LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 21 JANVIER 2011

21 jan 2011

LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 21 JANVIER 2011







Crise
ivoirienne: 29.000 Ivoiriens réfugiés au Libéria (Onu)




 




AFP -
Près de 29.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Libéria voisin pour fuir les
violences postélectorales en Côte d`Ivoire qui ont fait 260 morts depuis la
mi-décembre, a indiqué jeudi l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire
(Onuci). "Nous avons enregistré à ce jour (...) près de 29.000 Ivoiriens
réfugiés au Libéria", a déclaré le coordonnateur humanitaire de l`ONU en Côte
d`Ivoire Ndolamb Ngokwey, cité dans un communiqué de l`Onuci. Les violences
post-électorales en Côte d`Ivoire ont fait 260 morts depuis la mi-décembre,
selon des chiffres actualisés de l`Onuci qui a enregistré 13 nouveaux décès
depuis son bilan donné la semaine dernière de 247 morts (dont 34 tués dans
l`Ouest). Selon Simon Munzu, directeur de la division des droits de l`Homme à
l`Onuci, ces 13 personnes ont été tuées "par des forces de défense et de
sécurité (FDS) ou des membres de certaines milices", est-t-il indiqué sans autre
précision concernant ces "milices". Les FDS sont des forces restées loyales au
chef d`Etat sortant ivoirien Laurent Gbagbo, proclamé vainqueur de la
présidentielle du 28 novembre, tout comme son rival Alassane Ouattara. Ce
dernier est reconnu comme seul président légitime par la quasi-totalité de la
communauté internationale, qui presse Gbagbo de quitter le pouvoir. Le nombre de
personnes portées disparues est passé de 61 à 68, selon l`Onuci, qui affirme par
ailleurs avoir pris en charge entre mardi et mercredi 17 personnes blessées "par
les forces de défense et sécurité du camp du président sortant". Enfin, au sujet
de la grève générale, baptisée opération "pays mort", à laquelle avait appelé à
partir de mardi le camp Ouattara, pour obtenir le départ de M. Gbagbo, l`Onuci a
évoqué des "tentatives d`imposition du mot d`ordre" ayant eu pour conséquence
"des entraves à la liberté de mouvement, le blocage d`activité commerciales et
la perturbation de services sanitaires".




 




Raila
Odinga campe sur sa position et demande le départ de Gbagbo




 




Le
Faso.net -
Le Premier ministre
Kényan Raila ODINGA, mandaté par l'Union africaine (UA) afin de coordonner les
efforts de l'organisation panafricaine pour tenter de résoudre la crise
politique en Côte d'Ivoire, a été reçu par le Président du Faso le mercredi 19
janvier 2011. L'émissaire de l'UA a entamé une tournée qui l'a conduit au
Ghana, au Mali et au Burkina. A sa sortie d'audience, il a dit à la presse qu'il
a eu une concertation très approfondie avec le Président COMPAORE sur la
situation qui prévaut en Côte d'Ivoire. A la question de savoir si
Laurent GBAGBO laissera le pouvoir à Alassane OUATTARA, il a répondu que «
Monsieur GBAGBO, n'a pas accepté notre requête, mais la question est de voir
comment nous pouvons engager les différentes parties sur cette question afin de
donner des assurances à Monsieur GBAGBO quand à une sortie honorable. Nous avons
également pu échanger avec le Président OUATTARA qui a accepté de former un
gouvernement dont 25 % des membres de ce gouvernement pourrait inclure des
personnalités du camp GBAGBO ». L'émissaire de l'Union africaine reste
ferme. « Si Monsieur GBAGBO ne prend pas en compte les différentes propositions
qui vont lui être faites, la fenêtre de la négociation va se fermer bientôt et
nous allons passer à une autre étape qui inclut notamment d'autres moyens tel
que les sanctions économiques et autres », a souligné Raila ODINGA. Il a ajouté
qu'il a fait une offre à GBAGBO et pense qu'il est temps pour ce dernier de
prendre son destin en main. Il y a 17 élections en vue cette année en Afrique,
et Raila ODINGA juge impensable que quelqu'un qui a échoué à une élection puisse
se maintenir au pouvoir.




