REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 FEVRIER 2010

21 fév 2010

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 FEVRIER 2010



Processus électoral: Ban Ki Moon réclame la liste définitive
Le Patriote
– « Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, est vivement préoccupé par la situation politique et par les affrontements de vendredi en Côte d`Ivoire et appelle au calme, a indiqué son service de presse. M. Ban "exprime sa vive préoccupation face à la situation politique en Côte d`Ivoire et lance un appel aux parties prenantes à l`Accord politique de Ouagadougou afin qu`elles trouvent sans tarder une solution aux difficultés que rencontre le processus de paix ivoirien", déclare un communiqué. Il "lance un nouvel appel à toutes les parties concernées afin qu`elles préservent les acquis du processus de paix obtenus à ce jour, y compris la liste électorale provisoire. Il les exhorte à établir rapidement une liste électorale définitive, afin de préserver la dynamique électorale" et appelle les parties à résoudre l`impasse politique actuelle "par le biais du dialogue et dans le cadre de l`Accord politique de Ouagadougou." Il est "très préoccupé" par les affrontements qui se sont produits aujourd`hui à Gagnoa, causant la mort de plusieurs personnes ainsi que de nombreux blessés. Ces affrontements révèlent que la situation demeure fragile."Une semaine après la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, l`une des manifestations lancées par l`opposition contre le président Laurent Gbagbo a été pour la première fois marquée vendredi par des morts, au nombre d`au moins cinq. »

Formation du gouvernement et de la CEI – L'ONUCI pose trois « principes cardinaux »
Soir info
– « [...] Avant-hier, ce sujet (la formation du gouvernement) a dominé le point de presse hebdomadaire de l'ONUCI, animé notamment par son porte-parole, Hamadoun Touré. Selon lui, ''le Représentant spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, YJ Choi, maintient les contacts étroits avec tous les protagonistes du dossier ivoirien pour s'assurer que le pays sortira de l'impasse actuelle sans conséquence préjudiciables pour le processus de paix''. C'est dans cette perspective que le Chef de l'Onuci, ajoute M. Touré, a énoncé ''trois principes cardinaux pour que les progrès réalisés grâce aux efforts et aux sacrifices de tous soient consolidés et que la dynamique électorale demeure intacte. Le premier principe cardinal, c'est la préservation des acquis y compris la liste électorale provisoire. Le deuxième principe, corollaire du précédent, a trait à la publication rapide de la liste électorale définitive qui permettra de mieux voir l'horizon électoral. Quant au troisième principe, il est d'une impérieuse nécessité et concerne la priorité accordée au calme et à la sérénité dans l'approche ainsi que dans le règlement de la situation que nous traversons''. C'est la nécessité de cette donne préalable qui a conduit M. Choi à multiplier les appels à la retenue et à la raison qui sont les meilleures compagnes dans les situations politiques cruciales [...]».

Une délégation du PIT chez Choi
L'Intelligent d'Abidjan
– « Conduite par Daniel Aka Ahizi, Secrétaire national chargé des finances et de la mobilisation au PIT, la délégation a échangé avec Young-Jin Choi hier. Daniel Aka Ahizi a expliqué au représentant spécial de Ban Ki-Moon, la nécessité d'engager une large concertation pour sortir la Côte d'Ivoire de l'impasse. »

