REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 28 JANVIER 2009

28 jan 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 28 JANVIER 2009


Renouvellement
Fraternité Matin – « Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé mardi, pour 6 mois le mandat de l'ONUCI qui devrait s'achever en fin janvier 2009. Cependant, il a réduit son effectif des casques bleus de 8115 à 7450. »

Sortie de crise / L'ONU réduit les effectifs
Nord Sud
: – « Le Conseil de sécurité de l`ONU a prorogé mardi pour six mois le mandat de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) mais a légèrement réduit son effectif, pour tenir compte des progrès sur la voie de la stabilisation du pays. Il a également exigé que les acteurs politiques ivoiriens s`entendent rapidement sur un nouveau calendrier électoral et fixent une date définitive pour l`élection présidentielle, constamment repoussée depuis trois ans. Dans sa résolution 1865, rédigée par la France et adoptée à l`unanimité, le Conseil renouvelle les mandats de l`Onuci et de la force française Licorne qui la soutient jusqu`au 31 juillet, "notamment pour aider à l`organisation en Côte d`Ivoire d`élections libres, ouvertes, justes et transparentes". Mais il ramène l`effectif militaire autorisé de 8.115 à 7.450 personnels, suivant ainsi les recommandations du secrétaire général Ban Ki-moon dans un rapport du 8 janvier, compte tenu des "progrès accomplis par les parties ivoiriennes dans la mise en œuvre du processus de paix et du processus électoral". »

Après une rencontre avec la société civile/ Y.J. Choi : "2009 est une année décisive pour la Côte d'Ivoire"
Le Patriote
– « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Y.J Choi a reçu mardi une délégation de la Convention de la société civile ivoirienne, venue lui remettre le document provisoire des journées du consensus national, au siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Au cours des échanges auxquels ont participé les chefs des divisions et des sections de la mission, M. Choi a souligné l'importance de la société civile dans le processus de sortie de crise. « 2009 est une année décisive pour la Côte d'Ivoire parce que l'identification va s'achever au printemps et que le désarmement devrait débuter avant l'été», a indiqué le chef de l'ONUCI. « Et nous comptons sur vous pour achever tous les programmes du processus» a-t-il ajouté. Le Président de la Convention de la Société civile ivoirienne, Patrick N'Gouan a sollicité un appui de l'ONUCI pour l'organisation de ces journées. «Nous souhaitons un soutien en terme de cohésion nationale, diplomatique et matériel». Il a également demandé l'expertise de l'ONUCI notamment en matière du genre et de la protection de l'Enfance. Le Représentant spécial a assuré la délégation de la Convention de la société civile du soutien de l'ONUCI et leur a promis de maintenir le contact. La Journée du consensus national est prévue au cours du premier trimestre 2009. La convention de la société civile ivoirienne regroupe les Rois et Chefs traditionnels, les autorités religieuses, les ONG, les associations, le secteur privé, les syndicats.3

Soro aux populations des zones Cno : "Soyez prêtes à payer les impôts"
Fraternité Matin
– « [...] Démarré le 22 janvier dernier, le séminaire organisé par les Forces nouvelles pour finaliser le projet sur l'unicité des caisses de l'Etat a pris fin hier au Ranhotel. Ce, en présence du Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume qui avait à ses côtés le colonel des Douanes Kouadio Marcellin, représentant le ministre de l'Economie et des Finances ainsi que le directeur régional des Impôts, Yao N'goran Jacques et Damas Moussa, représentant Boureïma Badini, le représentant du Facilitateur dans le cadre du dialogue direct. A cet effet, quatre commissions ont été élaborées et ont planché sur autant de thèmes. A savoir: Modalité du redéploiement de l'administration fiscale et douanière; Intégration et réintégration des agents Forces nouvelles; Sécurisation du processus et Budget de fonctionnement des structures Forces nouvelles. Pour la restitution des travaux, le secrétaire national, chargé de l'économie et des finances des Forces nouvelles, Dosso Moussa, a indiqué qu'à l'issue de ce séminaire, et au moment où la période de sensibilisation va démarrer, le Premier ministre accepte d'examiner la réintégration des fonctionnaires qui depuis le 19 septembre 2002 à la date d'aujourd'hui sont dans les rangs des Forces nouvelles. Les participants au séminaire ont aussi souhaité que l'intégration touche les agents des Forces nouvelles qui durant ces six années ont travaillé dans des structures dites structures économiques. Car en l'absence de l'Etat durant cette période, il a fallu se substituer à l'Etat. C'est pour cela qu'en retour, ces agents ont souhaité que le Premier ministre présente au gouvernement un arrêté pour leur intégration dans les différentes administrations et régies financières. [...]Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume a demandé aux populations de s'apprêter à renouer avec le réflexe et l'habitude de certains impôts qui durant 7 ans n'ont pas été payés. Car c'est le sacrifice qu'on doit faire, si l'on veut que demain la Côte d'Ivoire soit totalement normalisée et que le pays retrouve sa vitalité d'antan. ».

