REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 30 OCTOBRE 2009

30 oct 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 30 OCTOBRE 2009







Choi échange avec
les diplomates accrédités





L'Intelligent d'Abidjan  –

« Le patron de
l'Onuci, YJ Choi, s'est entretenu avec les ambassadeurs accrédités en Côte
d'Ivoire. Ils ont débattu du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire, en
particulier le règlement du contentieux électoral. »




 




Liste électorale
provisoire : l'ONUCI fait confiance aux acteurs ivoiriens




Notre
Heure  – « 
Le
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies sur la Côte
d'Ivoire, Y J Choi réaffirme sa confiance en la sagacité politique des acteurs
ivoiriens pour trouver une solution au problème des personnes non encore
repérées » a annoncé jeudi à Abidjan par le Porte-parole de l'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Hamadoun Touré. Au cours du point de
presse hebdomadaire de l'ONUCI, le porte-parole a indiqué que M. Choi avait été
conforté dans ce sens par la série de consultations bouclées mardi avec les
protagonistes de l'Accord Politique de Ouagadougou. Ces rencontres, a-t-il
expliqué, visaient à rechercher les « moyens de consolider la dynamique
électorale et d'aboutir à l'affichage de la liste électorale provisoire dans les
meilleurs délais ». M. Choi, qui avait achevé ses consultations avec des
entretiens avec le Premier ministre, avait précédemment discuté avec le
Président ivoirien, Laurent Gbagbo, le Facilitateur du dialogue interivoirien,
le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso. Auparavant, le Chef de l'ONUCI
avait successivement rencontré les Présidents du Parti Démocratique Ivoirien
(PDCI), Henri Konan Bédié et du Rassemblement des Républicains (RDR), Alassane
Dramane Ouattara et une délégation de la Commission Electorale Indépendante
(CEI), conduite par son Pésident Robert Beugré Mambé. Selon le porte-parole,  le
Chef de l'ONUCI a attiré l'attention de ses interlocuteurs sur les deux derniers
défis qui restaient à relever, notamment la publication de la liste électorale
provisoire et de la liste définitive qui verra le jour après la phase du
contentieux. « A tous ses interlocuteurs, M. Choi a fait remarquer qu'après
avoir réussi les étapes des audiences foraines et de l'identification, il était
nécessaire de consolider la dynamique électorale actuelle qui permet de sentir
la proximité du scrutin présidentiel », a précisé M. Touré. Répondant aux
préoccupations des journalistes, M. Touré a confirmé que l'ONUCI avait bien reçu
une copie du coffret électronique mais ne souhaitait pas livrer de commentaires
à ce sujet. «  L'ONUCI, a-t-il dit, préfère attendre la fin des consultations
politiques mais également du travail technique en cours avant de se prononcer.
Cela veut dire que nous n'avons pas d'estimations personnelles à donner en ce
moment en tant qu'ONUCI.». Il a rappelé que le souhait de la mission onusienne
était que le maximum de personnes soient repérées pour permettre l'affichage
rapide de la liste électorale provisoire. »




 






Côte d'Ivoire /Réunion du Conseil
de sécurité hier - Les sanctions reconduites pour un an





