REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 JUIN 2008

4 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 JUIN 2008



Crise alimentaire/ SORO À LA FAO: IL Y A URGENCE !
Fraternité Matin
– « Le sommet de la Fao sur le problème s'est ouvert, hier, à Rome, en présence de nombreux chefs d'état et de gouvernement. La Côte d'Ivoire veut de l'aide pour que la paix ne soit pas compromise. Voici en substance le message que le Premier ministre, Guillaume Soro, a lancé, hier, en direction de la communauté internationale, à l'ouverture du sommet de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) sur la crise alimentaire, à Rome. Il a estimé qu'il "serait dommage que le manque de nourriture sonne le glas de tant d'efforts de tout un peuple". D'où son appel à aider «les Ivoiriens maintenant que tous les ingrédients sont réunis pour aller aux élections tant souhaitées». Pour illustrer la précarité de la situation, Guillaume Soro a rappelé les récents mouvements sociaux qui ont perturbé l'ordre public à la suite de la flambée des prix des denrées de première nécessité. Un fait, dit-il, qui «aurait pu compromettre tous les efforts consentis pour le retour à la paix». La situation alimentaire est d'autant plus préoccupante, à son avis, qu'il redoute une dégradation si des actions adéquates ne sont pas menées. L'occasion a été saisie par le Premier ministre pour réaffirmer l'engagement réel des Ivoiriens à aller cette fois-ci vers la paix. "La fixation de la date du 30 novembre 2008 pour l'élection présidentielle marque l'irréversibilité du processus de paix, et surtout dénote la volonté politique de tous les acteurs à réaliser la paix et la stabilité", a-t-il lancé. [...] ».

Simone Gbagbo sur BBC : ''On n'a pas besoin de Sagem pour organiser les élections''
Nord Sud
– « La première Dame vient de jeter une pierre dans le jardin de Sagem. Simone Ehivet Gbagbo à estimé hier sur les ondes de la radio britannique BBC qu'on peut se passer des services de l'opérateur technique français pour l'organisation des élections en Côte d'ivoire. « On n'a pas vraiment besoin de Sagem pour organiser ces élections. Au plan technique, on n'a pas besoin de Sagem. L'intégration de Sagem dans tout ce processus est purement politique, visant à tranquilliser les ex-rebelles qui ont accepté de s'inscrire dans le processus » a-t-elle expliqué, avant d'ajouter que le montant de la prestation de service de Sagem est exorbitant. [...] Pour elle la base française « ne doit pas continuer de rester en Côte d'Ivoire».

Identification Pourquoi le FPI mène la guerre a Sagem
Nord Sud
– «L'Ins mène la vie dure a Sagem pour tenter de contrôler les derniers verrous de sécurité de l'opération d'identification. Les systèmes AFIS et ABIS s'empoignent...Dans les salons des partis politique au bureau de la CEI la guerre entre AFIS (Indentification par empreintes digitales et ABIS identification par l'image ou photo fait rage. Si l'on ni prend garde, l'opération d'identification risque encore de retarder le processus de paix voire de le faire capoter. [...] ».

Syndicalisme au sein de l'armée: Un nouveau bras de fer à l'horizon
L'inter
– « Hier, un document signé du leader de ce mouvement, le Mdl/C Akaï Mambo nous est parvenu de certains éléments des FDS. Ce document appelle, en substance, les éléments des FDS à un débrayage. Vraisemblablement, le dit document a été largement diffusé dans les casernes, à en juger certaines sources militaires de Yamoussoukro, qui annoncent l'avoir reçu et attendent de l'étudier...La hiérarchie militaire que nous avons joint, hier soir également, désavoue de son côté le communiqué de l'Onfds-Ci. Pour elle, ce texte n'est rien d'autre qu'un tract dont les auteurs sont actuellement recherchés par les services adéquats. « Nous avons connaissance de ces tracts et nous recherchons le secrétaire général provisoire le Mdl/C Akaï Mambo dont la signature figure au bas du document pour savoir si c'est réellement lui qui l'a signé, pour aviser. C'est tout ce que je peux vous dire pour l'instant... » a répondu un colonel de la brigade de recherche de la gendarmerie. Une chose est certaine, le commandement militaire n'apprécie pas du tout ce communiqué à la tonalité excessive, considéré comme un tract, surtout s'il émane réellement du Mdl-chef Akaï, jouissant jusqu'ici d'une liberté provisoire selon le procureur militaire Ange Kessy. A coup sûr, c'est un autre bras de fer qui pointe à l'horizon avec ce rebondissement de l'affaire « Syndicat des Fds ». [...] ».

Relance post-crise : 15 milliards de la BAD à la Côte d'Ivoire
Fraternité Matin
– « La Banque africaine de développement (BAD) a accordé un don de près de 15 milliards de francs CFA à la Côte d'Ivoire à travers son fonds FAD, pour appuyer son programme de sortie de crise présenté à la table ronde des partenaires en juillet 2007. L'information a été donnée le mardi 3 juin, lors d'une cérémonie de lancement de ce projet à Abidjan. Ce fonds va financer un projet portant «appui institutionnel et multisectoriel de la Bad à la sortie de crise » (AIMSC). Lequel s'articule autour de l'appui à la restauration de l'autorité de l'Etat, au redéploiement de l'administration publique dans les zones CNO, à la consolidation de la réconciliation nationale et à la gestion de la contribution. Le projet entend rétablir les fonctions de l'Etat, ressouder la cohésion sociale, restaurer les services publics en éducation, santé et l'encadrement rural et, enfin favoriser le renforcement des capacités des structures publiques et de la société civile. En tant qu'agence d'exécution (maître d'ouvrage délégué) d'une des activités de la première composante (restauration du fonctionnement des services du développement rural), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) va exécuter plusieurs activités au bénéfice des ministère de l'Agriculture (Minagri), de la Production animale et des Ressources halieutiques (Miparh), du Centre national de recherche agronomique (Cnra), du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (Firca) et des organisations professionnelles agricoles (Opa). [...] ».

