REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 20 FEVRIER 2009

20 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 20 FEVRIER 2009

Une caravane de l'ONUCI à l'intérieur du pays pour évaluer la réalisation des microprojets en faveur des ex-combattants
(Agence Ivoirienne de Presse)-
Une caravane de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) conduite par le Représentant spécial, YJ Choi, sera du 24 au 28 février prochain à l'intérieur du pays pour évaluer les microprojets initiés au profit des ex-combattants, a annoncé jeudi à Abidjan le porte-parole de la mission, Hamadoun Touré. Lancés en août dernier, plus de 1000 microprojets, d'un coût de quatre millions de dollars (deux milliards de FCFA), sont réalisés par le Fonds de consolidation de la paix de l'ONU en faveur des ex-combattants, des miliciens et des jeunes à risques, dans le cadre de leur réinsertion socio-économique, rappelle-t-on. Cette caravane se rendra successivement à Bouaké, Séguéla, Daloa, Issia et à San Pedro, en vue d' « évaluer les réalisations des microprojets mis en œuvre dans ces zones par l'ONUCI», a annoncé M. Touré. Ces microprojets, a expliqué le Représentant spécial à Bouaké, vise à créer un environnement sécuritaire stable pour des élections libres et transparentes tout en facilitant la réinsertion socio-économique des ex-combattants dans leurs communautés d'origine". L'agriculture, l'élevage, la pêche, la mécanique, le bâtiment et la restauration étaient les secteurs concernés par ce projet, rappelle-t-on. [...] ».

Identification : L'Onuci fait le bilan de son appui à la Cei
Fraternité Matin
– « Le chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, Young-Jin Choi, a ordonné à ses troupes, depuis la 6e réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement de l'Accord politique de Ouagadougou, de se mobiliser pour poursuivre leur mission d'appui à la Côte d'Ivoire, a déclaré, hier, lors du point de presse hebdomadaire, Hamadoun Touré, porte-parole de la mission. Ainsi, l'Onuci entend intensifier, a-t-il dit, ses actions dans trois directions : «l'appui technique, logistique et la mobilisation de la communauté internationale pour le financement du processus de paix», a-t-il expliqué. Sur le plan logistique, M. Touré a indiqué que les efforts entrepris depuis le début seront maintenus tout au long du processus électoral. «Nous restons mobilisés, très soudés. Nous sommes plus que jamais aux côtés des Ivoiriens pour les aider à sortir de la crise», a-t-il soutenu. Il a profité de cet échange avec la presse pour faire le point des moyens logistiques déployés dans le cadre de l'opération d'identification de la population et de recensement électoral. Selon le porte-parole de l'Onuci, 150 véhicules et du personnel sont mis à la disposition de la Cei et des structures techniques impliquées dans l'opération depuis pratiquement trois mois pour le transport du matériel. En trois mois, une distance de 1.500.000 km a été parcourue pour 165.000 litres de carburant. A cela s'ajoute le déploiement, depuis janvier, de trois hélicoptères, deux pinasses pour des opérations à Grand-Lahou, et depuis mercredi à Adiaké. A quelques jours de la clôture de l'opération d'identification et d'enrôlement prévue le 28 février, Hamadoun Touré s'est félicité des résultats enregistrés. «L'identification se passe de manière satisfaisante, la semaine prochaine, nous serons à 5 millions de personnes enrôlées», a-t-il noté. Des statistiques qui, selon lui, sont nettement meilleures, comparativement aux données que la Côte d'Ivoire a produites les années antérieures. Surtout que cela s'est passé sans incident majeur, contrairement à ce qu'il a été donné de voir durant la première phase des audiences foraines. Dès lors, il pense que la Commission électorale indépendante a des moyens pour proposer un chronogramme avec des périodes. Une exigence, a précisé le conférencier, qui n'émane pas de l'Onuci mais du Conseil de sécurité de l'Onu à travers sa Résolution 1865 du 27 janvier. [...].Enfin, l'Onuci entend également apporter un appui conséquent au comité d'organisation du Chan, la coupe d'Afrique des Nations des locaux, comme l'a sollicité l'ambassadeur Jacques Anouma. Cela consistera en un appui médical avec une équipe de 90 personnes basée à Yamoussoukro et Bouaké, une équipe d'évacuation et un soutien aux équipes d'animation à Yamoussoukro, où il est prévu «une plate-forme d'échange et d'amitié». Au total, 10 ambulances seront mobilisées à cet effet.

