REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 21 JANVIER 2011

21 jan 2011

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 21 JANVIER 2011








Bouna : les populations opposées au départ de l'Onuci




 




L'Expression
 -
L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a définitivement quitté
la ville de  Bouna, le 19 janvier 2011. Elle s'était installée dans cette
localité du Zanzan depuis mai 2004. Cette décision a provoqué la colère des
populations de la localité, qui ont manifesté leur désaccord aux responsables de
la mission onusienne. En effet, dès l'annonce, le 11 janvier du départ du
contingent Ghanéen et de tout le staff de l'ONUCI, la population avait érigé des
barricades au corridor Bouna-Bondoukou pour empêcher toute sortie des véhicules
estampillés UN. Pour le commandant du contingent de l'ONUCI, le capitaine
Ameteme,  qui a rencontré Sa Majesté Diarakoroni II, Roi de Bouna, « nous avons
essayé de leur faire comprendre que du fait la paix est revenue maintenant à
Bouna, nous devons aller vers d'autres endroits où les gens ont plus besoin de
protection. » Mais la population continue de manifester son mécontentement de
l'avis de Junior Cardin, le correspondant d'ONUCI-FM, resté sur place. Selon le
journaliste, Sa Majesté Diarakoroni II, a convoqué toute la population, le 20
janvier dans l'après-midi, à une réunion extraordinaire, pour exiger le retour
de l'ONUCI. Le roi estime en effet que Bouna n'est pas en sécurité, puisqu'elle
est située entre deux frontières, celle du Ghana et du Burkina-Faso. Pour lui,
« l'ONUCI est venue pour assurer la paix et la sécurité à Bouna et la paix n'est
pas encore revenue, elle n'a donc pas le droit d'abandonner les populations. »
 Pour l'heure, les soldats du GHANBATT 13, les observateurs militaires (UNMO) et
les éléments de la Police de l'ONU (UNPOL) initialement  positionnés à Bouna,
ont tous rejoint Bondoukou. Certains d'entre eux y resteront désormais, tandis
que les autres seront redéployés sur Abidjan.




 




Violation des droits
de l`Homme - L`ONUCI décompte 260 morts et 68 personnes disparues - Un militant
du RHDP sodomisé par huit soldats de la GR




 




Le Patriote  -

Simon Munzu (Directeur de la Division des Droits de l`Homme de l`ONUCI) a animé,
hier, en compagnie de N'Dolamb Ngokwey (Coordonnateur humanitaire), le point de
presse hebdomadaire de l`ONUCI. Il a dressé le bilan de la situation des droits
de l`homme depuis le début de la crise postélectorale.




[...] Selon le
Coordonnateur humanitaire, N'Dolamb Ngokwey « 
une seconde mission
humanitaire a été effectuée, vendredi, samedi et dimanche à Danané, Man et
Duékoué pour faire le point de la situation humanitaire, mais aussi
coordonner notre réponse et enfin continuer de plaidoyer avec les autorités en
ce qui concerne l'accès aux populations déplacées mais aussi la protection des
civils. [...] En terme de nombre de déplacés, nous continuons pour le moment à
utiliser le chiffre de 16000 personnes au total dont 13000 à Duékoué et le reste
reparti entre Man et Danané [...] Il y en a qui ont traversé la frontière, ils
sont allés au Liberia et là pour le moment, nous avons près de 29000 ivoiriens.
Et il y a pratiquement 500 par jour qui traversent la frontière. Ce qui est
frappant, c'est que le nombre de personnes déplacées ne diminue pas parce que le
sentiment d'insécurité continue. [...] E termes de réponse que la distribution des
vivres a commencé. Au fait quand nous sommes arrivés, il y avait une
distribution en cours à Danané, la même chose à Duékoué et Man. Des rations ont
été fournies pour deux semaines. Donc pour les deux prochaines semaines les
besoins alimentaires sont couverts. Il y a eu aussi un aménagement d'abri
temporaire, distribution d'eau, de kit d'hygiène. Il y a eu construction de
latrines. Il y a eu des efforts pour la protection des femmes et des enfants et
nous avons livré des équipements médicaux, des médicaments et des vaccins. Y
compris des kits d'éducation et des kits récréatifs pour les enfants.
Laissez-moi souligner une fois de plus le rôle très spécial que les
organisations locales jouent en plus de la communauté humanitaire. Les autorités
locales elles-mêmes aussi jouent un rôle de la même manière que les volontaire
participent à l'organisation et à la gestion de ces sites. [...] Nous devons
continuer aussi à essayer de relever le défi de la protection des civils, des
femmes et des enfants et finalement le défi de l'éducation. [...] Mardi, comme
vous l'avez appris par la presse, nous avons lancé à Genève, un appel de fond de
prés de 32000 000 de dollars pour la Côte d'ivoire et les 5 pays voisins et nous
pensons que ces fonds vont nous permettre d'avoir une réponse encore plus
efficace et mieux cordonnée. [...] »




