REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 3 DECEMBRE 2010

3 déc 2010

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 3 DECEMBRE 2010







Résultats de la
présidentielle - Le Conseil de sécurité salue l'annonce




Le Patriote -
Le
Conseil de sécurité de l'ONU a salué l'annonce jeudi des résultats provisoires
du second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire par la Commission
électorale indépendante (CEI) et a appelé les dirigeants ivoiriens à respecter
ces résultats. Les membres du Conseil de sécurité ont appelé les dirigeants
ivoiriens « à la retenue, à éviter toute interférence dans le travail de la
Commission électorale indépendante et à honorer leur engagement de respecter les
résultats, d'adresser leurs plaintes à travers les procédures légales et de
résoudre leurs différends de manière pacifique », a déclaré à la presse la
Représentante des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Susan Rice, dont le pays
occupe la Présidence du Conseil de sécurité pour le mois de décembre.




Mme Rice a fait
cette déclaration à la presse à l'issue de consultations du Conseil de sécurité
sur la Côte d'Ivoire jeudi matin, au cours desquelles, le Représentant spécial
du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, YJ Choi, a fait un compte-rendu
de la situation aux membres du Conseil par vidéoconférence.




Dans leur
déclaration à la presse, les membres du Conseil de sécurité « ont aussi appelé
les partisans des candidats à éviter toute provocation ou de recourir à la
violence au cours du processus électoral ». Selon la presse, la Commission
électorale ivoirienne a annoncé jeudi la victoire de l'ancien Premier ministre
Alassane Ouattara à l'élection présidentielle avec 54,1% des voix, devant le
Président sortant Laurent Gbagbo (45,9%).




D'après le Conseil
de sécurité, l'annonce des résultats provisoires du second tour « est une étape
cruciale pour garantir la validité et l'intégrité du processus électoral et est
un élément important dans le processus de certification des résultats définitifs
par le Représentant spécial » de l'ONU.




Les membres du
Conseil ont souligné le rôle crucial joué par l'Opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire (ONUCI) qui a assisté la Commission électorale indépendante à
organiser « des élections ouvertes, libres, justes et transparentes » et a
apporté son aide pour garantir la stabilité. Ils ont aussi salué la contribution
du Facilitateur mandaté par la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO), le Président Blaise Compaoré, du Burkina Faso. Ils ont
également rappelé qu'ils étaient « prêts à prendre les mesures appropriées
contre ceux qui font obstruction au processus électoral et particulièrement au
travail de la CEI ».




 




Droits de l'homme
Le Haut Commissariat met en garde contre les violations




La Haut-commissaire
aux droits de l'homme rappelle aux candidats à la présidentielle en Côte
d'Ivoire qu'ils sont responsables des actes de violence de leurs partisans.




GENÈVE - La
Haut-commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exprimé sa profonde
inquiétude mercredi soir suite à la détérioration de la situation générale en
Côte d'Ivoire en raison du retard dans l'annonce des résultats provisoires des
élections présidentielles. Elle a mis en garde les deux candidats à la
présidence qu'ils seront tenus responsables des actes de violence commis par
leurs partisans.




"Le retard dans
l'annonce des résultats a accru la peur et l'incertitude du peuple ivoirien", a
déclaré Mme Pillay. "Les déclarations politiques radicales ont créé un
environnement qui risque d'inciter la violence à travers le pays. Dans certaines
régions, celle-ci semble déjà être à l'origine d'affrontements
intercommunautaires."




Mme Pillay a déclaré
que, au vu de la situation tendue, il est impératif que les deux candidats et
leurs partisans "s'abstiennent de tenir des déclarations qui incitent à la
violence, et de toute action visant à priver le peuple de Côte d'Ivoire de leur
droit à la démocratie." La Haut Commissaire a exhorté les deux candidats à la
présidentielle et d'autres dirigeants politiques "à garder à l'esprit l'impact
direct de leurs paroles et de leurs actions sur leurs partisans" et a averti
"qu'ils peuvent être tenus pour responsables pour tout acte de violence commis
en leurs noms."




Elle a ajouté que
son bureau allait continuer à surveiller étroitement la situation
post-électorale en Côte d'Ivoire.