Cérémonie de clôture du séminaire des régisseurs des Forces nouvelles - Le chronogramme de l'unicité de caisse adopté
Le Patriote
– « [...] Un chronogramme réaliste a été adopté à l'issue du séminaire de réflexion organisé depuis le 22 janvier au secrétariat général des Forces Nouvelles à Bouaké. La cérémonie de restitution des travaux dudit séminaire a eu lieu lundi 26 janvier, à la salle de conférence du Ranhôtel en présence des ministres Moussa Dosso et Sidiki Konaté. Et la cérémonie de clôture a eu lieu le lendemain mardi 27 janvier. Même lieu, même décor. Mais, cette fois-ci, en présence du Premier ministre Guillaume Soro. Au cours de la séance qui a réuni l'ensemble des responsables de la centrale financière, des régisseurs, intendants et autres agents de taxation, un chronogramme d'exécution de l'unicité de caisse a été élaboré par le secrétariat national des F.N. chargé de l'économie et des finances, puis adopté par l'ensemble des séminaristes. Ce calendrier prévoit le démarrage des activités de sensibilisation dès la fin des travaux du présent séminaire. Ainsi, contrairement aux dates initialement annoncées pour le début effectif de l'unicité de caisse, la sensibilisation démarre le 2 février et s'étend sur deux semaines dans les deux villes d'expérimentation choisies que sont Bouaké et Korhogo. Des équipes ont été constituées dans ce sens et sont concernées par la mise en œuvre de cette phase expérimentale de l'opération en cours et devraient donc aller dès ce jour 28 janvier, à la rencontre des populations et des opérateurs économiques de ces deux localités pilotes. [...] ».

Après la passation des charges, le 2 février : Alain Lobognon : "Ce que vont devenir les Com'zones"
Fraternité Matin
– « A moins d'une semaine du 2 février 2009, date prévue pour la passation des charges entre le corps préfectoral et les com'zones, une interrogation se fait jour : que deviendront les différents commandants de zone qui, jusque-là, avaient joué le rôle d'autorité administrative dans leurs localités respectives ?
Interrogé, hier, par Onuci-Fm, Alain Lobognon, chargé de communication des Forces nouvelles, a soulevé un coin du voile sur le sujet : «La passation est prévue pour se dérouler le 2 février (lundi prochain, ndlr). Pas de date précise. Il est clair que le Premier ministre est en ce moment à Bouaké. Il s'y attelle et on fera connaître le calendrier définitif. Les Com'zones sont des militaires. Il ne s'agit pas de les voir transférer dans un autre pays. Il s'agit de leur demander de s'occuper d'autres questions», affirme-t-il. Avant de préciser : «Ils ont rendu service à l'Etat de Côte d'Ivoire et à chacun d'apprécier. En interne, au niveau des Forces nouvelles, c'est à nous de les récompenser». S'agissant de la passation des charges à proprement parler, Alain Lobognon explique qu'il y a «un protocole d'accord rédigé par le Premier ministre. Pour la résolution des questions de grades et autres, cela relève des textes réglementaires du gouvernement qui viendront couronner tout».
Où en est-on avec ces textes ?
«L'élaboration est en cours et il s'agit d'obtenir un consensus autour de chaque texte pour éviter de nouvelles polémiques», répond Alain Lobognon. Dans le même temps, lors d'une réunion tenue hier à Bouaké, les Fn ont demandé que les fonctionnaires dans leurs rangs depuis l'éclatement de la crise en septembre 2002 soient réintégrés dans la Fonction publique.