 




Simon Munzu, le
Directeur de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI

 a fait le point sur
la situation des droits de l'homme [...] « En ce qui concerne les cas de
décès, l'ONUCI, à travers sa division des droits de l'homme, a répertorié 13
nouveaux cas de personnes tuées dont une femme et ces personnes ont été tuées,
soit par les éléments des différentes unités des forces armées, des forces de
défense et de sécurité, soit par des membres de certaines milices et ce décompte
macabre m'amène a indiquer aujourd'hui qu' il ya eu en plus des 247, le chiffre
ou nous étions la semaine dernière. Si on ajoute les 13, ça nous amène à 260. En
ce qui concerne les disparitions, nous avons enregistré 7 nouveaux cas au cours
de cette semaine parmi lesquels, une jeune dame de 17 ans. Ce qui porte à 68, le
nombre total des personnes portées disparues. Relativement aux violences
sexuelles, pendant la période en revue, nous avons enregistré 23 cas de viol
dont 19 dans la zone de Duékoué, notamment au quartier dit Doguehi. Suivant les
informations que nous possédons, ces viols ont été commis par des miliciens à
Duékoué. Les autres cas ont été documentés à Abidjan, à Bouaké et à Man. Un fait
marquant, c'est qu'à Abidjan, un jeune homme membre du RHDP qui était parmi ceux
qui avaient été arrêtés lors de la descente des forces de défense et de sécurité
au siège du PDCI-RDA, qui est aussi le quartier général du RHDP, il ya quelques
semaines ; ce jeune homme a été sodomisé le 15 janvier, par huit éléments de la
garde républicaine qui voulaient lui extorquer des informations sur certains de
ces camarades du RHDP. Les autres cas de violences sexuelles et notamment de
viol dont l'une des victimes est âgée de 4 ans ont été perpétrés par des voisins
ou encore des parents proches des victimes. Pour clore le chapitre relatif aux
droits civils et politiques, puisse que ce que je viens de vous donner est
relatif au droit civil et politique du citoyen, permettez moi d'indiquer que les
63 membres du RHDP et sympathisants de cette formation politique qui avaient été
arrêtés le 4 janvier 2011, lors de l'attaque du siège du PDCI, ont été tous
libérés. La dernière libération est intervenue avant-hier, le 18 janvier 2011.
Toutefois, presque tous ses militants vivent dans la peur et la crainte d'être
soit arrêtés à nouveau, soit de subir d'autres exactions encore. Nous le savons
parce que bon nombre d'entre eux sont venus vers nous pour effectivement
exprimer cette crainte et demander à l'ONUCI, une protection physique, ce que
nous ne sommes pas toujours en mesure de leur accorder. [...]




 




Les victimes de
l'ONUCI demandent la protection de leurs familles




 




L'inter  -
Les
jeunes ivoiriens blessés par les militaires de l'ONUCI à Abobo le 29 décembre
2010 ont adressé un message au président déclaré élu par le Conseil
constitutionnel, Laurent Gbagbo, dans une déclaration dont nous avons reçu
copie. Ils demandent la protection de leurs familles respectives car selon eux,
la commune d'Abobo est devenue invivable. Ces jeunes, qui sont toujours à
l'Hôpital militaire d'Abidjan (HMA) et à l'hôpital de la caserne d'Agban,
souhaitent rencontrer le président Laurent Gbagbo. Ils l'ont félicité pour le
combat qu'il mène et remercié toutes les personnalités qui leur ont rendu
visite, notamment la première Dame, Simone Ehivet Gbagbo, le Général Mangou,
Geneviève Bro Grébé, Marie-Odette Lorougnon, Rolland Dumas et Jacques Vergès, le
directeur de l'HMA, celui de l'hôpital militaire d'Agban et le DG de la RTI.




