REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 23 AOÛT 2013
Réinsertion : L'ONUCI offre plus de 15 millions de Fcfa aux ex-combattants de
Korhogo
L'Inter
–
L'Opération des nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a apporté,
mercredi, un appui financier de plus de 15 millions de FCFA aux ex- combattants
de Korhogo, bénéficiaires du projet tricycle, pour mieux démarrer leur affaire.
Au nombre de 399 ex-combattants, les bénéficiaires du projet tri- cycle, dans le
cadre du Programme présidentiel d'urgence et des projets classiques de
l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR), ont
perçu chacun un pécule de 40.000 FCFA. Après la paye, Silué Tana Léonard
manifeste une joie totale, parce qu'il ne s'attendait pas à cet appui financier
supplémentaire. «Je suis comblé de joie», a laissé entendre M. Silué qui arrive
à prendre en charge une famille de quatre personnes, grâce à l'activité de
transport qu'il exerce avec son tricycle. Contrairement à M. Silué, la joie de
Traoré Ibrahima n'est pas totale parce que, selon lui, ce projet est réalisé
après une longue période de patience. «Je suis un peu content», a-t-il cependant
déclaré, priant en faveur d'une consolidation de la paix, pour une amélioration
des conditions de vie des ex-combattants. Selon Béré Assane qui reçoit également
cet appui financier de l'ONUCI, «ça ne marche pas parce qu'il y a trop de tri-
cycles à Korhogo». A ce jour, un tiers de l'effectif des ex-
combattants du district des Savanes a pu être réinséré dans divers
domaines d'activités.
Parlement/ Nationalité et foncier : Des zones d'ombre subsistent. Les chiffres
qui divisent.
Le Mandat
– Les nouvelles lois continuent de faire jaser. Si les élus PDCI,
RDR, UDPCI, indépendants, ont voté les nouveaux textes sur l'apatridie, la
nationalité et le foncier rural, ces prescriptions gouvernementales cachent bien
de zones d'ombre. Malgré le vote, deux camps s'opposent au sein du Parlement,
pourtant acquis à la cause du RHDP. Pire, des voix discordantes se font
entendre, dans le groupe parlementaire PDCI. Ainsi, à l'issue du consentement,
Louis Abonouan, issu du parti sexagénaire soutient-il, qu'il s'est agit de «
donner une énième chance à une catégorie de population qui n'a pas saisi, par le
passé, les mécanismes prévus par le législateurs ivoirien, pour accéder à la
nationalité ivoirienne. » Yasmina Ouegnin, élue du même parti a simplement dé-
crié le projet de loi sur l'apatridie, affirmant ne pas croire en l'existence,
en Côte d'Ivoire, de personnes sans nationalité. La députée de Cocody fait
partie des parlementaires PDCI qui sont partis de l'Hémicycle, sans entériner la
Convention de New York. Lors des débats sur le premier texte, de sérieuses
dissensions sont apparues. L'on a frôlé le pugilat, entre PDCI et RDR, en
présence des ministres Charles Koffi Diby et Gnenéma Mamadou Coulibaly. L'une
des dispositions qui divisent, le lien entre nationalité et foncier. Alors que,
selon le ministre de la Justice, les deux ne sont pas liés, des voix s'élèvent,
pour le contredire. Hier, sur les ondes de RFI, Fahiraman Rodrigue Koné,
sociologue ivoirien, membre de l'ONG bien nommée ''Freedom House'', répondant à
la question de savoir, si « tous ceux qui étaient jusqu'ici qualifiés
d'apatrides, et qui vont maintenant pouvoir être reconnus comme Ivoiriens, vont
aussi pouvoir désormais possé- derlaterre?», déclare:«Tout à fait », prenant le
contre-pied du Garde des Sceaux, qui a donné des gages contraires aux députés
qui s'en sont inquiétés. Cela dit, le sociologue tempère : « Mais, il faut quand
même savoir que toutes ces personnes - on parle de 950 000 personnes - ne sont
pas dans le domaine rural, ne sont pas forcément intéressées par la propriété
foncière. Il y a dans le contexte politique actuel beaucoup de débats qui se
jouent dans la perspective des élections de 2015. » L'autre pan de la nouvelle
loi, qui pose problème, est le nombre d'apatrides, ou d'étrangers pour lesquels
le chef de l'Etat a pris le projet de loi. Lors des débats en commission il y
cinq jours, le ministre de la Justice n'a pu satisfaire aux interrogations des
députés. Pas de statistiques là-dessus, reconnaît̂t-il,
alors qu'à Marcoussis, le chiffre de trois millions de personnes à naturaliser
était avancé. Ce que reprend l'invité de RFI, Rodrigue Koné. « Les chiffres ne
sont pas assez clairs. D'ailleurs c'est ce qui alimente le débat politique.
