REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 5 SEPTEMBRE 2008

5 sep 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 5 SEPTEMBRE 2008

L'Onuci aux acteurs : "Trouvez des solutions rapides aux derniers obstacles"
Fraternité Matin
– « La date du 30 novembre fixée pour le premier tour de l'élection présidentielle sera-t-elle tenue? Répondant à cette question, le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré, a, au cours du point de presse hebdomadaire qu'il a animé hier, indiqué que «son Organisation n'a pas à fixer de date ni à se prononcer sur sa validité». Cependant, il a assuré que l'Onuci soutient le processus électoral. Tout en souhaitant le début, dans les meilleurs délais de l'opération d'identification qui est, selon lui, est une étape cruciale de la sortie de crise, le porte-parole de l'Onuci, a lancé cet appel: «Que les acteurs trouvent les solutions rapides aux derniers obstacles». Il fera remarquer que le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Choi Y., préoccupé par la sortie de crise, a rencontré le Premier ministre Soro Guillaume et le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Mambé Beugré. Pour réitérer l'appui de l'Onuci. A ce point de presse, la colonel Mustapha Dafir qui quitte la Côte d'Ivoire après deux ans de mission, a exprimé sa joie d'avoir servi la paix. Il a ensuite souhaité que la Côte d'Ivoire retrouve, après des années de crise, sa place dans le concert des nations. »

Premier Conseil des ministres après les vacances : Les élections, la priorité !
Fraternité Matin
– « Les membres du gouvernement ont tenu, hier, leur premier Conseil des ministres après leurs vacances. Le Président de la République...avait été précédé par le Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro, qu'il a reçu pour une brève séance de travail dans son bureau et par les membres du gouvernement. «Nous préparons les élections, c'est la priorité. Nous allons regarder tous les textes électoraux», tel est l'ordre du jour défini par le chef du gouvernement. [...] ».

Reconstitution des registres de l'état civil - Bientôt le démarrage de l'opération
Le Patriote
–« Conformément à l'Accord Politique de Ouagadougou, le projet de Reconstitution des registres de l'Etat civil disparus ou détruits entièrement ou partiellement est entré dans sa phase opérationnelle. Toutes les activités de la phase préparatoire (achats, recrutements, formations...) sont maintenant achevées. L'ensemble du personnel a été déployé dans les 34 chefs lieux des tribunaux de première instance (TPI) et réalise actuellement l'inventaire des registres dans les greffes des tribunaux et les circonscriptions d'Etat civil du ressort. Les greffiers en chef des tribunaux de Bouaké, Bouna, Boundiali, Danané, Katiola, Korhogo, Man, Odienné, Séguéla et Touba ont également été déployés depuis le 28 août 2008, afin de contrôler et valider l'inventaire des doubles des registres d'Etat civil en dépôt dans leurs greffes. A Abidjan, les registres d'Etat civil conservés dans les locaux des Archives Judiciaires, ainsi que ceux des tribunaux du Plateau et de Yopougon ontn été rassemblés conformément au mode opératoire. Ils sont maintenant en train d'être inventoriés. A partir du 12 septembre 2008, toutes les informations concernant le projet (organisation, documentation, données chiffrées...) seront publiées sur le site www.etacivil-org et actualisées parallèlement au déroulement des activités. »

Processus Electoral / Ali Kéita catégorique - "La Sagem sera bientôt devant la chambre judiciaire"
Le Temps
– « Les citoyens Ali Kéita et Hyacinthe Koffi ont animé une conférence de presse hier, pour fustiger l'opérateur Sagem Sécurité, le menaçant de répondre de ses actes en Côte d'Ivoire devant la justice. C'était à l'hôtel du District d'Abidjan. » Selon Ali Kéita " La Sagem comme une arnaque VIP". Tel est le thème autour duquel, le conférencier a " lavé " l'opérateur partenaire de la CEI. Qu'il entend traduire bientôt devant la Chambre judiciaire. Afin qu'elle soit dessaisie de sa mission actuelle. Parce qu'il refuse que la confection du registre national soit confiée à une société autre que l'ONI. Entité désignée par l'APO. En digne citoyen, Ali Kéita a soutenu que " la moralité de la Sagem ne peut pas permettre d'aller aux élections ". Parce que primo, " la Sagem Sécurité (deuxième groupe français de télécommunications, troisième groupe européen en électronique de défense et de sécurité) n'existe plus en tant qu'entité, depuis 2004. Elle a fait une fusion avec la Snecma (groupe industriel aéronautique et spatial de premier plan, spécialisé dans la propulsion, les équipements et les services associés) pour donner Safran. On ne devrait donc plus entendre parler de Sagem, mais plutôt de Safran". Il ne comprend cependant pas pourquoi le terme Sagem est gardé. Alors que l'Etat ne peut pas juridiquement poursuivre la Sagem, en cas de conflit. Secundo, la structure de M. Kagnassi est une " source d'insécurité " pour la Côte d'Ivoire...Elle n'a fait l'objet d'aucun appel d'offres. Ni même été imposée par l'Accord politique de Ouaga, principale issue de sortie de crise... ". La Sagem, selon le conférencier, prévoit d'émettre 11 millions de cartes d'identité à puce hautement sécurisées et 9 millions de cartes d'électeurs, sans aucune image photographique du concerné... Or, en Côte d'Ivoire, plusieurs personnes peuvent porter le même nom, avec des visages différents. [...] ».
Ce quotidien poursuit dans un autre article : « Sagem accusée d'avoir corrompu un haut fonctionnaire nigérian »

