REVUE DE LA PRESSE NATIONALE DU 10 AOUT 2012

10 aoû 2012

REVUE DE LA PRESSE NATIONALE DU 10 AOUT 2012







Après la
vague d'attaques contre les FRCI / Bert Koenders (patron de l'ONUCI) :
«Ensemble, nous allons renforcer la sécurité dans le pays»




 




Le
Nouveau Réveil, Nord-Sud –
Le
Premier Ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou, a reçu, hier, en audience Bert
Koenders, représentant du secrétaire général de l'Onu en Côte d'ivoire. Les
questions de la sécurité et des moyens de collaboration en vue de garantir la
protection des civils et renforcer ensemble la sécurité dans le pays ont été
débattues, au cours de ces échanges. Comme l'a délivré Bert Koenders à l'issue
de la rencontre. «On a parlé de la sécurité. Vous savez la mission de
l'Onu-Ci est d'accompagner le Gouvernement à sécuriser le pays et à protéger les
citoyens. C'est pour cela que nous sommes venus cet après-midi pour ensemble
discuter de la lecture de la situation et comment on peut ensemble renforcer la
sécurité dans le pays et de la disponibilité de l'Onu-Ci de coopérer sous la
base de son mandat
». Ces mesures qui viennent à la suite des dernières
attaques perpétrées par les assaillants participeront, à n'en point douter, à
renforcer le dispositif sécuritaire.




 




 




Kenneth
Blackman (porte-parole adjoint de l'Onuci) : "Nos contingents se tiennent prêts
à toute éventualité"




 




Le
Nouveau Réveil – «
Le
Représentant spécial déplore les attaques perpétrées à Abidjan, dans l'Agnéby et
à Abengourou, et présente ses con- doléances aux familles éplorées de ceux qui
ont perdu la vie lors de ces attaques», a indiqué jeudi à Abidjan, le Porte
parole adjoint de l'opération des nations Unies en Côte d'ivoire (Onuci),
Kenneth Blackman. M. Blackman avait auparavant transmis les félicitations du
représentant Spécial du Secrétaire général des nations Unies pour la Côte
d'ivoire, M. Albert Koenders, à la nation ivoirienne, qui entame son 53ème année
en tant que nation indépendante.




S'exprimant
lors du point de presse hebdomadaire de la Mission, M. Blackman a rappelé qu'en
réaction à l'attaque contre le camp d'Akouédo, l'Onuci avait déployé, depuis
lundi, des renforts en vue d'appuyer les Forces républicaines de Côte d'ivoire
(Frci) pour la sécurisation du camp, de ses environs et de la route principale y
menant. « Le degré de vigilance reste élevé et les contingents de l'Onuci à
travers le pays se tiennent prêts à toute éventualité. Ils ont intensifié les
patrouilles terrestres, de jour comme de nuit, ainsi que les patrouilles
aériennes», a-t-il ajouté. Selon M. Blackman, l'Onuci poursuit des discussions
intensives avec le gouvernement ivoirien en vue de soutenir les mesures mises en
place pour faire face aux attaques contre le pays. Le porte parole par intérim a
annoncé à la presse qu'un groupe de travail crée par le représentant spécial
suite aux événements du 20 juillet à Duékoué vient de soumettre un rapport
préliminaire à M. Koenders. Le groupe, composé de membres de diverses sections
civiles, de la police et de la force militaire de l'Onuci, avait pour objectif
général «d'évaluer la situation sécuritaire des villages près de Duékoué qui
hébergent des personnes déplacées du camp de Nahibly, et de formuler des
recommandations sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité physique des
civils et promouvoir la paix et la cohésion sociale dans les zones concernées»,
a indiqué M. Blackman. [...]




 




 




Duékoué
: Trop d'hommes en armes, selon l'ONUCI




 




Nord-Sud
«  Le groupe de travail de
l'Onuci a constaté un sentiment d'insécurité dû à la présence d'hommes en armes.
Il a aussi constaté que les relations entre les communautés étaient tendues »,
écrit l'Opération onusienne en Côte d'Ivoire. Son porte-parole adjoint, Kenneth
Blackman l'a révélé hier, à Abidjan. Il donnait les grandes lignes du rapport
préliminaire de ladite unité. Selon M. Blackman, elle a fait des recommandations
au gouvernement en vue de ramener la paix et la sécurité dans la région. [...]