Lutte contre le racket : Mangou évalue l'opération à 400 millions
Fraternité Matin
–« Le Gal Mangou a fait part de leurs préoccupations, hier, aux opérateurs économiques. Le chef d'état-major des armées (CEMA), Philippe Mangou, a eu une rencontre mardi avec les opérateurs économiques au cours de laquelle il a expliqué son plan de lutte contre le racket. Le CEMA a insisté sur les besoins en matériel de ses services pour suivre et faire appliquer sur le terrain les mesures anti-racket qui sont entrées en vigueur le lundi 2 juin. Il s'agit de 13 véhicules de type 4X4 et de 13 postes HF mobile pour assurer la communication entre les différentes unités déployées, aussi bien à Abidjan que dans les villes de l'intérieur du pays dont Daloa, Bondoukou, Daoukro, Issia, Duékoué. Pour le court terme, le général a besoin de 5 véhicules d'ici à la fin du mois de juillet et de quatre autres avant fin septembre. Le général Philippe Mangou a réaffirmé sa détermination à conduire ce programme jusqu'au bout, malgré le mécontentement de certaines personnes. Car le racket est le fait d'une minorité qu'il entend extirper des rangs de l'armée. « Nous allons mettre de l'ordre dans l'armée », a insisté le CEMA. Il a appelé les Ivoiriens à la solidarité dans la lutte contre la corruption et les abus d'autorité. Toutefois, dira-t-il, les barrages routiers vont continuer d'exister, jusqu'à ce que la paix soit définitive. Au demeurant, note le CEMA, les contrôles aux barrages seraient moins fastidieux si les corridors étaient dotés de scanner. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie, M. Jean Louis Billon, dont les locaux ont accueilli la rencontre a félicité le CEMA pour cette initiative, la première du genre contre le racket, et souhaité que la lutte contre la corruption s'étende aux autres secteurs de la société, notamment la justice ivoirienne. »

Présidentielle : Les évêques s'imposent un devoir de vigilance
Fraternité Matin
– « La 86ème assemblée plénière de la conférence épiscopale se tient, depuis hier, à Bonoua. A l'ouverture de la rencontre, Mgr Laurent Mandjo, évêque de Yopougon et président de la conférence épiscopale, a indiqué que les évêques de Côte d'Ivoire, vont réfléchir à l'avenir de l'Eglise. « Nous avons à cœur de poser les bases d'une réflexion profonde sur les réponses communes que nous pourrions apporter aux défis pastoraux auxquels nous sommes confrontés ». Pour y parvenir, l'évêque de Yopougon estime que ses pairs et lui doivent être attentifs aux points essentiels des interrogations, des aspirations et des sollicitations « du troupeau » dont ils ont la charge. Notamment en cette période où le processus de sortie de crise risque d'être menacé par « les malveillances et les échauffourées électorales ». « Nous devons assumer avec courage et sérénité notre devoir de vigilance. Nous devons véritablement nous laisser interpeller par les signes des temps afin d'être capables de réagir à temps ». Mgr Mandjo a, par ailleurs, fait allusion « aux désaccords sur les accords..., les changements de perspectives dans les discours, qui doivent les instruire et raviver en eux le sens du prophétisme ». Il a également déclaré : « même si certaines réalités de la vie sociale sont difficilement vécues par nos populations, il nous faut rappeler contre vents et marées à tous les habitants de ce pays, l'urgence et la nécessité de poursuivre les efforts de rapprochement et d'apaisement en vue du retour définitif à la paix ».

Un remaniement ministériel en vue
Le Nouveau Réveil
écrit à sa UNE qu'un coup se prépare encore contre des partis politique.

L'Internationale socialiste se réunit à Abidjan. La crise ivoirienne au menu des discussions
L'inter
– « Cette information est livrée, à travers un communiqué de presse, par le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan, vice-président de l'IS, depuis son dernier congrès. Selon ce communiqué, les participants à la rencontre d'Abidjan plancheront sur quatre points inscrits à l'ordre du jour. Au menu des discussions, le comité Afrique de l'IS fera un état de la situation socio-politique en Côte d'Ivoire, du processus de paix en cours et de la restauration de la stabilité dans le pays. Au plan continental, la réunion réfléchira sur le renforcement de la démocratie en Afrique pour l'éradication des conflits dans les Etats. Ce sujet sera développé avec plus de profondeur dans un autre volet portant sur le défi en matière de paix et de sécurité pour le continent noir. Toutes ces questions hautement politique ou militaire seront débattues dans le même cadre que la crise alimentaire et son impact sur l'Afrique. Les deux jours de réflexion, il faut le dire, ont lieu à la salle Abissa de l'hôtel Sofitel d'Abidjan. Le Comité Afrique, faut-il le rappeler, est une structure qui regroupe tous les pays africains membres de l'Internationale Socialiste et quelques pays européens socialistes intéressés par la structure situation socio-politique en Afrique. »