 




Force de l'Ecomog
pour déloger Gbagbo - Les militaires attendent le feu vert politique




 




Le Patriote  -

Les militaires ouest-africains sont "prêts" à intervenir en Côte d`Ivoire et
n`attendent plus que le feu vert politique, a déclaré jeudi le général nigérian
Olusegun Petinrin, à l`issue d`une réunion des chefs des armées d`Afrique de
l`ouest à Bamako. "Nous sommes prêts sur le plan militaire, il appartient aux
chefs d`Etat de nous donner les instructions", a déclaré le général Petinrin à
quelques journalistes dont celui de l`AFP. Il venait de participer à une réunion
des chefs d`état-major des pays de la Communauté économique des Etats d`Afrique
de l`ouest (Cédéao), essentiellement consacrée à une éventuelle action militaire
en Côte d`Ivoire pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir, qui, commencée mardi,
s`est achevée jeudi. "Nous sommes maintenant à l`écoute des chefs d`Etat: s`ils
nous disent d`aller en Côte d`Ivoire rétablir la démocratie, nous irons", a
indiqué pour sa part à l`AFP une source militaire proche de la rencontre. Un
officier nigérian a de son côté affirmé sous couvert de l`anonymat: "nous
agirons de concert avec l`Opération des nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci)
si l`intervention militaire est décidée". L`Onuci dispose de quelque 9.500
hommes et va être prochainement renforcée de 2.000 soldats, en dépit des
demandes répétées de Laurent Gbagbo qu`elle quitte son pays, ainsi que les 900
soldats français de l`opération Licorne. Les chefs d`Etat de la Cédéao, qui ont
suspendu la Côte d`Ivoire début décembre, ont menacé le président sortant
Laurent Gbagbo d`une intervention militaire s`il ne cédait pas de lui-même le
pouvoir à son rival Alassane




Ouattara. Ce dernier
a été reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la Commission
électorale ivoirienne et la communauté internationale, mais M. Gbagbo, proclamé
élu par le Conseil constitutionnel de son pays a gardé la présidence. La
dernière tentative du Premier ministre kenyan Raila Odinga, émissaire de l`Union
africaine (UA), de convaincre M. Gbagbo de quitter le pouvoir pacifiquement a
échoué.




 




Menace d'attaque de la côte d'Ivoire - Les Forces de défense et
de sécurité rassurent




 




Le Temps -
Selon des
renseignements de source fiable en provenance des zones dites Cno occupées par
les Forces nouvelles, renseignements en possession de l'état-major des Armées,
deux mille (2.000) casques bleus auraient été débarqués à Bouaké ces derniers
temps, en vue d'être projetés sur Abidjan avec pour mission de s'attaquer aux
Institutions de la République de Côte d'Ivoire. La même source révèle la
fourniture aux Forces armées des forces nouvelles, en nombre important, de
véhicules de type 4x4, à partir d'un pays voisin du Nord, destinés également à
être convoyés dans la partie Sud du pays par le biais de l'Onuci. Pour ce faire,
ces véhicules seraient en train d'être peints aux couleurs Onusiennes, dans un
garage sis au quartier Gonfreville à Bouaké, précise cette source. L'objectif
est clair : les éléments des Forces armées des forces nouvelles, avec l'appui de
leurs soutiens internes habituels, se rendraient ainsi massivement dans la
capitale économique ivoirienne et dans d'autres villes sur les lignes de front,
aux fins de mettre à exécution leur projet d'attaque, de conduite d'actions de
sabotages et de guerre en milieu urbain, au cours desquelles ils ouvriront le
feu sur les innocentes populations. Les effets attendus par ces éléments restent
la provocation de soulèvements et une révolte générale des populations civiles
contre les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire censées assurer
leur protection. Car dans cette même logique, des informations persistantes font
état de ce que certains de ces véhicules 4x4 porteront le sigle CeCOS, entendez
Centre de commandement des opérations de sécurité, une unité appartenant bien
aux Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire. Face à de telles
manœuvres de basse inspiration, les Forces de défense et de sécurité de Côte
d'Ivoire assurent les vaillantes populations ivoiriennes, vivant sur l'ensemble
du territoire national, qu'elles mettront tout en œuvre pour identifier ces
véhicules et faire ainsi barrage à ces ignobles actes de perfidie. Les Forces de
défense et de sécurité de Côte d'Ivoire invitent par conséquent ces braves
populations à garder leur sérénité. Le Général de Corps d'Armée Philippe Mangou,
chef d'état-major des Armées, a alors instruit toutes les patrouilles et autres
postes de contrôle des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire,
partout où elles se trouvent, de procéder désormais, avec rigueur et fermeté,
aux fouilles des véhicules de l'Onuci frappés du sigle Un.




