REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 JUILLET 2008

12 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 JUILLET 2008



Sortie de crise en Côte d'Ivoire Young Jin Choi (Représentant spécial du SG en Côte d'Ivoire) : « le financement pour les élections est bouclé »

Soir Info – « Après la 5ème réunion du CEA à Ouaga, le 10 juillet 2008, le Représentant spécial de l'ONUCI revient, à travers un entretien accordé à ONUCI FM sur la question du financement des élections et de la sortie de crise.
ONUCI FM: Vous sortez de ce 5ème CEA, qu'avez-vous retenu ?
YJ CHOI: On a constaté des avancées importantes enregistrées jusqu'à maintenant. C'est la consolidation qui est nécessaire maintenant. Sur la base de cette consolidation on doit veiller à trois éléments importants. C'est le financement, la sécurisation et la logistique. Pour le financement, il faut faire attention parce que vous avez des problèmes de financement pour la sortie de crise dans son ensemble. Mais on était d'accord que le financement pour les élections est bouclé. Il n'y a plus de problème de financement pour les élections.
ONUCI FM: En clair qu'est ce que cela veut dire M Choi ?
YJC: On a un budget de 400 milliards [de fcfa] pour la Sagem et 36 milliards [ de f cfa] pour la CEI. Entre le Gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux, on a rassemblé toutes les sommes nécessaires pour les élections. Donc, le financement est maintenant bouclé pour les élections. Il s'agit maintenant de s'assurer mois par mois que l'engagement financier qui a été pris doit être décaissé. C'est ça le nouveau défi. Il s'agit maintenant de la sécurisation et de la logistique. On a approfondi la question de logistique. On s'était mis d'accord que le défi dans les jours et les semaines à venir sera la logistique et l'identification. Comment démarrer l'identification ? C'est la grande question parce que les sites par exemple ne sont pas encore prêts. Si les sites ne sont pas prêts, on ne peut pas démarrer l'identification générale de la population ivoirienne et si on ne peut pas démarrer on ne peut pas avoir la liste électorale provisoire au 30 août.
ONUCI FM: Qu'avez-vous retenu alors pour ce problème ?
YJ CHOI: Nous avons fait une chose. L'ONUCI va apporter un appui, que je qualifierais d'appui proactif. En même temps, il faut assurer une communication, une coordination plus étroite entre le Gouvernement et la communauté internationale pour qu'on puisse avertir à temps où sont les obstacles. De cette façon là on peut apporter des appuis à temps. N'est-ce pas ? Donc la logistique, à mon avis constituera le défi le plus important, le plus difficile à relever dans les semaines à venir. [...]
ONUCI FM: D'autres messages à tous les acteurs de ce processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire ?
YJC: On est près, tout près de cet objectif qui est le premier tour de l'élection présidentielle. Travaillons ensemble pour qu'on puisse tenir cet objectif qui tout proche.

A l'issue de la réunion du CEA à Ouaga, les participants sont optimistes

Fraternité Matin
« Blaise Compaoré : « Les financements attendus seront bien sûr reçus...je pense que ce qu'il faut d'abord souligner c'est la grande diversité des responsabilités de l'Etat de Côte d'ivoire dans cette période difficile...Il ressort que d'une part, pour ce qui concerne le processus électoral, le financement est bouclée. Il reste les autres aspects du processus pour lesquels nous avons demandé, au vu de la grande disponibilité des partenaires, qu'il y ait surtout un calendrier plus précis par rapport aux engagements et aux décaissements qui sont utiles en ce moment précis pour nous permettre d'avoir une plus nette visibilité quant à l'avenir et les attentes de la Côte d'Ivoire. Mais je dois dire qu'il n'y a pas de problème particuliers, il ya une très grande disponibilité des partenaires et je crois que les financements attendus seront bien sûr reçus ».

Y. J. Choi (Chef de l'ONUCI) - "Nous devons encore travailler" – « Le financement des élections est bouclé. Nous devons encore travailler sur le financement de la sortie de crise. Donc j'espère que nous pourrons mettre au point la trésorerie mensuelle du financement électoral jusqu'au 30 novembre.

