REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 28 DECEMBRE 2011

28 déc 2011

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 28 DECEMBRE 2011







Affrontements
Frci/populations à Sikensi




Le préfet appelle à
la cohésion sociale




 




Fraternité Matin

– A la suite d'un conflit meurtrier qui les a opposées les 24 et 25 décembre à
Sikensi, les communautés notamment Malinké et Abidji vivent dans une  méfiance
totale. La cohésion sociale étant donc mise à mal, le préfet du département, Yéo
Oumar, a réuni en son cabinet hier mardi 27 décembre, les autorités locales,
chefs de village et chefs de communauté, la jeunesse. En présence d'une section
de l'Onuci, du préfet de police adjoint. Afin de rapprocher ces communautés et
de faire renaître la confiance. Le préfet a, à cet effet, plaidé pour qu'un
esprit d'apaisement, de pardon et de réconciliation règne à nouveau dans le
département. Avant qu'il ne s'élève contre les délations et rumeurs. Qui sont
pour la  plupart à l'origine des affrontements intercommunautaires. Il les a
également rassurés quant à la prise en charge effective des victimes de ce
conflit par l'Etat et des dispositions sécuritaires prises. Quant au maire
Faustin Aboh, il a exhorté les  populations venues nombreuses, à prôner la paix,
le pardon. Tout en s'engageant résolument dans la réconciliation nationale. Les
chefs traditionnels Abidji ont, pour leur part, exprimé leur mécontentement. Qui
selon eux, ne comprennent pas jusque-là  les raisons qui ont poussé leurs frères
Malinké à les attaquer. Et ce, à l'issue de l'affrontement autochtones- Frci.
Puis de décrier les  attitudes malsaines qui constituent un frein à la cohésion
sociale. Séance tenante, une coordination composée de membres des deux
communautés a été créée. Pour la gestion de ce conflit intercommunautaire.
Aussi, une mesure a-t-elle été prise pour lutter contre les rumeurs. La ville se
trouve dans un calme plat. Il n'y a aucun élément des Frci. La sécurité est
assurée par la gendarmerie nationale, la police nationale et les forces
onusiennes, qui effectuent des patrouilles.




 




 




Après les
affrontements de la veille/Tension toujours vive à Sikensi




 




Le
Nouveau Courrier -

(...)
Sikensi, à une soixantaine de kilomètres d'Abidjan, sent encore le soufre. La
tension était encore palpable dans la ville où on continue de se regarder en
chiens de faïence, malgré un impressionnant détachement de gendarmes, policiers
et soldats onusiens. (...) Des armes saisies dans un hôtel Dans la matinée d'hier,
aux environs de 10 heures, les populations ont découvert des armes, munitions et
équipements militaires, à l'Hôtel Katahua de Sikensi. La gendarmerie a mis la
main sur ces armes et son convoyeur qui veillait délicatement sur son colis dans
une chambre de l'hôtel. Quand un autre véhicule avec des armes de guerre à son
bord et en provenance de Dabou a été intercepté. En tout cas, les armes de
guerre circulent désormais comme de petits pains dans le pays, et c'est
allègrement que des individus peuvent quitter Dabou avec un véhicule plein
d'armes pour venir «approvisionner» des jeunes à Sikensi, et à quelle fin ? Le
préfet de la ville a entamé des négociations depuis lundi dernier, qui se sont
poursuivies dans l'après-midi d'hier à la préfecture, où les responsables de la
communauté dioula ont publique- ment demandé pardon aux autochtones, devant les
autorités de la ville, pour les évènements sur- venus lundi dernier. Tous ont
souhaité que pareils événements ne se répètent plus, pour une excellente
cohabitation entre les deux communautés. Jusqu'à hier soir encore, la présence
des forces de l'ordre rassurait les populations toujours apeurées et dans la
crainte d'une éventuelle reprise des hostilités. Il est vraiment temps que le
régime prenne très au sérieux les problèmes intercommunautaires et les traite
avec la plus grande délicatesse, pour éviter le pire.