 




 




L'ONU
salue la commission nationale d'enquête




 




L'inter
-
L'ONU a souhaité jeudi qu'il
y ait des suites au rapport rendu par une commission d'enquête ivoirienne sur
les violences post-électorales de 2010-2011, qui met en cause les forces du
président Alassane Ouattara et plus encore celles de l'ex-chef de l'État Laurent
Gbagbo. L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) salue le fait que
la commission ait pu réaliser son travail, le terminer et le rendre au
gouvernement, a déclaré lors d`une conférence de presse Kenneth Blackman,
porte-parole adjoint de la mission. Ce qui est important maintenant est que ce
rapport ait des suites, qu'il y ait une action qui se fait sur la base de ce
rapport, a-t-il ajouté. La Commission nationale d'enquête (CNE) mise en place il
y a un an par le président Ouattara a rendu mercredi son rapport sur la crise de
décembre 2010-avril 2011, née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à
l`élection de novembre 2010.




 




 




Enquête
sur la crise post-électorale : Ces chiffres qui contredisent le RDR




 




L'Inter
-
Les premiers chiffres sortis
de l'enquête nationale sur la crise post-électorale dénotent le souci
d'objectivité qui a guidé les auteurs du rapport. Il ressort en effet des
chiffres qui ont été, pour l'heure, rendus publics, que les forces qui
combattaient pour les deux camps belligérants se sont rendues coupables de
graves violations des droits de l'homme, notamment du droit à la vie. L'enquête
révèle que les forces favorables à l'ancien président Laurent Gbagbo, tout comme
celles favorables à Alassane Ouattara, ont commis des crimes. Sur les 3248 morts
dénombrés par la commission d'enquête, 1452, dont 1009 exécutions sommaires,
sont attribués aux ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) pro-Gbagbo. Quant
aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), elles sont accusées d'avoir
tué 727 personnes dont 545 exécutions sommaires. Les  dozos, considérés comme
des supplétifs des Frci, sont accusés d'avoir causé la mort de 200 personnes. Le
moins qu'on puisse dire, c'est que ces premières données statistiques entrent en
collision avec les chiffres balancés, le 1er août dernier, par le parti au
pouvoir. Dans une déclaration produite par son secrétariat national aux droits
de l'homme, le Rdr avait en effet communiqué sur certains chiffres supposés
refléter les crimes commis pendants les violences post-électorales. A l'approche
de l'audience de confirmation des charges de l'ancien président, initialement
prévu pour le 13 août, il s'agissait d'accabler le célèbre prisonnier de
Scheveningen en montrant les horreurs dont les forces combattant pour son compte
se sont rendues coupables. Sous la plume de Me Coulibaly Soungalo, le parti au
pouvoir avançait que, sur les 3000 morts occasionnés par la guerre de mars-avril
2011, «il y a au moins 98% de personnes dont les noms patronymiques sont de
consonance nordique ou malinké»
. Autrement dit, sur les 3000 morts, 2940
sont des Nordistes ou Malinké. Comment le parti au pouvoir a-t-il fait pour
savoir que ces 2940 victimes portaient des noms à consonance nordique ? Par
ailleurs, contrairement à ce qu'avance le Rdr, l'enquête diligentée par le
gouvernement est pour l'instant muet sur l'identité et l'état civil des tués.
Mieux, elle indique  que les pro-Gbagbo ont tué 1452 personnes sur les 3248
morts répertoriés par les enquêteurs. Si on suppose que les forces proches de
l'ancien président ne pouvaient s'en prendre qu'aux partisans de Ouattara et ses
alliés, on pourrait en déduire qu'elles ont ôté la vie à 1452 pro-Ouattara et
non à 2940 soit les 98 % dont parle le Rdr. Encore que l'enquête n'a pas encore
dit si les 1452 per- sonnes tuées sont des ressortissants du Nord ou des
Malinké. [...]




 




 




Enquête
sur la crise postélectorale : Une commission aux ordres, un rapport partisan




 




Notre Voie
-

3.248 personnes tuées pendant la guerre
postélectorale. C'est le chiffre auquel la commission d'enquête version Alassane
Ouattara a abouti au terme de ses investigations qui ont duré un an. Les
conclusions de cette enquête ont été remises, mercredi au palais présidentiel,
au chef de l'Etat par la présidente de ladite commission, la magistrate Paulette
Badjo. Sur les 3.248 victimes, la commission attribue aux forces armées
nationales d'alors (Fds) dont le Président Gbagbo était constitutionnellement le
chef suprême, 1.452 personnes tuées dont 1.009 exécutions sommaires. Aux forces
armées pro-Ouattara (ex-rebelles devenus Frci, dozos et « volontaires »), la
commission attribue 727 personnes tuées, dont 545 exécutions sommaires. La
première remarque qu'impose l'examen du rapport de la commission d'enquête,
c'est que dans ce décompte macabre, le nombre de victimes attribué aux Fds est
quasiment le double de celui attribué aux forces armées pro-Ouattara. La
deuxième remarque, c'est que le chiffre de 727 des personnes tuées par les
hommes de Ouattara, selon la commission, n'atteint même pas celui des personnes
tuées par les mêmes forces armées de Ouattara dans la seule localité de Duékoué
dans les premiers moments de la crise postélectorale. L'Ong Human Rights Watch
avait, au terme d'une enquête, établi le chiffre de plus de 800 personnes. Ce
qu'on peut conclure au terme de ces remarques, c'est que les chiffres avancés
font planer une légitime suspicion sur la commission. [...]