Certains parlent de 400 000 personnes, certains ont même avancé le chiffre de 3
millions de personnes. Si on s'en tient aux chiffres donnés par le HCR, c'est
aux alentours de 950 000 personnes », se hasarde-t-il, donnant du grain à moudre
à ceux qui parlement d'un flou organisé. A en croire de fins connaisseurs des
arcanes politiques ivoiriens, ces lois pêchent aussi, par l'absence de
l'opposition au Parlement. Ce qui n'enlève certes, en rien à la léga- lité du
vote. «Oui, il faut véritablement savoir, quand les rapports de forces
politiques changeront, ce que sera le sort de cette loi. Et le débat serait
peut-être beau- coup plus serein s'il était le plus large possible et si les
acteurs étaient de bonne foi pour régler de façon définitive cette question»,
s'inquiète le sociologue, membre de ''Freedom House''. D'ores et déjà, des
formations politiques comptent saisir la Cour constitutionnelle. Objectif,
annuler le vote, et soumettre les textes à referendum. Il en va ainsi du PIT,
MFA et de certaines ONG.
Présidence du Pdci-Rda. Ce qui se trame contre Bédié. La stratégie des
adversaires pour le ''couler''
L'Inter
–
La course à la présidence du Parti démocratique de Côte d'Ivoire
(PDCI) est lancée. Les candidats se déclarent les uns après les autres. Après
Yao Kouassi, Kouadio Konan Bertin (KKB), Henri Konan Bédié, le président
sortant, le Professeur Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général, vient
d'annoncer sa candidature. Quatre candidats déclarés, à 40 jours du 12ème
congrès du vieux parti. Pour remplacer Bédié, trois candidats ont donc pris le
risque de sortir la tête de l'eau, pour le moment. Ce qui est tout à fait normal
dans un parti qui s'apprête à renouveler ses instances. Un constat pour le moins
intriguant cependant, c'est que les trois adversaires de Bédié semblent être de
mèche. Lors de la conférence de presse du Pr Djédjé Mady, le mardi 21 août 2013,
il a pu bénéficier non seulement du soutien de Yao Kouassi, le premier candidat
déclaré, mais il avait aussi autour de lui des collaborateurs de KKB, le
président des jeunes du PDCI, lui aussi candidat. Finalement, nombreux sont ceux
qui se demandaient si ces candidatures multiples ne participaient pas d'une
stratégie bien huilée pour ''couler'' Bédié, à l'approche du prochain congrès.
Selon des sources bien introduites au sein du vieux parti, ces différentes
candidatures des adversaires de Bédié visent à faire de la diversion, donnant
l'impression d'un émiettement au départ, pour ensuite ressouder les rangs
derrière une seule personne. Si tant est en effet que chacun des candidats
aspire vraiment à récupérer la présidence du PDCI, ils ne devraient pas se
retrouver dans un lieu commun, en train de se soutenir. A moins de vouloir
préparer un coup. Que le staff d'un candidat, en l'occurrence KKB, se mette à la
disposition d'un autre candidat, Mady, dénote qu'il y a une complicité que même
un aveugle verrait. C'est pour- tant ce qui s'est passé le mardi à la maison du
PDCI, au point qu'un journaliste a demandé au candidat Djédjé Mady s'il ne
pistonnait pas son jeune frère KKB. La stratégie utilisée par les adversaires de
Bédié est bien connue dans nos milieux politiques. Face à un dinosaure,
plusieurs candidatures sont suscitées pour n'en retenir qu'une à la dernière
minute. Non seulement cela a un impact sur le plan médiatique, mais a surtout
l'avantage d'affaiblir davantage celui contre qui on se bat. L'on ne serait pas
étonné de voir qu'à la veille du 12è congrès, des candidats contre Henri Konan
Bédié se désistent en faveur d'un des leurs pour donner l'impression que le
président sortant est minoritaire au sein de son appareil. Pour les
présidentielles, c'est bien souvent ce qui est constaté. Plusieurs petits partis
politiques finissent par se rallier à un grand parti, pour faire monter sa cote
de popularité. Avec la volonté affichée de mettre fin au règne de Bédié, cette
stratégie semble être en bonne place dans le jeu de ses adversaires.