 




 




 




Le gouvernement
prévient : " Chacun assumera ses responsabilités "




 




Fraternité Matin -

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, une banale dispute entre un élément des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et un jeune autochtone Abidji a
entraîné une bagarre au cours de laquelle le soldat des Frci a blessé grièvement
le jeune Abidji. Le 26 décembre 2011, une folle rumeur de mort du jeune Abidji
s'est emparée de tout le département, notamment la localité de Bécédi où la
population en colère s'est attaquée aux forces des Frci. Un soldat est mort sur
le champ et un autre a été grièvement blessé. En milieu de journée, le climat
déjà tendu s'est gravement détérioré. L'incident s'est mué en un affrontement
communautaire entre autochtone Abidji et allogène Malinké.




 




Bilan




Le bilan est lourd :
4 morts, plusieurs blessés par balles, à la machette, au gourdin dont 15 cas
graves évacués dans les centres hospitaliers d'Abidjan. Des commerces détruits,
des habitations et magasins incendiés.




 




Mesures prises




La gendarmerie
nationale et la police nationale alertées ont déployé, avec diligence, du
personnel, en renfort à la brigade de gendarmerie et au commissariat de police
de la localité. Elles ont été appuyées par les forces de police de l'Opération
des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). La prompte intervention de toutes
ces unités a permis de ramener le calme. Dépêchés par le Président de la
République et le Premier ministre, ministre de la Défense ; le ministre de la
Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama, fils de la région et maire de
Taabo et le ministre délégué chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, sont
arrivés sur les lieux du drame. Ensemble, les deux membres du gouvernement ont
entamé une médiation successivement avec les autochtones et les allogènes, en
présence du maire et du préfet.




 




L'appel du Premier
ministre, ministre de la Défense




Dans l'immédiat, le
détachement des Forces républicaines de Côte d'Ivoire a été relevé par le chef
d'état-major des Forces républicaines de Côte d'Ivoire et remplacé      par des
personnels de la gendarmerie nationale et de la police nationale, appuyés par
l'Onuci. Les parquets civils et militaires ont été saisis, les enquêtes sont
ouvertes. Afin de mettre définitivement fin aux violences répétées, constatées
depuis quelques semaines et qui ne peuvent se justifier, le Premier ministre,
ministre de la Défense lance un message aux populations ivoiriennes et les
invite à s'inscrire résolument dans le processus de réconciliation en cours,
tout en rappelant que nul n'a le droit de se faire justice. Aux forces de
sécurité et de défense, le Premier ministre rappelle que les consignes du
Président de la République, chef suprême de l'armée, aux chefs militaires sont
plus que des instructions à respecter scrupuleusement. Les responsabilités
seront situées et chacun en assumera sa part.




 




87
commandos-marines suspendus




 




Nord
Sud
-Depuis
le 23 décembre dernier,  87 marins-commandos de la base navale de Locodjoro ont
vu leurs salaires suspendus et seront bientôt radiés de l'effectif de l'armée.
Et pour cause ? Le Colonel Konaté Djakaridja commandant des Forces marines
reproche à ces 87 éléments leur absentéisme  chronique du camp. Les soldats ont
disparu des rangs de l'armée depuis la fin des combats. Selon une source
militaire, le commandant de la base navale de Locodjoro, le capitaine de frégate
Nguessan Kouamé a tout mis en œuvre pour faire revenir ces militaires
déserteurs. Son appel est tombé dans des oreilles de sourds (...).Il faut rappeler
que la base navale a servi d'abri à des miliciens et mercenaires pro-Gbagbo
pendant la crise postélectorale (...).




 




 





Sécurité - Depuis quelque temps, les affrontements entre éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire et les populations sont récurrents. Causant
parfois, des pertes en vie humaine.




Ces
agissements qui trahissent le serment du 17 mars




 





Fraternité Matin -

Les
Forces républicaines de Côte d'Ivoire ont été créés par ordonnance prise par le
Président de la République, Alassane Ouattara, le 17 mars 2011. C'était au plus
fort de la crise postélectorale pendant que le Président Ouattara était
retranché au Golf hôtel avec certains de ses partisans, sous la menace des armes
de Laurent Gbagbo qui voulait vaille que vaille s'accrocher au pouvoir qu'il
avait pourtant perdu dans les urnes le 28 novembre 2010. Au cours de la
cérémonie d'installation de cette armée unifiée (composée des éléments issus des
Forces nouvelles et de ceux issus des Forces de défense et de sécurité), les
militaires avaient pris des engagements face au Chef suprême des armées qu'est
le Président Alassane Ouattara. "La nouvelle armée que vous venez de créer
fait le serment de se mettre à la disposition du peuple dans toute sa diversité,
le servir et le protéger en tout temps et en tout lieu même au péril de sa vie.
(...) Désormais, nous cultiverons les grandes valeurs qui fondent