Alain Lobognon (Chef de délégation des Forces nouvelles) : "Les bailleurs de fonds doivent financer les autres processus"« [...] Il ressort que la réunion a été houleuse entre les négociateurs et l'OCI, qu'est-ce qui vous a opposé véritablement ?
Nous ne sommes pas venus à un jeu de dames, nous sommes venus évaluer un accord. Nous étions ici le 21 mars dernier, nous avions soulevé les questions de financement qui bloquaient la mise en œuvre de l'accord. Aujourd'hui, nous avons fait l'évaluation et nous avons noté que cette question n'avait pas encore trouvé de solution parce que lorsque nous parlons de financement des élections, certaines personnes limitent tout à la simple tenue de la présidentielle. Et comme aime le répéter le Premier ministre ivoirien, tout le monde est d'accord pour jouer la finale, malheureusement personne ne veut donner le ballon pour jouer la demi-finale. Il était question de trouver les mots justes pour demander aux bailleurs de financer les autres processus. A savoir, la question du désarmement qui pose problème à travers le regroupement, la question du redéploiement de l'administration, de la réhabilitation des bâtiments administratifs et d'autres points importants de la sortie de crise. [...] ».

Alcide Djédjé (Chef de délégation du camp présidentiel) : "Il y va de la crédibilité de l'OCI" – « Cette réunion était importante parce que la date des élections a été fixée au 30 novembre, et jusque-là, il y avait des retards importants dans le financement. Donc les deux délégations ont exhorté la communauté internationale à redoubler d'effort pour décaisser sa part de financement. Cela a été entendu il y aura beaucoup plus de suivi. Dès notre retour à Abidjan, nous allons tenir des réunions quasi-hebdomadaires et nous allons faire un point mensuel. Donc nous sommes optimistes pour la tenue des élections le 30 novembre.
Excellence, jusque-là, certains membres de l'OCI (Organe consultatif international) avaient estimé que la personne qui organise les élections paie, sont-ils revenus sur cette vision des choses ?
Ils sont revenus à de meilleurs sentiments. Je pense que c'est une responsabilité importante pour les membres de l'OCI, il y va de leur crédibilité. La résolution 1765 les exhorte à nous accompagner dans le processus de paix, je pense qu'ils en ont pris conscience. »

Beugré Mambé (pdt de la CEI) - "Tout va s'arranger" – « C'est en bonne voie, et nous espérons que tout va s'arranger de manière à ce que nous ayons les moyens nécessaires pour réaliser cette œuvre grandiose. »

Fin de la cinquième réunion du CEA Propos recueillis
Fnci.info – « A la fin des travaux de la cinquième réunion du Comité d'Evaluation et d'accompagnement, nous avons recueillis les propos de quelques participants.
Guillaume Soro (Premier Ministre de Cote d'Ivoire) – « Cette réunion a permis de prendre une option positive pour la sortie de crise, notamment en ce qui concerne son volet financement. Je pense que nous venons de réaliser ensemble le bouclage du financement du processus électoral. Maintenant nous allons tenir une fois à Abidjan, des réunions pour faire l'état de la trésorerie et dégager les priorités mensuellement, pour que le calendrier établi pour le 30 novembre ne s'en trouve pas éprouvé. Pour le processus électoral, une part sera payée par la communauté internationale et une part par la Côte d'Ivoire. L'Etat de Côte d'Ivoire a sollicité le soutien de partenaires internationaux pour faire une opération d'anticipation de recette lui permettant maintenant d'avoir l'argent disponible pour financer le processus de sortie de crise. Nous avons aussi lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle puisse donner les moyens de financer et de combler le gap qui reste à rechercher. Mais pour l'instant, nous avons dégagé les priorités et nous avons bouclé le budget pour le mois de juillet et l'état de la trésorerie nous permet effectivement de financer les opérations de sortie de crise pour ce mois de juillet. Et comme je vous l'ai dit, mensuellement, nous allons continuer ces réunions. »

'' Soro claque la porte'' : De quoi parle '' Le Nouveau Réveil'' ?

Fnci.info « Il parait que Guillaume Soro a claqué la porte au nez et à la barbe de toute la délégation venue des quatre coins du globe pour la cinquième réunion du Comité d'Evaluation et d'Accompagnement. ''Le Nouveau Réveil'' devrait en réalité se réveiller de sa rêverie et contribuer à sortir la Côte d'Ivoire de la crise plutôt que de discutailler sur le sexe des anges. [...] le Premier Ministre de Côte d'Ivoire a quitté la salle avant la lecture du communiqué final. Mais au moment où il sortait, les travaux étaient déjà bouclés et l'on était à la mise en forme du communiqué. Il a été appelé à d'autres choses. A sa sortie de salle, tout le monde de la presse et certainement le fameux envoyé spécial était en train de se gaver de nourriture loin de la salle de réunion. Donc il n'a pas eu le temps de s'apercevoir de la sortie de monsieur Soro. Seuls deux ou trois organes ont pu arracher un mot au Premier ministre dont la RTI, Onuci FM et ce n'est qu'à la lecture du communiqué final que beaucoup ont réalisé l'absence du Chef de gouvernement.[...] ».