 




Communiqué de la
CEDEAO




La CEDEAO est
préoccupée par la montée des tensions qui semble, depuis la tenue du second tour
de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010, entacher la sérénité dans la
finalisation du processus électoral en Côte d'Ivoire. En conséquence, la CEDEAO
rappelle que les incidents qui ont perturbé ou empêché les citoyens d'exprimer
leur suffrage, notamment dans certaines régions du Nord, sont à condamner
fermement et à sanctionner conformément à la loi en vigueur.




La CEDEAO invite
toutes les parties prenantes, notamment les institutions impliquées ainsi que
les membres constitutifs de la CEI, à œuvrer ensemble, dans la recherche des
solutions consensuelles aux difficultés rencontrées. Elle les exhorte à fournir,
en toute bonne foi, les informations indispensables pour faciliter et diligenter
le travail de compilation, de recoupement et de consolidation en vue d'une
publication consensuelle des résultats provisoires dans les meilleurs délais et
ce, dans le respect du mode opératoire retenu. La CEDEAO félicite la CEI pour
ses efforts et l'encourage à parachever son travail conformément aux
dispositions constitutionnelles en la matière en vue de proclamer lesdits
résultats aussi rapidement que possible et en toute transparence.




La CEDEAO lance un
appel aux deux candidats à placer l'intérêt national au-dessus de toutes
considérations partisanes. Elle les invite à accepter et à respecter les
résultats consensuels provisoires qui seront annoncés par le CEI et les exhorte
instamment à recourir exclusivement aux voies légales pour le traitement de
toute réclamation et de tout contentieux électoral.




La CEDEAO invite
tous les ivoiriens, qui ont témoigné de leur maturité politique et démocratique
en allant voter nombreux lors du premier tour, à faire preuve de patience, de
retenue et à préserver l'unité et la cohésion nationale, afin de permettre à la
Côte d'Ivoire de sortir définitivement de la crise et de réincarner le rôle
important, qui a toujours été le sien, dans le processus de développement de
notre région.




 




 




Extrémisme,
Violence, obstruction au processus de paix - Ceux qui sont dans l'œil du Conseil
et sécurité et du Haut Commissariat




Le Patriote  -
Le
Conseil sécurité des nations unies s'est réuni hier à New York et à statué sur
le cas de la Côte d'Ivoire. De son côté, le Haut Commissariat aux Droits de
l'Homme s'est également préoccupé du même sujet. De ces deux rencontres, il
ressort clairement que des personnalités ivoiriennes sont dans le collimateur de
la CPI. Parmi elles, plusieurs proches de l'ancien Président ivoirien, Laurent
Gbagbo.[...]. Le conseil de sécurité de l'ONU et le président les Etats-Unis en
plus de la cour pénale internationale, a mis en garde tous ceux qui tenteraient
d'obstruer le processus électoral. Voilà chacun est averti et est face à ses
responsabilités. [...]




 




Présidentielle :
La CEI annonce la victoire d'Alassane Ouattara




Agence ivoirienne de
presse (AIP) 
-
- Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko
a annoncé jeudi lors d'un point presse tenu à l'hôtel du Golf en présence du
corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire, la victoire d'Alassane Ouattara à
la présidentielle. Le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la
démocratie et la paix (RHDP, coalition d'oppositions) a obtentu 54,1% des
suffrages contre 45,9% pour son adversaire, Laurent Gbagbo. Quelques minutes
avant, le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N'Dré avait indiqué
également lors d'un point presse diffusé à la télévision nationale, que cette
institution s'était saisie du dossier face à l'incapacité de la CEI de proclamer
les résultats provisoires dans les 72 heures requis après le scrutin. Mardi, le
porte-parole de la CEI, Bamba Yacouba avait été physiquement empêché par deux
représentants du FPI (parti au pouvoir) d'annoncer des résultats partiels. Le
camp présidentiel avait, dit-on, bloqué la procédure, dénonçant des
irrégularités et exigeant l'invalidation des resultats de quatre régions
(Savanes, Denguélé, Worodougou, Vallée du Bandama) où Ouattara était largement
en tête depuis le premier tour du scrutin. Quant au RHDP, il déplorait le fait
que La majorité présidentielle (LMP), par ces agissements, était dans une
"logique de confiscation du pouvoir". Mardi et mercredi, la communauté
internationale, surtout l'Union européenne, l'Union africaine, la CEDEAO, la
France et les Etats-Unis avaient déploré les obstructions à la proclamation des
résultats, appelant au respect de la volonté des Ivoiriens exprimée dans les
urnes.