L'Intelligent d'Abidjan  – «
Le
Conseil de Sécurité de l'Onu a une nouvelle fois reconduit jeudi pour un an, ses
sanctions à l`égard de la Côte d`Ivoire, en envisageant leur levée si les
élections se déroulent dans des conditions satisfaisantes. Le Conseil a adopté à
l`unanimité de ses quinze membres la résolution 1893, qui reconduit jusqu`au 31
octobre 2010, les embargos sur les armes à destination de la Côte d`Ivoire et
sur les exportations de diamants bruts provenant de ce pays. Il avait pris une
résolution exactement similaire en octobre 2008. Sont également reconduites les
mesures individuelles prises contre certaines personnalités ivoiriennes
(interdiction de voyager et gel des avoirs à l`étranger). Le texte, rédigé par
la France, prévoit cependant le réexamen de ces sanctions, "à la lumière des
progrès du processus électoral et de la réalisation des étapes clefs du
processus de paix". Le Conseil décide notamment de réexaminer les mesures en
question "trois mois au maximum après la tenue d`élections présidentielles
ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes
internationales". A cet égard, il décide également que "toute menace contre le
processus électoral en Côte d`Ivoire, en particulier toute attaque contre ou
toute atteinte portée à la Commission électorale indépendante chargée
d`organiser les élections (...) constitue une menace contre le processus de paix
et de réconciliation nationale", rendant son auteur passible des sanctions. La
communauté internationale considère que l`élection présidentielle, prévue
initialement en 2005 et sans cesse reportée, est essentielle pour sortir la Côte
d`Ivoire de la crise politico-militaire née de la tentative de coup d`Etat ratée
de septembre 2002. Mercredi, un proche du président ivoirien Laurent Gbagbo a
estimé qu`une nouvelle fois, l`élection ne pourra se tenir à la date prévue du
29 novembre, en raison des retards accumulés dans sa préparation. "Si on veut
une liste (électorale) transparente, solide, fiable comme tout le monde nous l`a
recommandé, il ne sera pas possible de tenir le 29 novembre, cela me paraît très
clair", a déclaré à l`AFP le président du Conseil économique et social ivoirien,
Laurent Dona Fologo. Un précédent report de l`élection en 2008 avait déjà été
imputé au retard dans la mise à jour des listes électorales. A l`ONU,
l`ambassadeur de Côte d`Ivoire, Alcide Djédjé, a critiqué la reconduction des
sanctions, notamment des mesures individuelles. Arguant que depuis l`adoption
des sanctions en novembre 2004, "le contexte a changé" en Côte d`Ivoire où "les
anciens belligérants se sont réconciliés", il a affirmé qu`il n`y avait "pas de
raison de les maintenir". M. Djédjé a indiqué que son gouvernement allait faire
une démarche auprès de la Cedeao (Communauté économique des Etats d`Afrique de
l`ouest) et de l`Union africaine pour obtenir une levée des sanctions trois mois
après l`élection présidentielle. »
 




 








Ils se réarment au lieu de préparer les élections : Gbagbo et
Soro ont-ils trahi les Ivoiriens ?




Le Nouveau
Réveil  – « 
Sous
d`autres cieux, on aurait parlé de haute trahison. La main sur le cœur, ils
avaient juré de conduire les Ivoiriens à des élections apaisées et transparentes
le 29 novembre, une date qu`ils ont arrêtée d`un commun accord après moult
tractations. Depuis 72 heures, un rapport des Nations Unis est venu nous
instruire que Gbagbo et Soro, qui ont pourtant proclamé et célébré la fin de la
guerre, seraient en train de se réarmer en dépit de l`embargo sur les armes.
Peut-on, dès lors, continuer à faire confiance à ces deux ex-belligérants ?




Peuvent-ils ou
ont-ils la volonté de conduire les Ivoiriens à des élections apaisées ?




A quoi répond dans
ce cas le besoin de se réarmer, d`engloutir des milliards pour reconstituer son
arsenal militaire ? L`organisation des élections apaisées nécessite-t-elle un
tel investissement ? Gbagbo et Soro ne sont-ils pas en train de préparer autre
chose dans le dos des Ivoiriens ?