Recrutement pour l'identification: la grosse pagaille- les candidats victimes des querelles entre la CEI, l'ONI, l'INS...

L'inter – « [...] Suite à un communiqué de l'Oni appelant les candidats à l'opération d'identification et de recensement électoral à se présenter en ce lieu, ils ont accouru de toutes les communes d'Abidjan pour se rendre à cet établissement situé près de Fraternité-Matin à Adjamé. Mais, trois sur cinq des postulants ne cachaient pas leur mécontentement. C'est que nombre d'entre eux n'ont pas vu leurs noms sur les listes affichées par ordre alphabétique sur le mur. « On nous dit que c'est la liste des gens qui ont déposé leurs dossiers à l'Oni et que ceux qui ont déposé leurs dossiers dans les Commissions électorales (Cei) locales ne sont pas concernés par ce qui se passe ici. », fulminait un postulant. Partout, fusaient les mêmes récriminations. Plusieurs autres candidats aux tests dénonçaient le flou qui entoure ce recrutement lancé dans le cadre de l'opération d'identification. « Nous avons déposé nos dossiers dans les Cei locales, or ici on nous dit que seuls ceux qui ont déposé leurs dossiers à l'Oni sont concernés par ce qui se passe. Mais personne ne nous dit où nous autres devons nous rendre. Quand tu vas à la Cei on te renvoie à l'Oni. Quand tu vas à l'Oni, ils te renvoient à l'Ins (Institut national de la statistique) et quand tu vas à l'Ins, ils disent qu'ils ne se sentent pas concernés par les communiqués diffusés dans les médias. Finalement, on ne sait plus que faire. », se lamentait une dame, la trentaine révolue. Le constat, c'est que ceux qui ont déposé des demandes dans les Cei locales, comme les y invite le communiqué de la Cei faisant état de ce recrutement, ne savent pas à quel saint se vouer. Ils disent n'avoir aucun retour après avoir déposé leurs demandes. Aussi tous se sont-ils rués à l'antenne de la Fonction publique proche de Fraternité-Matin, dès le communiqué de l'Oni. Mais ici aussi, ils semblent être exclus des tests organisés par l'Oni. Tout porte à croire que les candidats au recrutement sont victimes du conflit de compétence qui oppose les différentes structures engagées dans l'opération d'identification. [...] ».

Identification : La CEI bloque l'opération pilotée par l'ONI
Fraternité Matin – « Conflit de compétence? Guerre de leadership? Amalgame ou simple boycott? En tout cas, bien malin qui peut répondre à ces interrogations. Mais ce qui est certain, c'est que la Commission électorale indépendante (CEI), maître d'ouvrage des consultations générales, ne semble pas jouer le même tempo que l'Office national d'identification (ONI) qui procède au recrutement des agents chargés de l'identification pour le compte de l'opérateur technique Sagem. On est en droit de le penser au regard de ce qui ce passe sur le terrain actuellement. Les commissions locales de la CEI bloquent le processus d'identification en confisquant les dossiers de candidatures qu'elles ont réceptionnés. A motif qu'elles ne sont pas informées. A Yamoussoukro, la délégation de l'ONI conduite par Adams Yéboua Didier n'a pu poursuivre l'opération. Après l'étape de Tiébissou où le dépouillement et le test ont eu lieu. La CEI locale de la cité des Lacs ayant fait de la résistance. A Sinfra, ce fut le même scénario. Mais ici, les obstacles ont pu être surmontés. La CEI locale ayant confisqué les dossiers, un nouvel appel à candidatures a été lancé avec l'aide des autorités préfectorales sur les ondes de la radio locale. Les postulants ont massivement répondu (plus de 500 candidatures enregistrées). Une nouvelle liste de candidats a donc été dressée. C'est quelques minutes avant le démarrage du test que les responsables locaux de la CEI sont revenus à de meilleurs sentiments, en restituant les dossiers confisqués. Si bien que la composition a commencé avec plusieurs heures de retard. A Lakota, explique Zagoté Martin, chef de délégation, l'opération a été bloquée pour les mêmes raisons. Pareil à Gagnoa. Lors de notre passage dans la capitale du Fromager, les autorités préfectorales s'évertuaient à lever les obstacles. Elles ont convié les responsables locaux de la CEI à une réunion. Reste à savoir si la situation sera décantée. Rappelons que jeudi dernier, des délégations de l'ONI ont été refoulées dans les zones CNO. Notamment à Korhogo et Bouaké. Le lendemain, ce sont les CEI locales de la zone gouvernementale qui sont entrées en scène. Toutes choses qui font croire qu'un mot d'ordre a été lancé, depuis le sommet de la hiérarchie. Une nouvelle crise qui intervient à quelques mois du 30 novembre, date du premier tour de la présidentielle encore une nouvelle fois confirmée par le Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA), avant-hier, à Ouagadougou. »