Le dernier CEA livre des secrets
L'inter
– « [...] Les débats n'ont pas été aussi aisés à la dernière réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) tenue lundi 16 février 2009 à Ouagadougou. Un proche du Premier ministre Soro, qui a suivi les échanges entre les membres du CEA et les bailleurs de fonds, dans la salle de conférence internationale de Ouaga 2000, nous a livré récemment quelques confidences. Il ressort de ses dires que les partenaires multilatéraux de la Côte d'Ivoire (Onuci, Banque mondiale, Union Européenne, Fonds monétaire international, France, Etats-Unis, Japon...) voulaient en imposer aux membres du CEA à qui ils ont exigé de mentionner, dans le communiqué final de la rencontre, une date précise des élections. [...] Beugré Mambé a indiqué aux membres de l'Organe consultatif international (OIC), qui étaient présents à la sixième réunion du CEA à Ouaga, qu'il n'y avait aucun problème de chronogramme avec l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Il a fait savoir que pour rendre public un tel chronogramme, il aurait fallu que tous les obstacles (politiques, financiers, matériels...) susceptibles de retarder le processus politique en Côte d'Ivoire soient mis sur la table pour qu'on les règle une bonne fois pour toutes. « Il ne faut pas qu'on donne un chronogramme et dire après qu'on n'a pas été réaliste. Ça ne sera pas nous qui allons fixer une date », a tranché Mambé. Des explications qui n'ont nullement convaincu les bailleurs de fonds, principaux financiers du processus électoral. [...] Face à l'entêtement des partenaires économiques à réclamer vaille que vaille une date des élections dans le pays, un membre du CEA, qui ne supportait pas cette façon de faire, va leur faire savoir qu'ils étaient présents à la réunion du CEA à Ouaga en tant que simples observateurs et que dès lors, ces membres de l'Organe consultatif international n'avaient rien à imposer aux membres du CEA. S'ensuivent alors des échanges houleux qui, à en croire notre informateur, ont failli tout gâter, n'eût été la prompte intervention du médiateur Blaise Compaoré, qui a dû couper la poire en deux pour sauver la rencontre. En effet, le chef de l'Etat burkinabé a proposé qu'il soit mentionné dans le communiqué final que ''le CEA a pris note de l'acceptation par la CEI de rendre public, aussitôt que possible, un calendrier pour la tenue du Premier tour de l'élection présidentielle en 2009''. Seulement voilà, si le facilitateur est parvenu à calmer les esprits à la sixième réunion du CEA à Ouaga, reste que les bailleurs de fonds n'entendent pas débourser les 30 milliards de Francs Cfa recherchés par la Côte d'Ivoire pour financer le volet militaire de l'accord complémentaire IV. »

Simone Gbagbo hier au Palais de la Culture - "Chacun doit avoir sa carte d'identité pour que cessent les débats sur la nationalité"
L'Intelligent d'Abidjan
– « La cérémonie du lancement officiel du pagne de la Journée Internationale de la Femme organisée le mercredi 18 février 2009 au Palais de la Culture de Treichville s'est faite en présence de la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo qui s'est prononcée sur certains sujets d'actualité.Les femmes veulent être désormais aux grands rendez-vous politiques de leur pays. Et la participation aux élections prochaines en Côte d'Ivoire n'échappe pas à leurs ambitions. Raison pour laquelle, à travers le slogan « Femmes et processus électoral » choisi pour célébrer la Journée internationale de la femme qui aura lieu le 8 mars 2009, elles comptent, sensibiliser et amener les femmes de toutes les régions de Côte d'Ivoire à jouer un rôle déterminant dans le processus de paix en cours. La Première Dame Simone Ehivet Gbagbo qui s'est dit très satisfaite du choix de ce thème, a affirmé qu'il était très important et surtout d'actualité. « Nous souhaitons voir notre pays sincèrement réunifié, solidaire et prospère. C'est pourquoi il est important que nous allions aux élections », a-t-elle déclaré en expliquant que cela permettra à chacun de voir à la tête de ce pays la personne de son choix. Aussi a-t-elle invité toutes les femmes à saisir cette chance en ayant chacune sa carte d'identité. « Il faut que chacun ait sa carte d'identité pour que cessent les débats sur la nationalité, à savoir qui est ivoirien, qui ne l'est pas, etc », a-t-elle exhorté en souhaitant une participation massive et qualitative des femmes aux prochaines élections.[...]. »

