REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 28 NOVEMBRE 2008

28 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 28 NOVEMBRE 2008

Présidentielle : Georg Charpentier (Adjoint Y.J. Choi) : « Voici pourquoi les élections sont reportées »
L'Intelligent d'Abidjan –
« Georg Charpentier, Représentant adjoint du SG de l'ONU « Nous travaillons pour des élections crédibles ». M. Charpentier a accordé à L'intelligent d'Abidjan un entretien. [...]
IA : Quelle appréciation avez-vous du report de l'élection présidentielle ?
M. Charpentier : C'est une décision prise par les signataires de l'Accord Politique de Ouagadougou. J'observe que cet accord a franchi des obstacles énormes et continue d'avancer. Il y a encore des étapes importantes qui sont en cours, notamment l'enrôlement et l'identification. Ces étapes vont évoluer et j'espère qu'elles vont être menées à terme de manière satisfaisante surtout pour les populations ivoiriennes. Je suis optimiste pour le processus de paix même si l'élection a été reportée. Mais, il faut préciser que ce report s'imposait, puisque toutes les étapes n'ont jusque là pas encore été franchies. Quand les conditions seront réunies pour l'étape finale de l'élection présidentielle, je pense que les acteurs politiques vont refléter le satisfecit d'aller à cette élection, donc à la paix. Mais je précise bien une paix durable. Nous voulons une élection rapidement, mais ce doit être une élection juste, crédible, apaisée et non calamiteuse de sorte à éviter au pays de retomber dans la crise. Nous travaillons en appui aux autorités locales pour des élections crédibles. [...] ».

L'ONUCI apprécie les efforts
Fraternité Matin –
« Le point de presse hebdomadaire de l'Onuci du jeudi 27 novembre 2008 a été consacré au processus électoral. Par la voix de son porte-parole, Hamadoun Touré, l'Onuci « apprécie les efforts déployés par les autorités ivoiriennes dans le cadre de l'identification des populations et de l'enrôlement ». En effet, dans sa brève déclaration, le collaborateur de Choi a indiqué que ces deux opérations se déroulent sans incident majeur et suscite un engouement dans tous les centres de collecte. L'Onuci espère, dit-il, que le même engouement pour l'intérieur du pays quand les opérations d'identification et de recensement électoral vont véritablement démarrer. La représentation onusienne se dit toujours disposée à poursuivre son appui logistique en vue de la réussite du processus électoral en Côte d'Ivoire. Répondant aux préoccupations relatives aux attaques de Séguéla, Hamadoun Touré a dit que l'Onuci a suivi cette situation et noté que les Forces nouvelles avec qui elle est en contact permanent, l'ont géré avec beaucoup de doigté. »

Identification - Yua Koffi président de la CNSI : « Nous nous prononçons aujourd'hui sur la prolongation » Prolongation de l'enrôlement à Abidjan : La réponse connue aujourd'hui
Fraternité Matin –
[...] Qu'envisagez-vous, à 48 heures du bouclage de l'opération dans le district d'Abidjan?
M. Yua Koffi : Les responsables des différentes structures engagées dans l'opération vont se réunir dès demain (Ndrl : aujourd'hui) pour se prononcer sur la question. Il nous revient qu'à Bouaké, des personnes mandatées par un parti politique et qui se font passer pour des superviseurs se rendent dans les centres de collecte pour identifier leurs militants. Ce qui a pour effet de perturber le déroulement de l'opération. Quelle est votre réaction? Ma réaction est que cette opération est conduite par des acteurs identifiés que sont la Cei, la Cnsi, l'Oni, l'Ins et Sagem-Sécurité et sa sécurité assurée par les éléments de du Centre de commandement intégré. En dehors de ceux-là, personne d'autre n'est mandaté à aller perturber l'opération dans son déroulement. Je profite encore de cette occasion pour dire surtout aux partis politiques de laisser les acteurs faire leur travail. Nous sommes là pour tout le monde, nous n'avons aucun intérêt à favoriser ou à exclure qui que ce soit. Ils doivent donc nous faire confiance pour que cette opération puisse se conduire dans la tranquillité et la sérénité. »