Décrispation politique : le FPI réclame une loi d'amnistie générale
L'Inter
–
La fédération du Front populaire ivoirien (FPI) d'Oumé, par la voix
du fédéral par intérim N'guessan Kouadio Gervais, a appelé dans une déclaration
lors d'une assemblée générale tenue le samedi 10 août 2013 à Oumé, à la prise
d'une loi d'amnistie pour faciliter la réconciliation nationale. «La fédération
FPI d'Oumé réclame la prise d'une loi d'amnistie ici et maintenant. Ce retour de
l'ascenseur est la condition pour une réconciliation vraie», a exhorté N'guessan
Kouadio Gervais. Selon les militants de l'ex- parti au pouvoir, il faut accorder
la liberté aux autres prisonniers politiques et aux militaires qui sont encore
en prison pour les mêmes chefs d'accusation que les douze pro-Gbagbo qui ont,
récemment, été libérés provisoirement. A cet effet, l'assemblée générale des
frontistes a demandé au chef de l'état, Alassane Ouattara d'emboîter
le pas à son prédécesseur, Laurent Gbagbo. En effet, ont-ils rappelé, lors de la
crise militaro-politique de 2002, l'ancien président avait accordé l'amnistie
aux rebelles. Ce qui avait favorisé un rapprochement entre eux et le reste des
Ivoiriens. Aussi ont-ils exhorté le pouvoir à poser d'autres actes d'apaisement,
non sans se réjouir de la mise en liberté de douze des leurs. «Concernant la
libération des douze pro-Gbagbo, l'assemblé générale s'en réjouit et remercie la
justice ivoirienne. Toutefois, elle estime que le pouvoir peut faire mieux»,
indique la déclaration lue par N'guessan Kouadio Gervais. Le FPI a par ailleurs
indiqué au pouvoir en place sa volonté d'aller à la paix. «Chers camarades
militants et militantes, la terreur gratuite qui s'abat sur nous ne doit pas
être un prétexte pour nous dérober devant nos responsabilités devant l'histoire.
Face à la force de la violence, opposons la force de l'argument. Disposons nos
cœurs à la paix car sans la paix, il ne peut y avoir de développement», a-t-il
affirmé. «Après un long moment, le temps est venu de sortir de nos cachettes
pour aller à la rencontre de la population, pour la rassurer de notre présence à
leurs côtés. L'avenir nous appartient», a-t-il poursuivi.
Après la libération des pro-Gbagbo. Forte pression sur le FPI
L'Inter
–
La libération des détenus pro-Gbagbo le 05 août dernier change la
météo politique en Côte d'Ivoire. En effet, après que le pouvoir a lâché du lest
en faisant libérer 12 détenus proches de l'ancien président Laurent Gbagbo, le
Front populaire ivoirien (FPI) se trouve aujourd'hui sous une forte pression.
L'ex-parti au pouvoir vient d'être privé d'un argument qu'il a toujours utilisé
pour refuser toute collaboration avec le pouvoir en place. A savoir la
libération de ses prisonniers. Appelé à maintes reprises à participer aux
discussions avec le gouverne- ment, le président intérimaire du FPI, Miaka
Ouréto, prétextait la détention de ses camarades pour boycotter le dialogue
poli- tique. «Pas de libération de nos cadres, pas de dialogue et pas de
réconciliation», ne cessaient de scander les responsables du parti de Laurent
Gbagbo. A la limite, les refondateurs faisaient de la libération de leurs cama-
rades une condition sine qua non à leur participation au processus de paix. Au
début, le pouvoir pensait pouvoir contourner cette revendication en brandissant
la justice. Mais il a fini par accéder à la requête du FPI, car dans le fond,
nombreux sont les observateurs qui estimaient que la détention de ses pro-Gbagbo
était «abusive». Le président Ouattara, chef suprême de la magistrature, a donc
consenti à accorder la libération provisoire de ces prisonniers. 12 détenus
pro-Gbagbo, et non des moindres, ont donc recouvré la liberté. Le président du
FPI, Pas- cal Affi N'Guessan, est libéré. Aboudrahamane Sangaré, le numéro deux,
également. Avec eux, Alcide Djédjé, ex-ministre des Affaires étrangères sous
Laurent Gbagbo, Généviève Bro Grébé, leader de femmes patriotes, Sokoury Bohui
Martin, Kuyo téa narcisse. Même si elle est provisoire, cette liberté a été
appréciée non seulement par les bénéficiaires, mais aussi par la communauté
nationale et inter- nationale. Le pouvoir semble ainsi dire au FPI : «j'ai fait
un grand geste, à vous de jouer». Cet appel codé n'est pas tombé dans des
oreilles de sourds. Après cette libération, le premier geste d'apaisement du FPI
a été de saluer l'acte du gouverne- ment. Une première depuis la crise
postélectorale, le FPI ayant toujours peint en noir le pouvoir. De plus, les
