Revue de presse international du 06 avril 2010

6 avr 2010

Revue de presse international du 06 avril 2010







Côte
d`Ivoire: Soro veut croire en une élection avant le 7 août (presse), AFP, 5
avril 2010-

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a déclaré avoir "du mal à imaginer"
que l'élection présidentielle se tienne après le 7 août 2010, date du
cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, dans un entretien à
l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi. Interrogé sur la date du scrutin,
M. Soro répond: "J'ai du mal à imaginer que le 7 août prochain, jour de notre
fête nationale et du cinquantième anniversaire de notre indépendance, la Côte
d'Ivoire n'aura pas encore dépassé cette échéance". "Dans le cas contraire, la
fête risque d'être bien triste", ajoute le chef du gouvernement et de
l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), sans toutefois avancer une date
précise (...)"Le chef de l'Etat, que je sache, n'a jamais fait du désarmement un
préalable à l'élection", affirme Guillaume Soro, rappelant que dans tous les
pays sortant d'un conflit, "on n'attend pas que le dernier soldat ait déposé son
arme pour aller voter". "S'il s'agit de rassurer le camp présidentiel (...),
j'ajoute ceci: au nom des Forces nouvelles, je m'engage à ce que, le jour J,
aucun électeur ne soit empêché d'aller déposer son bulletin dans l'urne et
qu'aucune urne ne soit escamotée", ajoute-t-il. Interrogé sur l'attitude de
certains commandants des FN que la réunification de l'armée, qui devrait suivre
l'élection, pourrait ne pas satisfaire, Guillaume Soro affirme qu'"il serait
vain de s'opposer à la dynamique de l'unité retrouvée et au respect de
l'autorité de l'Etat". "La récréation est finie", assure le chef des FN,
prévenant que "ceux qui seraient tentés d'enrayer la marche de l'Histoire
l'apprendront à leurs dépens". Ces dernières crispations avaient rendu purement
théorique la dernière échéance, de "fin avril-début mai", fixée pour la
présidentielle.




 




REUNIFICATION AVANT LES
ELECTIONS EN COTE D'IVOIRE

BLAISE COMPAORE ET LAURENT GBAGBO SUR LA MEME LONGUEUR
D'ONDE, San Finna, Du 5 au 11 avril 2010-

Alors que dans certains médias
notamment sur la Toile, beaucoup déversent à flot leur bile sur Laurent Gbagbo
qui ne s'en laisse pas conter pour avoir des élections propres et la
réunification du pays avant de lancer les consultations, Blaise Compaoré vient
de faire savoir à Bobo-Dioulasso où il a eu une séance de travail avec Laurent
Gbagbo le jeudi 1er avril 2010, que son collègue ivoirien n'est pas dans le
faux, comme on dit (...)




Gbagbo en rébellion contre la France, Fasozine, 5 avril 2010-

 
Le président ivoirien ne sera
pas des invités de son homologue français le 14 juillet prochain, à l'occasion
des festivités spéciales organisées par la France pour souligner le
cinquantenaire de l'indépendance de ses ex-colonies africaines. Depuis septembre
2002 qu'il fait face à une rébellion dans son pays, Laurent Koudou Gbagbo boude
les pouvoirs publics français et n'hésite pas à les accuser, avec des mots à
peine voilés, d'être derrière les rebelles. De Chirac à Sarkozy, la situation ne
semble pas avoir beaucoup évolué. Puisque l'Elysée n'a apparemment pas réussi à
ramener l'homme fort d'Abidjan à de meilleurs sentiments. Fidèle à sa logique du
«je t'aime moi non plus», Laurent Gbagbo a décidé de ne pas communier avec la
France lors du cinquantenaire de l'indépendance. Il a décidé de faire cavalier
seul. Ainsi, selon le mot d'ordre porté par son ambassadeur Pierre Kipré à
Paris, «la célébration du cinquantenaire sera une affaire strictement
ivoirienne». Il n'entend donc pas inviter Paris. Et par voie de conséquence, ne
souhaite pas non plus participer la célébration du 14 juillet 2010. En clair,
Laurent Gbagbo ne sera pas sur les Champs-Elysées aux côtés de Nicolas Sarkozy
et de ses homologues africains dont les pays ont été proclamés indépendants en
1960. Si ce n'est pas une rébellion, ça y ressemble fort. Quand on sait que la
Côte d'Ivoire de feu Félix Houphouët Boigny était parmi les fidèles des plus
fidèles de la France-Afrique, le désamour du 3e successeur, Laurent
Gbagbo, marque une rupture qui ne manquera pas de briller sur les Champs, le 14
juillet prochain.