Extraits de naissance contre CNI verte - Les motivations de l'opération du ministère de l'Intérieur
Nord Sud
- « Le ministère de l'Intérieur a commencé le lundi à restituer aux Ivoiriens qui lui en font la demande, leurs extraits de naissance produits au moment de l'établissement des cartes nationales d'identité vertes. L'opération suscite des craintes au sein de l'opposition... Le message signé du directeur de cabinet, Tokpa Véhi Etienne a immédiatement suscité quelques craintes au sein de l'opposition dont un membre influent nous a joints pour s'inquiéter. «Il faut craindre que cette opération ne cache une nouvelle fraude organisée par le Fpi. Nous menons actuellement nos enquêtes pour voir s'il ne s'agit pas de distribuer des extraits de naissance aux seuls militants du parti au pouvoir ou si ce n'est pas pour en attribuer à des personnes qui n'y ont pas droit. Une opération demandée par l'ONI : Si jamais, nos craintes se confirmaient, nous le ferons savoir à l'opinion nationale», a-t-il confié. Nous avons approché les services du ministère de l'Intérieur à qui nous avons soumis ces craintes de l'opposition. Un responsable de ce département qui a souhaité gardé l'anonymat, a révélé que c'est sur requête de l'Office national d'identification que l'opération a été lancée...Selon lui, dans le cadre des opérations de délivrance des Cartes nationales d'identité (Cni) vertes de l'époque, l'administration a construit une base de données constituée de divers documents reçus. «Parmi les pièces qui étaient exigées pour la délivrance des Cni vertes figuraient les extraits de naissance. Donc, ceux qui ont une Cni verte sur laquelle figure le numéro de leur extrait de naissance peuvent nous contacter pour demander qu'on leur trouve le document. Notre aide consistera simplement à sortir les extraits de naissance qui existent dans nos fichiers pour les remettre aux propriétaires», a signifié notre interlocuteur qui s'est réjoui du début d'engouement que suscite l'opération. «Les gens ont commencé à réagir. Les demandes proviennent tant de l'intérieur du pays que d'Abidjan», a-t-il indiqué. En réponse aux inquiétudes formulées par certains hommes politiques, notre source au sein du ministère de l'Intérieur s'est dite désolée. «Ce que nous faisons est une action de bonne volonté. Une aide aux citoyens pour leur permettre d'exercer leurs droits aisément. Malheureusement, chaque fois qu'il y a une action de bonne volonté, des gens y voient le mal. Voilà pourquoi le pays ne s'en sort pas. Si nous laissions la situation perdurer et que l'Oni disait un jour qu'il a requis notre aide en vain, les mêmes auraient crié au sabotage. Ils auraient dit que des Ivoiriens ont leurs papiers confisqués chez le ministre Tagro», a-t-elle soutenu. »

Nielle (Ouangolodougou) / Identification et enrôlement - Maliens et Ivoiriens s'affrontent violemment
Le Temps
– « Rien ne va au Nord en ce qui concerne l'enrôlement des populations. Les jeunes qui s'opposent à la transhumance opérée, depuis le Mali par le maire de Niellé sont dans le collimateur des Forces nouvelles qui menacent d'ouvrir le feu sur eux... Mais le fait qui provoque l'ire des jeunes du Nord, c'est incontestablement la fraude à grande échelle à l'enrôlement dont cette partie du pays est en ce moment victime. Qui, selon eux, si l'on y prend garde, risque de créer à long terme, des problèmes fonciers. Et c'est à Niellé, dans le département de Ouangolodougou que les jeunes du Nord en sont venus aux mains avec des jeunes maliens qu'ils accusent d'enrôlement illégal. Au fait, selon le président de la Confujed-Nord, c'est le maire Rdr de Niellé, Sanogo Mamadou qui est derrière cette fraude, tremplin pour lui de modifier le corpus électoral qui lui est de plus en plus défavorable. Son récit : "le maire a fait convoyer trois (3) cars dont le premier de 70 places, est arrivé le 3 février 2009 et dont les occupants se sont fait enrôler dans trois centres. Le deuxième de 50 places a connu un revers le 12 février 2009 avec le soulèvement des populations qui se sont opposées violemment à l'enrôlement des Maliens (...). De sources bien informées, il s'avère que d'autres cars sont sur le point de reprendre le même itinéraire. La responsabilité du maire est engagée en ce sens que tous les occupants des trois cars n'ont pour logis et parents que le maire et sa résidence. Chose gravissime, après l'enrôlement, ces personnes sont convoyées vers les villages du Mali (Zégoua, Kadiolo, Sikasso..), où il fait croire à la population qu'elles sont des réfugiés ivoiriens. A la vérité, le Mali n'abrite pas officiellement de réfugiés sur son territoire ". Face au refus des jeunes de laisser les Maliens se faire enrôler, Kané Soumaila dira que des éléments des Forces nouvelles ont été réquisitionnés pour escorter les "hôtes" du maire afin de se faire enrôler. Les hommes de Soro auraient même menacé d'ouvrir le feu sur les jeunes du Nord qui s'opposeront à l'enrôlement des supposés Maliens. La tension, dit-on, est vive. Les jeunes du Nord interpellent le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs Secrétaire général des Forces nouvelles. Mais aussi la Cei. Aussi demandent-ils au ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, de démettre le maire Sanogo Mamadou pour avoir bradé la nationalité ivoirienne. Pour finir, la Confujed demande le report de la date limite de l'enrôlement (28 février 2009) pour permettre aux populations du Nord d'avoir leurs "papiers", qui, selon lui, font partie des causes de la crise ivoirienne. »