 




Paul Yao-N'Dré
face à la presse, hier : "Le Conseil constitutionnel va proclamer le résultat
définitif dans les délais légaux"




Le Nouveau Réveil  -

Dans le cadre de l`élection présidentielle dont le résultat tarde à être publié,
le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N`dré a tenu un point de
presse, hier, dont voici la teneur. [...] Depuis hier, mercredi 1er décembre 2010
à minuit, le délai imparti à la Commission électorale indépendante, c`est-à-dire
trois jours depuis la clôture du scrutin, dimanche 28 novembre au mercredi 1er
décembre, a expiré. Nous avons écrit au président de la Commission électorale
indépendante de bien vouloir nous transmettre les documents relatifs au deuxième
tour du scrutin ; il reste entendu que le délai de sept jours qui nous est
imparti pour statuer sur les contestations portées aux procès-verbaux, à nous,
transmis, ainsi que les requêtes introduites avant de proclamer le résultat
définitif de ce second scrutin, court à compter de ce jour. Ce délai légal est
d`ordre impératif et non indicatif. Il ressort des réunions de la Commission
électorale indépendante (Cei) que si les résultats de certaines régions ont
rencontré l`assentiment de tous les membres statutaires de ladite commission,
d`autres régions ont constitué des nœuds de discorde entre ceux-ci. De surcroît,
des requêtes de contestation ont été introduites aux fins de leur examen par le
Conseil constitutionnel. A ce stade, il est bon de préciser le rôle de la Cei et
celui du Conseil constitutionnel dans le processus électoral. La Cei,
conformément aux dispositions légales, organise et en proclame les résultats
provisoires dans les trois jours qui suivent la clôture du scrutin. Dans le cas
d`espèce, la Cei devait proclamer les résultats le mercredi 1er décembre 2010, à
minuit. Pour cause de divergences, portant sur les résultats de certaines
régions, la Cei n`a pu donner les résultats provisoires. Le Conseil
constitutionnel, chargé du contentieux en matière d`élection présidentielle, se
trouve saisi pour vider le contentieux et proclamer le résultat définitif de
l`élection présidentielle. Il est bon, qu`en tant qu`organe régulateur du
fonctionnement des pouvoirs publics, article 88 de la Constitution de 2000, le
Conseil constitutionnel assure le peuple ivoirien et la communauté
internationale, qu`il n`y a aucun vide juridique en la matière, qu`il va
pourvoir en la continuité normale des institutions et proclamer le résultat
définitif de l`élection présidentielle dans les délais légaux prescrits.




 




Résultat du second
tour de la présidentielle - Ce qu`il faut craindre / Un pays, deux présidents ?





L'Inter  -

Les résultats provisoires du second tour de l'élection
présidentielle, annoncés à la surprise générale, jeudi 2 décembre 2010, par le
président de la Commission électorale indépendante(CEI) Youssouf Bakayoko et qui
donnent gagnant le candidat Ouattara Alassane, pourrait mettre le feu aux
poudres dans le pays. De fait, cette annonce faite hier depuis le Golf Hôtel
d'Abidjan a alourdi un peu plus l'atmosphère dans le pays. Alors que le
président du Conseil Constitutionnel, Paul Yao N'dré, se préparait hier à se
prononcer sur les résultats provisoires de la CEI, les Forces de défense et de
sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) bandaient les muscles de leurs côtés pour
faire face à un éventuel cafouillage dans le pays. A la télévision nationale, le
porte-parole de l'Armée ivoirienne, Babri Gohourou, a annoncé hier la fermeture
des frontières maritimes, terrestres et aériennes. La tension est donc montée
d'un cran et il faut craindre le pire dans les jours qui suivent. Que va-t-il se
passer à Abidjan et à l'intérieur du pays si le Conseil constitutionnel annonce,
ce vendredi, des résultats contraires à ceux donnés hier par la Commission
électorale indépendante (CEI). Certainement qu'il y aura des explosions de joie
du côté des partisans de Gbagbo et des expressions de colère chez les supporters
d'Alassane Ouattara. Les militaires pourraient intervenir pour mettre de l'ordre
non sans faire de dégâts. Et si l'Armée se trouvait être débordée par les
manifestions à travers le pays, elle n'hésiterait peut-être pas à prendre ses
responsabilités vu la situation qui serait alors incontrôlable. L'autre logique
de crainte à avoir, c'est bien évidemment la réaction des forces armées des
forces nouvelles au nord. Qu'adviendrait-il si à l'issue de ses délibérations le
Conseil Constitutionnel invalidait le verdict donné par M. Bakayoko et
proclamait Laurent Gbagbo vainqueur ? De ce côté-ci, on peut s'inquiéter que
cette décision ne fasse bander des muscles aux ex-rebelles et ne remette en
cause le processus de désarmement. L'on reviendrait carrément à la case départ
de la résolution de la crise dont les élections du 28 novembre étaient censées
consacrer la fin. Pour l'heure, on en n'est pas encore à ces schémas, mais il y
a des signes qui ne trompent pas. Les derniers développements de l'actualité
nationale sont de nature à perturber la quiétude des Ivoiriens et de tous ceux
qui habitent ce pays.




