REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 28 DECEMBRE 2011

28 déc 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 28 DECEMBRE 2011







Côte d`Ivoire : Un
haut gradé de l`armée sous Gbagbo en liberté provisoire




 




AFP -

Le général Georges Guiai Bi Poin, qui fut l`un des hommes forts du régime de
l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, inculpé et incarcéré pour "infractions
économiques" depuis août, a été placé en liberté provisoire, a-t-on appris
mercredi de sources pénitentiaire et judiciaire. "Il est parti hier (mardi)
soir", a déclaré à l`AFP une source à la Maison d`arrêt et de correction
d`Abidjan (Maca), la prison de la capitale économique. "Le général Guiai Bi Poin
a été entendu mardi par la doyenne des juges d`instruction du tribunal d`Abidjan
et a bénéficié de la liberté provisoire", a indiqué une source judiciaire. Le
responsable avait été arrêté fin août dans le cadre d`une enquête sur un présumé
charnier mais inculpé et placé en détention préventive pour "infractions
économiques", notamment détournement de fonds publics. Il dirigeait le redouté
Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), une unité d`élite
créée par M. Gbagbo qui a été accusée de nombreuses exactions. Plusieurs
dizaines de personnalités civiles et militaires du régime déchu sont en
détention préventive, poursuivies pour atteinte à la sûreté de l`Etat,
infractions économiques ou crimes de sang. Une audition est prévue ce mercredi
au tribunal d`Abidjan pour examiner une nouvelle demande de mise en liberté
provisoire concernant une vingtaine de personnalités proches de l`ancien
président, dont son épouse Simone, qui avaient vu leur précédente requête
rejetée le 22 décembre. Elles ont été arrêtées après la crise postélectorale de
décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts après le refus de M.
Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. Le 9
novembre, 20 personnalités du camp Gbagbo, mais aucun poids lourd, avaient
obtenu la liberté provisoire. Laurent Gbagbo a été transféré le 30 novembre à la
Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, qui le soupçonne de crimes contre
l`humanité.




 




 




Sans armes, ni
véhicule, la police ivoirienne vers la renaissance ?




 




AfriScoop.com

- Lourdement affectée par la grave crise politico-militaire survenue au
lendemain de la présidentielle du 28 novembre 2010, la police ivoirienne est en
plein renouveau. Et pour cause, d'importants équipements roulants et d'autres
moyens de fonctionnement ont été mis à sa disposition. Les forces de police
étaient "exsangue" au point qu'au lendemain du 11 avril, date de l'arrestation
du Président Laurent Gbagbo, elles n'avaient plus aucun véhicule dans leurs
garages. Les autorités ivoiriennes dire réagir favorablement en dotant la police
d'équipements qui permettront d'assurer ses missions régaliennes. Pour Ces
véhicules qui sont visibles un peut partout dans les rues d'Abidjan "dissuadent
les bandits", a déclaré le Général Yao Brou Alain, directeur de l'Ecole
Nationale de Police. Les autorités ivoiriennes soulignent pour qu'il ne s'agit
pas de dotation "qui doit rester immobilisées dans les commissariats". C'est la
directive qui accompagne chaque nouvelle dotation en véhicule à la Police. Après
l'ONUCI et le Ministère de l'Intérieur français qui ont fait plusieurs dons à la
Police Ivoirienne, l'Etat prend le relais. Les Policiers n'ont pas d'armes de
dotation et ces derniers sont obligés de s'appuyer sur les éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), l'armée, pour réaliser des interventions
sur le terrain ou sécuriser les points de contrôle ou de réglementation
routière, indique le correspondant de la WADR à Abidjan. Les bandits mis aux
arrêts ces derniers jours ou même abattus lors de leurs différents forfaits sont
"visiblement plus équipés" que les policiers qui sont sensés leur livrer la
guerre, " Il faut équilibrer le combat ", a soutenu le Général Yao Brou Alain.




 




Côte d'Ivoire : les
ex-rebelles, le "cancer" de l'armée ivoirienne !