C`est le Premier
ministre qui déclarait lui-même que "la situation serait intenable" si
d`aventure les élections n`avaient pas lieu le 29 novembre. Aujourd`hui, il est
de plus en plus question de nous propulser dans cette "situation intenable",
difficile puisqu`au-delà de la grosse campagne qu`on fait pour le report, les
experts du bloc présidentiel multiplient au quotidien les démonstrations pour
nous convaincre qu`il faut, dès à présents faire le deuil du 29 novembre. Et se
disposer à remettre le chronomètre électoral à zéro. Dans leur entendement, cela
ne devrait nécessiter aucune explication, aucune remise en cause, juste une
tacite reconduction. On prend les mêmes et on recommence. Pas de discours à
faire. C`est quand même eux qui ont le contrôle des forces. Gbagbo a déjà pris
ses dispositions. Des consignes spéciales aux Forces de défense et de sécurité
pour la période allant du 1er au 30 novembre. Sous le fallacieux prétexte de
menace qui pèserait sur les Institutions de la République, l`on tente de
justifier une répression programmée à l`avance de l`opposition politique. Mais
en tout état de cause, la situation à laquelle est confrontée la Côte d`Ivoire
pose un problème de bon sens et d`éthique politique. Puisque l`Onu, qui est une
instance assez crédible, révèle, dans un rapport non encore contesté, que Gbagbo
et Soro violent l`embargo depuis des années, qu`ils se réarment. Peut-on vouloir
une sortie de crise pacifique et se réarmer alors qu`on peine à trouver des
fonds pour financer le processus électoral ?




Peut-on aller à la
paix la main prête à appuyer sur la gâchette ? Ce rapport de l`Onu vient trahir
un secret, il vient comme pour ouvrir les yeux aux Ivoiriens. Dès à présent,
peut-on continuer à faire confiance, à croire à ces ex-belligérants ? A partir
du moment où au lieu des élections ils nous préparent autre chose selon l`Onu,
doit-on continuer d`avancer les yeux fermés derrière eux ? Pour sûr, le prochain
Cpc ne sera pas une partie de plaisir. »




Affichage de deux
listes électorales provisoires - L'Etat assume la catégorisation des citoyens




Nord Sud : – « Pour
les élections à venir, l'Etat et ses démembrements ont décidé que l'on
afficherait deux listes électorales provisoires. Cette décision consacre
l'inégalité des citoyens devant la loi. Une constante est en train de se
dégager, par rapport à l'affichage de la liste électorale provisoire .Il semble
désormais acquis que l'on procédera à l'affichage de deux listes d'électeurs.
Simone Ehivet Gbagbo, la première Dame ,spécialiste des scoops électoraux ,l'a
confirmé, le 22 octobre à Abobo, devant les membres de son fan club : « Les
structures techniques, INS et Sagem sécurité, qui ont fait l'enrôlement des
populations sont en train de faire le tirage des listes provisoires ».Mais ,ils
auront à afficher deux type de liste : la liste de ceux qui sont ivoiriens et la
liste de ceux qui sont certes ivoiriens ,mais qui ont des problèmes sur leur
identité.(...)Deux listes ,donc l'une ,à fond blanc, censée renfermer les noms des
vrais électeurs ,c'est-à-dire les ivoiriens vrai-vrai. Et l'autre à fond noir,
hébergera les noms des ivoiriens façon-façon. Avec une certaine élégance
langagière, on parle de liste provisoire validée et de liste provisoire
flottante. Bien sûr, une liste flottante sur une mer d'interrogations.
(...)Pourquoi, au nom de la constitution, ne pas faire une liste électorale
provisoire unique, avec photo et données Biométriques, de tous les électeurs
potentiels ? La phase de contentieux qui s'ouvrira permettra ainsi à tous les
citoyens d'exercer leur droit de vigilance en dénonçant, avec preuves, les
fraudeurs. L'on éviterait ainsi cette autre forme de catégorisation des
individus, de séparation des classes à la veille de cette élection plus que
sensible. »




 