 




Bain de sang au QG
du RDR à Yopougon - Des hommes en treillis tirent sur des militants - Des morts,
des blessés et des personnes portées disparues - Le témoignage des victimes





L'Inter  -

Le QG de campagne du Rassemblement des Républicains(RDR) sis à
Wassakara dans la commune de Yopougon ressemblait hier à un véritable champ de
guerre. Des vêtements en lambeaux baignant dans une marre de sang, des visages
graves encore sous le choc... Et pour cause! Quatre ou huit personnes (selon
différentes sources) y ont trouvé la mort, littéralement mitraillées avec des
armes automatiques par des individus, dit-on, portant des treillis. On dénombre
14 blessés et des personnes portées disparues. Selon Diomandé Youssouf,
directeur du QG, la fusillade s`est déroulée aux environs de 22 heures, alors
que les partisans du candidat Alassane Ouattara étaient à l`intérieur du
bâtiment, dans l`attente des résultats du second tour de l`élection
présidentielle. « Nous avons vu des personnes escalader la clôture et qui se
sont mises à tirer sur nous. Certains sont morts, d`autres ont été blessés par
balles », témoigne M. Diomandé. « Au total, il y a eu quatre personnes tuées,
mais des policiers ont emporté les corps des victimes on ne sait où »,
ajoute-t-il, très affecté. [...]




 




Fermeture des
banques, pénurie généralisée, congés forcés, transport au ralenti: Le chaos aux
portes ivoiriennes ?




Le Nouveau Réveil  -
Le
mot est effrayant. Mais, il n'en est pas moins juste. Le chaos frappe vraiment
aux portes de la Côte d'Ivoire. Résolument, le couvre-feu "interminable"
précipite le pays et ses populations dans une situation de confusion. Où on ne
sait donner de la tête. Les produits de grande consommation disparaissent
progressivement des marchés sur le territoire national. Le gaz domestique, les
produits vivriers, les produits de premières nécessités (huile, poisson,
viande...), le transport se raréfient pour faire place, inexorablement, à un vide
dont les conséquences pourraient être invivables pour les populations. Le
couvre-feu, on sait, a toujours un caractère inhibitif, réductif et restrictif
dans la vie d'une nation et de ses habitants. Toutefois, on ne saurait écarter
la longue et stressante attente des résultats de l'élection présidentielle du 28
novembre. Cet état de fait, loin de résoudre les problèmes quotidiens des
Ivoiriens, les empire et surtout développe leur courroux. Puisque dans cette
situation, les personnes huppées en nombre d'ailleurs réduit, s'offrent la vie
qu'elles désirent. Quand, la grande majorité de leurs concitoyens peinent à se
nourrir à se soigner, à s'habiller, à scolariser leurs enfants. Ce sont
aujourd'hui en Côte d'Ivoire, et cela pour une période non encore déterminée,
les banques fermées, les congés forcés (les travailleurs ne peuvent se rendre à
leurs lieux de travail, ils sont apeurés), le transport en commun au ralenti, la
pénurie généralisée. Bref, toute la vie en Côte d'Ivoire perd progressivement de
sa substance. A cause des faits cités plus haut. Qu'adviendra-t-il de la Côte
d'Ivoire ? Quel avenir immédiat réserve-t-on aux Ivoiriens ? L'on ne saurait le
dire. Cependant, on ne peut nier que la situation de pénurie qui se généralise
ne peut garantir la sérénité, le calme chez des populations lasses de souffrir.
Vivement que la Côte d'Ivoire retrouve son ambiance harmonieuse !