile" . Plusieurs incidents sérieux ont éclaté depuis la semaine dernière, notamment à Divo (centre-ouest), autour de procès pour radiations de la liste électorale. Le porte-parole des FN, Sidiki Konaté, a mis en garde lundi contre un risque de "guerre civile" après les dernières violences. L'opposition accuse le FPI de saisir les tribunaux pour "opérer des radiations arbitraires, partisanes et illégales" sur la liste (...)

Côte d'Ivoire : la sous-préfecture de Vavoua (centre-ouest) incendiée, Xinhua, 9 février 2010- Les bureaux de la sous- préfecture de Vavoua (centre-ouest), zone sous contrôle des Forces nouvelles (ex-rébellion ivoirienne), ont été incendiés mardi alors que des jeunes de l'opposition marchaient pour protester contre la radiation de personnes de la liste électorale, selon des sources concordantes. "C'est un acte de sabotage", estime le porte-parole local des jeunes du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Edy Konan, qui pointe un doigt accusateur sur les partisans du président Laurent Gbagbo. Selon lui, la marche était "pacifique" et "toutes les démarches avaient été faites auprès des autorités administratives et militaires". "Ce ne sont pas les marcheurs qui ont mis le feu. La preuve, on était loin des lieux lorsque nous avons été interpellés par les flammes. Ce sont les jeunes du RPP (Rassemblement pour la paix et le progrès de Dona Fologo) et du FPI (Front populaire ivoirien, parti présidentiel) qui ont été convoyés sur la sous-préfecture", a-t-il expliqué dénonçant le militantisme avéré au FPI du sous- préfet local (...)"C'est au moment où les marcheurs se dirigeaient vers la préfecture, à 10 heures, qu'une épaisse fumée a capté tous les regards. Les bureaux de la sous-préfecture, situés dans la même cour que la préfecture, partaient en feux", explique un habitant de la ville joint au téléphone (...)

Les Commissions nationales de lutte contre la prolifération des armes légères en conclave à Abidjan, Apanews, 10 février 2010- Une Réunion de revue et de planification des activités des Commissions Nationales de Lutte contre la prolifération et la circulation des armes illicites des Armes Légères et des coalitions de la société civile du groupe géographique D composé du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Nigeria et du Togo s'est ouverte mardi à Abidjan. Le conseiller principal post conflit au programme des nations unies pour le développement (PNUD) , Martin Mbanda, s'est réjoui du choix de la Côte d'Ivoire pour abriter cette réunion de revue et de planification des activités. Selon lui, les efforts conjoints de plaidoyer pour la mise en place d'une commission nationale de lutte contre la prolifération et l'utilisation illicite des armes légères et de petits calibres (ALPC) en Côte d'Ivoire n'ont pas été vains. « La Commission Nationale de Côte d'Ivoire a bien vu le jour et est entrée en pleine activité avec pour preuve le lancement de l'enquête nationale sur la prolifération et l'utilisation illicite des ALPC en Côte d'Ivoire qui est en cours sur toute l'étendue du territoire en ce moment même » a-t-il expliqué. Cette enquête nationale attendue de tous, doit définir les projets d'appui au renforcement de l'environnement sécuritaire qui est le reflet de la bonne collaboration entre son institution et la Commission nationale. Cette initiative à travers ce renforcement de partenariat, contribuera à terme, à l'amélioration de la sécurité dans le contexte du relèvement post crise en Côte d'Ivoire, mais également dans un climat apaisé dans la sous région ouest africaine. La circulation et l'utilisation illicite d'armes, ont un impact profondément négatif sur le développement humain. En effet, expliquent les experts « non seulement, elle compromet la sécurité humaine en prolongeant et aggravant les conflits et amplifiant la violence armée mais en plus, elles profitent aux crimes organisés ». Une enquête à été ouverte pour identifier le nombre d'armes illicites qui circulent en Côte d'Ivoire, pays qui tente de se sortir d'une crise née d'une rébellion éclatée le 19 septembre 2002 (...)