Commission électorale : Un bimensuel d'informations pour sensibiliser les électeurs

Fraternité Matin –« La Commission électorale indépendante (CEI) a procédé, hier, au lancement officiel d'un bimensuel d'informations dans ses locaux à Cocody. «Le journal des élections» est mis gratuitement à la disposition des 415 commissions locales de la CEI, des partis politiques et des médias afin de les sensibiliser, les éduquer et les former. Et partant, donner «les informations justes» avant, pendant et après le processus électoral à la population, a souligné Mme Fatoumata Traoré Diop, vice-présidente de la CEI, par ailleurs rédactrice en chef dudit journal. Composé de 12 pages dont 4 en couleurs, le journal des élections vient, selon elle, soutenir les actions de leurs partenaires, à savoir les représentants des partis politiques avec qui la CEI a signé un code de bonne conduite. Mais surtout, garantir le succès du processus électoral.
Le président de la CEI, M. Mambé Beugré, a sollicité de ce fait les journalistes afin qu'ils apportent leur contribution à la Commission. Qu'ils l'aident « à consolider ou réorienter le contenu de cet essai ». « Notre métier n'est pas de publier un journal. Notre métier, c'est d'organiser les élections», a-t-il indiqué. »

Arrivée des premières délégations pour la visite du Président de la République à Séguéla et Vavoua

Fnci.info – « Les premières délégations devant participer à la bonne organisation de la visite du Président de la République à Séguéla et Vavoua le lundi 14 juillet prochain ont commencé à arriver depuis hier jeudi. Les premières délégations à fouler le sol de Séguéla, désignée comme quartier général du comité d'organisation, sont celles conduites par le Ministre Sidiki Konaté et le Directeur du protocole du Premier Ministre, M. Kamaraté Souleymane. Cette délégation sera rejointe plus tard par celle du secrétariat général des Forces Nouvelles conduite par le Directeur de Cabinet du Secrétaire Général des FN, le Colonel Major Bamba Sinima, fils de la région. A côté de ces deux délégations, on note également à Séguéla, la présence du Ministre Messamba Koné, fils de la région et Directeur Général des Forces Paramilitaires des Forces Armées des Forces Nouvelles. En fin de soirée, ces deux délégations se sont retrouvées à huis clos pour débattre de l'aspect organisationnel... Les éléments de la sécurité sont également au rendez vous de Séguéla. Ainsi outre, l'équipe du commandant intérimaire de la zone 5 qui est déjà présente sur le terrain, on note également, la présence du Général Michel Gueu, chef de cabinet militaire du Premier Ministre et une partie de son équipe. Les premiers éléments des Forces de Défense et de Sécurité qui sont appelés ''éléments précurseurs'' dans le jargon militaire sont aussi arrivés à Séguéla et continuent d'arriver. On note parmi ces ''éléments précurseurs'' des FDS-CI, des gendarmes, des éléments du Cecos, de la police et de l'armée, la garde républicaine, la sécurité rapprochée du Président de la République et du Premier Ministre. »

Zones forces nouvelles Koné Zakaria menace...Séguéla, Vavoua, Odiénné refusent de la condamner

Le Jour plus – « [...] Dans les milieux diplomatiques et politiques, l'on est conscient des dangers d'une éventuelle connexion entre le chef de guerre et d'autres ex-rebelles en rupture de ban avec les Forces Nouvelles. La mutinerie menée le 28 juin par ses hommes à Séguéla et à Vavoua conforte nombre d'observateurs qu'on aurait tort de sous-estimer l'ex com-zone dont l'aura auprès des populations est intacte...L'une des revendications des mutins est le retour de leur ancien commandant Zakaria Koné, qui après avoir régner des années sur la zone de Vavoua a fini par asseoir son image, faite de crainte, d'admiration et de mysticisme. A la fois craint et adulé, l'aura du chef de guerre banni, aujourd'hui au Burkina Faso, n'a pas baissé d'un cran dans de nombreuses localités sous contrôle des Forces Nouvelles. Telles Odiénné, Vavoua, Séguéla, où les populations dans leur majorité refusent de faire le procès de celui qu'ils disent avoir contribuer à la réussite du combat des forces Nouvelles à ses premières heures. [...] ».

