REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 25 FEVRIER 2009

25 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 25 FEVRIER 2009

La réinsertion des ex combattants au centre des échanges
Fn-ci.com (Site officiel d'information des Forces Nouvelles)
– « Le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire M. Choï accompagné par le responsable DDR à l'Onuci M. Ould Sidi Zahabi, a échangé ce mardi 24 février avec les Forces Nouvelles à leur secrétariat général sur la réinsertion des ex-combattants. La forte délégation onusienne a été reçu par le professeur André Ouattara directeur de cabinet du secrétaire général Adjoint des Forces Nouvelles, assisté du Chef de projet au bureau des démobilisés des FN, M. Diarra Hassan. Il a été question pour M Choï et sa suite de venir s'enquérir de l'état d'avancement des micros projets de réinsertion initiés par l'Onuci et en outre, relever les préoccupations des Forces Nouvelles sur la réinsertion des ex combattants. Dans ses propos liminaires, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire a révélé que des fonds sont encore disponibles pour le financement d'autres projets. Donc il était impérieux pour lui de venir constater l'impact des projets réalisés précédemment sur le terrain. Occasion qu'a saisie le docteur Ouattara André pour souligner toute la satisfaction de la grande famille des Forces Nouvelles au nom du secrétaire général des FN à recevoir le représentant du secrétaire général des Nations unies qui s'est toujours impliqué dans le processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire aux côtés du Premier ministre. « Nous nous réjouissons de cette visite qui est une visite d'évaluation des 1000 micro projets qui ont été initiés par l'Onuci à l'endroit de nos jeunes démobilisés » a-t-il dit. Le docteur Ouattara André s'est réjoui d'entendre le représentant Onusien affirmer que des fonds sont disponibles pour le financement d'autres projets. [...] Le représentant du secrétaire général de l'Onu, M. Choï, il s'est ensuite satisfait de la bonne gestion des projets financés part l'Onuci à Bouaké. Cependant il a noté qu'on doit travailler d'avantage à Bouaké. « Donc nous allons multiplier les projets à travers d'autres villes, notamment Séguéla, Korhogo et Bouna. » a t-il informé « Je m'en réjouis de façon très positive parce que les micros projets, c'est une première fois dans les opérations de maintien de la paix, si on réussit ici , cela va être copié dans les autres opérations de maintien de la paix, c'est donc une occasion excellente pour la Côte d'Ivoire mais aussi pour l'Onu dans le cadre des opérations de maintien de la paix » a-t-il indiqué. M. Choï a visité dans la matinée des micros projet tenus par des ex combattants dans les différentes contrées de la ville de Bouaké dont le village d'Oliénou. Ces 1000 microprojets avaient été offerts le 14 Aout 2008 par M. Choï au nom de l'Onuci aux ex-combattants dans le cadre de leur réinsertion socio-économique et professionnelle. »