 




Jeuneafrique.com

- Les récents incidents impliquant l'armée ivoirienne dans des exactions à
l'encontre de populations civiles rappellent le véritable défi auquel doit faire
face aujourd'hui Alassane Ouattara : la gestion de l'avenir des milliers
d'ex-rebelles armés qui sont intégrés de facto à l'armée régulière. Après les
exactions de Vavoua, Alassane Ouattara a décrété la « tolérance zéro » face à
l'« indiscipline » des ex-rebelles au sein de l'armée régulière ivoirienne et a
décidé de créer une police militaire. À sa tête, le chef de l'État a placé
Zakaria Koné, un ancien commandant rebelle charismatique. L'objectif est clair,
il s'agit de faire le ménage au sein de l'armée. Un expert, qui témoigne sous
couvert d'anonymat, prédit le pire quant au sort des rebelles ivoiriens intégrés
dans l'armée régulière : « Tous ne resteront pas dans l'armée : quand on les
mettra à la porte, certains deviendront coupeurs de route, voleurs ou pourront
être recrutés par les uns et les autres en cas de tension politique. C'est un
vrai cancer ». Chantier quasi-vierge. De son côté Guillaume Soro, Premier
ministre et ministre de la Défense, a annoncé son programme du début de l'année
2012 : faire la tournée des casernes et organiser des « assises nationales »
afin de réformer l'armée. Un programme flou qui, huit mois après la fin de la
crise postélectorale, ressemble à un aveu d'échec. L'ampleur du chantier est tel
que, selon une source proche du gouvernement, le pouvoir « ne sait pas par quel
bout prendre le problème ». Les autorités ivoiriennes seraient prises en
tenaille entre les contraintes financières et leur difficulté à écarter des
hommes qui se voient en « libérateurs ». La même source estime en outre que les
récents incidents sont « le meilleur argument pour maintenir Soro comme Premier
ministre ». Une analyse qui ne manque pas d'agacer les partisans de
l'ex-président Henri Konan Bédié, principal allié de M. Ouattara, à qui la
primature doit théoriquement revenir malgré la majorité absolue obtenue par le
parti présidentiel aux législatives du 11 décembre. Ouattara en première ligne.
Le chantier sécuritaire est de toute évidence une priorité et sur ce point, pour
le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), Alassane Ouattara doit
rester en première ligne et être plus à l'écoute des souffrances des Ivoiriens.
Dans le rapport publié mi-décembre, IGC pointait du doigt une « criminalisation
» des forces de sécurité, et invitait déjà le président à « ne déléguer à
personne » ce dossier.




 




Quand le FPI de
Gbagbo joue à « qui perd, gagne »




 




Afrik.com -

La Côte d'Ivoire vient de se doter enfin d'un parlement, après près de six
années de législature dont la légalité fut fortement contestée par les partis
regroupés au sein du RHDP. Après également plus d'une décennie de troubles
sociopolitiques qui ont profondément déstructurés et désorganisés nos
administrations, nos infrastructures économiques et sociales et sérieusement
affaiblis nos institutions nationales, cette élection représente un espoir de
renouveau de la vie politique ivoirienne. Après aussi tant d'années de
souffrances, de frustrations, de manipulations psychologiques et politiques des
uns et des autres, mais également de deuils et de traumatismes en tout genre,
les enjeux qui découlent de cette élection sont aujourd'hui considérables. En
dépit du boycott du FPI, suite au transfèrement de Gbagbo à la CPI, cette
élection s'est déroulée sans incidences majeures, ni violences
poste-électorales. Cela traduit sans doute une maturité du peule ivoirien qui
aspire désormais à ne plus se laisser prendre en otage par ses dirigeants
politiques, dans leurs stratégies de conquête du pouvoir. Les ivoiriens ont
bravé la peur, la mort et les brimades. Ils ont traversé les entrailles les plus
effroyables d'un monde de violence et de destruction que plus personne n'est
près à revivre. Au regard du bon déroulement de ce scrutin et de l'absence de
violences poste-électorales, on peut espérer que ces épreuves ont aguerri le
peuple ivoirien et lui ont forgé une solide conscience politique et citoyenne.
Au lendemain de ces élections, à la surprise générale pour les uns, et à la
satisfaction « la mort dans l'âme » pour les autres, les médias proches du parti
de Gbagbo ont annoncé la victoire du FPI aux élections législatives qu'il a
lui-même boycottées. Comment peut-on gagner une élection à laquelle on n'a pas
participé ? Bien sûr, ces grands titres médiatiques font allusion au faible taux
de participation de cette consultation élective. Pour le FPI et ses organes de
presse, le manque d'engouement des ivoiriens pour ce scrutin est dû au mot
d'ordre de boycott donné. Or, toutes les élections législatives en Côte d'Ivoire
comme dans la plupart des pays africains et occidentaux ne suscitent pas le même
intérêt que l'élection présidentielle. Nous le savons, en Côte d'Ivoire, le taux
de participation aux législatives a très souvent tourné autour de 35%, y compris
lorsque le FPI est arrivé au pouvoir en 2000. Alors, en quoi ce taux de
participation serait dû au boycott du FPI et traduirait de fait une « Victoire »
pour ce parti ? A moins que le FPI joue à « qui perd, gagne ». C'est-à-dire,
celui qui perd à gagner et celui qui gagne à perdu. Dans ce cas, il n'y a pas de
doute, ce parti est bien le « vainqueur » de ces législatives ivoiriennes.
Encore plus curieux, plusieurs cadres du FPI se sont présentés à cette élection
sans l'étiquette de ce parti et certains ont été élus. Cette stratégie du FPI de
présenter des candidats « indépendants » en dépit du boycott est une ruse. Il ne
fallait pas donner l'impression de « trahir » les cadres de ce parti en
résidence surveillée et leur chef à la CPI. La constitution d'un groupe
parlementaire FPI avec ses « indépendants » est déjà engagée afin de pouvoir
bénéficier du financement des partis politiques par l'Etat. A cela, il faut
rajouter, les 125 millions de franc CFA qu'à perçu le FPI pour financer les
campagnes électorales de « ses candidats » non officiels. On peut déjà imaginer
la surprise, voire même la colère des militants et sympathisants de ce parti qui
verront bientôt se former un groupe FPI à l'Assemblée Nationale en dépit du
boycott ordonné par le FPI et suivi aveuglement par la base. En politique, nous
le savons, tout est une question d'interprétation, à un moment donné, face à un
évènement ou une situation précise. De ce fait, on ne peut pas reprocher au FPI
et à ses médias de titrer la « victoire illusoire » de ce parti, sans aucun
fondement légal ou juridique. En politique, certaines « déclarations »
n'engagent que ceux qui y croient. Et ça aussi, nous le savons. Malheureusement
beaucoup de nos frères et sœurs se font encore tuer, en croyant naïvement à tout
ce qui est dit en meeting politique et dans les médias politiquement engagés.




