REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 27 AOUT 2010

27 aoû 2010

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 27 AOUT 2010







Evénements de février
2010 : L`ONUCI épingle les forces de défense et de sécurité




Fraternité Matin




Un rapport de la
Division des Droits de l'Homme (DDH) de l'Opération des Nations Unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) sur les événements de février 2010 publié ce 26 août à Abidjan
révèle qu'il y a eu des violations graves des droits de l'homme, caractérisées
par « un usage disproportionné de la force par les Forces de Défense et de
Sécurité (FDS) ivoirienne ». Le chef de la Division des Droits de l'Homme (DDH)
de l'ONUCI, M. Simon Munzu explique que le rapport fait état « des exécutions
sommaires, extrajudiciaires et des atteintes à l'intégrité physique ayant
entrainé la mort, des violences physiques, des actes d'intimidation,
d'arrestation et de détention arbitraires ainsi que des actes de violence et des
abus commis par des manifestants ». Selon l'expert Onusien, l'enquête a été
réalisée par les 9 bureaux régionaux de la DDH et porte une attention
particulière à la situation des femmes et des enfants. Ainsi le rapport vient
éclairer ces évènements déplorés par la Communauté nationale et internationale.
Faut-il le rappeler, face à la double dissolution décrétée par le président
Gbagbo de la Commission électorale indépendante et du gouvernement, l'opposition
ivoirienne réunie au sein du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la
démocratie et la paix, a décidé de s'opposer « par tous moyens » aux décisions
du chef de l'Etat. Plusieurs manifestations seront réprimées à l'intérieur du
pays. A Gagnoa des manifestants ont été tués par les forces de l'ordre.




A ce sujet, Fraternité Matin ainsi que la plupart des journaux
écrivent aussi que pour l'organisation de la présidentielle

« l'Onuci demande au Conseil de sécurité ''un allègement de
l embargo sur les armes'' ».




 




 




"Le report de la
prochaine présidentielle ne poussera pas l'ONUCI à bout", déclare le
porte-parole de l'agence




Man, 26 août (AIP) –
Le
porte-parole de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Hamadoun
Touré a réaffirmé jeudi à Man la volonté de l'agence onusienne de respecter la
souveraineté de la Côte d'Ivoire, affirmant qu'un éventuel report de la
présidentielle du 31 octobre n'irriterait pas l'ONUCI. « Nous ne sommes pas ici
pour être poussés à bout. Aucun report ne nous poussera à bout. C'est aux
Ivoiriens d'évaluer le niveau de leur patience. Notre mission, c'est de les
accompagner dans le respect de leurs propres engagements », a déclaré le
porte-parole de l'ONUCI au cours d'un échange avec la presse de Man.




Hamadoun Touré a
rappelé que chaque retard d'un mois enregistré dans le processus de sortie de
crise coûte environ 50 millions de dollars à l'ONUCI, sans compter les dommages
inestimables causés aux populations ivoiriennes qui  souffrent au quotidien du
fait de l'inorganisation des élections. [...] « L'ONUCI prend acte de la
publication par la Commission électorale indépendante du chronogramme des étapes
clés devant mener à l'élection présidentielle du 31 octobre 2010. A cet égard,
il est important de souligner que la mise à disposition de la liste électorale
définitive donnera davantage de lisibilité au processus électoral », a déclaré
le porte-parole. Il a exprimé l'espoir de l'ONUCI de voir les tensions observées
dans quelques villes s'estomper avec cette nouvelle avancée du processus que
constitue la publication du chronogramme détaillé, invitant les Ivoiriens au
sens de la responsabilité.Enfin, M. Touré a souligné la nécessité pour toutes
les parties ivoiriennes de respecter les procédures définies de manière
consensuelle ou clairement spécifiées dans le droit positif ivoirien. « L'ONUCI
invite toutes les parties à conforter et à soutenir les règles qui font la force
de la gestion du contentieux de l'inscription sur les listes électorale »,
a-t-il déclaré.




 




Bamba Yacouba
(porte-parole de la Cei) : "C`est fini, les retardataires sont forclos"




Le Nouveau Réveil  -

Bamba Yacouba,
porte-parole de la Cei, était sur le plateau du journal télévisé de 20h, hier.
Il s'est prononcé sur la fin du contentieux judiciaire. Pour lui, les
retardataires sont forclos.




NR Quel est le point
de la situation à l'heure actuelle ?




BY : Conformément à
la date butoir fixée, nous avons fini.




NR : C'est-à-dire
aujourd'hui ?




BY : Nous avons fini
aujourd'hui. Nous attendons les résultats du contentieux judiciaire.A partir de
demain, nous allons entamer le chronogramme.




NR : Et pour ceux
qui sont en retard ?




BY : Ils sont
forclos. Ils ont eu quatorze jours. Ils devaient se présenter devant les
commissions de la Cie de 8h à 15 h




NR : Cela veut dire
que vous allez respecter la date du 31 octobre annoncée pour l'élection
présidentielle ?




BY : La date du 31
octobre sera respectée. Nous avons élaboré un chronogramme. La fin du
contentieux judiciaire fait partie du chronogramme. Nous allons aller aux
élections le 31 octobre.




NR : Quels sont les
points essentiels que la communauté internationale doit retenir ?




BY : A partir du 27
août au 10 septembre, ce sera la phase du traitement. Ensuite, nous procéderons
à l'affichage de la liste définitive, à la distribution des cartes d'électeurs.