les armées républicaines : ne jamais tirer sur les populations civiles et encore
moins sur les femmes aux mains nues".
Tel est le serment fait ce jour par le
porte-parole de l'Armée unifiée, le colonel Kouassi Patrice. Les
Ivoiriens avaient accueilli ses propos avec un ouf de soulagement. (...) Mais,
c'est sans compter avec certains éléments des Forces républicaines de Côte
d'Ivoire qui ne cessent de multiplier sur le terrain, des actions qui ternissent
l'image de l'armée ivoirienne et mettent mal à l'aise le pouvoir.




 




Des
tueries injustifiées




Le
lundi 26 décembre, un affrontement entre les Forces républicaines basées à
Sikensi et les populations de cette ville fait 4 morts dont deux dans les rangs
des militaires et 13 blessés. Une semaine plutôt, le 18 décembre, la même scène
se produit à Vavoua et fait 5 morts et 2 blessés. Le 19 novembre 2011, un autre
affrontement entre éléments des Forces républicaines et les populations
d'Ebilassokro fait 1 mort et 6 blessés par balles. Le 23 septembre 2011, un
affrontement entre élément des Frci fait un mort dans la commune de Yopougon. Le
28 août dernier, à Boussoué, dans le département de Tiassalé, s'est produit un
autre affrontement entre un élément des Forces républicaines et les populations.
Cette fois, en dehors des blessés, aucune perte en vie humaine n'a été signalée.
A côté de ces tueries non exhaustives, certains éléments se rendent coupables de
trafic de drogue. Ce qui serait le motif de l'attaque de la préfecture de police
le 14 décembre par des éléments des Frci qui voulaient libérer certains de leurs
camarades arrêtés pour trafic et consommation de drogue. Cette descente à la
Préfecture fait un blessé grave dans les rangs des policiers. Dans la nuit du 24
au 25 décembre, Coulibaly Dramane alias Colonel Gaz, chef militaire des Frci, a
été arrêté à Koumassi par les éléments de la Police militaire pour extorsion de
fonds.




En
somme, tous ces agissements ternissent l'image du militaire ivoirien. C'est
pourquoi, en dehors des mesures arrêtées par les autorités, les militaires
eux-mêmes doivent se surveiller qu'ils soient en casernes, où en tout autre
lieu. Ainsi, chacun pourra rappeler à son collègue que tirer sur les populations
ne fait pas partie de leur mission.




 




 





Exactions tous azimuts contre les populations




Les
ex-rebelles, le "cancer" de l'armée ivoirienne




 




Le
Nouveau Courrier

- Les récents incidents impliquant l'armée ivoirienne dans des exactions à
l'encontre de populations civiles rappellent le véritable défi auquel doit faire
face aujourd'hui Alassane Ouattara : la gestion de l'avenir des milliers
d'ex-rebelles armés qui sont intégrés de facto à l'armée régulière. Après les
exactions de Vavoua, Alassane Ouattara a décrété la « tolérance zéro » face à
l'« indiscipline » des ex-rebelles au sein de l'armée régulière ivoirienne et a
décidé de créer une police militaire. À sa tête, le chef de l'État a placé
Zakaria Koné, un ancien commandant rebelle charismatique. L'objectif est clair,
il s'agit de faire le ménage au sein de l'armée.




Un
expert, qui témoigne sous couvert d'anonymat, prédit le pire quant au sort des
rebelles ivoiriens intégrés dans l'ar- mée régulière : « Tous ne resteront pas
dans l'armée : quand on les mettra à la porte, certains deviendront coupeurs de
route, voleurs ou pourront être recrutés par les uns et les autres en cas de
tension politique. C'est un vrai cancer ».