Identification et enrôlement - Le président de la CNSI s'est fait identifier, hier –
Le Temps–
« Le président de la commission nationale de la supervision et de l'identification (CNSI), Yua Koffi, s'est fait enrôler en vue de l'obtention de sa carte d'électeur et de la carte nationale d'identité. C'était hier, dans une école primaire privée de la Riviera III. M. Yua Koffi qui a subi toutes les étapes requises pour répondre aux exigences de l'opération avant de se faire délivrer le récépissé, s'est dit satisfait du déroulement. Toutefois, il a déploré la situation qui prévaut à Bouaké. Où depuis le lancement de l'opération de l'identification et du recensement électoral, des acteurs politiques sèmeraient le trouble dans les esprits des pétitionnaires. Aussi le président de la CNSI, a-t-il invité les acteurs politiques à se tenir à l'écart de ladite opération. " Laissez les agents recenseurs travailler. ", a-t-il dit. Avant d'avertir "Personne d'autre n'est mandaté à procéder à l'opération du recensement électoral ". M. Yua a également évoqué le problème du report de la date limite de l'opération dans le District d'Abidjan. Initialement prévue pour prendre fin demain samedi, l'opération pourrait se "poursuivre vu l'engouement traduit par des longues files d'attente". "Aucun ivoirien, a-t-il ajouté, ne doit être mis à l'écart de l'opération. Tous les ivoiriens doivent accomplir l'acte qui confère l'existence légale". Et de révéler qu'une réunion pour statuer de l'opportunité à proroger le délai imparti se tient aujourd'hui, avec toutes les structures techniques en charge de l'opération du recensement et de l'identification. Notons que les pétitionnaires dudit site n'ont pas voulu cacher leur colère. Certains, sous le couvert de l'anonymat, ont déploré le "comportement discourtois des agents recenseurs ainsi que l'insuffisance d'agents valise de la Sagem ". »

Le maire de Cocody vise 200 000 pétitionnaires
Fraternité Matin–
« Le maire de la commune de Cocody, Diagou Gomont Jean Baptiste, continue de sillonner les villages et quartiers de sa commune pour mobiliser les populations. Après la tournée d'il y a quelques jours, il s'est rendu, hier, à Blockhaus, Sainte-Marie et Cocody centre. L'objectif du maire, c'est de parvenir à l'identification et l'enrôlement de 200.000 pétitionnaires sur une population totale oscillant entre 700.000 et 800.000 habitants. A la date du 20 novembre, a-t-il dit, tous les centres de collecte de Cocody ont enregistré 110.000 personnes. Aussi, espère-t-il que la Cei et les structures techniques intervenant dans le processus accepteront de proroger d'au moins deux semaines le temps de l'enrôlement. Lors des élections de 2000, les statistiques faisaient état, selon lui, de 114.000 inscrits sur les listes électorales pour environ 50.000 votants. Aux prochaines élections, il espère voir 150.000 Ivoiriens y prendre part. »

Mohamed Charles à Agboville : "Les fraudeurs seront traqués"
Fraternité Matin
« Je tiens à vous rassurer que toutes les dispositions sont prises pour que cette opération se déroule dans de bonnes conditions. Les fraudeurs seront traqués dans leur plus grand retranchement. Les délateurs auront la même peine que les fraudeurs : deux ans d'emprisonnement ferme et 5.000.000 F d'amende. Cette opération est capitale car non seulement elle va permettre l'inscription sur les listes électorales mais aussi la délivrance de la carte nationale d'identité. Il y aura 21 centres à Agboville, mais nous allons commencer avec 10 centres. Je vous invite donc à aller vous faire enrôler...». Ces propos sont de Mohamed Charles, il les a tenus à la salle de fêtes de la mairie ce jeudi 27 novembre 2008. C'était devant les élus, cadres, autorités et toute la population lors du lancement de l'opération d'identification et d'enrôlement. Les échanges ont été enrichissants. Ils ont a permis de dissiper beaucoup de points d'incompréhensions. Après cela, le cap a été mis sur l'EPP Plateau 4 où une séance pratique d'enrôlement a été faite le secrétaire général de préfecture M. Kouakou Kouadio Amos. Le préfet de région, M. Alliali Kouadio, étant en séminaire à Abidjan. Il faut préciser que l'opération d'enrôlement et d'identification débute aujourd'hui.