Déclaration des FDS
Le Patriote
– «Le vendredi 12 février 2010, le président de la République Laurent Gbagbo s'appuyant sur l'article 48 de la constitution a dans une adresse à la Nation, dissous la Commission électorale indépendante et le Gouvernement. Il a par la même occasion demandé au premier ministre de lui proposer un nouveau gouvernement et un nouveau format de la CEI. Aux lendemains de ces actes, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) par la voix de son président M. Alphonse Djédjé Mady a produit une déclaration dans laquelle il dit ne plus reconnaître Laurent Gbagbo, président de la République de Côte d'Ivoire et chef de l'Etat comme tel. Conformément à cette déclaration, les militants de ce groupement de partis politiques ont organisé des manifestations de rue à l'intérieur du pays pour s'attaquer aux symboles de l'Etat, aux forces de défenses et de sécurité, détruits et ravager des biens publics et privés...Aussi, les Forces de défense et de sécurité de Côte désapprouvent-t-elles totalement la déclaration irresponsable et intolérable du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix faite sur les antennes de la Radio télévision ivoirienne et les médias étrangers...Les actes de vandalisme actuellement perpétrés par des bandits et des vandales de tout acabit répondent indubitablement à l'insurrection des leaders politiques aspirant à gouverner par la voix de leur porte parole M Djédjé Mady. Les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire tiennent donc pour responsables le Rhdp et M Djédjé Mady de tous les actes odieux en cours...Les forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire appellent donc tous les ivoiriens, tous les leaders politiques et tous les citoyens au calme...Elles rassurent l'ensemble des populations ivoiriennes quant à sa capacité et à sa détermination à défendre au prix de leur sang et même de leur prix la patrie. Dans cet optique, elles mettent en garde quiconque s'obstinera à vouloir installer le désordre, à mettre le feu et le sang. Ces personnes non seulement ne sortiront pas du territoire national mais elles seront contraintes de force à atteindre le feu qu'elles auront allumé. [...]».

Gbagbo reconduit 3 ministres
Le Nouveau Réveil
-« Une semaine après la dissolution du gouvernement, le chef de l`Etat a pris, à la grande surprise des Ivoiriens, un décret. Il reconduit trois ministères à savoir, la Défense, l`Intérieur et l`Economie et les Finances. Gbagbo a donc décidé que ces départements continuent de travailler pour le bon fonctionnement de l`administration. [...] ».

Crise politique en Côte d'Ivoire Voici comment désamorcer la bombe CEI
L'Intelligent d'Abidjan
– « La Côte d'Ivoire s'embourbe dans une crise aux conséquences imprévisibles, et cela à cause de l'intransigeance des uns et des autres, depuis le 12 Février, date à laquelle le Président de la République, usant de l'article 48 de la Constitution a dissous et la CEI et le gouvernement de Guillaume Soro... Le RHDP s'est depuis lors engagé dans une contestation, de plus en plus violente, de la décision du président de la République. L'opposition qui dit ne plus reconnaître Laurent Gbagbo comme chef de l'Etat, conditionne sa participation au nouveau gouvernement par la réhabilitation de la CEI version Mambé. A cet effet ses militants ont allumé ''des fronts'' partout dans le pays. Aujourd'hui, la radicalisation des positions donne froid dans le dos puisque des informations concordantes indiquent que les partisans de Laurent Gbagbo risquent aussi de prendre la rue pour riposter aux attaques du RHDP... Gbagbo doit donc dans un ultime sacrifice, que ses partisans pourraient interpréter comme une faiblesse, clarifier avec le RHDP le format de la nouvelle CEI. Parce qu'à quoi ça sert d'avoir le RHDP dans le gouvernement si ce dernier doit encore jeter ses militants dans la rue lors de la reprise du contentieux électoral ? Tout le paradoxe est là. Il va falloir que Gbagbo prenne ses responsabilités et couper rapidement l'herbe sous les pieds d'une opposition qui se cherchait et qui se refait une santé. Sinon l'option du Premier ministre qui consiste à avancer sans le RHDP tout en poursuivant les discussions quitte à ce qu'il se ravise, semble aussi inefficace. Avec un Soro Guillaume soupçonné par certains de jouer sciemment la carte du pourrissement de la situation, Laurent Gbagbo ne devrait pas se raidir face au RHDP. [...] ».