Identification/Mme Bro Grébé: "Si le processus est bâclé, les élections seront bâclées"
Fraternité Matin
–« La fin de l'opération d'identification est annoncée pour le 28 février. Alors qu'il y a de nombreux dysfonctionnements. Nous n'y croyons pas. Car des milliers d'Ivoiriens seront laissés pour compte ». Ces propos, Geneviève Bro-Grebé, présidente de la coordination des femmes patriotes de Côte d'Ivoire, les a tenus à la faveur d'une rencontre de son organisation avec la presse, hier, aux Deux-Plateaux. Selon la présidente, il faut éviter les conflits post-électoraux. Car les problèmes de papiers administratifs ont été l'une des raisons de la guerre. C'est pourquoi, il faut prendre le temps nécessaire de faire l'identification. Pour « avoir des listes fiables. Et que ces listes soient affichées sur une longue période puis recoupées avec celles des cartes de séjour, du recensement général de la population de 1998, la liste de 2000, etc. Toutes les vérifications doivent être faites avant de fixer la date des élections. Car si le processus d'identification est bâclé, les élections seront bâclées. C'est ce que nous ne voulons pas. Il faut que tous les Ivoiriens aient leurs papiers et que les rebelles désarment », a-t-elle indiqué. Poursuivant, Mme Bro Grebé a révélé que la police a intercepté 2500 extraits d'acte de naissance vierges mais signés en partance pour Korhogo. [...] ».

Fraude a l`identification/ Bro-Grebe a Mambé: "Nous n'accepterons pas des Ivoiriens fabriqués"
Le Temps
– La présidente des femmes patriotes, Bro-Grébé, a profité de l`occasion de la présentation de vœux de nouvel an pour interpeller la Cei sur les dangers que court la Côte d`ivoire en mettant fin à l`enrôlement le 28 février prochain. "Nous ne pouvons accepter qu`on nous fabrique des Ivoiriens à des fins électorales", a indiqué hier mardi, la présidente de la Coordination des femmes patriotes, Mme Bro-Grébé, à l`occasion de la rencontre qu`elle a initiée avec la presse nationale.[...] Aussi, après avoir jugé positif dans l`ensemble le bilan de l`année écoulée, la présidente des femmes patriotes a-t-elle fait remarquer qu`il existe quelques points d`ombre surtout pour l`exercice à avenir. Notamment, le délai imparti à l`opération d`identification et du recensement électoral qui arrive, selon la Cei, à expiration le 28 février prochain. Jugeant cette date butoir trop "singulière et cavalière", puisque le président de la Cei, Robert Mambé n`ayant pas tenu compte des réalités du terrain, Mme Bro-Grébé a soutenu que de telle mesure ne peut prospérer. Pour conduire à la tenue des élections en cette année 2009. "Avec le 4e accord complémentaire de l`Apo 2009 constitue pour les Ivoiriens une année d`espoir certes, mais a-t-elle affirmé, la Coordination des femmes ne saurait croire à la réalisation de ces vœux". Car pour l`ex-ministre des Sports, tous les pétitionnaires doivent être identifiés "pour éviter une deuxième guerre. Puisque le manque de pièces administratives a servi d`alibi pour plonger le pays dans la crise actuelle. Nous ne croyons pas à la fin de l`identification le 28 février prochain". C`est une simple question, a-t-elle poursuivi, d`arithmétique. La reconstitution des registres d`état civil détruits ne pouvant prendre fin avant cette date butoir. "Que ferons- nous des Ivoiriens qui seraient en possession de leurs pièces après la reconstitution des registres d`état civil ?" S`est interrogée la présidente des femmes patriotes. Non sans souhaiter que les listes soient publiées longtemps avant la fixation de la date des élections en vue d`extirper des rangs, d`éventuels cas frauduleux. [...] ».

