REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 14 NOVEMBRE 2008

14 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 14 NOVEMBRE 2008

Identification : Des taxis pour transporter matériel et agents
Fraternité Matin –
« Pour faire face au défi logistique dans le cadre de l'opération d'identification de la population et de l'enrôlement des électeurs, l'Onuci avait mis, récemment, à la disposition de la Commission électorale indépendante (Cei), «une centaine de véhicules et de chauffeurs». Depuis mardi dernier, cette action «d'accompagnement» est doublée de «la phase taxi» dans les 13 communes du district d'Abidjan. «L'Onuci assure le transport du matériel et des agents d'identification», a indiqué jeudi, le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré, au cours du point de presse hebdomadaire. «L'opération transport vise à renforcer la mobilité et les capacités de la Commission électorale indépendante dans la mise en œuvre et le suivi de l'identification», a expliqué M. Touré. Il a ajouté : «dans les prochains jours, l'Onuci participera au transport du matériel d'identification en direction de Toulepleu, Soubré, Zouan-Hounien et Danané. Elle va également apporter un appui matériel au centre de coordination de l'identification installé à la Primature depuis hier (mercredi)»...L'aide de l'institution sera poursuivie «pour que l'opération d'identification et de recensement soit une réussite, mais pour que également, l'une des raisons principales de notre présence ici, l'organisation d'élections par les Ivoiriens puisse se tenir dans les meilleures conditions et également dans les meilleurs délais». Le porte-parole de l'Onuci a souhaité que ces actions soient menées «de manière diligente, claire et rapide», raison de la mobilisation de toutes les parties impliquées dans le processus car il a été constaté un grand retard. «En ce qui concerne l'identification, nous avons déploré des lenteurs, pas dues, heureusement à des questions politiques, à des excuses politiques ou basées sur une volonté politique d'obstruer le processus, mais surtout à des défis logistiques dont l'envergure a dépassé toutes nos attentes. Mais il ne suffit pas d'être dépassés, il faut y faire face, les relever». [...] ».

Processus de sortie de crise, l'ONU veut sanctionner Mambé
Le Matin d'Abidjan –
« Le patron de la CEI est dans le viseur de l'ONU. La présidentielle ivoirienne qui devait ouvrir la porte des élections générales en Côte d'Ivoire a été reportée sine die. C'est la principale information livrée par le communiqué final ayant sanctionné, lundi dernier, la réunion du CPC à Ouagadougou. Et cela au motif que la Commission Electorale Indépendante (CEI) n'était pas très avancée dans les travaux de chantiers devant conduire à la tenue des élections. Des difficultés qui se déclinent en terme de retard dans le paiement des salaires des agents recenseurs, absence ou insuffisance du matériel d'enrôlement dans certains centres et mobilisation quasi nulle pour les superviseurs. Autant d'écueils qui plombent l'étape capitale de l'identification. De sources diplomatiques, on indique que devant ce tableau peu reluisant de la situation en Côte d'Ivoire, la mission des Nations Unies à Abidjan a décidé de voir un peu plus clair dans la gestion des fonds alloué à la CEI par les partenaires internationaux. De ses investigations sur le terrain, elle a, rapportent nos sources, conclu à une utilisation peu rationnelle de l'argent mis à disposition. Car les enquêteurs s'étonnent que les agents recenseurs soient aujourd'hui encore à courir après leurs premiers salaires et que de nombreux centres ne soient pas encore fonctionnels, alors que les fonds dont dispose à présent la CEI auraient pu permettre de faire de grands pas sur ces questions primaires. D'où la grande colère de M. Choi, exprimée, dit-on récemment en privé, contre Beugré Mambé et Paul Koffi Koffi, le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, chargé des programmes de sortie de crise. Le diplomate onusien leur reprocherait leur peu d'enthousiasme à aller aux élections en multipliant les difficultés qui n'ont pas de raisons d'être à ces yeux. Il les soupçonnerait de jouer volontairement les prolongations dans le but d'engranger le maximum de sous. Car rapportent nos sources, le Représentant spécial du Secrétaire général a encore en mémoire le milliard de franc CFA réclamé et mis à la disposition de Mambé pour la réhabilitation du siège de la CEI, là où les Nations Unies, confie-t-on, proposeraient gracieusement leur services, et une contre expertise a montré que les travaux effectués étaient largement en deçà de l'argent décaissé. Puis notre informateur de poursuivre en indiquant que ce n'est point un hasard si l'ONUCI a récemment décidé de mettre à la disposition de la CEI des véhicules de type 4x4, pour régler un tant soit peu la question de la logistique. C'est pour éviter que Beugré ne demande de la liquidité, dont les effets seront, au finish, peu perceptibles sur le terrain, retardant ainsi le processus. Si l'on en croit nos sources, ces pour toutes ces agissements, ces rapports difficiles de Mambé avec les fonds de la communauté internationale mis à sa disposition, que l'ONU ambitionne d'ajouter le nom de ce dernier sur la liste des personnalités ivoiriennes sous sanctions de la maison de verre. Car L'organisation mondiale verrait en l'homme un obstacle à l'avancée du processus de paix en Côte d'Ivoire. Selon un diplomate en poste à Abidjan et ayant requis l'anonymat, si la sanction n'est pas encore tombée, Mambé la doit à la patience et la pondération de Choi, qui s'est donné un mois supplémentaire d'observation, pour voir en fonction des résultats sur le terrain, s'il faut oui ou non, frapper le patron de la CEI. Idem pour Koffi Koffi, le directeur de cabinet adjoint de Guillaume Soro. Au vu de ce qui précède, c'est peu d'affirmer que Beugré Mambé, l'homme qui s'est offert un bureau, dit-on, plus luxueux que celui du Chef de l'Etat et qui est en train de se bâtir une résidence de rêve sur la route de Bingerville, est dans le viseur de l'ONU».