 




 




Yopougon
Sideci / Des armes saisies dans une cour. Des personnes interpellées




 




Le
Nouveau Réveil, Soir Info, L'Inter, L'Intelligent d'Abidjan, Le Patriote, Le
Quotidien d'Abidjan –
Tôt 
dans la matinée d'hier, une opération de ratissage faisant suite aux dernières
attaques meurtrières dans la ville d'Abidjan a conduit les Frci dans un domicile
de Yopougon Sideci, situé aux environs du terminus du Bus 27. Selon plusieurs
témoignages de riverains, cette descente a permis de récupérer plusieurs armes.
Elle a également été sanctionnée par des interpellations. Les riverains ont été
alertés par des tirs en l'air de la part des Frci qui, visiblement, entendaient
éloigner les badauds ou à dissuader d'éventuels assaillants. Un camp des Frci,
situé non loin du théâtre d'intervention des soldats, avait été la cible
d'attaque le samedi 4 août dernier. Cette perquisition et ces interpellations
s'inscrivent dans le cadre des opérations générales de rafles engagées par
l'armée dans la capitale économique après la série noire qui a précédé les
festivités de l'indépendance du 7 août dernier.




 




 




Attaques
généralisées contre les Frci : Akoun donne sa caution aux assaillants




 





L'Expression –
(...) Face aux
attaques répétées des bases Frci Akoun Laurent et Miaka Ouretto divergent. Le
président par intérim pose les pieds en douceur, le secrétaire général par
intérim allume le feu. Après les attaques de Yopougon et Akouédo, la direction
du Fpi a eu deux réactions totalement opposées. Sylvain Miaka Ouretto, le
président intérimaire a condamné ces actes de déstabilisation de la Côte
d'Ivoire : « Quand on se réfère aux évènements douloureux que notre pays a vécus
l'année dernière, vraiment personne n'a envie encore d'entendre ces bruits, ces
coups de fusils. La Côte d'Ivoire a vraiment beaucoup souffert. (...) A contrario,
le secrétaire général par intérim, Laurent Akoun, lui ne voit pas les choses
dans le même sens que son président. Après ces attaques, il a tenu ce dimanche à
Koumassi des propos qui laissent clairement entrevoir qu'il est en phase avec
les assaillants. Pour Akoun, pas question de négocier sans Gbagbo. « Le dialogue
n'est pas la réconciliation. Le dialogue est le chemin qui mène à la
réconciliation. Si Gbagbo n'est pas là, il n'y aura pas de réconciliation. Ce
pouvoir aime la publicité, mais ne veut pas du dialogue », a martelé Akoun.
Pire, l'homme a même appelé les militants Fpi à plus de résistance face au
pouvoir Ouattara. « Nous résisterons parce que nous sommes jaloux de notre
souveraineté. Nous ne voulons pas nous assujettir. Le Fpi est puissant,
magnifique et incassable », a ajouté Akoun. Comme on le voit, Miaka et Akoun
n'ont pas les mêmes objectifs au Fpi. [...]




 




 




Pour
rendre le pays ingouvernable, le FPI lance  sa rébellion




 




Le Jour
plus -
Chose promise, chose due.
Le Front populaire ivoirien (FPI), parti cher à l'ex-président de la

République Laurent Gbagbo lance sa
rébellion promise à quelques jours des élections de 2010. « Si Alassane Ouattara
devient président en Côte d'Ivoire, nous formerons une rébellion », avait
prévenu en 2010, l'ex-député de Yopougon, Dago Koudou. Pour ce parti et
l'ensemble de ses militants et sympathisants, le RDR et son président sont les
auteurs de la rébellion de 2002 qui aurait gêné leur pouvoir jusqu'à sa chute en
avril 2011. Ce n'est point le très tristement célèbre Charles Blé Goudé qui nous
dira le contraire. Lui qui a promis une rébellion plus dangereuse que celle des
Forces Nouvelles de Guillaume Soro. Eparpillés à travers les capitales de la
sous-région, les pro-Gbagbo ont eu tout le temps de s'organiser et de mettre sur
les rails leur rébellion créée avec de l'argent volé dans les caisses de l'Etat.
C'est donc à dessein que la direction de ce parti en Côte d'Ivoire (il y a une
2e au Ghana) dirigée par Miaka Ouréto et Akoun Laurent refuse de voir la main
tendue du chef de l'Etat pour ne pas la saisir. C'est qu'ils savent que leur
rébellion entrerait bientôt en action.