Fait à Abidjan  le
jeudi 20 janvier 2011Pour les FDS-CI Le Colonel-Major Gohourou Babri Hilaire
Porte-parole




 




En prélude à la guerre contre Ouattara - Gbagbo a bel et bien
exigé à la Cie le contrôle du centre de dispatching de l`électricité




 




Nouveau Réveil –-

Contrairement à ce qu`indiquait le collectif des syndicats de la CIE et de la
SODECI, il ne s`agit point d`une rumeur banale. La menace de suspension de
fourniture de l`électricité et de l`eau aux populations ivoiriennes est bien
réelle, mieux, elle a été traduite (à mots couverts) à travers un courrier servi
de façon diligente aux premiers responsables du Groupe CIE-SODECI, mercredi
dernier, par les soins de M. Augustin Kouadio Komoé, prétendument ministre des
Mines et de l`énergie, enjoignant à la CIE de "céder immédiatement" aux
autorités illégitimes du pays le contrôle du centre nerveux de la distribution
de l`électricité en Côte d`Ivoire.




[...] En fait, au cœur
des locaux de la CIE du Plateau, est logé un bureau comprenant des appareils de
haute technologie à partir desquels l`on peut, en appuyant sur un simple bouton,
couper le courant partout ou partiellement et quand vous voulez sur toute
l`étendue du territoire national. ... Mais là n`est pas tout. Car aujourd`hui en
Côte d`Ivoire, quand vous coupez l`électricité, vous coupez subséquemment l`eau.
En effet, les deux systèmes sont intégrés, la distribution de l`eau est
tributaire de la fourniture du courant. Pour la simple et bonne raison que les
turbines indispensables à la distribution de l`eau ont besoin d`électricité pour
tourner. Donc pas d`électricité, pas de rotation de turbines, pas d`eau. Ainsi,
les responsables du Groupe CIE-SODECI sont-ils plus qu`embarrassés. Que faire ?
Que peuvent-ils surtout faire face à un régime qui n`hésitera pas à user de la
force brutale pour faire appliquer sa réquisition ? En tout état de cause, c`est
une guerre sans limite que Gbagbo s`apprête à livrer contre les Ivoiriens, car
l`eau et le courant sont des armes de destruction massive et les premiers à en
souffrir, ce ne sont pas les belligérants, mais la population civile.




 




Pression de l`UA
pour faire partir Gbagbo/ ADO révèle - "Atta Mills, ATT et Compaoré ont donné
leur ok"




 




Nord-Sud
 -
L'unanimité au sein de la communauté internationale africaine pour contraindre
Laurent Gbagbo à partir se renforce.




Les indécis se
ravisent. Selon le président élu, Alassane Ouattara, les présidents ghanéen et
malien (jusuqe-là hésitants) et burkinabé ont donné leur feu-vert pour que
l'Union africaine (UA) contraigne Laurent Gbagbo à céder le pouvoir. «Raila
Odinga devait consulter, dans la journée (d'hier), les dirigeants angolais et
sud-africain (il sera chez Jacob Zuma demain, ndlr) pour tenter de consolider
les efforts de l'Union africaine afin de contraindre Laurent Gbagbo à
démissionner», «Il a déjà obtenu, après les avoir rencontrés, le soutien des
présidents du Ghana, du Mali et du Burkina Faso, membres de la Communauté
économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui considère Alassane
Ouattara comme le président légitime du pays », a-t-il révélé dans des propos
rapportés par Reuters.




Le président estime
que d'éventuelles sanctions internationales contre le président sortant, Laurent
Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir, devraient épargner le peuple ivoirien. «
Toutes les mesures que nous voulons mettre en place, doivent être des mesures
ciblées sur ceux qui sont responsables de cette situation: M. Laurent Gbagbo,
son gouvernement, ses proches», a-t-il dit. «Mais je veux épargner la grande
majorité de la population », a-t-il ajouté en réponse à une question sur la
possibilité d'un embargo sur les exportations de cacao dont la Côte d'Ivoire est
le principal producteur mondial.

« Les sanctions économiques, oui, mais il faut les étudier - sur quelle période
et contre qui? - pour ne pas aggraver la souffrance des Ivoiriens », a poursuivi
l'ancien Premier ministre. Laurent Gbagbo a besoin d'environ 100 millions de
dollars par mois pour payer les salaires de la fonction publique et de l'armée.
Selon ses proches, il peut compter sur les revenus du cacao et a toujours accès
aux comptes de l'Etat ivoirien à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO).