Opération d`enrôlement et de sortie de crise - Le FPI se prononce, aujourd'hui -
Le Temps –
« Le Front populaire ivoirien(FPI), parti au pouvoir, donnera sa position sur le processus de l`identification et du recensement électoral ce jour, à partir de 11 heures à son siège à Koumassi. C`est ce qu`annonce un communiqué de presse dont une copie est parvenue à notre rédaction. "Position du Front populaire ivoirien sur le processus d`enrôlement et de sortie de crise ", tel est le thème autour duquel le président du FPI, Affi N`Guessan Pascal entretiendra l`opinion nationale et internationale. Lancée le 15 septembre dernier, l`opération d`identification et d`enrôlement devrait prendre fin demain, sur tout le territoire du District d`Abidjan. »

Rareté des jeunes de moins de 18 ans dans les centres d'enrôlement
Fn-ci.com –
« Soucieux du bon déroulement du processus d'identification de la population et de recensement électoral à Bouaké, Fn-ci a sillonné mercredi matin certains centres d'enrôlement de la ville en vue de se rendre compte de l'avancée de l'opération et des difficultés rencontrées sur le terrain. Après une visite dans les différents centres de collectes de la commune 1 de Bouaké, le constat est le même partout. Les pétitionnaires ayant l'âge compris entre 16 et 18 ans sont presque ou totalement absents des centres de collecte. Du collège Kanon Ntapké au collège Mohamed V, en passant par le Saint Jaques, le constat est le même ; nous avons tristement remarqué la rareté des jeunes de cette tranche d'âge, dans les rangs devant les centres de collectes. Au collège Mohamed 5 situé au quartier Belleville, l'on a pu s'informer que depuis le début de l'opération, un seul pétitionnaire de moins de 18 ans a pu se faire enrôler dans ce centre. Interrogés sur les motifs de l'absence de ces jeunes gens, certains agents recenseurs ont mentionné le manque de certificat de nationalité, qui est exigé pour l'enrôlement des jeunes de moins de 18 ans. « L'absence des jeunes de moins de 18 ans est essentiellement due au problème de certificat de nationalité exigé pour eux. Et quand on sait qu'il n'y a pas d'administration judiciaire à Bouaké pour établir ces documents, c'est vraiment compliqué » a affirmé un agent recenseur sous le couvert de l'anonymat. Vivement que les autorités trouvent une solution adéquate pour permettre aux requérants se trouvant dans cette portion d'âge de se faire enrôler afin de disposer de la Carte Nationale d'Identité. Lancée le 18 novembre dernier à Bouaké, l'opération d'identification de la population et de recensement électoral est rentrée dans sa phase cruciale dans ce département avec l'ouverture de tous les centres de collectes depuis mardi. »

656 millions pour la réinsertion de 700 ex combattants
Fn-ci.com –
« Le projet ''d'appui à la réinsertion socio- économique des ex combattants et jeunes associés au conflit en zone CNO'' financé par la coopération Française dans les départements de Bouaké et Katiola a été lancé officiellement ce jeudi 27 novembre 2008 dans le village de Angouayaokro, situé à 20 kilomètres de Bouaké. En présence du Représentant du Premier Ministre et de l'ambassadeur de France. Ce sont au total 700 ex combattants des FAFN et des jeunes associés au conflit qui bénéficieront de ce projet dont le montant global s'élève 653 millions de FCFA. « Cette cérémonie augure des lendemains meilleurs en terme de réhabilitation communautaire et des réinsertion des jeunes » a affirmé M. Koffi Koffi Paul, Directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, représentant ce dernier. Avant de remercier la France et le Pnud pour toutes les actions menées dans le sens du retour de la paix en Côte d'Ivoire. Pour l'ambassadeur de France en Côte d'ivoire, André Janier, le processus de sortie de crise ne pourra aboutir tant que les jeunes ne sont pas réinsérés. [...] S'exprimant au nom des démobilisés bénéficiaires du projet, M. Bakaya Sékou a exprimé la profonde gratitude des ex combattants au Secrétaire Général des Forces Nouvelles, le Premier Ministre Guillaume Soro pour les efforts consentis pour la réussite de leur réinsertion. [...] ».