Liste électorale
Gbagbo reçoit la CEI dimanche




Fraternité Matin
 – « 
Un
conseil des ministres ordinaire s'est tenu, hier, à Yamoussoukro avec en point
de mire, un rendez vous important dans 48 heures. (...) Le chef de l'Etat, selon
le ministre du plan et du développement, Paul Antoine Bouabré, n'a pas manqué,
de faire « le point de l'actualité et de donner les informations sur l'évolution
du processus, notamment, en ce qui concerne la liste électorale »En clair, la
question n'a pas échappé au Conseil des ministres. Ainsi, le dimanche 1er
novembre, le calendrier du président de la République prévoit une rencontre avec
la Commission électorale indépendante(CEI).Réunion qui permettra de caler,
vraisemblablement, la date de la publication de la liste électorale. Au dire du
ministre d'Etat : « tout porte à croire que cette semaine, la liste sera
publiée ».Voila, pour ce qui concerne la liste électorale. Qu'en est-il du débat
actuel sur le report de la tenue du premier tour de l'élection présidentielle,
du 29 novembre ? Sur la question, M. Bohoun Bouabré s'est voulu
méthodique : « ce n'est pas le conseil des ministres qui décide ».




 




Communique du Conseil
des Ministres




Fraternité Matin  –
« 

(...) S'agissant de l'établissement de la liste électorale, le président de la
république a exprimé sa satisfaction de voir que la procédure arrive à son terme
même si elle reste à parfaire. Très bientôt, aura lieu l'affichage de la liste
électorale provisoire .Les ivoiriens auront un mois pour faire des réclamations
auxquelles s'ajouteront huit jours pour le contentieux devant les tribunaux .Il
a indiqué qu'ensemble avec le premier ministre, ils rencontreront la CEI et les
autres structures techniques nationales le dimanche 1er novembre
2009,en vue de faire un état des lieux. Il s'agira de régler les problèmes de
l'heure, notamment la question des 1 900 000 personnes enrôlées dont le statut
reste encore à déterminer. A ce propos, le président de la république a tenu à
dire que tous les ivoiriens enrôlés qui ont droit d'être électeurs seront
intégrés à la liste électorale. S'agissant de la date des élections, le
Président de la République a rappelé qu'il revenait à la CEI de la fixer. Au
total, nous sommes au bout de la procédure électorale. Le Président de la
République a, par conséquent, invité les ivoiriens à garder confiance dans les
structures chargées d'organiser les élections. (...) »




 






4èmes journées ivoiriennes de la
médecine militaire à Yamoussoukro - Laurent Gbagbo : "Si on ne fait pas les
élections le 29 novembre, ça fait quoi ?"




Notre Voie  – « Le
président ivoirien, Laurent Gbagbo, a dit, hier à Yamoussoukro, à l'ouverture
des 4èmes journées ivoiriennes de la médecine militaire à l'Hôtel des
parlementaires, qu'il ne comprend pas que des gens affichent un pessimisme alors
que la lueur du jour pointe sur la Côte d'Ivoire. "On était dans l'abîme, on ne
voyait même pas les lueurs de l'espoir. Depuis que nous avons signé les accords
politiques de Ouagadougou, en mars 2007 jusqu'à ce jour, nous avons tenu. Mais
nous sommes quelquefois des hommes. On dit parfois qu'on va faire des choses en
trois jours et on le fait en sept jours. Il faut donc tenir compte qu'on l'a
fait en sept jours. Si on l'a fait en sept jours, c'est qu'on avait mal calculé
au départ. Mais on ne va pas pleurer pour çà", a lancé Laurent Gbagbo à ceux qui
veulent voir se tenir l'élection présidentielle en dépit des difficultés
techniques. Pour le chef de l'Etat ivoirien, tout est fini. Il argumente : "Ce
matin, j'ai reçu des appels d'Abidjan. La Sagem et l'INS ont achevé d'imprimer
la liste électorale provisoire. Aujourd'hui (NDLR : Hier), la liste doit être
remise à la CEI pour l'affiche. Mais où est le problème ? nous avons dit dans la
loi que la liste est affichée et si elle est remise aujourd'hui, elle sera
affichée la semaine prochaine. On a un mois c'est-à-dire le 3 novembre. C'est le
3 décembre, c'est-à-dire que le 29 novembre est dépassé. Ça fait quoi ?",
s'est-il interrogé. Il a ajouté que la liste une fois affichée doit être
consultée par les pétitionnaires. Et si un de ceux-là constate une anomalie sur
son nom, il le signale à la commission. Soit on ajoute son nom ou on ne l'ajoute
pas. "Mais après un mois, nous donnons huit jours aux juges pour trancher les
questions qui leur sont soumises. Après les huit jours, vers le 15 décembre,
c'est fini. Maintenant, on va devant la CEI pour dire : Voilà, on a fini, vous
avez la liste définitive. Comme vous n'avez pas pu organiser les élections le 29
novembre, on vous demande quand elle veut faire les élections. Mais ceux qui
s'excitent en ce moment, veulent quelque chose d'autre", a déclaré Gbagbo. »