Présidentielle : Les reports successifs inquiètent la communauté internationale
Fraternité Matin –
« Si l'on devait reporter plusieurs fois les élections, le momentum politique qui heureusement persiste entre les partis politiques serait peut-être perdu. Et il y aurait des risques de complications». L'ambassadeur de la France en Côte d'Ivoire, SEM. André Janier, a fait cette déclaration, hier, au terme d'une audience que le Chef de l'Etat lui a accordée en début de soirée au Palais de la Présidence. SEM. André Janier faisait ainsi une analyse de la résolution de la quatrième réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc), qui a décidé, le 10 novembre dernier du report du scrutin présidentiel fixé au 30 novembre. Toutefois, le diplomate français constate que les Ivoiriens se sont mis d'accord sur cette décision. Et que cela est «bien qu'elle ait été prise à l'unanimité». Aussi, pense-t-il que la communauté internationale et particulièrement la France pourront volontiers les accompagner dans leurs objectifs. Du report des élections, il a été également question dans les échanges que le Chef de l'Etat a eus, en première audience, avec l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, SEM Mme Wanda L. Nesbitt qui estime que «plus les élections traînent, plus la Côte d'Ivoire ne peut pas avancer sur la voie du développement». Elle a donc souhaité que le processus d'enrôlement se passe dans de bonnes conditions pour des élections «le plus vite possible». [...] ».

Sites d`enrôlement à Marcory - Le député Lida Kouassi constate les difficultés
Le Temps –
« En sa qualité de député de la circonscription de Marcory (Abidjan), le ministre Lida Kouassi moïse a entrepris hier matin, une visite des centres d'enrôlement de ladite circonscription. "C'est une action que je considère comme civique qui vise à sensibiliser davantage les populations que j'ai la charge d'encadrer, n'étant que représentant de cette circonscription à l'Assemblée nationale. Les sensibiliser, les exhorter à se faire enrôler et prendre part à la vie politique de leur pays et à s'intéresser à ce qui s'y passe ", a-t-il confié au terme de la visite. En effet, l'honorable député a été accueilli dans les deux Commissions électorales communales, avant d'entamer la série de visites dans quatre (4) centres d'enrôlement. Où il a fait des constats. " J'ai observé d'abord que l'affluence a baissé, depuis la dernière réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) à Ouagadougou, le week-end dernier. Il y a peut-être un certain nombre d'explications, mais c'est le constat. Dans les quatre sites, je me suis rendu compte que les pétitionnaires sont en général de jeunes personnes de 18 à 30 ans. Les gens de mon âge (et plus), sont très peu nombreux. J'ai observé également qu'il y a davantage de femmes qui viennent à l'enrôlement que d'hommes. J'ai enfin observé également que les agents eux-mêmes, ont beaucoup de difficultés d'ordre matériel, logistique, etc ". [...] ».