 




Côte
d`Ivoire: Guillaume Soro en tournée en Afrique de l`Ouest




 




Xinhua -
S'assurer des soutiens diplomatiques, évaluer la détermination des voisins de la
Côte d'Ivoire à pousser Laurent Gbagbo vers la sortie et les convaincre
d'accentuer les pressions sur le président sortant : c'est l'objectif du voyage
que Guillaume Soro, le Premier ministre d'Ouattara, a entamé le 20 janvier en
Afrique de l'Ouest. Après le Burkina, le Togo, le Niger, Guillaume Soro est
également attendu au Nigeria par Goodluck Jonathan le président en exercice de
la Cédéao avant de se rendre au Mali pour assister au sommet de l'Uémoa. A
Abidjan, le chef d'état-major des armées loyalistes a, lui, réitéré son soutien
au président sortant Laurent Gbagbo.




Guillaume
Soro dont c'est la première sortie depuis sa nomination au poste de Premier
ministre d'Alassane Ouattara, est porteur de deux messages dans les Etats de la
sous-région, l'un concernant l'Uémoa, (Union économique et monétaire d'Afrique
de l'Ouest) et l'autre, la Cédéao, la Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'Ouest.(...)




 




 





Niger/Côte d`Ivoire : le Premier ministre du camp Ouattara reçu par le chef de
l`Etat nigérien




 




Xinhua -
Le Premier Ministre Guillaume Soro du président élu de Côte d'Ivoire Alassane
Dramane Ouattara, a été reçu jeudi soir par le président du Conseil suprême pour
la Restauration de la Démocratie(CSRD), le général de Corps d'Armée Djibo Salou.
Le Premier ministre venait de Ouagadougou, au Burkina Faso, pour rencontrer les
autorités de la transition du Niger. Il a été accueilli jeudi en fin
d'après-midi à l'Aéroport International Diori Hamani de Niamey, par le Premier
ministre Mahamadou Danda avec lequel il a eu un entretien en tête à tête sur les
relations bilatérales, dans le Salon d'honneur de l'aéroport. A sa sortie
d'audience avec le président du CSRD, le Premier ministre a indiqué avoir "passé
en revue, la situation de la Cote d'ivoire surtout après les élections". "J'ai
réservé au chef de l'Etat la primeur de notre position dans le cadre du Sommet
des chefs d'Etat de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)" qui
se tiendra à Bamako au Mali le 22 janvier prochain, a-t-il ajouté. A propos de
la crise politique dans son pays, Guillaume Soro a affirmé que "la démocratie
vaincra en Côte d'ivoire". Le Premier ministre a quitté Niamey jeudi soir à
destination d'Abuja, au Nigéria, avant de se rendre à Bamako au Mali pour
prendre part au Sommet des chefs d'Etats de l'UEMOA.




 




 





Guillaume Soro reçu à Lomé par le président Faure Gnassingbé




 




AFP - 
Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, l`un des deux présidents
proclamés de Côte d`Ivoire avec le sortant Laurent Gbagbo, a été reçu jeudi au
palais présidentiel à Lomé par le président togolais Faure Gnassingbé, a
constaté un journaliste de l`AFP. Arrivé peu après 12 H (heure locale et GMT) à
l`aéroport général Gnassingbé Eyadéma, M.Soro a été accueilli par le Premier
ministre togolais Gilbert Fossoun Houngbo. Il était accompagné de son ministre
du Plan, Albert Mabri Toikeuse.M.Soro a été reçu pendant près de deux heures
d`horloge par M.Gnassingbé. "Nous avons fait le tour des questions liées à la
situation post-électorale en Côte d`Ivoire. Nous avons aussi abordé la question
de notre Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa)", a déclaré à la
presse M.Soro. "Le sommet des chefs d`Etat et de gouvernement de l`Uémoa, prévu
à Bamako le 22 janvier fera le point précis sur l`application effective des
mesures du conseil extraordinaire des ministres", a-t-il indiqué. A Bissau, le
23 décembre, les ministres des Finances de l`Uémoa avaient demandé à la Banque
centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) d`autoriser uniquement les
représentants du président ivoirien "légitimement élu", Alassane Ouattara, à
gérer les comptes du pays. "Il est donc important pour le gouvernement ivoirien
de faire le tour de certaines capitales pour nous assurer que les choses se
déroulent bien au niveau de cette Union et surtout qu`au niveau de la BCEAO, la
signature de