 




Présidentielle du 29
novembre – Le clan Gbagbo milite pour le report




Nord Sud : – « 
Le
président du Conseil économique et sociale, Laurent Dona Fologo, a estimé que la
date du 29 novembre 2009 fixée pour le premier tour de la présidentielle ne
pouvait pas être respectée. Le disant, M. Fologo, membre du staff de campagne du
chef de l'Etat sortant, ne fait qu'enfoncer une porte déjà ouverte par Simone
Gbagbo. (...) »




 






Présidentielle du 29 novembre
2009- La France catégorique : Pas de report




Soir Info  – « L'actualité
politique en Côte d'Ivoire, à un (1) mois du scrutin présidentiel du 29 novembre
2009, bruisse de rumeurs d'un nouveau report. Certains hommes politiques de la
majorité présidentielle, notamment, n'hésitent pas à donner de la voix, pour
demander, à la Commission électorale indépendante ( Cei) de prendre ses
responsabilités en annonçant le report, vu les retards accumulés dans le
traitement de certains dossiers. Une approche qui n'est pas du goût de la
France, qui maintient haut, la flamme de la pression. Paris souhaite donc « le
respect du 29 novembre pour la présidentielle » selon une dépêche de l'Agence
France Presse (Afp). « La France souhaite le maintien de la date du 29 novembre
pour la tenue de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire », a déclaré hier
jeudi le ministère français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, après que
Laurent Dona Fologo, un très proche du président Laurent Gbagbo a estimé que
cette échéance ne pourra être tenue. Laurent Dona Fologo tient un rôle important
dans la Haute direction de campagne du chef de l'Etat sortant. "Ce sont les
autorités ivoiriennes elles-mêmes, en concertation avec l'ensemble des forces
politiques du pays, qui ont arrêté la date du 29 novembre", a relevé le
porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, interrogé sur la déclaration de
Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social (CES). "Nous
souhaitons que cette échéance soit respectée et dans les meilleures conditions
possibles", a ajouté le porte-parole. [...] ».




 






Présidentielle 2009 en Côte
d`Ivoire: Qui va payer pour le report ?
 