 




 




 




 





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Ivorian leadership faces
conundrum with rowdy ex-rebels




 




Source: AFP World News

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ABIDJAN, Dec 28, 2011 (AFP) -
Recent deadly clashes involving Ivory Coast ex-rebels highlight the most urgent
and difficult task facing President Alassane Ouattara -- reforming the armed
forces without alienating the men who swept him to power.




What could have remained a
minor altercation between a soldier from the Republican Forces of Ivory Coast
(FRCI) and a local youth in Sikensi near Abidjan Monday, degenerated into
inter-ethnic clashes that left four dead and 15 wounded.




The scrap pitted members of
the southern Abidji tribe against FRCI fighters and members of the northern
Malinke tribe.




A similar scenario a week
earlier in the western region of Vavoua left six dead, as Ouattara grappled with
the inevitable challenges of reining in victorious rebel-turned-government
forces.




The backbone of the west
African country's army consists of northern former rebels who helped Ouattara
gain the upper hand in his deadly and protracted election dispute with former
president Laurent Gbagbo.




Nord-Sud, a newspaper close to
former rebel chief Guillaume Soro, now prime minister, blamed the recurring
violence on provocation from Gbagbo's camp but admitted the FRCI were not exempt
from blame.




The latest incidents show that
the division between north and south, Gbagbo and Ouattara supporters, Malinke
and southern tribes is deep, one expert said on condition of anonymity.




"Ethnic and political
differences are raw: reconciliation will take time," the expert said.




The most immediate conundrum
is the de facto integration into the regular army of thousands of former rebels
who need to be given a job.




"All of them cannot remain in
the army. When they are given the boot, some will become carjackers, others
thieves and the rest will just be on the market to be recruited whenever the
political temperature rises. It's a real cancer," the source said.




After the deadly violence in
Vavoua, Ouattara -- who also owes his job to Western diplomatic and military
support -- vowed a "zero tolerance" policy when dealing with indiscipline within
army ranks.




He set up a military police
headed by charismatic ex-rebel commander Zakaria Kone to make former Forces
Nouvelles (FN) rebels toe the line.




Soro, who is also Ivory
Coast's defence minister, has promised to tour army barracks in January and
organise a national conference early next year to outline a reform of the armed
forces.




But eight months after the
electoral dispute that left some 3,000 people dead and brought the country back
to the brink of civil war, the government's announcements only reveal that
everything remains to be done.




The new regime "doesn't know
where to start to tackle this problem," torn as it is between financial
constraints and the need to reward men who see themselves as liberators, an
official close to the case said.




The violence is "the strongest
case for keeping Soro as prime minister," the source added.




That option is not to the
liking of former President Henri Konan Bedie, who is Ouattara's main ally and
was seen as entitled to the job.