Chantier quasi-vierge De son côté Guillaume Soro, Premier ministre et ministre
de la Défense, a annoncé son programme du début de l'année 2012 : faire la
tournée des casernes et organiser des « assises nationales » afin de réformer
l'armée. Un pro- gramme flou qui, huit mois après la fin de la crise
postélectorale, ressemble à un aveu d'échec. L'ampleur du chantier est tel que,
selon une source proche du gouvernement, le pouvoir « ne sait pas par quel bout
prendre le problème ». Les autorités ivoiriennes seraient prises en tenaille
entre les contraintes financières et leur difficulté à écarter des hommes qui se
voient en « libérateurs ». La même source estime en outre que les récents
incidents sont « le meilleur argument pour maintenir Soro comme Premier ministre
». Une analyse qui ne manque pas d'agacer les partisans de l'ex-prési- dent
Henri Konan Bédié, principal allié de M. Ouattara, à qui la primature doit
théoriquement revenir malgré la majorité absolue obtenue par le parti
présidentiel aux législatives du 11 décembre.





Ouattara en première ligne Le chantier sécuritaire est de toute évidence une
priorité et sur ce point, pour le groupe de réflexion International Crisis Group
(ICG), Alassane Ouattara doit rester en première ligne et être plus à l'écoute
des souffrances des Ivoiriens. Dans le rapport publié mi-décembre, IGC pointait
du doigt une « criminalisation » des forces de sécurité, et invitait déjà le
président à « ne déléguer à personne » ce dossier. (Jeune Afrique.com)




 




 





Insécurité / Évènements de Vavoua et Sikensi La CLCI propose des états généraux
post-crise de l'armée ivoirienne




 





L'Intelligent d'Abidjan -

«Diagnostiquer tous les problèmes au sein de l'armée et trouver toutes les
solutions pour une armée digne de la Côte d'Ivoire. Pour rendre l'armée encore
plus responsable et opérationnelle, la CLCI suggère les états généraux postcrise
de l'Armée de Côte d'Ivoire», c'est la déclaration faite par Me Diarrassouba
Lamine, président de la CLCI (Convention des associations et organisations
libres de la société civile de Côte d'Ivoire). C'était lors d'une conférence de
presse tenue le mardi 27 décembre 2011 à son siège des II Plateaux. Poursuivant,
l'avocat souligne sans ambages : « les sanctions prises contre les FRCI ne
résolvent pas les affrontements signalés çà et là ». Et d'expliquer : «Il faut
identifier les causes de ces affrontements  (...), des foyers de tension
risquent d'être créés partout où il y a des FRCI». (...) D'autant plus que la CLCI
revient d'une mission à Vavoua (ndlr : ville de la Côte d'Ivoire ayant connu
pareils évènements que Sikensi). Et pour Me Diarrassouba, les faits sont
similaires dans les deux villes. «Il faut donc renforcer la collaboration entre
la population et les forces républicaines», a conclu la CLCI.




 




 




Le
FPI au gouvernement : ''Encasernez sans délai les FRCI et Dozos...''




 




Le
Nouveau Courrier -  
 (...)
Le Front Populaire Ivoirien s'incline sur la mémoire des victimes de Vavoua et
de Sikensi et adresse ses sincères condoléances à leurs familles éplorées.




Il
rappelle encore une fois qu'il n'a jamais cessé de demander au Gouvernement :




1.
De prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir les sécurités
collectives et individuelles des populations ivoiriennes,




2.
De procéder sans délai et sans démagogie aucune à l'encasernement (...) FRCI et
des Dozos fortement armés,




3.
D'obtenir la restitution des biens privés (plantations, véhicules, habitations
etc.) encore aux mains des éléments des FRCI,




4.
De libérer les gendarmeries, les commissariats et les hôtels occupés par les
FRCI sur toute l'étendue du territoire ivoirien,




5.De
doter les policiers et les gendarmes qui sont les forces régulières de sécurité,
de meilleures conditions de travail (armes de poing, moyens de communication,
etc.) afin de leur permettre d'assurer valablement et durablement la sécurité
des biens et des personnes de façon professionnelle.




6.
De crédibiliser l'appareil judiciaire en mettant fin au « deux poids, deux
mesures » dans la lutte contre l'impunité.




De
M. Houphouët à M. Gbagbo, en passant par le Général Gueï « le militaire »,
l'histoire de la gouvernance sécuritaire en Côte d'Ivoire n'a jamais été aussi
exécrable que sous M. Ouattara, avec la prise en otage permanente des
populations par les supplétifs de guerre. Cela interpelle chacun.




