Le
Président de la République a (..) reçu le P3, un groupe d'ambassadeurs composés
de la France, des Etats-Unis et de la Grande Bretagne

 

Edition
de 6H00 du vendredi 10 août 2012   |  Radio Côte d'Ivoire 

 

(...) Le
Président de la République a aussi reçu le P3, un groupe d'ambassadeurs composés
de la France, des Etats-Unis et de la Grande Bretagne. Ila surtout été question
de sécurité. Georges Serre, ambassadeur de France en Côte d'Ivoire.

 

Georges Serre : Nous avons
évoqué avec Monsieur le Président de la République  et ainsi qu'avec le ministre
le ministre des Affaires Etrangères, avec le ministre d'Etat, les différentes
questions qui relèvent du Conseil de sécurité des Nations Unies en général. Donc
de faire de temps en temps un petit point sur ces différentes questions. On a
parlé des différentes résolutions. Celle qui va se mettre en place prochainement
à propos du Mali dans le cadre de la Présidence de la CEDEAO qui est assurée par
la Côte d'Ivoire. Et puis également, nous avons parlé de la mise en application
de la Résolution qui a été adoptée récemment dans le cadre de l'ONUCI, cette
fois-ci.

 

Le
Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Bert
Koenders faisait partie de la délégation du groupe d'ambassadeurs reçu par le
Chef de l'Etat ivoirien.    

  

C'est
la fin d'un travail d'enquête qui aura duré un an. La Commission mise en place
par le Président ivoirien Alassane Ouattara sur les violences postélectorales,
elle a rendu son rapport.

 

Edition
de 6H30 du vendredi 10 août 2012   |  RFI 

 

C'est la
fin d'un travail d'enquête qui aura duré un an. La Commission mise en place par
le Président ivoirien Alassane Ouattara sur les violences postélectorales, elle
a rendu son rapport. Il en ressort que les deux camps, pro-Ouattara et
pro-Gbagbo ont tué plusieurs centaines de personnes. Ecoutez les détails de ce
rapport par la voix de la présidente de la Commission Paulette Badjo.  

 

Paulette Badjo : On a interrogé
15 875 personnes dans 112 localités environs. Pas seulement des victimes, des
témoins, des sachant.

 

RFI
: Vous affirmez Paulette Badjo
que chaque camp a tué plusieurs centaines de personnes. 700 personnes environs
pour les forces armées fidèles à Alassane Ouattara. 1 400, le double donc pour
celles fidèles à Laurent Gbagbo.

 

Paulette Badjo : C'est bien ce
que la Commission a pu constater au vu de l'enquête menée sur le terrain.

 

RFI
: Connaît-on l'identité des
personnes qui ont été tuées ?

 

Paulette Badjo : Oui. L'identité
des personnes est connue. Pour certaines, on n'a pas pu connaître l'identité.
Les corps ont été trouvés en un état de putréfaction. On n'a pas trouvé des
proches qui puissent témoigner. Et c'est cela qui m'a amené à dire que le
chiffre même de 3 248 personnes annoncé, peut-être en deçà de la réalité.

 

RFI
: Connaît-on l'identité des
personnes qui ont commis ces crimes ?

 

Paulette Badjo : Certaines sont
identifiées, oui.         

 

RFI
: Voulez-vous qu'elles soient
jugées ?

 

Paulette Badjo : Je n'ai pas
d'opinion personnelle. En revanche, ce qui est ressorti essentiellement de cette
enquête, c'est la volonté des victimes et parents de victimes que les auteurs de
ces crimes ne soient pas impunis.

 

 Suite à
ce rapport, l'ONU a souhaité qu'il y ait des suites, une action à mener sur la
base de ces conclusions.