The International Crisis Group
said in a report in December that the conundrum facing the country was all too
predictable.




"Having endorsed the
installation of a democratically elected president by ex-rebel forces, the
international community could have predicted the difficulty of pressing them to
restore state authority rather than celebrate victory and continue abuse," the
Brussels-based think tank said.




But it also argued that the
issue was too important to be left to anyone other than Ouattara himself.




"President Ouattara must
personally prioritise the overhaul of the defence sector, and avoid delegating
responsibility for this essential reform," ICG said in its report.




 




 




Côte d`Ivoire : Les
ex-rebelles intégrés à l`armée, une plaie pour Ouattara




 




AFP
- Les incidents
meurtriers à répétition entre civils et ex-rebelles intégrés à l`armée
ivoirienne mettent le régime d`Alassane Ouattara sous pression et soulignent
l`urgence d`une réforme des forces de défense dans un pays toujours fragile
après la crise de 2010-2011. Une altercation entre un militaire des Forces
républicaines (FRCI) et un jeune à Sikensi, près d`Abidjan, a dégénéré en
conflit entre autochtones d`un côté, Malinké (ethnie du nord) et FRCI de
l`autre, qui s`est soldé lundi par un bilan de quatre morts - deux soldats et
deux jeunes -, une quinzaine de blessés et de nombreux dégâts. Une semaine après
des affrontements entre habitants et FRCI à Vavoua (centre-ouest) ayant fait six
morts, ces événements jettent une lumière crue sur l`état de l`armée.
L`essentiel de ses éléments opérationnels est constitué des ex-rebelles venus du
nord qui ont aidé le président Ouattara à accéder au pouvoir en avril, après
quatre mois de crise et deux semaines de guerre contre les forces de l`ex-chef
d`Etat Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de
novembre 2010. Nord-Sud, quotidien proche de Guillaume Soro, Premier ministre et
chef de l`ex-rébellion, mettait mardi le dernier incident sur le compte de
"provocations" de pro-Gbagbo qui, par "haine", "refusent de voir" dans les FRCI
"le symbole de l`armée nationale". Mais le journal reconnaissait qu`on ne peut
"absoudre" les FRCI après leurs exactions. Autochtones pro-Gbagbo face à Malinké
pro-Ouattara et FRCI: les violences de Sikensi montrent que "le contentieux
ethnique et politique est encore très fort: la réconciliation va mettre du
temps", affirme à l`AFP un expert, sous couvert d`anonymat.




"Cancer". Mais dans
l`immédiat le problème tient surtout aux milliers d`ex-rebelles, armés et pour
l`heure intégrés de facto à l`armée régulière, auxquels le régime doit offrir un
avenir. "Tous ne resteront pas dans l`armée: quand on les mettra à la porte,
certains deviendront coupeurs de route, voleurs ou pourront être recrutés par
les uns et les autres en cas de tension politique. C`est un vrai cancer", prédit
cet expert. Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a dénoncé
mardi dans un communiqué les exactions des FRCI, accusant les autorités de ne
rien faire contre "l`insécurité rapprochée pour tous", et réclamé
l`encasernement de ces éléments armés. Après Vavoua, le chef de l`Etat a décrété
la "tolérance zéro" face à l`"indiscipline": il a créé une police militaire,
confiée à un ancien commandant rebelle charismatique, Zakaria Koné. Guillaume
Soro, également ministre de la Défense, a promis pour janvier une tournée des
casernes, et des "assises nationales" sont prévues début 2012 pour élaborer une
réforme de l`armée. Mais huit mois après la crise, ces annonces ne font que
souligner que ce chantier reste quasi-vierge et qu`un programme de
désarmement-réinsertion se fait toujours attendre. Le pouvoir "ne sait pas par
quel bout prendre le problème", pris entre les contraintes financières et sa
difficulté à écarter des hommes qui se voient en "libérateurs", estime une
source proche du dossier. Les incidents sont en tout cas "le meilleur argument
pour maintenir Soro comme Premier ministre", juge-t-elle. Cette hypothèse fait
toutefois grincer des dents chez les partisans de l`ex-président Henri Konan
Bédié, principal allié de M. Ouattara, à qui le poste doit théoriquement revenir
malgré la majorité absolue obtenue par le parti présidentiel aux législatives du
11 décembre. Pour International Crisis Group (ICG), le président doit de toute
façon être en première ligne. Pointant dans un rapport publié mi-décembre une
"criminalisation" des forces armées, le groupe de réflexion appelait M.
Ouattara, réputé plus amateur de dossiers économiques, à "ne déléguer à
personne" le chantier sécuritaire.




