REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 10 AOUT 2012

10 aoû 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 10 AOUT 2012







COTE
D'IVOIRE : Les ambassadeurs du P3 préoccupés par la situation sécuritaire




 




Koaci.com
(09/08/2012) Le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara a reçu en
audience dans la soirée de ce jeudi les ambassadeurs membres du conseil de
sécurité de l'ONU (P3), la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis
d'Amérique. Au menu de cette rencontre, la situation sécuritaire de la Côte
d'Ivoire et celle du Mali.  En vue de mieux s'enquérir de la situation
sécuritaire réelle de la Côte d'Ivoire suite aux récentes attaques survenues à
Abidjan et à l'intérieur du pays, les ambassadeurs membres du P3 accompagné du
représentant du Secrétaire général des nations unies en Côte d'Ivoire ont eu un
entretien dans la soirée de ce jeudi au Palais présidentiel avec Alassane
Ouattara. Au sortir de cette rencontre, l'ambassadeur de France Georges Serre a
précisé que les différentes questions qui relèvent du conseil de sécurité de
l'Onu ont été également abordées au cours de cet entretien. «Nous avons parlé de
la résolution qui a été mis en place dans le cadre de l'Onuci en Côte d'Ivoire,
» a ajouté le diplomate français. «Nous avons parlé de la résolution qui va se
mettre en place à propos du Mali.  Dans le cadre de la présidence de la CEDEAO
qui est assuré par la Côte d'Ivoire,» a insisté Georges Serre. Par ailleurs, le
président ivoirien avait quelques heures plutôt accordé un entretien aux
Médiateurs de la zone ouest africaine, membres de l'association des Médiateurs
et Ombudsman Africains (AOMA).  Cette visite protocolaire intervient selon le
Médiateur ivoirien, N'Golo Coulibay après une réunion de concertation des
membres de cette organisation à Abidjan. « Nous avons évoqué l'objet de la
réunion d'Abidjan, » a-t-il déclaré, rappelant de passage que la Médiation est
la solution de l'avenir dans les conflits sociaux.




 




 




Côte
d'Ivoire : de "graves" violations des droits de l'homme lors de la crise
post-électorale (enquête)




 




Xinhuanet
(
09/08/2012) – Des cas "graves"
de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire ont
été commis en Côte d'Ivoire, selon le rapport de la Commission nationale mise en
place par le gouvernement ivoirien pour enquêter sur les violences lors de la
crise post-électorale de 2010 et 2011. "La Commission a relevé des cas graves de
violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire", a
indiqué la présidente de la Commission, Paulette Badjo, lors de la remise
mercredi du rapport au président Alassane Ouattara. La Commission a relevé,
notamment, des exécutions sommaires, des viols, des traitements inhumains et
dégradants, des tortures, des menaces de mort, des appels au meurtre et à la
haine nationale, des attaques ciblées contre des populations en raison de leur
origine ou de leur appartenance politique et religieuse. Ces actes ont été
enregistrés dans la période couverte par le rapport qui part "du 31 octobre 2010
au 15 mai 2011". Selon le rapport, ces violations ont été commises par "un
ensemble hétérogène d'acteurs" dont les Forces conventionnelles (militaires,
policiers et gendarmes), les combattants étrangers et les mercenaires et les
groupes d'autodéfense. Les victimes ont été localisées à "Abidjan et dans la
partie ouest du pays". La Commission nationale d'enquête a noté, entre autres, 3
248 cas de violations des droits de l'homme, 8 449 cas de violations à
l'intégrité physique et 196 cas de viols. "Les chiffres restent en deçà de la
réalité, a souligné Mme Badjo. La Commission nationale d'enquête a été mise en
place en juillet dernier mais elle n'a commencé ses investigations qu'à la
mi-janvier. Elle est composée de juristes, de médecins, de cartographes, de
statisticiens et de sociologues qui ont mené des "investigations de terrain"
dans plus de 100 localités. Selon Paulette Badjo, la Commission a procédé par
questionnaire et interview pour auditionner 15 875 personnes qui ont permis le
recueil des informations. La Commission a pour mission de recenser les
violations de droits de l'homme et de permettre le jugement des auteurs des
crimes pendant la crise post-électorale.