Grève des agents du Cci : Le mouvement se durcit
Fraternité Matin –
Le président national du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep), Charles Blé Goudé, qui était en route, hier, pour Bouaké est resté bloqué à Yamoussoukro. Parce que les éléments de la brigade mixte du Centre de commandement intégré (Cci) de N'Gattadolikro qui étaient en grève depuis le 25 novembre dernier, en raison du non paiement de leurs 11 mois d'indemnités et 5 mois de primes alimentaires, ont durci leur mouvement. Ils ont bloqué, à l'aide de tables et barres de fer, le corridor de N'Gattadolikro situé à une quarantaine de kilomètres de la ville de Bouaké, perturbant ainsi fortement le trafic routier. Tous les cars de transport en commun et autres véhicules personnels venant d'Abidjan ou en sens inverse ont été contraints de garer. Blé Goudé se rendait à Bouaké pour procéder à l'investiture de la coordination départementale de son mouvement et participer à la campagne de sensibilisation à l'opération d'identification des populations et du recensement électoral. Malgré l'absence de ce dernier, le président de la coordination départementale du Cojep, Konan Diby Jeannot et les 25 membres de son bureau ont été investis par la camarade Goué Bernadette du bureau national du mouvement. Le chargé de mission de Blé Goudé, Koué Jean-Paul, qui le représentait a dit que grâce à l'Accord politique de Ouaga qui permet à la Côte d'Ivoire de sortir progressivement de la crise, le pays amorce le dernier virage du processus de paix. A savoir le démarrage à Bouaké de l'opération d'identification des populations et le recensement électoral. C'est pour cela qu'il a invité les populations de ce département, toutes tendances confondues, à se faire enrôler massivement. Le même mouvement qui s'est étendu à l'ouest se poursuit. Les agents du Cci ayant barrée la route à Bangolo, ex-zone de confiance depuis mercredi, les transporteurs et particuliers ne peuvent traverser cette ville ni pour se rendre à Duékoué ni à Man. »

Soulèvement des éléments du CCI - La nouvelle armée annonce les couleurs
Le Temps –
« Avec le soulèvement de la Brigade mixte de Bangolo, c`est la nouvelle armée nationale en devenir, qui est en train de nous montrer que la Côte d`Ivoire ne connaîtra pas avec elle, des lendemains tranquilles. La brigade mixte de Bangolo se mutine. Elle a bloqué, il y a deux jours, mercredi 26 novembre 2008, la ville. C`est la façon pour ces éléments du Centre de Commandement intégré (CCI), de réclamer 11 mois d`arriérés de primes alimentaires. La Côte d`Ivoire est de plus en plus coutumière de pareils soulèvements. Le CCI, composé des éléments de l`armée régulière et de ceux des Forces nouvelles, est créé le 24 mai 2007 conformément à l`Accord politique de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007. Et selon le 3e Accord complémentaire, signé le 28 novembre 2007, le Gouvernement doit leur verser " une allocation- forfaitaire mensuelle, pour assurer les opérations de démobilisation, d`alimentation et de prise en charge des ex-combattants ". Les regards sont tournés vers le Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro. Mais le plus préoccupant, c`est que cette brigade mixte est la pépinière de la nouvelle armée qu`attend la Côte d`Ivoire. L`armée tant idéalisée et affublée de tous les superlatifs, c`est elle qui annonce ainsi les couleurs de larmes, en se rebellant pour revendiquer des primes. Le 14 mai 2005, entre les Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire (FDS-CI) et les Forces nouvelles (FN), un accord a été signé. Il concerne le désarmement de 42500 rebelles et 5 500 éléments d`autodéfense et la mise en place d`une armée "refondée et restaurée". Est-ce là le reflet de cette armée "refondée et restaurée" ? [...] ».

Communiqué de presse/ Evénements de Séguéla: Le cabinet du Major IB réagit –
Abidjan.net –
« Très tôt le lundi 24 Novembre dernier, la population de Séguéla a encore été réveillée par des coups de canon. Des ex- combattants des Forces Nouvelles ont attaqué la poudrière et fait libérer leurs camarades détenus à la prison civile avant de se fondre dans la nature. Bien que tous soient unanimes sur l'identité des insurgés, le caporal Ouattara Issiaka dit Wattao qui fait office de Com Zone par intérim de Séguéla a trouvé en Ibrahim Coulibaly le commanditaire desdites attaques. Pour sûr, IB représente un réel cauchemar pour Wattao. [...] Vue la mauvaise foi manifeste de Wattao, il me parait nécessaire d'interpeller la conscience collective et d'en appeler à leur vigilance notamment sur les intentions de ce dernier et l'épuration qu'il commandite depuis ces événements. Au regard de l'évolution de la situation socio politique, nous avions pensé que Wattao s'était résolument engagé dans la voie de la paix. Mais nous sommes désormais renforcés dans la conviction que tous ses propos ne sont que des discours d'intention. [...] Ibrahim Coulibaly n'est ni de près ni de loin concerné par ces événements malheureux. Les manœuvres machiavéliques des Forces Nouvelles saupoudrées de propagandes pseudo révolutionnaires aux relents bellicistes cachent de façon patente leur volonté latente de ne pas favoriser la tenue d'élections avant 2010. [...]. »