dirigeants du parti de l'ancien président ont eu des rencontres de haut niveau
avec de grandes chancelleries étrangères en Côte d'Ivoire. Il s'agit de
l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Philip Carter III et celui de la
France, Georges Serre, de la représentante du secrétaire général de l'Onu,
Aïchatou Mindaoudou. Sur quoi les échanges ont-ils porté ? Si pour le FPI, il
s'agissait ''de remercier ceux qui ont œuvré à la décrispation de l'atmosphère
politique'', selon des indiscrétions, il était question pour les diplomates de
mettre l'ex-parti au pouvoir face à ses responsabilités. C'est d'ailleurs le
diplomate américain, qui n'a pas l'art de la langue de bois, qui a levé un coin
du voile sur l'objet de sa rencontre avec le FPI, au sortir d'une audience que
lui a accordée le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, le vendredi 16 août
2013. «J'espère que le FPI va jouer un rôle politique qui va aider la
reconstruction de la Côte d'Ivoire pour (lui) permettre d'être une puissance
régionale et africaine forte. Nous avons dit au FPI de continuer à examiner la
manière d'avoir un dialogue de niveau constructif pour faire avancer les
questions de cohésion sociale et de réconciliation», a révélé Carter III, qui
était allé annoncer son départ de la Côte d'Ivoire le mardi 27 août 2013. On
peut déduire que c'est le même message qu'a livré le diplomate français au FPI,
puisque ce parti a assoupli sa position en déclarant, quelques jours plus tard,
qu'il est prêt à saisir la main tendue du gouvernement. De bonnes sources, il
aurait même été demandé au FPI de mettre balle à terre pour préserver une
atmosphère poli- tique sereine en Côte d'Ivoire. C'est ce qui explique la
décrispation constatée depuis peu. Mais pour combien de temps ?
Célébration / Journée mondiale de l'aide humanitaire: les acteurs sensibilisent
à la cohésion sociale
L'Intelligent d'Abidjan
– Le monde entier a célébré le lundi 19 août 2013 la Journée
mondiale de l'aide humanitaire, placée en Côte d'Ivoire, sous le thème « Le
monde a besoin de plus de cohésion sociale ». Se sont les villes d'Abidjan et de
Duékoué qui ont servi de cadre pour cette célébration. Dans ces deux localités,
les organisations de la communauté humanitaire sont allées à la rencontre du
public. A Abidjan, lors de la journée portes ouvertes organisée avec l'appui du
Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaire (OCHA), Ndolamb Ngokwey,
coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Côte d'Ivoire, a fait une lecture
du message du Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki Moon. « A une époque où les
problèmes sont mondiaux, peuples et pays se doivent d'œuvrer de concert à la
cause commune de la paix, de la justice, de la dignité et du développement»,
a-t-il souligné. Le SG de la Croix Rouge Côte d'Ivoire, Dr Léonard Zéadé Nioulé
a, pour sa part, donné les principes à promouvoir pour le maintien de la
cohésion sociale en Côte d'Ivoire, partant dans le monde. « La meilleure
stratégie de préservation de la cohésion sociale, reste, l'éducation de base.
Les fondamentaux des droits de l'homme doivent être promus – la culture de la
paix et de la non violence doivent intégrer tous les niveaux de curricula en
Côte d'Ivoire. Il faut tenir compte de la diversité des communautés dans toutes
nos prises de décisions, dans l'intérêt supérieur de la communauté. Que tous les
acteurs humanitaires fédèrent leurs projets et mutualisent leurs expériences
pour une communauté plus unie en Côte d'Ivoire – en Afrique et dans le monde. »
Dans la ville de Duékoué, en plus d'une journée portes-ouvertes, un tournoi de
football et un jeu-concours ont été organisés. La Journée Mondiale de l'Aide
Humanitaire est célébrée le 19 août de chaque année. Elle a été instituée par
l'Assemblée Générale des Nations Unies pour commémorer l'attentat contre le
siège des Nations Unies à Bagdad en 2003, et pour rendre hommage à ceux qui,
parfois au péril de leur vie, viennent en aide aux plus vulnérables. Cette année,
une campagne mondiale « Le Monde a le plus besoin de... », permet aux marques de
renommée mondiale de sponsoriser un mot. Ainsi, du 19 août au 24 septembre, le
public peut « débloquer » les montants alloués par les marques en parrainant ces
mots dans les réseaux sociaux, par texto ou sur le site de la Journée. A chaque
fois qu'un mot sponsorisé par une marque est partagé, un dollar américain sera
débloqué et reversé aux opérations humanitaires les moins financées.