Présidentielle, le 30 novembre : Les interrogations de Mamadou Koulibaly
Fraternité Matin
– «"Sans mentir on ne vendrait rien" Proverbe arabe. Lorsque le Président de la République a été invité par la Commission électorale indépendante (CEI) à prendre le décret fixant la date de l'élection présidentielle, celui-ci a fait savoir aux commissaires qu'il avait bon espoir que leurs calculs étaient justes et qu'ils ne le feraient pas mentir. Ainsi le décret du 14 avril 2008 a convoqué le collège électoral pour le premier tour de l'élection du Président de la République le 30 novembre 2008. En proposant cette date, la Commission électorale semblait avoir compressé les délais du processus électoral à l'excès. Une exception toutefois, la période qui sépare la publication de la liste électorale provisoire du jour du scrutin semblait confortable et adéquate. Le respect de cette date supposait cependant trois conditions que l'on donnait comme acquises d'emblée. L'identification et le recensement électoral devait commencer au plus tard début juillet 2008 et s'achever au plus tard le 31 août 2008. Ensuite, il était prévu que puissent démarrer dans le courant du mois de mai 2008 les opérations d'audiences foraines de rattrapage et de reconstitution des registres de l'état civil détruits ou perdus. Ces opérations devaient être bouclées dans le courant du mois d'août pour permettre l'inscription des personnes concernées sur la liste. Enfin, la liste électorale provisoire devait être publiée au plus tard le 31 août 2008. A la date du 04 septembre 2008, il est clair qu'aucun de ces délais n'a été et ne peut être respecté. Pour tenir compte de ces retards, la CEI a réaménagé le chronogramme du processus électoral et a proposé au gouvernement le report de la date limite de publication de la liste électorale à 45 jours avant le premier tour de l'élection du Président de la République. Le projet d'ordonnance issu de la CEI et en cours de traitement à la primature pourrait être modifié pour réduire encore ce délai. Les différents partenaires de l'opération d'enrôlement, une fois de plus, s'engageront à tout mettre en œuvre pour le démarrage effectif de l'enrôlement à une date qu'ils nous présenteront comme impérative pour le démarrage effectif des opérations d'enrôlement. Par un communiqué du 31 août 2008, la CEI tentait déjà de nous rassurer sur le bon déroulement des préparatifs. Toutefois, de nombreuses inquiétudes demeurent, surtout que nous ne nous expliquons pas ce besoin subit de la commission électorale de vouloir nous rassurer de toute urgence un dimanche. Les questions de fond portent, entre autres, sur les retards déjà pris sur les opérations préalables à l'enrôlement d'une part et de l'autre sur la durée de l'opération elle-même. [...] ».