Reconstitution des registres d`état civil - Plus de 6 mille registres concernés
Le Temps
– « L'opération de reconstitution des registres d'état civil détruits ou disparus, entièrement ou partiellement du fait de la crise que vit la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002 démarre aujourd'hui sur toute l'étendue du territoire national. La cérémonie officielle a eu lieu hier mardi à Abidjan, en présence du Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Koné Mamadou, ainsi que Michel Arion de l'Union européenne et des représentants de la structure technique chargée de mener l'opération. Cette opération qui va concerner 659 465 registres d'état civil en original ou en double a été confiée par l'Accord politique de Ouagadougou (Apo) au ministère ivoirien des Droits de l'Homme et bénéficie du financement de l'Union européenne a pour objectif selon le ministre Koné Mamadou de reconstituer sur l'ensemble du territoire national les actes d'état civil( naissances, mariages, décès et autres) enregistrés dans des registres ayant subis des affres de la guerre ou ayant été victimes de mauvaise condition de conservation. D'un coût total de huit (8) milliards de Fcfa, dont 6 milliards ont été déjà financés par l'UE, le projet est le résultat d'un long processus dont le point essentiel est la phase administrative et judiciaire qui débute ainsi pour prendre fin le 28 février prochain. " J'en appelle à tous les acteurs politiques et aux différents cadres des régions pour jouer une part active dans la réussite de l'opération en sensibilisant leurs militants ", a dit Koné Mamadou. [...] ».

Reconstitution de l'État civil : Koné Mamadou invite les Commissions locales à se rendre opérationnelles immédiatement
Fraternité Matin
–« Le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'homme, Koné Mamadou, a demandé aux Commissions sous-préfectorales et communales de se mettre dès à présent au travail en vue de la reconstitution des registres de l'état civil détruits ou disparus. «La première étape est terminée, c'est l'inventaire. A partir d'aujourd'hui, il faut que les commissions se mettent en place. Qu'elles se rendent véritablement opérationnelles. Il y a beaucoup de problèmes sur le terrain et nous n'avons pas de temps». Et d'ajouter : «la liste sera publiée par année et par catégorie de registres (naissance, mariage, décès, autres). Tel est le message lancé par le ministre, hier, à l'hôtel du Golf, au cours de la cérémonie officielle marquant le lancement de la phase administrative et judicaire de la reconstitution des registres. C'était en présence des partenaires notamment la Commission européenne, Unops, l'Onuci, et les structures nationales que sont la Cei, l'Oni, la Cnsi et le représentant du ministre de l'Intérieur. Durant la présentation générale du projet, il a fait le bilan au terme de l'inventaire ou phase préparatoire. Ainsi, Koné Mamadou a révélé que ce sont «au total 659. 465 registres de l'état civil» qui ont été recensés et traités. Pour savoir si l'on est concerné, il suffit de voir sur la liste qui sera affichée dans les centres d'état civil, les commissions locales ou publiée sur Internet et dans un numéro spécial de Fraternité Matin, si l'année de naissance y figure. Dès lors, l'intéressé est invité à prendre contact avec la Commission. Au cas où le pétitionnaire est malade ou réside à l'étranger, il peut se faire représenter, muni de tous les documents susceptibles de prouver qu'on a disposé à un moment donné de la vie d'un extrait d'acte de naissance. »

Koné Mamadou, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme : "Faire en sorte qu'un mois suffise"
Fraternité Matin
–« La date du 28 février a été au centre d'un entretien que le ministre a accordé aux journalistes présents hier, au Golf hôtel. A la cérémonie de lancement de la phase administrative et judiciaire de la reconstitution des registres de l'état civil disparus ou détruits totalement ou partiellement. Et pour cause ! Cette date a été arrêtée par la Commission électorale indépendante (Cei) comme étant la fin de l'opération d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs. Or, l'opération de reconstitution des registres de l'état civil vise à délivrer aux citoyens concernés les documents nécessaires à l'enrôlement. De fait, cette dernière opération est condamnée à prendre fin le 28 février. Lancée seulement hier, elle ne devra donc durer qu'un... mois. «Il nous faut faire en sorte qu'un mois suffise. De toutes les façons, nous n'avons pas le choix. Le délai d'un mois que nous avons indiqué est celui qui a été fixé par l'ordonnance, c'est-à-dire par la loi et son décret d'application. Nous sommes tenus par ce texte», a précisé le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme. Mais Koné Mamadou a aussitôt ajouté : «Si à l'expiration de ce délai, il y a encore des problèmes, on avisera. [...]