Les Forces Nouvelles entament une campagne de sensibilisation sur l'identification à Bouaké
Fn-ci.com –
« Conformément aux nouvelles dispositions de la quatrième réunion du CPC à Ouagadougou en vue de parfaire le processus d'identification et de l'enrôlement électoral en cours, le conseiller spécial du Secrétaire général des FN chargé des questions associatives M. Sekongo Félicien a entamé ce jeudi en fin de matinée une série de rencontres avec les leaders des communautés et associations de la ville de Bouaké pour les sensibiliser et leur "rappeler le caractère important de l'Identification". [...] Pour lui, la prise des armes le 19 septembre 2002 répond à un seul objectif, permettre à certains ivoiriens marginalisés de se doter de la carte nationale d'Identité et de retrouver leur pays et donc leur nationalité. [...] Le Conseiller spécial du Secrétaire général des Forces nouvelles a aussi déploré le fait que certaines personnes mettent la charrue avant les bœufs. « Les gens ont tendance à privilégier les élections par rapport à l'Identification. On ne peut pas aller à des élections précipitées sans au préalable régler correctement la question de l'identification, seule gage d'une élection crédible » a t-il expliqué. »

Processus de paix/ Dano Djédjé: "Que les élections se déroulent dans la paix"
Fraternité Matin –
« Le ministre de la Réconciliation nationale et des relations avec les institutions, Pr Sébastien Dano Djédjé a lancé l'opération : " Elections dans la paix "ou " Elections sans heurts ". C'était, mercredi, à l'hôtel du district d'Abidjan-Plateau, au cours d'une cérémonie, présidée par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. Face à la dynamique de paix impulsée par l'Accord politique de Ouagadougou et aux conséquences désastreuses de la crise, Sébastien Dano Djédjé a interpellé les Ivoiriens sur la nécessité, d'organiser les élections dans la fraternité et sans incidents. '' Chacun à son niveau, en tant que citoyen, électeur, responsable politique ou opérateur électoral, doit tout mettre en œuvre pour que les élections se déroulent dans la paix''. Car dira t-il '' aucun habitant de la Côte d'Ivoire n'a intérêt à ce que la crise perdure''. A cet effet, le ministère de la Réconciliation et des relations avec les institutions entend organiser plusieurs tournées dans les différentes régions du pays. En vue de sensibiliser les populations à l'utilité d'adopter des comportements de paix tout au long du processus électoral. Et ce, en commençant par l'opération d'identification et d'enrôlement, étape " cruciale " du processus de sortie de crise. Il s'agira, selon le ministre Dano Djédjé, de faire en sorte que les différentes étapes de ce processus se déroulent sans affrontements et sans débordements, malgré la passion que suscitent les élections à venir. Parlant des fraudes sur l'identification, Dano Djédjé a invité la population à les éviter et à faire preuve d'honnêteté, de discipline et de tolérance. Puis, convaincu que seuls les résultats crédibles pourront garantir la paix, il a exhorté les différentes structures impliquées dans ce processus (Cei, Oni, Cnsi, Ins et sagem Sécurité), à jouer la carte de la neutralité et de la transparence. Pour mettre le pays à l'abri des crises post-élection. Aux responsables politiques, le ministre a demandé de mettre l'accent sur leurs projets de société, en lieu et place des " attaques verbales et des propos injurieux ". Le ministre Désiré Tagro, lui, a vivement, félicité le ministre Dano Djédjé pour les actions qu'il a posées en faveur de la paix en Côte d'Ivoire.
En outre, le ministre de l'intérieur a rappelé aux uns et aux autres le bien-fondé des élections qui, selon lui, consistent au renouvellement des organes dirigeants d'une nation. ''Ce n'est pas l'organisation des élections que nous recherchons en tant que telle. Nous ne cherchons pas les élections pour des élections. C'est plutôt la paix et le développement que nous recherchons. Que les gens puissent être élus et qu'ils se mettent au travail pour développer notre pays dans la paix'', a affirmé Désiré Tagro. Quant à M. Emile Ilboudo, ambassadeur du Burkina Faso en Côte d'Ivoire, il a appelé la communauté étrangère de la Cedeao à respecter les lois de l'Etat ivoirien et se mettre à l'écart du processus électoral. »