Après leur démantèlement nocturne - Des miliciens attaquent le CEMA
L'inter –
« Ils sont frustrés, amers et révoltés face à l'attitude du chef d'état-major des armées, le général de division Philippe Mangou, à leur égard. Les miliciens du Sud réunis au sein du mouvement UMAS, Union des Mouvements d'Auto-défense du Sud, n'apprécient pas le traitement que leur inflige ces derniers temps l'état-major des armées, à travers le démantèlement de leurs bases. Ils l'ont fait savoir hier jeudi 27 novembre 2008 à travers une conférence de presse animée à l'hôtel communal de Cocody par leur leader Zan Bi Ballo, alias '' Général Jimmy Willy '', entouré d'autres chefs miliciens. '' Les jeunes ont été surpris par la réaction de l'état-major. Ce n'est pas normal et nous dénonçons cela. Hier nous étions ensemble, ils nous encourageaient, ils nous disaient de tenir bon, et aujourd'hui, ils nous traitent comme des malfrats, sous prétexte que nos bases sont des caches d'armes et que des éléments ont été contactés par des ennemis de la Côte d'Ivoire, ou encore qu'ils s'adonnent à des braquages. Pour nous, Mangou veut nous tuer, parce que quand on veut tuer son chien, on l'accuse de rage. Mais on ne se laissera pas faire. Nous ne permettrons plus que les groupes d'auto-défense soient humiliés '', a martelé Jimmy Willy, soutenu par le dénommé Zoulou, et l'ensemble des miliciens présents. Le leader de l'UMAS a expliqué que le démantèlement brusque tel que perçu ces derniers jours, obéit à une stratégie mise en place par l'état-major pour se débarrasser des miliciens. '' Cette façon de se débarrasser des groupes d'auto-défense n'est pas bien. C'est une agression. Ils veulent créer l'insécurité, en prétextant assurer la sécurité. De cette façon, ils mettront en place des PC crise pour faire la chasse aux bandits et tuer nos éléments '', a-t-il dit. Et d'ajouter que ce sont 30000 éléments qu'on veut mettre à la rue, sans domicile fixe, qu'on dépose à un carrefour, sans suivi aucun, livrer à toutes sortes de manipulation. Les miliciens du Sud s'offusquent que les ex-combattants du nord bénéficient de toute l'attention de l'Etat, pendant que les groupes d'auto-défense sont humiliés. '' On présente les ex-combattants du nord à la télé, en train de recevoir des kits de réinsertion, pendant qu'au sud, on montre les groupes d'auto-défense en train d'être délogés nuitamment ''. Jimmy Willy pense que la seule structure désignée pour faire le démantèlement des milices, c'est le Centre de Commandement Intégré, CCI. '' Si on estime que l'heure est venue de démanteler les groupes d'auto-défense, il faut appeler le CCI et l'Etat à honorer leurs engagements. Mais nous n'avons pas été contactés avant qu'on vienne nous surprendre nuitamment et nous déloger ''. Le général des miliciens a rappelé les séances de travail qu'ils ont eues avec le CCI sur le désarmement, la démobilisation et la réinsertion. '' Les groupes d'auto-défense ne sont donc pas des structures méconnues de l'Etat. Nous avons été pris en compte par l'accord de Ouagadougou à travers le chapitre DDR. Nous étions dans l'attente de cette opération à réaliser par le CCI et le PNRRC, lorsque l'état-major a déclenché son vaste mouvement de démantèlement '', a-t-il rappelé. Les miliciens ont terminé leurs griefs par des propositions. '' Nous invitions le général Mangou à s'asseoir et à discuter avec nous pour trouver des solutions. Nous appelons aussi le CCI à accélérer le profilage des éléments afin de les rassurer qu'ils ne seront pas oubliés. Enfin, nous demandons au président Gbagbo de prévoir une cérémonie de reconnaissance aux groupes d'auto-défense pour leur combat '', ont-ils conclu, tout en demandant aux éléments de rester sereins et de ne pas perdre espoir."