 




 




Côte
d'Ivoire: des pro-Ouattara épinglés




 





Connectionivoirienne.net

(10/08/2012) – La Commission nationale d'enquête (CNE) sur les violences
post-électorales de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, a remis hier son rapport au
président Alassane Ouattara. Le rapport attribue l'essentiel des tueries aux
fidèles de Laurent Gbabgo mais indexe aussi les crimes des pro-Ouattara. 3 248
personnes tuées, c'est le bilan qu'a dressé la Commission nationale d'enquête (CNE)
des violences post-électorales en Côte d'Ivoire. Dans le rapport remis au
Président Ouattara, Paulette Badjo, la présidente de la commission d'enquête
impute l'essentiel des tueries aux forces fidèles à l'ex président Laurent
Gbagbo. Les forces acquises à Laurent Gbagbo sont désignées comme responsables
de la mort de 1 452 personnes dont 1 009 sommairement exécutées. Quant aux
Forces républicaines (FRCI), combattant alors pour le Président Ouattara, ils
sont ont entraîné la mort de 727 personnes. Autres forces incriminées par le
rapport : les miliciens pro-Gbagbo et les chasseurs traditionnels « dozos » qui
ont combattu auprès des FRCI. De nombreux témoignages attribuent à ces deux
forces non conventionnelles la mort de quelque 200 personnes. Ce bilan a été
établi après plus d'un an d'enquête ; auprès de 16.000 personnes auditionnées, «
reste certainement en-deçà de la réalité » a reconnu Paulette Badjo. Cependant
le rapport ne précise pas l'identité, civile ou militaire, des victimes. Le
Président Ouattara qui s'est dit ému par ces « horreurs », a remis le rapport au
Premier ministre et ministre de la Justice Jeannot Kouadio Ahoussou, afin qu'il
prenne des « mesures ». Le Président ivoirien a assuré que « toutes les
personnes qui ont posé des actes répréhensibles pendant lacrise postélectorale
répondront de leurs actes devant la justice». Le Front Populaire Ivoirien, le
parti de Laurent Gbagbo, a rejeté les conclusions de ce rapport et dénonce une «
justice des vainqueurs ». Dans une interview accordée à la BBC, le mouvement
ivoirien des droits de l'homme, a salué la sortie de ce rapport.




 




 




COTE
D'IVOIRE: Yopougon, des domiciles perquisitionnés par les FRCI




 




koaci.com
(09/08/20120 – Suite aux attaques récentes survenues à Abidjan occasionnant
morts d'hommes, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ont entamé des
perquisitions de domiciles. Ce jeudi matin, elles ont été signalées dans le
quartier de SIDECI à Yopougon. L'état-major de Côte d'Ivoire multiplie les
actions pour mettre hors d'état de nuire les assaillants et leurs présumés
complices qui ont participé aux attaques du commissariat de Yopougon et du camp
d'Akouédo. En plus des ratissages constatés çà et là, dans les endroits où
peuvent se terrer les assaillants, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire
(FRCI) perquisitionnent des domiciles jugés suspects. Elles ont fait une
descente ce jour dans le quartier de SIDECI à Yopougon, a appris koaci.com d'une
source proche d'un habitant de cette commune. Jointe par téléphone en début
d'après-midi, gardant l'anonymat, cette source précise cependant que l'opération
lancée ce jeudi était plus axée dans un sous quartier de la SIDECI appelé après
pont. Cette opération se serait déroulée sans heurts, a avoué une autre source.
« Des domiciles ont été perquisitionnés, » a ajouté la même source. Pour
certainement saboter le travail que les FRCI ont entrepris sur le terrain pour
venir à bout des « ennemies » du pouvoir Ouattara, nous apprenions en fin de
journée d'un habitant de ce quartier que des tirs auraient été entendus dans la
commune de Yopougon, dans l'endroit où ont eu lieu les perquisitions quelques
heures plutôt. Cette information a été vite démentie par d'autres sources qui
ont joint koaci.com. Cette rumeur aurait par ailleurs créé une psychose
généralisée au sein de la population de Yopougon qui s'est terrée chez elle, ont
précisé ces sources.