1000 micro-projets pour les ex-combattants : satisfait, Choi promet de nouveaux financements
Fraternité Matin
– « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Young-Jin Choi, était, hier, à Oliénou, un village situé dans la commune de Bouaké pour visiter les 1000 micro-projets offerts le 14 août 2008 par l'Onuci aux ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles, aux jeunes à risques et aux ex-miliciens pour faciliter leur réinsertion dans la vie active. Pour cela, il a indiqué qu'en son temps 2 milliards de Fcfa avaient été mobilisés pour lancer lesdits micro-projets. Aujourd'hui, il constate qu'à mi-parcours de l'exécution de cette opération, le bilan est largement positif. Dans la mesure où l'Onuci a déjà mis 1/3 des fonds à la disposition des bénéficiaires et Choi pense que sa structure pourrait débloquer le reste des fonds dans trois ou quatre mois. Si cette prévision venait à se réaliser, alors il pense que dans un ou deux mois après l'épuisement des premiers fonds, l'Onuci pourrait, à nouveau, mobiliser d'autres ressources en vue de financer d'autres projets toujours destinés aux mêmes catégories de bénéficiaires. Il a donc exhorté les responsables des Forces nouvelles qu'il a rencontrés, à mettre tout en œuvre pour profiter de cette aide. C'est pour cela qu'en se rendant à Oliénou, le représentant spécial de Ban Ki-moon n'est pas allé les mains vides. En effet, il a offert 25 projets (congélateurs, marchandises diverses, kits de couture, motos etc.), d'une valeur de plus de 11 millions de F à 25 ex-combattants démobilisés, des jeunes à risques et des ex-miliciens de Bouaké. En outre, l'Onuci a fait don d'une école de deux classes au village d'Olienou pour un coût de 12 millions de Fcfa. Selon le chef de la mission de l'Onu, toutes ces actions visent à compléter les projets du gouvernement ivoirien mis en place dans le cadre de la réinsertion des ex-combattants démobilisés. Concernant la sortie de crise à proprement parler, Choi a affirmé que la Côte d'Ivoire a fait d'énormes progrès dans ce sens, ces dernières années. A savoir, l'instauration d'un climat de paix et de stabilité dans le pays, la suppression de la ligne verte et de la zone de confiance. Autant d'avancées qui ont été matérialisées par le démarrage de l'opération d'identification des populations et de recensement électoral. Une opération qui a déjà permis à cinq millions de personnes de se faire enrôler. "Mais il reste une seule ligne droite pour relever le défit, ce sont les élections et la réunification du pays qui sont à portée de main", a-t-il estimé. En attendant, le diplomate a révélé que les responsables onusiens ont pensé à aider les couches les plus vulnérables de la population ivoirienne, notamment les enfants et les jeunes à risques, donc les premières victimes de la crise. En mobilisant 3 milliards de Fcfa pour réaliser, à leur intention, deux projets. A savoir, l'opération des 100 projets à impact rapide et des 1000 micro-projets. Avant lui, Ouattara Issiaka, le responsable régional du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), a souligné que l'Onuci respecte ses engagements. Il a souhaité que les autres bailleurs de fonds lui emboîtent le pas parce que l'Etat ivoirien fonde un grand espoir dans la réinsertion des ex-combattants démobilisés. Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Young-Jin Choi, était, hier, à Oliénou, un village situé dans la commune de Bouaké pour visiter les 1000 micro-projets offerts le 14 août 2008 par l'Onuci aux ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles, aux jeunes à risques. »

L'ONUCI pour une valorisation des femmes dans la police nationale
Abidjan, 24 fév (AIP)-
« L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) organise depuis ce mardi une session de formation à l'intention des officiers supérieurs de la police nationale, sur le thème "La valorisation et la prise en compte optimale de la gente féminine au sein de la police nationale", dans l'optique de sensibiliser les autorités ivoiriennes à privilégier le recrutement des femmes dans cette corporation. Une trentaine de directeurs centraux, préfets, commissaires et autres officiers de la police nationale suivent cette formation, effectuée par la police onusienne (UNPOL) et l'Unité Genre de l'ONUCI à Grand-Bassam, à une quarantaine de kilomètres à l'Est d'Abidjan, selon un communiqué de l'ONUCI parvenue à l'AIP. Elle est financée par la coopération allemande GTZ, précise-t-on. Il s'agit, pour les participants, de réfléchir durant trois jours sur "l'arrivée, le travail et l'environnement des femmes dans la police nationale, milieu initialement réservé aux hommes", explique le communiqué, soulignant que lors de la cérémonie d'ouverture, le directeur général de la police nationale, l'Inspecteur général Brindou M'Bia, s'est engagé à rompre avec la pratique qui consiste à employer et à promouvoir seulement les hommes dans la police nationale. "Depuis 1987, l'effectif des femmes recrutées au sein de la police n'a cessé de croître, s'élevant actuellement 1.700 femmes, soit 10% de l'effectif total", a-t-il révélé, notant que "la gente féminine ne peut être négligée et elle ne doit pas l'être". [...] L'Assistant spécial du chef de la police de l'ONUCI, M. Heinrich Kubina, a souhaité, pour sa part, que cet atelier soit une occasion pour les participants d'acquérir des connaissances des textes internationaux relatifs à l'intégration du genre dans le secteur de sécurité. Il a également émis le souhait qu'à la fin de l'atelier, une intégration de la perspective Genre soit possible. [...]. »

Identification : la catastrophe : Pourquoi Sagem retire ses valises et arrête tout
Le Nouveau Réveil
– « Pour salaires impayés, les agents de Sagem seraient en grève. [...] Ce sont les agents de Sagem qui détiennent les valises d'enrôlement. Sans eux, l'opération d'identification ne peut se faire. Car ils y jouent un rôle moteur central. Ce sont eux qui enregistrent, centralisent les données et les traitent. [...] ».