Prochaines élections générales : Les étrangers autorisés à voter ?
Le Nouveau réveil
– - « Quels documents ou pièces fournir à l'enrôlement afin de garantir le succès de l'opération d'identification à venir et la fiabilité de la liste électorale qui en résultera ? Il semble que sur cette question, les dispositions de l'accord de Ouaga ne parlent pas totalement le même langage que celles du code de la nationalité et du décret N°2007-647 du 20 décembre 2007 portant conditions d'établissement, d'obtention et de forme de la carte nationale d'identité. "Dans un souci d'accélération de l'identification et compte tenu de la situation actuelle de l'administration en Côte d'Ivoire et des nécessités subséquentes de la sortie de crise, les parties conviennent de privilégier l'identification sur la base de la liste électorale" ont décidé les signataires de l'accord de Ouaga en oubliant apparemment de préciser que cette identification se fera sur la base de "la liste électorale 2000". Pour simplifier les choses, il faut dire que pour bénéficier de la nouvelle carte nationale d'identité, de la carte d'électeur donc être inscrit sur la nouvelle liste électorale, il a été décidé que "les personnes déjà inscrites sur la liste électorale 2000 ont la qualité d'Ivoirien et d'électeur". Sauf à faire la preuve qu'une personne a usé de faux documents administratifs pour se faire inscrire sur cette liste électorale 2000, les signataires de l'accord de Ouaga ont décidé que, compte tenu de l'urgence et de l'état actuel de notre administration de faire bénéficier à toutes ces personnes une présomption quasi-irréfragable de la qualité d'Ivoirien. C'est-à-dire que ces personnes qui en fait ont déjà voté en 2000 sont d'office éligibles à la nouvelle liste électorale. Pour elles, les choses sont simples. Elles sont seulement tenues de se présenter physiquement aux centres d'enrôlement munies de leur acte de naissance ou de leur jugement supplétif en tenant lieu quelle que soit la date de sa délivrance. La deuxième catégorie de personnes éligibles à la nouvelle liste électorale concerne les personnes majeures dont la qualité d'Ivoirien a été attestée lors des audiences foraines. Sur présentation de leur seul jugement supplétif délivré par les tribunaux forains, elles pourront se faire inscrire sur la liste électorale. En fait, il ne leur est pas fait obligation de fournir, en plus de ce jugement supplétif, un certificat de nationalité parce que la nationalité de leurs parents figure sur les expéditions délivrées. Mais en dehors de ces cas, les nouveaux majeurs (18 ans) ou les personnes munies d'un jugement supplétif de naissance qui viennent se faire identifier doivent, selon le code de la nationalité et le décret pris en application de l'APO sur l'identification, attester de leur qualité d'Ivoirien en prouvant qu'elles sont ivoiriennes. Et la preuve de la nationalité ivoirienne ne se fait qu'avec un certificat de nationalité ivoirien. C'est ce que dit l'article 5 du décret N° 2007-647 du 20 décembre 2007 "pour l'identification ordinaire, le requérant fournit les pièces suivantes : (1) extrait d'acte de naissance ou un jugement supplétif en tenant lieu et (1) certificat de nationalité". Parce qu'autrement, le risque de voir n'importe qui figurer sur la liste électorale est grand. Il suffit de juste se procurer un jugement supplétif de naissance, et Dieu seul sait combien cela est facile aujourd'hui. On parle actuellement de l'opération inondation du FPI. Des cadres du FPI achètent des millions de timbres, l'on parle aussi de plus en plus de filière ou "d'usine" de fabrication par le FPI de jugements supplétifs en marge des opérations d'audiences foraines. Pour la cause électorale, on peut trouver des gens à qui on remettra ces documents pour aller se faire enrôler même s'ils ne sont pas Ivoiriens. Ils n'auront, si les choses restaient en l'état, pas à faire la preuve que leurs parents sont Ivoiriens ni à produire un certificat de nationalité pour se faire identifier et inscrire sur la liste électorale. Il faut que le RHDP se saisisse rapidement de cette question et parle d'une seule voie pour dénoncer ce qui pourrait constituer le point de départ de la grande fraude électorale redoutée par tous. »

Processus électoral : La police doit être républicaine
Fraternité Matin

Un atelier portant sur le «rôle des forces de défense et de sécurité en période électorale : cas de la police nationale» s'est ouvert hier au Centre régional de formation à la lutte contre la drogue de Grand-Bassam. Représentant le ministre de tutelle, son directeur de cabinet Tokpa Véhi, a indiqué que comme pour 2000, le contexte du déroulement des prochaines élections générales est particulier. Pour lui, dans son rôle essentiel de maintien de l'ordre et de protection des biens et des personnes, la police doit être républicaine, respectueuse des droits de l'homme. Elle doit également inspirer confiance aux différents acteurs électoraux et être capable d'anticiper. C'est le meilleur gage pour l'exercice et l'expression de la démocratie. Pour ce faire et avant tout, l'Etat doit exister. Quant au directeur général de la police nationale, le commissaire divisionnaire major Brédou M'Bia, il a situé le cadre de cette rencontre : «Il s'agit d'appréhender, apprécier, assumer avec lucidité et abnégation le rôle de la police nationale dans le processus électoral». Bras séculier à la fois des gouvernants et de la population qui attendent d'elle une protection totale. La police reste le rempart des contestations et violences pendant et après le scrutin. Incomprise, bouc émissaire, controversée dans ses missions de maintien de l'ordre en période électorale, comment la police doit-elle si prendre ? s'est-il interrogé ? Comment doit-elle réagir face aux états-majors politiques prompts, par le biais de l'Internet à proclamer les résultats du scrutin avant la lettre. Occasionnant ainsi des violences, des émeutes ou le chaos ? M. Brédou souhaite que des échanges et réflexions de ces deux journées de travaux sortiront une issue heureuse. A cette rencontre, la haute hiérarchie de la police nationale suivra les communications d'experts de la police des Nations Unies, de la société civile, de la Croix-Rouge et de la Gtz. »