Dissolution de la CEI et du gouvernement: Communiqué final de la réunion des instances dirigeantes des partis du RHDP du 19 février 2010
Abidjan. net
– « Les Instances dirigeantes des partis membres du RHDP ont tenu ce jour, vendredi 19 février 2010 de 16 h à 19h 45 mn h, une importante réunion au siège du PDCI-RDA à Cocody. Cette rencontre qui intervient suite aux décisions de dissolution de la Commission Electorale Indépendante et du gouvernement par Monsieur Laurent GBAGBO, a été co-présidée par les Présidents : Henri Konan BEDIE, Président du PDCI-RDA ; Alassane Dramane OUATTARA, Président du RDR ; Albert Toikeusse MABRI, Président de l'UDPCI ; Innocent ANAKY KOBENA, Président du MFA.
La réunion des Instances dirigeantes, au terme de ses travaux a arrêté les décisions suivantes :
1 La réunion des Instances dirigeantes des partis du RHDP réaffirme que le mandat constitutionnel de Président de la République de Monsieur Laurent GBAGBO a expiré depuis le 30 octobre 2005.
2 La réunion des Instances dirigeantes des partis du RHDP rappelle que c'est la Résolution 1633/2005 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en date du 21 octobre 2005 qui a permis à Monsieur Laurent GBAGBO de demeurer « Chef de l'Etat à partir du 31 octobre 2005 pour une période n'excédant pas 12 mois ». Depuis lors, c'est grâce à cela qu'il a continué à exercer les fonctions de Chef d'Etat.
3 La réunion des Instances dirigeantes des partis du RHDP rappelle que la Résolution 1721/2006 des Nations Unies et les Accords d'Accra II, d'Accra III et de Pretoria I et II, auxquels est adossé l'Accord Politique de Ouagadougou du 4 mars 2007, ont tracé le cadre de règlement pacifique de la crise ivoirienne.
4 La réunion des Instances dirigeantes des partis du RHDP déclare qu'en décidant unilatéralement et abusivement, de dissoudre la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de dissoudre le gouvernement, au mépris des Accords suscités, Monsieur Laurent GBAGBO vient de dénoncer ces Accords et Résolutions, démontrant ainsi qu'il veut confisquer le processus électoral. Il se place dès lors dans l'illégalité totale.
5 La réunion des Instances dirigeantes des partis du RHDP s'incline avec compassion devant les dépouilles des innocentes victimes tombées pour le combat de la justice de la liberté et de la démocratie, sous les balles de certains éléments des forces de l'ordre à la solde du FPI à Divo et à Gagnoa et présente aux familles éplorées ses condoléances émues.
En conséquence :
1-Le RHDP demande la démission de Monsieur Laurent GBAGBO de ses fonctions de Chef de l'Etat de Côte d'Ivoire et affirme que les décisions de Monsieur Laurent GBAGBO ne l'engagent pas.
2-Le RHDP exige le rétablissement immédiat de la Commission Electorale Indépendante dans tous ses droits et réaffirme que sa participation au gouvernement est secondaire.
3-Le RHDP réaffirme que sa priorité demeure l'organisation de l'élection présidentielle, en vue de mettre fin aux souffrances du peuple de Côte d'Ivoire, face à la paupérisation généralisée, à la dégradation avancée du climat social, aux délestages d'électricité, aux coupures intempestives d'eau, aux hausses anarchiques et abusives des prix du carburant.
4-Le RHDP réaffirme donc son attachement à l'Accord Politique de Ouagadougou et à son application effective et intégrale devant conduire à l'élection présidentielle au plus tard en mars 2010.
5- Le RHDP exige que soient impérativement préservés les acquis de la liste électorale provisoire consensuelle de 5 300 000 électeurs auxquels s'ajouteront les pétitionnaires qui découleront du traitement de la liste des 1 033 000 enrôlés.
6- Le RHDP exige la publication diligente de la liste électorale définitive.
7- Le RHDP exige que la date du premier tour de l'élection présidentielle soit annoncée.
8- Le RHDP renouvelle sa confiance à son Directoire et l'assure de son soutien total quant aux actions diligentes à mener pour conduire à la tenue de l'élection présidentielle en mars 2010.
9- Le RHDP encourage le Premier Ministre, Secrétaire général des Forces Nouvelles, à rester dans l'Accord Politique de Ouagadougou et l'assure de son soutien.
10- Le RHDP remercie Son Excellence Blaise COMPAORE Président du FASO, Facilitateur de l'Accord Politique de Ouagadougou, pour son implication personnelle dans la résolution de la crise ivoirienne, et l'exhorte à assumer sa mission pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire, en veillant au respect strict par le camp présidentiel, des engagements pris dans le cadre de l'Accord Politique Ouagadougou.
11- Le RHDP se félicite des importants efforts consentis par la Communauté internationale, notamment les Nations Unies, et lui lance un appel afin qu'elle veille à l'application des résolutions prises dans le cadre du règlement de la crise ivoirienne en particulier la Résolution 1911/2010 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
12 Le RHDP demande avec insistance aux Forces de l'Ordre et de Sécurité de Côte d'Ivoire, de se conformer strictement, en cette période de tension extrême, à leurs missions et obligations républicaines.
13- Le RHDP appelle les Ivoiriennes et Ivoiriens, les forces politiques et sociales, la société civile, les travailleurs de Côte d'Ivoire, les opérateurs économiques à se mobiliser et à s'opposer par tous les moyens, à la dictature de Monsieur Laurent GBAGBO. »