Sortie de crise: les faiblesses de l'opération d'identification
Nord Sud : –
« A quelques jours de la fin de l'opération d'identification, la CEI n'en maitrise toujours pas tous les contours. La mise en route de l'opération d'identification et d'enrôlement s'est déroulée dans un contexte d'hostilité et de suspicion sans précédent. Le camp présidentiel (Fpi-Cnrd) n'en voulait pas. Et, cela lui a valu une perturbation de plusieurs jours. Une perturbation ponctuée de vol et de casse de plusieurs valises de l'opérateur technique (Sagem-Sécurité) et la fermeture de certains centres. Les centres qui ont eu la chance de rester ouverts, entre-temps, fonctionnaient au petit bonheur des pétitionnaires. Sur le terrain, la méprise de la partition que chacune des entités, devrait jouer dans les centres de collecte, a fortement influencé de façon négative le fonctionnement des sites de collecte. Des chefs de centre sont allés jusqu'à s'arroger la compétence de la supervision et de traitement des réclamations. D'autres chefs de centre ont pris sur eux la décision d'affecter des agents locaux de la Cnsi qui dérangeaient leurs pratiques peu «orthodoxes» dans les centres de collecte. Toute chose qui a provoqué une difficile intégration des équipes dès l'entame de l'opération. Selon les cahiers des charges et le mode opératoire, les valises de la Sagem-Sécurité dans lesquelles sont enregistrées les données ont une autonomie d'une semaine maximale. Or, à ce jour, le système de déchargement de ces valises n'est pas encore entièrement opérationnel pour des problèmes logistiques évidents. L'on se pose la question alors de savoir comment sont conservées les données emmagasinées dans les valises. A cette insuffisance, s'ajoute celle des centres de coordination départementaux qui ne sont pas encore opérationnels en l'état actuel de l'avancement du processus. L'on note pourtant que le déchargement des valises n'est pas entièrement opérationnel faute de moyens de transport, le personnel technique exigé pour le traitement des données n'a pas encore été recruté et formé même si certains éléments de la réception-archivage sont mis en place dans la plus grande discrétion...Il est à noter qu'aujourd'hui aucun transfert de données, par le biais des VSAT (Valise-Satellitaire), n'est possible. Bien que le nombre de personnes enrôlées avoisine à ce jour 5 millions au plan national-population, il n'y a pas de début de constitution d'un fichier national-population. Et, le site back-up de la base de données nationale n'est pas opérationnel, car, en amont, il n'y a pas de fichier national-population parce que les VSAT ne sont pas opérationnels. Toutes ces faiblesses mises bout à bout ont fait dire à la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi) que la date du 28 février, fixée pour la fin des opérations d'identification et d'enrôlement, serait intenable. Et, elle n'a pas tort, car, nul ne sait avec exactitude quand est-ce que l'identification et l'enrôlement prendront fin étant entendu que tous les acteurs sont d'accord qu'aucun Ivoirien ne devra être exclu. »