M.Ouattara et
de son gouvernement sont bel et bien reconnues", a-t-il souligné. L`Uémoa
regroupe sept pays francophones d`Afrique de l`Ouest (Bénin,Burkina Faso, Mali,
Niger, Togo, Sénégal et Côte d`Ivoire) ainsi que la Guinée-Bissau, pays
lusophone. Tous ont le franc CFA comme monnaie commune et la BCEAO comme
institut d`émission. Avant le Togo, M. Soro s`était rendu à Ouagadougou pour
rencontrer le président Blaise Compaoré. Après Lomé, le chef du gouvernement de
M. Ouattara se rendra à Niamey et Abuja, où il doit rencontrer le président
Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique des Etats
d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), avant de gagner Bamako pour le sommet de l`Uémoa.




 




 




Les
sanctions doivent épargner le peuple ivoirien, dit Ouattara




 




Le Nouvel
Observateur -
D'éventuelles
sanctions internationales contre le président sortant Laurent Gbagbo, qui refuse
de céder le pouvoir, devraient épargner le peuple ivoirien, a affirmé jeudi à
Reuters Alassane Ouattara, vainqueur reconnu par l'Onu de l'élection
présidentielle du 28 novembre en Côte d'Ivoire."Toutes les mesures que nous
voulons mettre en place doivent être des mesures ciblées sur ceux qui sont
responsables de cette situation: M. Laurent Gbagbo, son gouvernement, ses
proches", a-t-il dit. "Mais je veux épargner la grande majorité de la
population", a-t-il ajouté en réponse à une question sur la possibilité d'un
embargo sur les exportations de cacao, dont la Côte d'Ivoire est le principal
producteur mondial. "Donc les sanctions économiques, oui, mais il faut
les étudier - sur quelle période et contre qui? - pour ne pas aggraver la
souffrance des Ivoiriens", a ajouté l'ancien Premier ministre, retranché dans
l'hôtel du Golf d'Abidjan sous la protection des casques bleus de l'Onu.
Laurent Gbagbo a besoin d'environ 100 millions de dollars par mois pour payer
les salaires de la fonction publique et de l'armée. Selon ses proches, il peut
compter sur les revenus du cacao et a toujours accès aux comptes de l'Etat
ivoirien à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Le club de Londres des créanciers privés a fait savoir début janvier que la Côte
d'Ivoire n'avait pas remboursé près de 30 millions de dollars d'intérêts, sur un
emprunt de 2,3 milliards de dollars, comme prévu à l'échéance du 31 décembre. Il
s'est dit toutefois persuadé que le pays paierait à la fin de la période de
grâce de trente jours, fixée au 1er février.(...)




 




 




 




 




Côte
d'Ivoire : les militaires "prêts" à agir




 




Le Monde -
Les militaires ouest-africains sont "prêts" à intervenir en Côte d'Ivoire et
n'attendent plus que le feu vert politique, a déclaré, jeudi 20 janvier, le
général nigérian Olusegun Petinrin, à l'issue d'une réunion à Bamako des chefs
des armées d'Afrique de l'Ouest. La veille, Alassane Ouattara estimait que
l'usage de la force, seul moyen pour contraindre le président sortant Laurent
Gbagbo, était de plus en plus probable. "Nous sommes prêts sur le plan
militaire, il appartient aux chefs d'Etat de nous donner les instructions", a
déclaré le général Petinrin à quelques journalistes. Il venait de participer à
une réunion des chefs d'état-major des pays de la Communauté économique des
Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), commencée mardi, et qui s'est achevée
jeudi, essentiellement consacrée à une éventuelle action militaire en Côte
d'Ivoire pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Un officier nigérian a de son
côté affirmé, sous couvert de l'anonymat : "Nous agirons de concert avec
l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) si l'intervention
militaire est décidée." L'Onuci dispose de quelque 9 500 hommes et va être
prochainement renforcée de 2 000 soldats – en dépit des demandes répétées de
Laurent Gbagbo qu'elle quitte son pays, ainsi que les 900 soldats français de
l'opération "Licorne". Les chefs d'Etat de la Cédéao, qui en ont suspendu la
Côte d'Ivoire début décembre, ont menacé le président sortant Laurent Gbagbo
d'une intervention militaire s'il ne cédait pas de lui-même le pouvoir à son
rival Alassane Ouattara. Ce dernier a été reconnu vainqueur de la présidentielle
du 28 novembre par la Commission électorale ivoirienne et la communauté
internationale, mais M. Gbagbo, proclamé élu par le Conseil constitutionnel de
son pays a gardé la présidence. La dernière tentative du premier ministre
kényan, Raila Odinga, émissaire de l'Union africaine (UA), de convaincre M.
Gbagbo de quitter le pouvoir pacifiquement a échoué.




