REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 10 FEVRIER 2010

10 fév 2010

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 10 FEVRIER 2010

Contentieux de la liste électorale- La certification menacée
Nord Sud
- « Avec les dénonciations calomnieuses sur fond de délit de patronyme, la question de la certification de la liste électorale devient un sujet de préoccupation. Bien plus que la posture et surtout le discours diplomatique employé jusqu'ici, notamment à travers l'appel au calme, lancée la semaine écoulée, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est bien obligée de prendre véritablement part au débat sur les recours judiciaires dans le contentieux. Cette réaction de l'institution onusienne est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que c'est l'un des fondamentaux de sa présence en Côte d'Ivoire qui est en jeu. Cet élément basic qui conditionne la sortie de crise dans sa globalité, c'est la liste électorale dont elle se veut la garante de la « limpidité ». L'ONUCI s'est engagé à dire si oui ou non cette liste est parfaite pour aller à des élections crédibles, transparentes et ouvertes à tous. Mais voilà que la phase de contentieux de la liste électorale provisoire a fait réveiller les vieux démons de la division dans le pays. C'est semble –t-il, sur fond « d'ivoirité » que se déroulent les demandes de radiation d'électeurs sur la liste électorale. (...). « La liste électorale : elle ne sera pas certifiée si elle est partiale et non inclusive » avait pourtant prévenu M. Choi. Le devoir appelle donc sans doute l'ONUCI à réagir maintenant et à ne pas attendre pour jouer les pompiers après. »

Le silence troublant de Choi
Le Nouveau Réveil
-« (...) Blaise Compaoré, le facilitateur va convoquer une énième concertation pour entendre les différentes parties. Ce qu'on espère vivement, c'est que pour une fois, le facilitateur, en toute amitié, puisse dire au camp présidentiel la vérité. Soigner la plaie sur la croute, au nom dit-on de la diplomatie, ne décantera pas la situation : tout le monde a tort, tout le monde a raison. A la fin on ne se sait pas qui a tort et qui a raison. C'est pourquoi le silence de Choi intrigue. Ca lui coûte quoi, dans cette affaire des 429.000 personnes, de s'enfermer dans son bunker de la Sebroko et de démontrer, documents à l'appui, que Mambé Beugré a a raison ou non ? Il a abandonné Soro tout seul sur qui le camp présidentiel tire à boulets rouges. Choi sert alors à quoi si ce qui touche aux élections ne l'intéresse guère ; lui qui doit les certifier ? (...) Il aide ainsi le camp présidentiel à bloquer le processus électoral. (...) Le chef de l'Etat le disait récemment : les Ivoiriens doivent régler leurs problèmes eux-mêmes. Nous prenons donc le chef de l'Etat au mot. (...) »

Hamadoun Touré (porte-parole de l'Onuci) à propos d'un probable blocage du processus électoral : « Il y a eu des difficultés plus importantes »
Notre Heure
- « [...] La phase actuelle du processus électoral fait partie des choses qui ne sont pas faciles...Ce qu'il faut maintenant, c'est essayer de faire en sorte qu'il n'y ait pas de retards supplémentaires par rapport au chronogramme établit au mois de décembre par le CPC...Tout les monde peut y contribuer, les médias ont un rôle à jouer dans cette situation, mais de plus en plus, nous nous rendons compte que c'est un tâche qui nous attend, mais nous sommes déterminés à trouver une solution. Etant persuadés, qu'il y a eu des difficultés plus importantes lorsqu'il s'était agit de faire les audiences foraines...Maintenant nous sommes à la phase du traitement du contentieux issu de la liste provisoire. Cela veut dire qu'à chaque fois que nous avançons, il ne faut pas oublier qu'il y aura des difficultés sur notre chemin et qu'il faut redoubler d'efforts pour maintenir sa détermination intacte. C'est que nous sommes entrain de faire avec tous les partenaires ivoiriens. [...]».