 




 




Côte d`Ivoire: le
parti de Gbagbo dénonce les exactions de militaires




 




AFP -

Le parti de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a dénoncé mardi les récentes
violences meurtrières impliquant des militaires, accusant le pouvoir du chef de
l`Etat Alassane Ouattara de ne rien faire pour combattre "l`insécurité
rapprochée pour tous". Depuis l`arrestation de M. Gbagbo en avril après une
crise postélectorale de quatre mois, "les populations sont quotidiennement
victimes d'exactions de toutes sortes (..) en toute impunité", dont les auteurs
"sont invariablement" des militaires des Forces républicaines (FRCI), affirme le
Front populaire ivoirien (FPI) dans un communiqué. Malgré la "promesse" des
autorités de rétablir rapidement la "quiétude", "l'insécurité cohabite avec
chacun de nous, ce que le FPI appelle insécurité rapprochée pour tous", écrit le
porte-parole Laurent Akoun. Fustigeant "la prise en otage permanente des
populations par les supplétifs de guerre", l`ex-parti au pouvoir appelle à
encaserner les éléments armés et à confier la sécurité aux policiers et
gendarmes en les dotant d`armes. Quatre personnes, deux soldats et deux jeunes,
ont été tuées et une quinzaine blessées lors d`affrontements impliquant des
communautés et des FRCI lundi à Sikensi, près d`Abidjan, selon un bilan
officiel. Une semaine plus tôt, un incident du même genre à Vavoua
(centre-ouest) avait fait six morts.




Le gouvernement a
annoncé des mesures pour rétablir la "discipline" parmi les FRCI. L`essentiel
des éléments opérationnels de l`armée est constitué d`anciens rebelles venus du
nord, qui ont aidé M. Ouattara à accéder au pouvoir en avril après une crise
postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts. Laurent Gbagbo est écroué depuis
fin novembre à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, qui le poursuit
pour des crimes contre l`humanité attribués à ses forces durant la crise.




 




 




Alassane Ouattara
silencieux sur Sikensi reçoit Cheickhe Hadjibou Soumaré et Jacques Diouf




 




Koaci.com -

Alassane Ouattara, a accordé deux audiences ce mardi 27 Décembre à 15H30 au
Palais de la Présidence de la République, à MM. Jacques Diouf, Directeur Général
du Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et
Cheickhe Hadjibou Soumaré, Président de la Commission de l'Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Entre le Chef de l'État et le Directeur
Général de la FAO, les échanges ont porté sur deux points essentiels :
l'excellence des relations de coopération entre la Côte d'Ivoire et cette
Organisation du système des Nations Unies et le Programme National
d'Investissement Agricole (PNIA) adopté récemment en Conseil des Ministres et
qui sera la base de la relance de l'agriculture ivoirienne. Il a également été
question de la série de projets d'un montant de plus de 23 milliards de FCFA
dont la Côte d'Ivoire bénéficie depuis plus de quatre ans ; notamment dans les
secteurs de l'agriculture, de la production animale, de la pêche, de
l'aquaculture etc. Selon M. Jacques Diouf, le Président Alassane Ouattara a
montré son engagement en faveur de l'agriculture qui, selon-lui, va constituer
la base de la croissance du PIB et générer des emplois dans les secteurs du
transport, de l'agro-industrie et des banques. Quant au Président de la
Commission de l'UEMOA, il a dit être venu remercier le Présidentde la République
de lui avoir accordé sa confiance à la tête de l'UEMOA et bénéficier de ses
conseils. Cheickh Hadjibou Soumaré a relevé le rôle prépondérant de notre pays
dans l'organisation sous-régionale et donné des assurances quant à la bonne
santé de l'UEMOA : « La Côte d'Ivoire est le moteur de notre union. Si
l'économie ivoirienne va très bien, notre économie au niveau de l'union va très
bien (...) Bientôt dans un proche avenir, nous aurons des résultats très
appréciables au niveau de notre union et les seuls objectifs que nous ont
assignés les Chef d'États, c'est comment faire pour apporter un mieux-être aux
populations en matière d'éducation, de santé, de transport etc. » La rédaction
de KOACI informe par ailleurs que le président Ouattara est jusqu'à cette heure
resté silencieux sur les événements inter ethnique de Sikensi impliquant des
FRCI et causant de nombreux morts (voir articles de KOACI). Selon nos
informations, Guillaume Soro, ministre de la défense et premier ministre; aurait
déjà subit depuis ce lundi la foudre du nouveau président.