 




Ouattara
à la VOA : « l'intervention militaire, plus qu'une question de jours »




 




VOA News
online
- Dans une interview
exclusive accordée à la Voix de l'Amérique, le président ivoirien reconnu par la
communauté internationale, explique que l'intervention militaire régionale est
proche mais demande encore à L.Gbagbo de quitter le pouvoir pacifiquement.
Toujours retranché à l'hôtel Golf d'Abidjan, Alassane Dramane Ouattara s'est
confié à la Voix de l'Amérique sur la situation en Côte d'Ivoire après l'échec
de la médiation de Raila Odinga. « Malheureusement, il avait mis beaucoup
d'efforts et d'espoirs mais c'était mal connaître Laurent Gbagbo. Maintenant,
tout le monde est fixé sur la personnalité de Monsieur Gbagbo. Les méditations
n'ont rien donné. Il est temps de recourir de passer à d'autres mesures y
compris le recours à la force légitime. C'est indispensable. Je pense que ce
n'est plus qu'une question de jours maintenant. Les Ivoiriens ont trop souffert
de cette crise. Le temps presse », a déclaré le président ivoirien reconnu par
la communauté internationale. Concernant la tournée en cours de Guillaume Soro
dans la sous-région, Alassane Ouattara explique que « c'est d'abord pour
remercier tous les chefs d'Etat qui m'ont apporté leur soutien après les
élections. Mais aussi leur faire part des difficultés que nous avons dans la
gestion financière puisque la plupart des pays visités font partie de l'UEMOA.
Il rencontrera aussi Goodluck Jonathan, le président nigérian en exercice de la
CEDEAO, pour que l'option militaire soit mise en œuvre le plus rapidement
possible ». Sur l'avenir de Laurent Gbagbo à l'issue de l'intervention
militaire, Alassane Ouattara offre à son adversaire « le choix de quitter
maintenant le pouvoir pacifiquement afin de pouvoir continuer à vivre en Cote
d'Ivoire et conserver ses privilèges d'ancien chef d'Etat ».




 




Crise
ivoirienne: l'intervention militaire comme alternative ?




 