Processus de réconciliation nationale - 200 exilés de retour au pays s'engagent
pour la paix
Le Patriote
–
Ils sont rentrés au bercail, pour certain du Ghana et pour d'autres
du Togo. Au nombre de 200, les ex-exilés dans les pays voisins qui ont signé
leur retour dans leur pays natal, veulent désormais être des ambassadeurs de
paix en Côte d'Ivoire. Hier, ils ont exprimé cette détermination à faire la
promotion de la paix et de la réconciliation nationale au siège de la Coalition
des jeunes patriotes pour la paix à Yopougon. En effet, réunis au sein d'une
association présidée par Zahui Thierry, ils ont estimé que le temps de la
division, de la belligérance et de la guerre est désormais dépassé et qu'il faut
maintenant que tous les Ivoiriens s'inscrivent dans la dynamique de la
réconciliation nationale et de la paix. «Nous avons vécu l'exil. Ça n'a pas été
facile pour nous. Et nous avons décidé de rentrer au pays. Avec ce retour, nous
réalisons que la paix est très importante. C'est pourquoi nous avons décidé de
faire du combat de la restauration de la paix en Côte d'Ivoire notre affaire.
Nous sommes engagés à sensibiliser nos camarades qui sont toujours en exil afin
qu'ils reviennent au pays. Nous voulons la paix pour avoir des emplois qui nous
permettront de mener une vie digne et prospère», a expliqué le président des ex-exilés.
Le président de la coalition des jeunes patriotes a apprécié cette initiative,
avant de prodiguer des conseils. Car, selon lui, les ex-exilés ont compris la
nécessité de la paix pour leur avenir. «Vous êtes rentrés au pays, vous n'êtes
pas mort, on ne vous a pas emprisonné, on ne vous a pas humilié. Cela veut dire
qu'il y avait trop de manipulations autour des exilés. Je vous dis
qu'aujourd'hui, l'heure n'est plus à la politique. Jeunes que nous sommes, nous
devons nous battre pour avoir un lendemain meilleur. Je préfère que les exilés
qui sont rentrés soient une semence pour la paix. C'est pourquoi je vous
félicite pour votre choix », s'est-il réjoui. Zady Djédjé a profité de
l'occasion pour inviter ses hôtes à s'armer de courage dans leur combat. «Des
gens viendront vers vous pour vous décourager en vous traitant de vendus. Ne les
écoutez pas. Armez-vous de courage et de convictions. Car, vous êtes sur le vrai
chemin», a-t-il recommandé.
Grève imminente dans le milieu du transport : les organisations en colère contre
le ministre de tutelle
Arc en Ciel - Les populations du district d'Abidjan risquent d'être durement
éprouvées dans leur déplacement lundi 26 août prochain. Et pour cause. Les
organisations professionnelles du secteur des transports, comprenant le patronat
et le groupement des professionnels des taxis compteurs, projettent une grève à
compter du 26 au vendredi 30 août 2013 inclus. Et si rien n'est fait, la grève
risque d'être illimitée. C'est ce qu'a fait remarquer le président du groupement
des professionnels des taxis-compteurs, Coulibaly Adama. A l'origine de ce
mouvement d'humeur, l'attitude du ministre des Transports, Gaoussou Touré.
Celui-ci à en croire les transporteurs, aurait manqué de respecter ses
engagements formulés dans un protocole d'accord qui a sanctionné la rencontre
entre son cabinet et le monde du transport, le vendredi 02 novembre 2012. Ledit
protocole invitait l'Etat de Côte d'Ivoire, à travers le ministère des
transports, à prendre toutes les dispositions afin de faire respecter les points
d'accord consignés. Il s'agissait entre autres de : tout mettre en œuvre pour
que les véhicules de transport intercommunal, dit ''banalisés'' aient les mêmes
documents administratifs que les taxis compteurs, notamment la carte grise, de
l'autorisation de transport délivrée par l'AGETU, de la patente..., la limitation
du transport intercommunal aux véhicules de 05 places y compris le
chauffeur...Ainsi près d'un an après la signature dudit protocole, et au regard de
la situation qui prévaut dans le secteur, marqué selon Coulibaly Adama, par la
concurrence déloyale des véhicules banalisés et le désintérêt des autorités en
charge du transport, l'intersyndicale des organisations professionnelles
envisage débrayer le lundi 26 août prochain. Décision arrêtée à l'occasion d'une
assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue le vendredi 16 août 2013.