 




 





DESTABILISATION DE LA COTE D'IVOIRE: Tant que les irréductibles seront à
l'extérieur...




 




Le Pays
(10/08/2012) – Ils ont beau clamer leur innocence dans les actes de
déstabilisation du régime ivoirien, les pro-Gbagbo ne peuvent pas prouver le
contraire, tant les faits sont têtus. Et le ministre ivoirien de l'Intérieur,
Hamed Bakayogo, n'est pas passé par quatre chemins pour l'annoncer le 8 août
dernier. L'attaque du camp militaire d'Akouédo à Abidjan le 6 août, qui a fait
six morts parmi les soldats ivoiriens à la veille de la commémoration de
l'indépendance de la Côte d'Ivoire, est bel et bien l'œuvre des ex-forces de
défense et de sécurité (FDS) pro-Gbagbo, a-t-il expliqué avec force détails.
Cette affirmation vient clouer le bec à ceux qui avançaient la thèse de la
guéguerre entre le pouvoir et les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI)
qui n'auraient pas perçu leur dû. Sans être dans les arcanes du pouvoir, l'on
peut dire qu'il y a, de sa part, une certaine volonté de transparence sur ces
actes de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. L'on se rappelle que lorsqu'il y a
eu la tentative de putsch, les autorités ivoiriennes avaient également, sans
faux-fuyant, communiqué sur le sujet en juin dernier. En tout cas, cette façon
de faire est rare sous nos tropiques et mérite d'être saluée. On aurait pu user
de subterfuges en qualifiant ces actes d'''affaire d'Etat'' ou de ''sécurité
nationale'' pour éviter d'en parler et agir dans l'ombre contre les pro-Gbagbo.
En dépit des différents actes démoralisateurs et déstabilisateurs entrepris par
les partisans de Gbagbo, le régime de Ouattara a choisi de travailler
sérieusement pour le développement de la Côte d'Ivoire, de jouer la carte de la
transparence en affirmant que les personnes arrêtées seront mises à la
disposition de la Justice. On a d'ailleurs du mal à comprendre ces pro-Gbagbo.
Pendant qu'ils accusent le régime en place de ne pas faire assez de concessions
pour les amener dans le train de la réconciliation, ils mènent secrètement des
actions dont le but est de démoraliser les Ivoiriens dans l'effort collectif
pour la paix et le développement. Même ceux à qui l'on a offert un asile hors de
la lagune Ebrié, continuent de ramer à contre-courant de la paix en Côte
d'Ivoire. Si l'on s'en tient aux déclarations du ministre Hamed Bakayogo, des
exilés du Ghana sont impliqués dans l'attaque du camp militaire d'Akouédo à
Abidjan. Et c'est pour mieux contrôler cet axe du mal que le président Alassane
Ouattara, qui prend part aux obsèques du président ghanéen, John Atta-Mills, ce
jour 10 août, abordera le sujet avec le président John Dramani Mahama. Peut-être
qu'avec ce dernier, il réussira à faire évoluer la position du Ghana qui,
jusque-là, était intransigeant, du fait que John Atta Mills avait des atomes
crochus avec Gbagbo. En tout cas, il est impérieux de trouver une solution
urgente et forte pour que le Ghana ne soit pas une base-arrière pour ces
pêcheurs en eau trouble. Pour relever le défi, deux options s'offrent au Ghana :
soit il ordonne aux pro-Gbagbo de se tenir à carreau s'ils veulent y rester,
soit il les extrade vers leur pays. Cette dernière option semble être la
meilleure car, tant que ces irréductibles seront à l'extérieur, ils
constitueront toujours une grande menace pour la paix en Côte d'Ivoire.