Suivra le
dispatching des listes électorales définitives et des cartes d'électeurs du 03
au 09 octobre 2010. L'affichage de liste électorale définitive du 10 au 12
octobre 2010.




 




Sokouri Bohui à
propos des blocages du RDR sur le contentieux - "Dans tous les cas, les
fraudeurs ne voteront pas"




Notre Voie




[...]
N.V. : Hier c`était la fin du contentieux judiciaire qui a connu
des fortunes diverses. Qu`est-ce qu`on peut retenir de ce contentieux ?




M.S.B. : Ce que je
retiens de ce contentieux, c`est que le RDR a orchestré des blocages pour que
des fraudeurs soient maintenus sur la liste électorale. Ce parti dont les
militants sont à 80% présidents des CEI locales a montré par-là qu`il n`est pas
pour la transparence des élections. Après ce que nous avons vu, nous nous posons
la question de savoir si ces présidents des CEI locales seront capables de
proclamer les résultats qui sortiront des urnes. Parce que même avec des
fraudeurs, tous les scénarios montrent que le président Gbagbo sera élu au
premier tour. Notre lutte est une question de principe. Une élection
présidentielle ne concerne que les nationaux dans tous les pays au monde. Mais
ce n`est pas parce que Ouattara peut gagner les élections avec ces fraudeurs. En
tout état de cause, par leur agissement, Ouattara et son parti ont
définitivement convaincu ceux qui en doutaient encore qu`ils ne travaillent pas
pour les Ivoiriens. Et ceux-ci vont le sanctionner sévèrement le 31 octobre en
plébiscitant le président Gbagbo. Dans tous les cas, les fraudeurs ne voteront
pas.





 






Processus électoral : Le RHDP apporte son soutien à la CEI




Le
Mandat  -

Le Directoire du RHDP était
hier, face à la presse pour se prononcer sur le déroulement du contentieux
judiciaire électoral. C'était à la salle de conférence de la maison du PDCI de
Cocody. Par la voix de son président, le Pr Alphonse Djédjé Mady, le RHDP s'est
insurgé contre des radiations systématiques sur les listes électorales. Un fait
qu'il considère comme une spoliation de nationalité à des citoyens qui en ont
droit. Selon le président du Directoire du RHDP, les réclamations en radiation
sont soumises à des règles selon lesquelles, ces demandes devaient au préalable,
être examinées par les commissions locales, avant de se retrouver devant les
juridictions. Une simple démarche que le camp présidentiel ne juge pas
nécessaire de respecter. Mady a revélé également que le camp présidentiel
prépare la contestation du processus électoral, et partant, la contestation des
résultats des élections. Pour étayer ces propos, il a fait savoir que parmi une
multitude de candidats à l'élection présidentielle, seul le camp présidentiel
sait reconnaître les étrangers et procéder à leur radiation sur les listes
électorales. Pour le conférencier, c'est un droit qu'a tout individu
d'appartenir à un Etat, donc de posseder une nationalité. C'est pourquoi, il
estime qu'enlever ce lien juridique qui lie cet individu à sa patrie, qu'est la
nationalité, est un crime contre l'humanité. En dépit de tous ces faits, le RHDP
garde espoir que le processus ira à son terme et les Ivoiriens iront aux urnes
ce 31 octobre. C'est dans cet ordre d'idée que le RHDP apporte tout son soutien
à la CEI et estime que les radiations abusives qui ont été effectuées ne seront
pas prises en compte dans l'établissement de la liste définitive. Pour clore son
propos, le président du Directoire du RHDP a demandé aux uns et aux autres de
faire le net distingo entre la quête d'une nationalité, en tant que lien
unissant un individu à sa patrie, et une simple opération de constitution d'un
électorat. « Tous ceux qui sollicitent une carte d'identité comme preuve de leur
lien avec la Côte d'Ivoire, ne sont pas obligés de voter car le vote n'est pas
obligatoire en Côte d'Ivoire », a-t-il rappelé.




 




Désarmement : Chérif
Ousmane et ses hommes en caserne aujourd'hui




Fraternité Matin  -

C'est aujourd'hui que commence à Bouaké, l'opération d'encasernement des Forces
armées des Forces nouvelles (Fafn) des zones 2 de Katiola et 3 de Bouaké. Le 3e
groupement d'instruction (Gi) est La structure qui reçoit ces éléments. Déjà
hier 26 août, le chef d'état-major des Fafn, le général de brigade Soumaïla
Bakayoko, a confié le commandement de ce groupement d'instruction basé à Bouaké
au commandant Chérif Ousmane. C'était au cours d'une sobre cérémonie à l'ancien
3e bataillon de Bouaké. Les anciennes zones 2 de Katiola et 3 de Bouaké étaient
commandées respectivement par les commandants Touré Hervé dit Vétcho et Chérif
Ousmane. Pour la cérémonie de prise de commandement du groupement d'instruction,
cinq compagnies, soit une venue de Katiola et quatre de Bouaké (bérets rouges,
verts, bleus et noirs), se sont rassemblées à la place d'armes de l'ancien
troisième bataillon. Ce sont ces troupes commandées par le commandant Soro
Dramane que le général Soumaïla Bakayoko a mises sous les ordres du commandant
Chérif Ousmane. [...] Déjà hier, interrogé par la presse, le commandant Chérif
Ousmane a déploré des difficultés liées aux infrastructures devant accueillir
ses hommes. Pour autant, le commandant du 3e Gi s'est dit heureux que le
Secrétaire général des Fn et le chef d'état-major des Fafn lui aient renouvelé
leur confiance ainsi qu'à ses éléments.