Auparavant, elles ont adressé un courrier le 06 août 2013, à l'attention du
président Alassane Ouattara pour lui dresser la situation qui prévaut dans le
milieu. Avec l'objectif de solliciter le chef de l'Etat pour une intervention
personnelle dans la résolution de la récurrente crise des transports. '' Nous
sommes en colère contre notre ministre de tutelle. Il n'a pas respecté sa part
de contrat. Nous ne voulons plus de lui comme interlocuteur. Nous sollicitons
l'intervention du président de la république'', a souhaité Coulibaly Adama.
Cette fois-ci, les transporteurs semblent très déterminés. Car depuis l'arrivée
des véhicules dits ''banalisés'', le patronat a vu sa recette plombée. Des
tentatives en vue de joindre le cabinet du ministre Gaoussou Touré dans
l'intention de prendre sa version, sont restées vaines.
Développement de la filière rizicole / Mise en place du PPP - Duncan lance un
projet de 103 milliards FCFA
L'Intelligent d'Abidjan - Le
Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a procédé le jeudi 22 Août 2013, au
lancement officiel du projet rizicole, dénommé «Yaanovel». C'était dans le
village de Subiakro, sous-préfecture de Yamoussoukro, situé à 8 kilomètres du
centre ville sur l'axe Oumé-Yamoussoukro. Il était accompagné du ministre de
l'Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Le Premier ministre a salué cet
exemple de réussite de partenariat public-privé (PPP). Pour le chef du
Gouvernement, le projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie globale de lutte
pour la sécurité alimentaire. Et trouve un ancrage avec le Programme national
d'investissement agricole (PNIA) et la Stratégie nationale de développement de
la filière riz (SNDR). A travers l'amélioration de la qualité et la productivité
du riz, le projet Yaanovel vise à apporter des solutions durables et concrètes
au secteur agricole et aux populations paysannes du District et de la région, en
se positionnant comme un modèle de projet intégré de référence. Ceci par la
prise en compte des divers maillons du cycle du produit, depuis la production de
semences à haut rendement jusqu'à la commercialisation, en passant par la
mécanisation et le renforcement des capacités des producteurs. Le projet cible
également, la professionnalisation des coopératives par le renforcement de leurs
capacités managériales et l'utilisation adéquate des produits phytosanitaires et
des engrais. Le ministre de l'Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly a indiqué
pour sa part, que le projet Yaanovel est le premier d'une série de projets qui
s'étendra à l'ensemble des régions de la Côte d'Ivoire. Quant à Albert Djadjiou,
directeur général de Novel-Côte d'ivoire, il a rassuré sur sa volonté de faire
de ce projet un bel exemple à travers l'Afrique. La signature d'un accord-cadre
et d'un mémorandum d'entente entre l'Etat de Côte d'Ivoire et la société Novel
ont été une des articulations de cette cérémonie. A cette occasion, le locataire
de la Primature a procédé à la remise de chèques à trois riziculteurs
multiplicateurs de semences de Subiakro qui se sont distingués lors de la phase
pilote du projet. Ainsi Yao Kouakou Marcel, N'guessan Amenan Rude et Konan Kacou
Théodore ont reçu respectivement 2,5 millions FCFA, 1,8 millions FCFA et 800.000
FCFA pour avoir produit 7,5 t/ha et 5 t/ha là où la moyenne nationale est de 4
t/ha. Yaanovel entend créer plus de 14.000 emplois directs et indirects sur les
volets riz et café-cacao pour un coût global de 205 millions de dollars, soit
environ 103 milliards de FCFA. Il est prévu de produire dans un premier temps au
moins 1.200 tonnes de semences sélectionnées de riz chaque année avec
augmentation progressive pour satisfaire les besoins de la région, voire
au-delà. Pour arriver à terme, au moins à 400.000 tonnes de riz blanc labellisé
chaque année sur toute l'étendue de la région du Bélier, du District autonome de
Yamoussoukro et au-delà.