Le Nouveau
Réveil  – « 
Le
chef de l'Etat Laurent Gbagbo, candidat à la prochaine présidentielle en Côte
d'Ivoire et le Premier ministre Guillaume Soro, arbitres (?) du processus
électoral, s'apprêtent à annoncer officiellement une fois encore, le report du
premier tour de la présidentielle du 29 novembre prochain. La raison
artificielle avancée pour les deux acteurs du dialogue direct pour justifier cet
énième report est l'accumulation des retards dans l'exécution du chronogramme.
Mais à la vérité, qui sont ceux qui, depuis toujours, sont à la base des
nombreux retards que connaît le processus de sortie de crise ? La question ici
ne mérite pas d'être posée puisque depuis la signature de l'accord politique de
l'Ouagadougou, dire que X ou Y protagoniste est un frein au processus est un
crime qui mérite désormais la pendaison quand vous n'êtes pas livré à la
vindicte populaire. Après plus de 3 reports depuis la signature, le 04 mars
2007, de l'accord politique de Ouagadougou, les Ivoiriens qui meurent
aujourd'hui par milliers pour une nivaquine s'interrogent : qui va payer le coût
de ce nouveau report ? Et pourquoi reporter une échéance qui aura coûté plus de
200 milliards de Fcfa à la Côte d'Ivoire ? Quel sacrifice demande-t-on encore
aux Ivoiriens pour organiser les élections ? Les deux protagonistes de l'accord
politique de Ouaga (Gbagbo et Soro) dont les budgets officiels de souveraineté
avoisinent les 200 milliards de Fcfa savent-ils qu'aujourd'hui des Ivoiriens
meurent parce qu'ils n'ont plus à manger ? Savent-ils aussi que la jeunesse
préfère noyer ses soucis dans l'alcool en raison du taux de chômage jamais égalé
dans ce pays ? Imaginent-ils un seul instant que des parents d'élèves et
étudiants n'ont pu scolariser leurs enfants parce qu'ils n'ont pas 200f par jour
? Alors, au nom du peuple qu'on dit aimer, il faut aller à ces élections le 29
novembre. Ne serait-ce que pour le respect de la parole. Car Soro a répété plus
d'une fois ici que les élections auront effectivement lieu le 29 novembre. Le
chef de l'Etat, Gbagbo Laurent, lors d'une cérémonie en faveur de l'eau à
Korhogo, déclarait que "quelles que soient les combinaisons de la Cei, la
présidentielle aura lieu le 29 novembre 2009". Alors "quand la parole ne vaut
plus rien, que vaut alors le pays ?" s'interrogeait le Pr. Francis Wodié. »




 






Pas d`élection le 29 novembre 2009
: Mambé doit démissionner
 




Le Mandat   – « Cette
situation de report des élections à n'en point finir ne fait que prolonger la
souffrance des ivoiriens. C'est donc de tous les vœux que les ivoiriens
appellent à la tenue des élections pour une sortie de crise vite, vite, vite... A
plus de quatre fois, la date des élections a été reportée. Cette situation
agaçante et déplorable a amené la communauté nationale et internationale à
exiger un chronogramme clair et précis à la commission Electorale Indépendante (Cei)
dirigée par Robert Mambé Beugré. C'est donc de façon libre et en toute
connaissance de cause que la Cei a proposé le 29 novembre 2009. Malheureusement,
à en croire certaines chapelles politiques, cette date ne pourra pas être tenue.
Vrai ou faux ? La Cei n'a pas encore parlé de report. Cependant, si ces
élections n'ont pas lieu à la date indiquée, il faudrait que Mambé soit éjecté
de son fauteuil. Cela traduirait son échec à conduire efficacement le processus.
Sinon comment comprendre qu'après avoir fini de traiter les données à l'issue de
l'opération d'identification et d'enrôlement, la Cei peine encore à publier un
listing. Pourquoi ne pas publier la liste et après aller au contentieux comme
prévu, pour ceux qui auront des revendications à faire. Mais non, Mambé, contre
toute attente et en violation du code électoral souhaite afficher deux listes
(les cas litigieux et les cas qui ne posent pas de problème) et ce, après avoir
perdu le temps à essayer en vain de régler des cas en l'absence des concernés.
Sur 2,7 millions de cas litigieux, la Cei et les autres acteurs intervenant dans
ce processus ont buté sur celui de 1,9 millions avant d'exprimer la volonté
d'afficher deux listes. Cela a été un retard inutile qui risque, si on n'y prend
garde, de faire encore reporter ces élections. Nous ne sommes pas à une phase
d'expérimentation pour que ces structures, avec à leur tête la Cei, s'adonnent à
ce genre de jeu. Avec un énième report des élections, c'est sûr que la situation
sera intenable comme l'a déclaré le premier ministre Guillaume Soro. Ainsi, dire
que cela est le fait de l'incompétence de la Cei, il amène à dire que Mambé
Beugré doit démissionner. Car on a beau accuser le parti au pouvoir d'être à la
base de tous ces reports si on y prête le flanc, comme le fait actuellement la
Cei, il sera justifié d'exiger le départ de Mambé Beugré. Parce qu'il faut le
reconnaitre, le Fpi est minoritaire au sein de cette structure. Alors espérons
que les élections se tiennent le 29 novembre comme proposé par la Cei et
entériné par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. »