Affaire Les Forces nouvelles convoquent la Première dame - Le cabinet de Mme Gbagbo réagit –
Le Patriote
–« Les Forces nouvelles ont publié récemment un communiqué pour informer l'opinion de ce qu'il va se dérouler une rencontre entre la Première Dame et elles à Bouaké. Suite à cela, des journaux se sont lancés dans des commentaires visant à laisser croire que les Forces Nouvelles l'auraient convoquée pour lui demander des explications sur ses déclarations lors des meetings qu'elle anime au cours de sa tournée, et particulièrement à Katiola où elle a échangé avec le Com-Zone, Vetcho. Je tiens, en tant que Directeur du Cabinet Politique de Mme Simone Ehivet Gbagbo, à dire que les faits telles que rapportés par ces journaux sont loin de la vérité. Ce qui caractérise les tournées de la Première Dame, c'est que partout où elle passe, elle organise des rencontres avec les personnalités dont l'opinion compte dans les communautés, de façon à avoir un impact sur le processus de sortie de crise et sur l'enracinement et la consolidation de la démocratie en Côte d'Ivoire ; notamment les chefs coutumiers, les leaders religieux, les jeunes, les femmes, les coopératives, les responsables politiques etc. C'est ainsi qu'avant même le voyage sur Bouaké, Mme Simone Ehivet Gbagbo a accordé, une importante audience à Mme Kéita Massandjé, Responsable des femmes des Forces Nouvelles. Une fois à Bouaké, elle ne pouvait pas ne pas rencontrer les responsables des Forces Nouvelles elles-mêmes. La rencontre qui aura bel et bien lieu le dimanche 7 septembre 2008, a donc été souhaitée par la Première Dame. J'ai moi-même échangé avec Monsieur Cissé Sindou, Directeur du Cabinet du Premier Ministre Guillaume Soro et ensemble, nous l'avons programmée pour 16h, au RANHOTEL de Bouaké. L'organisation de cette rencontre se fait donc de concert par les deux équipes.Il s'agit encore une fois, d'une rencontre programmée par l'équipe de la Première Dame comme cela s'est fait partout où elle est passée. »

Questions militaires de l`APO : Les FN au labo pour une solution définitive
Le Nouveau réveil
– « A trois mois des élections, les Forces nouvelles ont décidé de se retrouver pour faire le bilan des avancées militaires de l'accord politique de Ouagadougou. Il s'agit donc pour elles de voir ce qui a été fait et reste à faire en vue de trouver une réponse définitive et satisfaisante à toutes les questions militaires. C'est en ce sens que le volet militaire de l'Accord Politique de Ouagadougou fait l'objet de plusieurs réunions de travail, depuis une semaine, entre le ministre Amadou Koné, de l'Intégration africaine, le chef d'Etat major le Général Soumaîla Bakayoko et le grand commandement des Forces Armées des Forces Nouvelles. Il s'agit pour le ministre Koné, le Général Bakayoko et le grand commandement des Forces Nouvelles de statuer sur toutes les préoccupations militaires contenues dans l'APO. De la question de la réinsertion des ex-combattants à celle des Volontaires pour l'Armée Nouvelle (VAN), aucun sujet n'est tabou. Pour les Forces nouvelles, aucun ex-combattant ne doit être laissé pour compte. Tous, sans exception, doivent être réinsérés ou rejoindre définitivement la nouvelle armée. Pour veiller donc à la résolution de toutes ces préoccupations, les Forces Nouvelles ne négligent aucun détail. Et c'est pour cette raison que certains ministres en charge des questions débattues, notamment les ministres Désiré Tagro de l'Intérieur et Amani N'Guessan Michel de la Défense, sont attendus à Bouaké, respectivement le samedi 06 et le dimanche 07 septembre 2008. Source : www.fn-ci.info »

Ouagoulodougou Des burkinabé attaquent un village, plusieurs blessés, de nombreux dégâts matériels enregistrés.
Le Jour plus
– « Un grave conflit foncier divise depuis des mois, allogènes burkinabé et autochtones sénoufo du village Détikaha à cinq kilomètres de Ouangolo. Et les rapports inter communautaires se sont fortement dégradés le 12 juillet dernier. Date à laquelle un contingent de Burkinabé armés de fusils, et de flèches et de machettes a attaqué de nuit leurs tuteurs sénoufo. Et les autres colonies étrangères Togolais, Maliens...Bilan. De nombreux blessées graves, des disparus et des dégâts matériels importants de part et d'autre. [...] ».