 




 




Côte
d'Ivoire: La justice, l'autre ventre mou du régime ADO




 




L'Observateur Paalga

(10/08/2012) – Le 8 août 2012, Paulette Badjo, présidente de la Commission
d'enquête nationale (CNE) de Côte d'Ivoire a rendu son rapport au président de
la République, Alassane Ouattara. On subodorait ce qui existait déjà dans ce
rapport, et c'est à peu près ce qui a été effectivement remis au premier
magistrat ivoirien : Entre le 30 octobre 2010 et le 15 mai 2011, c'est 3 248
personnes qui ont perdu la vie, dont 1 452 l'ont été par les sicaires de Laurent
Gbagbo, 1 009 ont été « exécutés sommairement dont 727 par les FRCI avec 500
autres envoyés ad patres de façon sommaire et 200 tués par les dozos ». Des
centaines de milliers ont subi des préjudices divers notamment corporels et
psychologiques et des centaines sont portés disparus. Et soit dit en passant 300
Burkinabè font parties de ces suppliciés postélectorales, soit 10% des victimes.
Bref, le tableau que dresse la CNE est noire et c'est les yeux pratiquement
embués et la voix enrouée, que le n°1 ivoirien a reçu ce document promettant une
suite logique à ce travail. On ne peut, pour le moment que féliciter la CNE pour
cette tâche de bénédiction. Une enquête qui mérite un épilogue à la hauteur des
attentes des Ivoiriens, c'est-à-dire la traduction des coupables devant la
justice. Sur ce point, on prend ADO au mot, lui qui a promis et qui a toujours
promis de rendre justice quelle que soit la qualité de la personne incriminée.
Elu démocratiquement, le président ivoirien n'a eu de cesse de proclamer que
personne ne sera épargnée, dès lors que la preuve est administrée qu'elle est
impliquée dans un délit ou crime. Or de petits rappels des péripéties de cette
décennie maudite ivoirienne (2000-2010) montre qu'il n'y avait pas d'un côté des
anges et de l'autre des démons. Tous coupables est-on tenté de dire ! La guerre
politique, puis la guerre tout court ont révélé le caractère animal qui
sommeille en chaque ivoirien Gbagbophiles et Adophiles se sont étripés et
l'heure est à la réconciliation, certes, mais à la justice surtout. Force est
pourtant de constater que jusqu'à présent le pouvoir ivoirien donne
l'impression, que ce sont les ceux du Gbagboland qui subissent les rigueurs de
la loi, qu'elle soit nationale ou supranationale. Il doit y avoir un
fléchissement à ce sujet et ADO doit s'y atteler d'urgence. Les avatars de la
Commission sud-africaine qui ont fait florès sur le continent ont fait flop, car
justement la paix des cœurs n'a pas été obtenue, on n'a pas su qui sont les
coupables, qui doit-on pardonner, et qui doit solder ses comptes en passant par
la case prison. On a amusé la galerie dans le «commissionnisme». La bataille
économique est en train d'être gagnée par Alassane Ouattara, reste, celle de la
justice, et pour cela il faudra qu'à un moment ou à un autre, « ADOsolutions »
endosse ses habits de Zorro pour que les victimes, toutes tendances confondues
soient rassérénées. En plus de sécurité, c'est l'autre ventre mou du pouvoir de
Ouattara. Sans oublier bien sûr de ne pas scier la branche sur laquelle il est
assis. C'est un exercice de trapéziste auxquel, ADO ne pourra pas se soustraire
indéfiniment.