 








Campagne électorale de Gbagbo : Une patate chaude nommée
Koulibaly




Le Repère  – « La
sortie du deuxième personnage de l`Etat est un désaveu cinglant de la thèse
ultra nationaliste défendue par la gauche ( ?) au pouvoir. Le démenti qui a
suivi dans la presse, attribué au chef de l`Etat, est une antithèse parfaite.
Assurément, Mamadou Koulibaly est la patate chaude entre les mains de Laurent
Gbagbo. Le samedi 24 novembre, Mamadou Koulibaly savait parfaitement ce qu`il
voulait quand il a précipitamment organisé un meeting à la place Inch`Allah de
Koumassi. [...] Le vice-président du Fpi a déclaré devant des partisans qui n`en
croyaient pas leurs oreilles et à la stupéfaction générale des " barons " du Fpi
présents (le gouverneur Amondji se serait retiré avant la fin de la cérémonie)
que " Si aujourd`hui, on dit que 1.900.000 personnes sont pas ivoiriennes, vous
voyez ce que ça peut donner. Pour un seul cas, on est là depuis 2009,
imaginez-vous le temps qu`on mettra pour tout ce monde. Comment allons-nous
sortir de ce problème ? [...] Est-ce que pour construire ce pays, il n`est pas bon
qu`on s`asseye, qu`on se dise que si Mamadou est à Béoumi, sa maison, sa femme
et ses enfants sont à Béoumi ; peut-être même qu`il a épousé une femme de
là-bas, on ne peut pas le chasser, on ne peut pas le tuer, est-ce que ce n`est
pas mieux qu`on dise que comme son nom est sur la liste et qu`il veut voter, il
n`a qu`à prendre. Et nous, on continue tranquillement notre histoire. Ça va être
très dur à accepter pour certaines personnes. Mais à dire vrai, s`il est
Ivoirien, cela nous enlève quoi ? [...]La réponse à cette sortie pour le moins
surprenante ne s`est pas fait attendre. Plutôt que d`attaquer de front le
polémiste aux positions gênantes, le camp présidentiel a choisi le démenti
subtil par voie de presse. Ainsi dans sa livraison du mercredi 28 octobre, le
journal " Le Quotidien " rappelait dans un article au style fort diplomatique
que " Gbagbo met de l`ordre " dans son propre camp, relativement aux "
déclarations intempestives (et aux) sorties ". Le même jour, le journal
progouvernemental qui se comporte souvent comme l`organe officiel du Fpi
précisait que " Gbagbo dit non " à l`" intégration automatique de tous les
enrôlés dans le fichier électoral ", comme l`avait demandé quelques jours plus
tôt Mamadou Koulibaly. Pour l`heure, aucune voix officielle n`est venue
contredire fermement le président de l`Assemblée nationale. Il semble que les
pontes du régime ont entrepris de se débarrasser de la patate chaude qu`est
Mamadou Koulibaly entre les mains de la presse. En attendant que le candidat
détermine à quelle occasion, il compte bien la croquer. »




 




RTI - Le CNCA annonce
des directives




Fraternité Matin  –
« 
Le
Conseil National de la Communication Audiovisuelle(CNCA) a noté une inégalité
dans la répartition des temps d'antennes de la RTI. Le camp présidentiel
totalise 1h40 mn, contre seulement 11 minutes pour le RDR et 5 minutes 48
secondes pour le PDCI-RDA. Après une réunion, le président du CNCA Franck
Anderson Kouassi, a annoncé que l'instance de régulation prendra des décisions,
recommandations et directives qu'elle notifiera aux responsables de la
Radiodiffusion Télévision nationale et aux acteurs politiques. »