Le Pays -
Tous ceux qui connaissent bien le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo,
savent d'office qu'aucune médiation, aucun émissaire, d'où qu'il vienne et
quelque message qu'il apporte, ne peut lui faire entendre raison. Tant l'homme
est entêté et a un goût immodéré du pouvoir. En tout cas, la CEDEAO en a eu pour
ses frais, elle qui multipliait encore l'envoi des émissaires chez le président
le plus contesté du monde, croyant qu'il suivra un jour la voie de la sagesse.
De Jean Ping au dernier émissaire, Raila Odinga (qui était à Abidjan pour la
deuxième fois) en passant par les présidents cap-verdien, sierra-léonnais et
béninois, le résultat reste le même : Gbagbo n'entend pas bouger d'un iota du
palais de Cocody. Et, maintenant que tous les remèdes proposés à Gbagbo pour
sortir la Côte d'Ivoire de sa crise se sont révélés comme une cautère sur une
jambe de bois, que compte faire la CEDEAO ? Va-t-elle toujours envoyer des
émissaires chez Gbagbo ou finalement se résoudre à laisser ce dernier diriger la
Côte d'Ivoire avec tout ce que cela implique comme dangers pour le peuple
ivoirien dans son ensemble et pour la démocratie africaine qui peine toujours à
décoller ? Rien n'est moins sûr. L'échec cuisant que vient d'essuyer le Premier
ministre kényan, Raila Odinga, ne donnerait plus de courage ni à l'institution
sous-régionale, ni à l'Union africaine, encore moins à la Communauté
internationale de tenter une énième médiation et d'envoyer un autre émissaire.
Ainsi, face à l'échec d'une solution pacifique, l'intervention militaire tant
redoutée est-elle l'alternative qui s'impose à la CEDEAO ? Pour l'heure, tout
porte à croire que oui. D'ailleurs, sans être dans le secret des dieux, l'on
peut se permettre de croire que la situation ne présage rien de bon pour Gbagbo
et son clan, vu qu'ils ont fini par lasser la plupart de ceux qui les
soutenaient. La preuve, même la Russie qui est l'un des pays auprès duquel le
clan Gbagbo bénéficiait d'une certaine sympathie, semble le lâcher en ceci
qu'elle a finalement voté pour l'envoi de 2000 hommes supplémentaires en Côte
d'Ivoire pour renforcer l'ONUCI. En outre, les propos de certains chefs
d'état-major de la CEDEAO, lors de leur dernière rencontre à Bamako, selon
lesquels tout est fin prêt pour une intervention militaire, confortent l'idée
d'une intervention militaire prochaine.L'invitation de Alassane Dramane Ouattara
à participer au sommet de l'Union africaine, qui se tiendra en fin janvier à
Addis-Abeba, n'est sans doute qu'une invitation formelle. En l'invitant à ce
sommet, les chefs d'Etat de l'Union voudraient lui témoigner de leur soutien
tout en lui reconnaissant sa légitimité en tant que président membre de
l'institution. ADO prendra-t-il le risque de s'envoler pour l'Ethiopie, sachant
que son retour peut être problématique ? Le tout dévoué nationaliste Laurent
Gbagbo n'est rien moins qu'un bourgeois. Cela d'autant que la Suisse vient de
geler ses avoirs. Ce qui veut dire que Gbagbo ne dit pas toute la vérité à son
peuple.  Car, l'on se souvient encore, au tout début de la crise post-électorale,
lorsque les pays occidentaux brandissaient la menace de gel des avoirs du
président sortant et de son clan, ces derniers déclaraient au peuple ivoirien
qu'ils n'ont pas d'avoirs à l'extérieur. La Suisse vient de prouver que Gbagbo
et son entourage ne sont que des bonimenteurs, prêts à tout pour préserver leurs
intérêts égoïstes et non des nationalistes bon teint.




 




 





Sanctions UE contre le port d`Abidjan: "dangereux amalgame" (directeur)




 




AFP -
Le directeur du port autonome d`Abidjan (PAA), leader en Afrique de l`Ouest, a
dénoncé jeudi un "dangereux amalgame", au sujet de la décision de l`Union
européenne (UE) de santionner onze entités économiques, dont le PAA, en lien
avec la crise ivoirienne postélectorale. "Nous comprenons difficilement les
attaques dont notre port fait l`objet, attaques qui résultent du dangereux
amalgame qui est fait entre le port d`Abidjan, qui est une entité économique, et
la crise politique que vit notre pays", a déclaré Marcel Gossio, lors d`un
discours devant des opérateurs du PAA et dont l`AFP a obtenu copie. L`UE a
décidé le 15 janvier de geler les avoirs en Europe de M. Gbagbo et 84 de ses
proches, ainsi que onze "entités" économiques, dont le PAA, qui "contribuent au
financement de l`administration illégitime de Laurent Gbagbo", selon l`UE. M.
Gbagbo, chef d`Etat ivoirien sortant, est pressé par la communauté
internationale de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, l`autre
président proclamé après la présidentielle du 28 novembre. Selon M. Gossio, qui
est un proche de M. Gbagbo, la France et l`UE ont décidé de lui interdire
d`effectuer des missions en Europe, de geler les avoirs du PAA en France et
d`interdire aux navires immatriculés sur l`espace européen de faires des escales
au port d`Abidjan, où transitent plus de 80% des exportations ivoiriennes. "Ces
menaces, si elles étaient effectivement appliquées, seraient plus désastreuses
pour vous opérateurs privés", a-t-il estimé. Selon lui, le gel des comptes du
PAA ouverts en Europe et notamment en France "servent à honorer nos engagements
vis-à-vis de nos fournisseurs et partenaires européens (...) Ce sont en moyenne
plusieurs milliards de francs CFA que nous payons ainsi chaque année". Le trafic
du port d`Abidjan a atteint plus de 24 millions de tonnes en 2009, en hausse de
8,8% par rapport à 2008, et pourrait se situer à 25 millions de tonnes en 2010,
"malgré les perturbations", a estimé M. Gossio. Le groupe français Bolloré
assure depuis 2004 la gestion et l`exploitation du terminal à conteneurs du
port.