Henri Konan Bédié (président du Pdci-Rda) : "Ivoiriens, opposez-vous par tous les moyens !"
Le Nouveau Réveil
- Ce quotidien publie la déclaration suivante du président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, au cours de la réunion des Instances dirigeantes des partis membres du RHDP «Chers(e) frères et sœurs, à la suite de nos délibérations et après l`adoption du communiqué final comportant les mesures et recommandations, je voudrais, très sincèrement, remercier chacune et chacun de vous. J`exprime ma gratitude aux présidents des partis Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse, Anaky Kobena pour leur sens élevé du débat et leur esprit de solidarité qui ont permis les avancées auxquelles nous sommes parvenus. Notre grande famille doit demeurer unie face aux écueils de la politique chaotique du Fpi. La lutte que nous entreprenons de mener ensemble est une lutte de longue haleine. Elle exigera de nous, persévérance, sacrifice et abnégation. Nous n`avons pas le droit à l`échec. Nous devons prendre en main le destin de la Côte d`Ivoire. Le peuple ivoirien ne veut plus d`un pouvoir illégitime et prédateur qui fait son malheur depuis dix ans. J`invite tous les cadres, les responsables, les femmes et les jeunes du Rhdp, les laborieuses populations de nos villes et de nos villages à un engagement total dans la lutte pour faire échec au hold-up du processus électoral par le régime du mensonge et de la tricherie. Que chacun s`implique à quelque niveau qu`il se situe dans l`encadrement, la sensibilisation et la mobilisation de nos militants. Le mot d`ordre que le Rhdp lance à tous les militants et militantes, sympathisants ivoiriens épris de paix, de justice et de liberté, c`est que tous unis, faisons barrage à la dictature en nous opposant par tous les moyens aux mesures iniques prises par Laurent Gbagbo qui vient ainsi de se disqualifier comme chef de l`Etat de Côte d`Ivoire. Luttons sans relâche jusqu`à la tenue d`élections démocratiques, libres, justes et transparentes. Frères du Rhdp, nous avons le devoir d`être attentifs à l`appel du peuple de Côte d`Ivoire auquel l`indifférence du Fpi constitue un scandale inadmissible. L`exaspération de nos populations est à son comble. Pendant de longues années, nous, au Rhdp, avons tenté d`éviter l`irréparable en invitant nos militants à la retenue. Mais aujourd`hui, le vase de nos exaspérations a atteint ses limites. Il faut mettre fin à la dictature du Fpi. Notre devoir est de restaurer la démocratie pour rebâtir notre pays. Ensemble, nous le pouvons. Je vous remercie pour votre engagement militant. »