Disparition du journaliste Guy-André Kieffer: La juge ivoirienne va inculper quatre français
Le Patriote – Après les convocations de Simone Gbagbo et de Bohoun Bouabré à Paris dans l'affaire Kieffer, la justice ivoirienne réagit. Dans un point de presse hier au palais de justice du plateau, le Procureur de la République, Raymond Tchimou estime qu'aucune piste ivoirienne n'est crédible. Pour lui il faut regarder du côté français. Il va inculper quatre français ex collaborateurs du journaliste.... Le Procureur de la République Tchimou Raymond Fehou : « Je vous remercie pour votre présence une fois de plus très remarquable cet après-midi à ce point de presse initié par le Parquet d'Abidjan-Plateau. La rencontre de ce jour s'inscrit dans le cadre de la suite réservée par mon Parquet à l'enquête sur la disparition de Guy- André Kieffer. [...] Guy-André KIEFFER est arrivé en Côte d 1voire non en qualité de journaliste mais plutôt en tant qu'expert en communication en matière de Café-Cacao, employé dans la société Commodities Corporate Consulting dite C.C.C. L'objet. de cette société française créée en 2001 était l'assistance technique des structures de la filière Café-Cacao. Son siège était situé au 3ème étage de l'immeuble SCIAM et le Président Directeur Général était ERIC LATHAM, le Directeur Général Stéphane DE VAUCELLES et comme associés Aron - Brunetière et Robert DULAS tous de nationalité française. Cependant, la mission officieuse de KIEFFER était de récolter des informations sur les dirigeants politiques ivoiriens pour le compte d'Eric Latham. Malheureusement il incorporait aussi des informations sur les dirigeants de sa société. Il s'en servait de temps en temps pour faire des chantages. En effet il était constamment démuni car il percevait rarement la totalité de son salaire. En outre, Il n'était pas du tout aimé dans cette société, parce que grand fouineur surnommé «poil à gratter». Ce qui lui a valu d'être l'objet de plusieurs menaces provenant des dirigeants de sa société et même d'être victime d'un sabotage de son ordinateur qui renfermait une mine d'or en matière d'informations. A titre d'illustration, une première fois il a été menacé verbalement de mort par Robert DULAS, parce que KIEFFER était sur le point de publier un article qui le mettait en cause dans l'affaire IB à Paris. La deuxième menace de mort était venue d'Aron-Brunetière. Celui-ci avait menacé de mort KIEFFER avec une arme à feu dans le bureau d'Eric LATHAM. La vie de KIEFFER a été épargnée grâce à l'intervention d'Eric LATHAM.Enfin, Guy-André KIEFFER était prêt à révéler un réseau de blanchiment d'argent dont son cabinet d'expertise servait de courroie de transfert de fonds lorsqu'il a disparu et ce, deux jours après la mise en garde qui lui avait été faite par son Directeur Général Stéphane DE VAUCELLES, Guy-André KIEFFER est-il mort? Ou encore en vie? Nul ne le sait en dehors des dirigeants de la société Commodities Coorporate Consulting, car ce sont eux qui nous ont confirmé à Paris l'existence de cette nouvelle piste française. .Dès lors l'inculpation de ces 4 personnes à savoir Eric LATHAM, Stéphane De VAUCELLES, Aron-Brunetière, Robert DULAS, comme auteurs ou complices de l'enlèvement, de la séquestration ou de l'assassinat de KIEFFER s'impose nécessairement dans le cadre de la manifestation de la vérité. Et c'est ce message que nous avons laissé au Juge d'Instruction Patrick RAMAEL avant notre départ de Paris. Celui--ci nous a demandé de lui accorder un délai minimum de 10 jours conformément à la loi française pour accomplir ces actes d'inculpation. En conséquence, la prochaine mission à Paris nous permettra de voir à quel stade se situent les investigations du Juge Patrick RAMEL relativement à cette nouvelle piste qui est plus crédible. [...] ».