Le club de Londres
des créanciers privés a fait savoir, début janvier, que la Côte d'Ivoire n'avait
pas remboursé près de 30 millions de dollars d'intérêts, sur un emprunt de 2,3
milliards de dollars, comme prévu à l'échéance du 31 décembre. Il s'est dit
toutefois persuadé que le pays paierait à la fin de la période de grâce de
trente jours, fixée au 1er février. « Nous allons respecter nos engagements
(...) M. Laurent Gbagbo ne sera plus là, très prochainement j'espère, et nous
allons pouvoir renouveler avec les institutions de Bretton Woods », a assuré
l'ancien responsable du Fonds monétaire international (FMI). «Après toutes ces
médiations, tout le monde se rend compte que la seule solution, c'est de faire
partir M. Laurent Gbagbo par d'autres mesures, y compris la force», a-t-il dit.




 




Depuis Ouaga /
Guillaume Soro à propos de la BCEAO - ''Il est important que la signature du
Président Ouattara soit effective''


 




L'intelligent
d'Abidjan

- Le Président du Faso Blaise COMPAORE a reçu le jeudi 20 janvier 2011, le
Premier ministre ivoirien, Guillaume SORO. Il était porteur d'un message du
Président Alassane Dramane OUATTARA à son homologue burkinabè relatif à la
prochaine conférence au sommet des chefs d'Etat de l'UEMOA à Bamako. Le chef du
gouvernement ivoirien a également fait au chef de l'Etat burkinabè, le point de
l'évolution de la situation politique en Côte d'Ivoire. Répondant à une question
sur ses attentes du sommet de Bamako, Monsieur SORO a souligné que le Président
OUATTARA dans l'exercice de ses fonctions a mis en priorité la maitrise des
finances publiques de la Côte d'Ivoire. De ce fait, « nous voulons nous assurer
que les mesures prises par le Conseil extraordinaire des ministres tenu à Bissau
sont appliquées effectivement et intégralement », a-t-il précisé. Pour le
Premier ministre ivoirien, « il est important que la signature du Président
Alassane Dramane OUATTARA reconnue par l'UEMOA sur les comptes de la Côte
d'Ivoire, logés à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
soit effective ». Sur les mesures prises par la CEDEAO, le Premier ministre
Guillaume SORO a indiqué que le gouvernement ivoirien et le Président de la
République ont fait appel au droit d'ingérence pour imposer la démocratie en
Côte d'Ivoire. Il estime que le peuple ivoirien s'est exprimé de façon
extraordinaire avec un taux record aussi bien au premier tour qu'au second tour
et de ce fait, « on ne peut ignorer sa volonté de changement ». Le chef du
gouvernement a par ailleurs souligné que la démocratie doit survivre à la crise
en Côte d'Ivoire, «sinon, ce serait le retour aux présidences à vie et cela est
inacceptable dans notre époque contemporaine», a-t-il conclu. Après le Burkina,
Guillaume SORO se rendra à Lomé au Togo, à Niamey au Niger, puis à Abuja au
Nigeria pour y apporter les mêmes messages. Il prendra ensuite part au sommet de
l'UEMOA à Bamako le 22 janvier prochain.




 




 




Opération "pays
mort" : Des domiciles incendiés à Daoukro 




 




Daoukro, –
Plusieurs
domiciles dont celui du directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo,
Henriette Lagou, ont été incendiés à Daoukro, jeudi, lors d'une manifestation de
jeunes militants du RHDP qui réclamaient le départ du préfet du département
qu'ils disent ne plus reconnaître.




Reprochant au préfet
Guidy Georges d'être "aux ordres" du président Laurent Gbagbo et à la base de la
démission du sous-préfet central de Daoukro, les manifestants, en plus du siège
devant la préfecture, ont mis le feu dans les logements du proviseur du lycée 2
et d'un chef de village, accusés d'être favorables au chef de l'Etat ivoirien.




La police locale a
fait usage de gaz lacrymogène pour disperser ces manifestants qui ont également
érigé des barricades sur les artères principales de la ville.




Pour l'heure, une
grande psychose règne dans la ville où les militants de la Majorité
présidentielle (LMP), craignant pour leur vie, chercheraient à quitter la ville.




Les manifestations
ont démarré, tôt le matin, par le siège de la préfecture où ils réclamaient le
départ du préfet parce que agissant pour le compte de Laurent Gbagbo qu'ils ne
reconnaissent pas comme président de la République avant de dégénérer,
rappelle-t-on.