Identification : plus de la moitié des personnes non encore enrôlées
Fraternité Matin
– « Nous sommes interdits de toute déclaration dans la presse, sur l'opération. N'insistez pas». Réponse sans ambages que celle qu'a donnée le président départemental de la Commission électorale indépendante (Cei) de Danané, Félicien Nelo, rencontré le 20 février dernier, à ses bureaux sis au quartier Moribadougou de Danané. Une réponse qui ne laisse aucune possibilité de parler de l'opération d'identification des populations et de recensement électoral dans le département avec lui. Néanmoins, plusieurs sources non moins introduites auprès de ladite commission ont accepté de parler, sous le couvert de l'anonymat. «Le moment est venu de démontrer au président Mambé (Robert Beugré Mambé, président de la Cei. Ndlr) que la date du 28 février fixée pour la fin de l'opération se justifie peut-être, mais ne correspond pas à la réalité du terrain», murmure une de ces sources. Selon nos informateurs, le bilan au 19 février indique que dans le département de Danané, ce sont au total 32 171 personnes qui ont été identifiées sur 132 732 attendues. 112 centres ont été ouverts sur 204 que compte le département. Ainsi, au 19 février, ce sont 100 561, soit plus de la moitié des personnes concernées, qui ne sont pas encore enrôlées. Elles sont certainement réparties dans les 92 centres de collecte qui attendent impatiemment leur ouverture. Nos sources relèvent que ce sont seulement 28 centres de collecte qui sont électrifiés sur les 204 dans le département. Pour que les centres non électrifiés fonctionnent, la Cei a prévu 35 groupes électrogènes. «Mais, regrette un de nos informateurs, déjà une dizaine de ces machines sont défaillantes». En plus de ces difficultés, renchérit un autre, les pistes sont très mauvaises. «Heureusement que les Casques bleus transportent les agents et le matériel dans les villages», précise-t-il. Nos interlocuteurs soulignent également le manque de sensibilisation des populations dans les villages. Une étape qui, font-ils remarquer, devait être à la charge des commissaires. «Mais nous n'avons reçu nos per diem qu'une seule fois en mai. Depuis, plus rien. Et puis, nous n'avons pas de moyens de locomotion. C'est pourquoi nous envoyons les agents sur le terrain qui, à la limite, surprennent les populations dans les villages», disent-ils en choeur. Il n'empêche que pour aller vite et essayer de respecter, autant que faire se peut, la date du 28 février, la Cei départementale de Danané a décidé de «regrouper» certains centres de collecte. Ainsi, ceux qui n'ont pas un grand nombre d'enrôlés se déplacent dans le plus grand et le plus proche village. «Cela nous permet de faire fonctionner plusieurs centres avec un même groupe électrogène», se félicite un des informateurs. Qui précise qu'il n'y a que les populations qui se déplacent. «Car, ces populations sont enregistrées dans leurs centres respectifs et dans les ordinateurs affectés à cet effet. Qu'elles soient rassurées que le jour de l'élection, elles voteront dans leurs villages et dans leurs centres», explique-t-il. »

Martin Sokouri Bohui (Secrétaire national chargé des élections) - "Tant qu'il y aura encore un Ivoirien à enrôler, l'opération doit se poursuivre"
Le Patriote
– « Considérées comme l'unique opportunité pour une sortie heureuse de la crise, les élections tiennent aujourd'hui une place centrale et fondamentale dans la vie politique en Côte d'Ivoire. En effet, tous les acteurs et observateurs de la politique ivoirienne s'accordent à dire qu'on ne sortira de cette crise que par des élections. Aussi est-ce avec beaucoup d'impatience que les Ivoiriens attendent ces élections car la crise qui perdure a un impact sociopolitique et économique néfaste sur la vie des citoyens et de la nation en exacerbant la pauvreté des populations, en fragilisant l'autorité de l'Etat et l'unité nationale. Pour toutes ces raisons le FPI, à l'image de tous les Ivoiriens est pressé d'aller aux élections pour qu'on arrive à un sortie de crise rapide et apaisée. L'organisation des élections revient à la CEI qui avait d'ailleurs compris la nécessité d'aller vite à ces élections. Malheureusement les dates qu'elle avait fixées n'ont pu être tenues parce que plusieurs facteurs du chronogramme du processus électoral avaient été mal appréciés. Au titre des facteurs liés aux élections nous notons les difficultés relatives à l'établissement des listes électorales et le désarmement comme étant des obstacles majeurs à la tenue des élections. Concernant l'établissement des listes électorales, nous ne sommes qu'à la phase d'accueil des pétitionnaires. A ce niveau le FPI estime qu'on ne doit exclure aucun Ivoirien ayant le droit de figurer sur la liste électorale sous le prétexte qu'un délai fixé est arrivé à son terme. La guerre ayant été justifiée par une prétendue exclusion de certains Ivoiriens, il serait inacceptable que des Ivoiriens soient exclus de la liste électorale. Ainsi tant qu'il y aura encore un Ivoirien à enrôler, l'opération doit se poursuivre. Ensuite, il faut apurer le contentieux sur la liste électorale provisoire.[...] ».

Reconstitution des registres de l'état civil/ M. Kuibert Ibrahim (Directeur des opérations) "La reconstitution ne peut pas être un frein à l'enrôlement"-
Le Patriote – « [...] LP
: La reconstitution n'a-t-elle aucun impact sur le processus d'identification.
KI : Les deux processus ont un rapport, puisque l'un permet d'aboutir à l'autre. Mais faire de la reconstitution des registres de l'état civil le fondement de l'identification ou dire que la reconstitution des registres peut être un frein à l'opération de l'identification, c'est un peu excessif. Il faut d'abord enrôler ceux qui ont déjà leur extrait d'acte de naissance. Les autres le feront après. [...] ».