Focus : Hommage à l'UE et à Unops
Fraternité Matin
–« Le ministre de la Justice et des Droits de l'homme, Koné Mamadou n'a pas tari d'éloges à l'endroit des partenaires internationaux et des agents pour leur implication dans le projet et la qualité du travail réalisé. Il a exprimé sa gratitude aux partenaires du projet, en particulier à la Commission européenne représentée par son chef de mission, l'ambassadeur Michel Arrion. L'UE, a rappelé le ministre de la Justice, a financé 06 des 08 milliards de Fcfa que coûte le projet. Les remerciements ont également été adressés au Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (Unops) qui a abattu «un travail énorme» dans des conditions pénibles. Cette structure a «sillonné, a-t-il expliqué, l'ensemble du territoire national» pour faire l'inventaire. Mais aussi parce Unops était seule à dire, au moment où personnes n'y croyait: «Yes, we can». Le recrutement et la formation d'un millier de personne, l'achat du matériel et le traitement d'archives datant de 1900 à ce jour. Le résultat de ce travail fait 5.000 pages. L'étape qui suit l'inventaire et le parallèle entre les originaux des registres à l'état civil et les doubles dans les greffes des tribunaux pour savoir ceux qui ont disparu ou ont été détruits. Contrairement à ce que l'opinion peut penser, a dit le ministre, l'opération de reconstitution des registres ne concerne pas uniquement les zones centre, nord et ouest dites ex-zone de guerre mais aussi la zone sud. Citant le cas des jeunes de Bonoua qui ont bloqué récemment la route internationale pour demander la reconstitution des registres de la sous-préfecture incendiée il y a quelques temps. »

CEI Abengourou - Les agents de sécurité en grève illimitée
Le Patriote –
« Les agents de sécurité des bureaux de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de la Sagem sécurité du Moyen Comoé ne sont pas du tout contents de leur employeur Sécurafrique et de la CEI. En grève illimité depuis le lundi 26 janvier dernier, les agents de la sécurité de la CEI réclame 15 mois d'arriérés de salaire à la CEI. A cet effet, ils ont entamé une grève illimitée afin d'être entendus. Selon le porte -parole des grévistes du Moyen Comoé, M. Kouassi Yao Oscar, depuis la fin de l'année 2007 jusqu'à aujourd'hui, ils n'ont rien reçu comme salaire. « La CEI, par l'intermédiaire de Sécurafrique, nous doit environ 700.000 F par agents » a t'-il ajouté. Face à cette situation intenable pour ces pères de famille, ils ont bloqué les portes des locaux de la CEI et de la Sagem sécurité. Empêchant ainsi le personnel de ces structures d'avoir accès à leurs bureaux et de travailler. Sur les lieux de la grève, le porte- parole des grévistes a crié son ras-le- bol. « Nous n'avons rien reçu comme salaire alors que nous sommes des pères de famille. Nous louons des maisons et devons nous occuper de nos enfants » a lancé M. Kouassi. Il ajoute qu'ils sont fatigués de cette situation de misère. « Lorsque nous approchons de notre employeur Sécurafrique, il nous fait entendre que la CEI a des problèmes de trésorerie alors que le Président Laurent Gbagbo et son gouvernement viennent de mettre près de 7milliards à la disposition de la CEI. Que veulent t'ils donc ? Notre mort ? », S'est plaint le porte-parole des grévistes. Le responsable de la Commission Electorale Régionale, M. Touré Daouda, a pour sa part déclaré que les agents de sécurité sont effectivement durement éprouvés par cette situation. Cependant, il n'a pas approuvé le mode opératoire de leur grève car selon lui, « leur grève n'est pas inscrit dans les normes car lorsqu'on est en grève, on n'a pas le droit de fermer les portes et de casser ». Le directeur des opérations de Sécurafrique, M. Seka, a préféré fermer son portable. Les agents de sécurité dans le Moyen Comoé au compte de la CEI et de Sagem sécurité, sont au nombre de 32. Les filles de ménages au nombre de 10, n'ont pas non plus perçu leur salaire depuis quinze mois. »