ADO à Gbagbo: "Koudou, tu as intérêt à démissionner" -
Le Patriote
– « Ce quotidien publie la déclaration suivante du président du RDR, Alassane Ouattara au cours de la réunion des Instances dirigeantes des partis membres du RHDP « Messieurs les présidents des partis membres du RHDP, Monsieur le président du Directoire et les membres du directoire, Mesdames et messieurs les élus, Chers frères et sœurs, La réunion d'aujourd'hui est importante. C'est d'ailleurs avec beaucoup d'émotion que, personnellement, je prends la parole. Car il y a quelques heures, plusieurs de nos frères, de nos militants du RHDP sont tombés sous les balles assassines de certains éléments des Forces de l'ordre. Il y a quelques semaines la même chose a eu lieu à Divo. [...] Je vous préviens si Laurent Gbagbo met en place ce gouvernement, nous n'aurons pas d'élections en 2 mois, nous n'aurons pas d'élections en 6 mois. Nous n'aurons pas d'élections en un an. C'est ce que j'en déduis. Autrement, il n'est pas nécessaire de former un nouveau gouvernement. [...] Je suis choqué par ce qui se passe. J'estime que cela est indigne de la Côte d'Ivoire. Nous avons une image désastreuse de notre pays. Le Président Bédié et moi-même avons été invités par le Facilitateur, nous ferons donc un aller retour le dimanche. Parce que les partis houphouëtistes sont pour le dialogue. Houphouët-Boigny nous a toujours enseigné le dialogue. Parce que même si on fait la guerre, on finit par dialoguer. La paix passe par le dialogue. Donc nous allons voir le Facilitateur le dimanche à sa demande. Mais pour nous, la solution de cette crise est simple, c'est ce que vous devez continuer de réclamer. Ce n'est pas une question de mot d'ordre de parti politique, ce n'est pas une question de mot d'ordre du Directoire. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il s'agit en réalité de la Côte d'Ivoire, des Ivoiriens, de notre avenir commun. [...] Nous devons tout simplement réclamer une des choses de Laurent Gbagbo. La première, au vu de ce que je viens de dire et l'appel du directoire, nous devons dire que nous demandons à Laurent Gbagbo de démissionner de ses fonctions de Chef de l'Etat. Nous devons lui dire de démissionner. La deuxième chose que je voudrais demander avant sa démission, c'est d'annuler les décisions de dissolution de la CEI et du gouvernement. Il faut qu'il le fasse. Parce que nous avons besoin de notre Commission électorale indépendante pour aller aux élections. Rien d'autre ne nous intéresse. La seule chose qui nous intéresse, c'est l'élection présidentielle. Lui, il veut rester au pouvoir. Nous, nous voulons des élections pour le faire partir du pouvoir de manière démocratique. Je lui dis : « Koudou, tu as intérêt à démissionner ».

GAGNOA : 5 morts, plusieurs blessés par balles Révolte populaire contre Gbagbo
Le Nouveau Réveil (-
« Journée noire hier vendredi pour les populations de la cité du fromager. La marche pacifique organisée par le Rhdp a tourné au drame. Cinq manifestants tués par balles et une dizaine de blessés selon des sources hospitalières. En effet, tôt le matin aux environs de huit heures, les marcheurs, estimés à plus de quatre mille (4.000), ont pris rendez-vous au carrefour de la pharmacie du Château à Dioulabougou, lieu du rassemblement. Le premier groupe de marcheurs était non loin du commissariat du 2ème arrondissement puis au niveau du rond point du collège Siriki Koné (CSK) et un autre groupe était rassemblé près de la mosquée en bois. Selon les confidences à nous faites par les organisateurs de la marche "Un itinéraire était tracé. Tous les marcheurs devaient converger vers le centre ville. C'est lorsque nous avons entamé la marche que nous avons été confrontés aux forces de l'ordre qui ont tenté de nous disperser à l'aide de gaz lacrymogènes. Mais la détermination des marcheurs a eu raison des premières tentatives des forces de l'ordre qui, du reste, étaient composées de policiers, de gendarmes et de militaires. Ne pouvant contenir la foule qui se rendait vers le centre ville, ils ont commencé à tirer sur nous à balles réelles. Nous avons eu dans nos rangs une dizaine de blessés et cinq (05) morts par balles. Vous pouvez aller le constater par vous-même à l'hôpital et à la morgue." Nous raconte notre interlocuteur. Effectivement, des sources proches du CHR de Gagnoa nous ont communiqué les noms des manifestants tués. Il s'agit de Amoukou Brou Christian, (élève en classe de 4ème au Lycée Moderne 3), Coulibaly Zana, Koné Zoumana (ferronnier), Koné Adama et Koné Mamadou (tous deux mécaniciens). Selon des sources concordantes, les premiers tirs sont venus des éléments des forces de l'ordre venus en renfort de Mama, village natal du chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Les mêmes sources confirment qu'il y aurait sept (7) manifestants arrêtés. Un des deux gendarmes tabassés serait dans un état critique. Au moment où nous mettions sous presse, la ville était morte et toutes les populations étaient terrées chez elles car un couvre-feu qui ne dit pas son nom aurait été instauré dans la ville. Des patrouilles d'hommes en armes veillaient à son respect puisque des rumeurs circulaient que les manifestants se réorganisaient pour des actions d'envergure. Une sixième victime qui répondrait au nom de Nouho serait morte des suites de ces blessures. [...]»