Le
Front Populaire Ivoirien prend donc à témoin la communauté nationale et
internationale sur les dangers que font peser les gouvernants sur la Nation, par
leur refus de régler définitivement la question des FRCI.




Le
FPI, résolument proche du peuple, réitère avec la dernière énergie son
engagement à œuvrer pour une Côte d'Ivoire démocratique et respectueuse des lois
républicaines.




 




 





Les locaux de la direction régionales des douanes on tété restitués en présence
du commandant de la 3e région militaire et du préfet de Bouaké.




 





Fraternité Matin –


Le commandant de la 3ème région militaire de Bouaké, le colonel Assaud Plékou, a
interpellé, hier, encore tous ceux qui continuent d'occuper, de façon illégale
les bâtiments relevant du patrimoine de l'etat à les libérer immédiatement. Il
n'a pas non plus oublié les propriétés privées dont certaines sont encore sous
occupation. dans la même foulée, il a invité les propriétaires légaux
d'approcher les autorités compé- tentes en vue de la récupération de leurs
biens. Le préfet de la région du gbêkê, Konin Aka, a rejoint l'autorité
militaire dans son invite pressente. (...) Les deux autorités ont lancé cette
interpellation à l'endroit des réfractaires au retour de la normalité, lors de
la cérémonie de remise officielle des clés des bâtiments de l'administration des
douanes de Bouaké au directeur régional des douanes, le colonel Bamba Vafoumba.
Ces locaux étaient occupés depuis le 18 septembre 2002 par les forces nouvelles.
Le préfet s'est félicité du fait que la douane qui est un instrument non
négligeable dans l'économie du pays, retrouve, aujourd'hui, ses locaux pour se
mettre à la disposition de la Côte d'Ivoire.




 




 





Audition




Le
général Guiai Bi Poin entendu, hier




 





Fraternité Matin -

Le
général de gendarmerie, Georges Guiai Bi Poin, ancien commandant du Centre de
commandement des opérations de sécurité (Cecos), a été entendu hier par la
doyenne des juges d'instruction, Cissé Makouéni. C'est aux alentours de 11
heures qu'il a été conduit au bureau de la magistrate. L'audition a duré un peu
plus d'une heure. Aucun commentaire n'a été fait sur son contenu. L'ex-patron du
Cecos a été reconduit à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan, où il est
détenu depuis août dernier pour ''crimes économiques''. Mais avant son
inculpation, il avait été interpellé dans le cadre d'une enquête sur des
charniers découverts non loin de l'école de gendarmerie à Cocody, commune située
au nord d'Abidjan. Signalons qu'il en était le responsable. En attendant que la
justice éclaire la lanterne des uns et des autres, le général Guiai Bi Poin,
ancien proche de Laurent Gbagbo qui avait rallié les Forces républicaines de
Côte d'Ivoire (Frci) au mois d'avril dernier,  (...) enfermé à la Maca.(...) a
obtenu, mardi, la liberté provisoire et devrait sortir, aujourd'hui, de la Maca,
a-t-on appris de source proche de la justice.




 




 




Simone
Gbagbo, Affi, AkéN'Gbo, Sangaré,Dr.Blé...




La
Justice réexamine leur dossier aujourd'hui




 





Notre Voie -

La Chambre d'accusation présidée par la juge Marcelle Kouassi réexaminera, sauf
changement, les demandes de liberté provisoire introduites par les avocats des
prisonniers politiques proches du président Laurent Gbagbo détenus depuis avril
dernier dans le nord du pays. L'audience se déroulera ce mercredi 28 décembre, à
par- tir de 15h, au Tribunal de 1ère Instance d'Abidjan-Plateau. Les demandes
introduites concernent tous les prisonniers politiques, dont Simone Gbagbo,
Pascal Affi N'Guessan, Aké N'Gbo, Abou Drahamane Sangaré et tous leurs
co-détenus. Ainsi que, a-t-on appris, Dr. Christophe Blé, médecin personnel du
président Gbagbo, et Me Bahi, membre de la sécurité rapprochée de Laurent
Gbagbo. Le mercredi 21 décembre dernier, la Chambre d'accusation avait déclaré
irrecevables les requêtes aux fins d'annulation de procédure introduites par les
avocats des détenus politiques. Les avocats Toussaint Dako Zahui et hervé
Gouaméné avaient qualifié d'inique cette décision de la Chambre d'accusation.
Ils avaient alors annoncé un pourvoi en cassation pour leurs clients.