Vavoua : Contentieux sur la liste électorale: Les sous-préfets du département en fuite. Les locaux du CCI incendiés
L'Inter – « La commune de Vavoua s'est embrasée hier mardi 9 février, ce qui a occasionné de graves dégâts matériels. La radiation de 370 personnes de la liste électorale provisoire au tribunal de Daloa a engendré la marche du Rassemblement des jeunes houphouétistes (RJHP) qui a basculé dans la violence, très tôt le matin à 8 heures. Les marcheurs, dans leur mouvement de protestation, ont posé des actes de vandalisme sur les institutions de la République. La crise généralisée a mis en fuite les sous-préfets de Séitifla, Claude Yapi Agou, de Dania, Gnonsahié Jacques, le sous-préfet central et le secrétaire général de préfecture qui ont vu leurs locaux incendiés. Ceux-ci ont abandonné en prenant la route de Zuénoula, à l'exception du préfet N'Zi Kanga Rémi, absent heureusement de la localité. Les manifestants, colériques, ont saccagé maisons et véhicules sur leur passage. Les populations, apeurées, sont restées enfermées dans leur maison. Même les éléments du Centre de commandement intégré (Cci), qui assuraient la sécurité de la ville depuis quelque temps, ont assisté, impuissants, à l'incendie de leurs locaux. Des informations font état de ce que des éléments des Forces Nouvelles sont à l'origine de cette marche qui a ouvert la voie à cette série de destruction de biens publics. Jusqu'à ce que nous mettions sous presse, on n'enregistrait aucune perte en vie humaine ni de blessés. Les populations s'inquiètent de la situation d'autant plus qu'elles se sentent abandonnées par les autorités qui ont préféré trouver refuge ailleurs, dans l'espoir de voir le calme revenir. »

Divo / Malgré le témoignage de la CEI - Le juge Tié Bi radie 252 personnes
Le Patriote
-« Un juge qui refuse obstinément de dire le droit. C'est le sentiment que donne le président du tribunal de Divo, le juge Tié Bi Foua Gaston. Hier ce magistrat s'est encore illustré de la plus triste des manières en spoliant 252 personnes de leur nationalité. Le président du tribunal, malgré la réquisition d'irrecevabilité de la demande des responsables du FPI par le représentant du Parquet, a ordonné la radiation de 252 citoyens ivoiriens régulièrement inscrits sur la liste provisoire électorale. Au motif qu'ils auraient fraudé sur la nationalité. Le Parquet juge irrecevable la saisine du tribunal de Divo, parce que la CEI locale n'a pas été au préalable saisie comme le recommande les textes de loi en la matière.(...) ».

Dénonciations et radiations arbitraires - Quand l'Ivoirité fait des ravages à Bonoua
Le Patriote
- « [...] A Bonoua, ville située dans la région natale de la première Dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo, la ministre de la Lutte contre le VIH/SIDA, Christine Adjobi, a introduit devant la CEI plusieurs fiches de protestation pour contester l'inscription de 300 personnes sur la liste électorale provisoire...Et comme c'est le cas partout où ce genre de fiches a été introduit, la plaignante n'accompagne pas comme le stipule les textes de loi en vigueur, les documents ou les preuves qui attestent que les personnes dénoncées ont fraudé sur la nationalité. La quasi-totalité des citoyens qui figurent sur les fiches dressées par Mme Christine Adjobi viennent de la ville de Samo, une ville cosmopolite située à près de 5 km de Bonoua. La ministre de la République est suivie dans cette initiative honteuse, du président du Conseil général de Grand-Bassam, M. Innocent Kacou Akoï, connu pour son activisme au FPI...Parmi les témoignages après la rencontre avec le commissaire Aubin Y. Pierre, celui de Tidiane Maïga et sa mère sont édifiants... Voici quelques questions posées à la pauvre dame originaire de Languibonou, village situé à 24 km de Bouaké. Un interrogatoire vraiment surréaliste. Jugez-en vous-mêmes :Est-ce que tes enfants sont ces enfants-là ? De quels villages viennent les époux de tes filles ? Pourquoi tu te comportes comme une femme Burkinabé ? Pourquoi tu as épousé un étranger ? Après cela, on n'a plus de doute que la fameuse « désinfection » des listes électorales engagée par les avocats du FPI est en route. Et que la Côte d'Ivoire est menacée dans ses fondements... »