 




 




Banny à
propos des attaques : " Tournons le dos à la violence "




 




Fraternité
Matin –
Le
président de la Com- mission dialogue,
vérité et réconciliation (Cdvr) condamne les récentes attaques du camp
d'Infanterie d'Akouedo et du commissariat du 17ème arrondissement de Yopougon.
Dans la déclaration qu'il a faite, hier, il invite tous les Ivoiriens à la paix,
à l'amour et à la réconciliation. «Tournons le dos à la violence sous toutes
ses formes. Nous avons besoin de confiance et
de réconciliation pour
reconstruire dans la paix notre pays. Nous avons tous besoin de nous consacrer à
la recherche de la vérité dans l'espoir d'aboutir à la réconciliation nationale
et à la paix»
, dit-il. Charles Konan Banny fait remarquer que «le succès
de la réconciliation dépend en premier lieu de la détermination du Chef de
l'Etat à tout mettre en œuvre pour lever les difficultés qui jalonnent le chemin
tracé par la Cdvr».
Il n'oublie pas de souligner que la réconciliation exige
égale- ment que tous ceux qui ont des comptes à rendre à la justice se
soumettent à l'acte de contrition. Car, précise-t-il, «il n'y a pas de
réconciliation sans reconnaissance de la faute commise».
Le président de la
Cdvr invite les Ivoiriens à fuir la violence, au risque d'éloigner d'eux et ce,
pour longtemps, la perspective de la paix nécessaire à la reconstruction
nationale. [...]




 




 





Réaménagement à la tête du RDR : Amadou Soumahoro s'en va




 




Le Mandat –
Il a été de tous les rudes combats de son
parti. Il fait partie du cercle restreint des personnalités en qui le président
Alassane Ouattara peut se confier les yeux fermés. Amadou Soumahoro, c'est en
quelque sorte l'âme du RDR. L'incorruptible, celui qui conduit la troupe quand
viennent les moments d'incertitudes et de doute. Ce sont ces atouts qui ont
guidé la haute direction du parti dans sa nomination au poste de secrétaire
général, après la longue et éprouvante crise postélectorale. Vu son engagement
personnel dans cette lutte, le président de la République aurait pu le nommer à
un poste qui pourrait lui valoir des récompenses. Mais, contre toute attente, il
a été placé à la tête du RDR, dans les cendres chaudes du feu qui venait à peine
de s'éteindre. C'était, selon nos sources, dans le but de permettre au parti de
garder l'équilibre et de ne pas céder à quelque pression que ce soit. Amadou
Soumahoro continue d'assurer avec maîtrise ce rôle. Mais, dans le contexte
actuel de l'évolution politique du pays, les qualités qui ont pesé en sa faveur
pour sa nomination au poste de secrétaire général deviennent gênantes. Surtout,
dans le cadre du processus de réconciliation engagé par le chef de l'Etat. Son
tempérament ne tolère pas la langue de bois et les concessions à n'en point
finir. Face au tango du Front populaire ivoirien (FPI) dans le processus de
réconciliation et les dissensions épisodiques avec le Parti démocratique de Côte
d'Ivoire (PDCI), Amadou Soumahoro n'a pas la patience du pêcheur. Il veut
avancer, avec ou sans les autres. Cela contra- rie le caractère et la politique
du président de la République qui, de sa position de père de la Nation, donc de
berger du troupeau ivoire, a le de- voir de n'exclure aucune de ses brebis. Même
les plus galeuses. Le souhait du chef de l'Etat, c'est que le FPI rentre dans la
République et prenne part au développement du pays. Cela commence par sa
participation aux prochaines élections locales. La question est à l'étude dans
la haute sphère du pouvoir et la réponse qui semble la plus plausible, c'est
l'affectation du téméraire secrétaire général à un autre poste, et son
remplacement par un modéré. Une personnalité qui possède l'art de la négociation
et qui a la patience éprouvée. Il reste à convaincre l'aile dure du parti pour
mettre la décision en application.