La Banque mondiale envisage de soutenir l'emploi des jeunes en Côte d'Ivoire
(Agence Ivoirienne de Presse)-
« La banque mondiale en Côte d'Ivoire, Madani Tall, a dévoilé mercredi au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, l'ambition de son institution d'apporter des solutions idoines au problème de l'emploi des jeunes dans le pays. Aussi, M. Tall souhaite-t-il organiser, en rapport ave les services techniques de la Présidence de la République, un conseil présidentiel sur l'emploi des jeunes ivoiriens. "Préoccupation majeure du chef de l'Etat ivoirien", a-t-il précisé à sa sortie d'audience. Madani Tall a par ailleurs évoqué les autres domaines d'activités que l'institution financière compte appuyer en Côte d'Ivoire, à savoir, "la réhabilitation des infrastructures : les routes, l'éclairage public des grandes villes (...), la relance du secteur de l'agriculture, à travers le soutien à la transformation des matières premières". Cette assistance financière va s'inspirer du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) de la Côte d'Ivoire qui couvre la période 2009-2013 et coûtera globalement plus de 17.600 milliards FCFA, a souligné Madani Tall.

Préparatifs du Chan - Vers un boycott des FN à Bouaké
L'Intelligent d'Abidjan
– « Le coup d'envoi du lancement officiel de la campagne de sensibilisation auprès des populations à participer massivement à l'événement sportif a été donné le jeudi 19 février 2009 par le préfet de région M. Konin Aka au cours d'un point de presse prononcé par lui-même à son bureau. Et ce, en présence du maire Fanny Ibrahima et des comités d'organisation. Les Fn n`y étaient pas représentées. A la faveur du Chan placé sous le sceau de la réunification et de la solidarité nationale, le maire de la commune de Bouaké met à la disposition des populations dix (10) bus pour leur transport jusqu'au terrain et les ramener après les différentes rencontres. L'information a été livrée par le préfet de région, au cours du point de presse hier. Pour lui ,le grand souci dans l'organisation est de savoir comment faire pour que les populations de Bouaké puissent « prendre fait et cause pour cette compétition. Comment mobiliser pour que tout le monde se sente concerné par cette compétition ». Selon l'autorité, c'est un défi qu`il lui revient de relever après cette crise. « C'est un défi. Il appartient aux populations de Bouaké de faire en sorte qu'on puisse relever ce défi. Car le sport sert de trait d'union » s`est-il justifié. Poursuivant, le préfet a souhaité qu'à travers cette compétition, « tout le monde sache que Bouaké est devenue ce qu'elle était. Cette compétition doit servir de point de ralliement pour toutes les populations et on se donne la main afin de faire de cette compétition notre affaire ». Justifiant l'importance de cette sensibilisation et mobilisation des populations, il a laissé entendre que « nous allons faire de la sensibilisation afin que les équipes qui seront en compétition ne jouent devant des gradins vides ». Se prononçant sur l'absence des Forces nouvelles qui ont la charge de la sécurité et de la communication dans cette organisation locale à cette rencontre, M. Konin Aka a dit ne pas connaître la raison. Toutefois, le préfet a fait la promesse de se ``renseigner pour en savoir davantage ». Dans l`après-midi, le comité local à l`organisation a rencontré les populations au cinéma le capitole dans le même cadre du Chan. Il convient cependant de signaler que selon des informations non encore confirmées, les Forces nouvelles, non contentes de la manière dont les tâches sont partagées, ne semblent pas prêtes à s'impliquer dans cette première édition du Chan. »

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