Processus électoral : les Nations Unies vont sécuriser la frontière ivoiro-libérienne
Le Quotidien –
« [...] Les autorités de l'ONUCI, en collaboration avec la force onusienne de maintien de paix au Libéria harmonisent leurs actions pour pacifier cette zone. Lors d'un point de presse hebdomadaire, hier, le porte-parole militaire de l'ONUCI, le chef d'escadron Othmane Al Abaddan s'est prononcé sur cette épineuse question. Pour le soldat onusien, des réunions périodiques se tiennent avec la hiérarchie de la MINUL (Mission des Nations Unies au Liberia) en ce qui concerne la sécurisation des frontières libériennes et ivoiriennes. [...] ».

Lutte contre les armes légères : Le Rasalao en campagne
Fraternité Matin –
« Pour lutter contre la prolifération et l'utilisation abusive des armes légères et des petits calibres, le Réseau d'action sur les armes légères en Afrique de l'ouest section Côte d'Ivoire (Rasalao-Ci), procédera, au lancement d'une vaste campagne nationale de sensibilisation. La date choisie, le jeudi 20 novembre, au palais de la culture de Treichville. Et ce, en présence du Président de la République et du Premier ministre. Cette information a été donnée au cours d'une conférence de presse animée, hier, par Mme Michèle Pépé, présidente du Rasalao-Ci. Qui en a donné les grands axes. Il s'agit, entre autres d'une tournée de sensibilisation des populations civiles et des détenteurs illégaux d'armes à feu, dans toutes les régions de la Côte d'Ivoire, des ateliers de formation avec les élus locaux, les leaders communautaires et les forces de défenses et de sécurité. Pour M. Désiré Adjoussou, président de la Commission nationale de lutte contre les armes légères et des petits calibres, cette campagne sera bénéfique pour tous. En ce sens qu'au sortir de celle-ci, l'Etat renforcera la loi sur le permis de port d'armes. C'est pourquoi, il a plaidé auprès des autorités pour que le décret d'application concernant son institution soit signé. Convaincu qu'il ne peut y avoir de développement sans un environnement sécurisé, M. Armand-Michel Broux a, au non du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), assuré du soutien financier de son organisation. A travers, la mobilisation de fonds provenant principalement du Royaume du Danemark. Ainsi, un projet intitulé «échange d'arme contre activité économique» a été initié par le Pnud. »

Des édifices universitaires de Bouaké bientôt réhabilités
Fn-ci.com –
« Dans le cadre de l'appui au processus de redéploiement de l'administration, le PNUD a obtenu, auprès du Fond Ivoiro-Suisse de développement économique et social (FIDES), un financement pour le projet intégré d'appui au redéploiement de l'administration, au retour et à la réinsertion des déplacés de guerre internes et à la cohésion nationale. C'est dans la mise en œuvre des recommandations de cet appui, qu'une mission mixte de la primature, du Comité National de Pilotage du Redéploiement de l'Administration (CNPRA) en Côte d'Ivoire et du PNUD séjourne depuis ce mercredi 12 novembre à Bouaké dans le cadre de la reconnaissance et de l'évaluation des édifices universitaires à réhabiliter. [...] ».