 




 





Contentieux électoral




Le
Conseil constitutionnel va-t-il jouer franc-jeu?




 





Notre Voie -

La Constitution ivoirienne, en son article 94, stipule que « le Conseil
constitutionnel statue sur les contestations relatives à l'élection du Président
de la République et des députés». A cet effet, plusieurs candidats malheureux
issus du Pdci, Udpci, Mfa et des indépendants, ont saisi le Conseil
constitutionnel à l'issue des législatives du 11 décembre dernier. La tâche de
Francis Vangah Wodié, président de cette institution, et ses collaborateurs,
sera ardue dans la mesure où ce sont de gros litiges qu'ils trancheront. Ils
n'ont donc pas droit à l'erreur. La même Constitution indique que «les décisions
du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours» (article 98).
C'est à partir de cet article que la neutralité et l'impartialité de Francis
Wodié se définissent. Et les Ivoiriens se demandent si cette institution jouera
franc-jeu quand l'on sait que Wodié a été nommé par Alassane Dramane Ouattara
qui demeure encore le président du Rdr, un parti dont la majorité des candidats
est accusée de fraudes massives au cours de ces législatives. Tous les regards
sont donc tournés vers le Conseil constitutionnel qui ne doit pas faillir à son
devoir en voulant faire plaisir à celui qui a nommé son président. Déjà, la
convocation des candidats dont la victoire est contestée à son bureau, le samedi
24 décembre dernier, suscite la polémique. Pour certains, Wodié ne devrait pas
convoquer ces personnes. Le Conseil constitutionnel devrait directement statuer
sur les saisines des candidats contestataires en se basant sur des pièces
justificatives (preuves) qu'ils ont fournies et les procès-verbaux fournis par
la Commission électorale indépendante (Cei). Pour certains encore, la
convocation des candidats contestés est suspecte étant donné que le communiqué
n'a pas précisé s'ils devaient venir avec les preuves justifiant leur victoire.
D'autres, par contre, se réjouissent de cette rencontre qui, selon eux, devrait
permettre aux candidats dont la victoire est contestée de se défendre et
présenter des preuves palpables de leur victoire.





Tout compte fait, le Conseil constitutionnel est appelé à dire le droit, rien
que le droit.




 




 




Le
président de la Commission dialogue,  vérité et réconciliation est en tournée à
l'ouest.





Charles Konan Banny : "Que le pouvoir judiciaire continue son travail"




 





Fraternité Matin -


Le  président de la  Commission dialogue, vérité  et 
réconciliation (Cdvr),  Charles  Konan  Banny, a entamé  une  tournée  de  48 
dans les  régions  du  Guémon  et Cavally. Pour la première  journée de ce
périple,  l'ancien  gouverneur  de  la Bceao  était  ce  mardi  27  décembre  à
Bangolo  et  Duékoué.  De la  place Henry  Konan  Bédié de  Bangolo  à celle de
la paix de Duékoué, le patron de  la Cdvr  est  resté  fidèle  à  son discours.
Aux populations de ces deux localités  meurtries  par  la crise postélectorale,
Charles Konan Banny a  indiqué  que  tous  les Ivoiriens  ont leur  part  de 
responsabilité  dans  le drame  que  cette  région  a connu.  (...)




Il  a 
annoncé qu'il fera en sorte que le processus ne soit pas biaisé afin que  les 
responsables répondent de leurs actes  et ce, qui qu'ils soient et quels que
soient leurs rangs et  rôles.  Parlant  du  pardon,  Banny  a précisé que
l'honnêteté doit permettre de se repentir et solliciter le pardon (...) Il faut
que ce pouvoir  judiciaire  continue  son travail...»,  a-t-il  souhaité. Le
président de la Cdvr a  ajouté que les Ivoiriens  ont  trahi  le  pays  au  vu 
de tout ce que Dieu nous a donné comme bénédiction. Il  a  fait  remarquer  que
son institution est à égale distance de toutes  influences  et très jalouse  de
son  indépendance.  (...)