REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 24 MARS 2010

24 mar 2010

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 24 MARS 2010





Refus du camp présidentiel d'aller aux élections/L'Accord
Politique de Ouagadougou en ballotage/Forces Nouvelles, ONU, Opposition... que
faire ?




Le Mandat -« 
La
tension est vive actuellement entre les différents acteurs de la crise
ivoirienne à la suite des revendications à n'en point finir du camp
présidentiel. Résultat, une réelle menace plane sur la tenue des élections cette
année. (...) Le clan de Laurent Gbagbo souhaite désormais un audit de la liste
électorale provisoire, le renouvellement des commissions électorales locales et
un désarmement total des forces nouvelles avant les élections. Sur le premier
point, l'organisation des Nations Unies, à travers son représentant en Côte
d'ivoire, a purement et simplement désavoué le camp présidentiel en affirmant
que cette liste est « crédible ». Ce qui rend nulle cette demande du parti au
pouvoir sur ce point.(...) Forces Nouvelles, ONU, Opposition face à vos
responsabilités.




Que ce soit les
forces nouvelles, l'Organisation des Nations Unies et l'opposition, tous sont
convaincus de la mauvaise foi du camp présidentiel qui multiplie les obstacles
pour retarder le processus électoral. Comme on le dit, nous sommes en démocratie
et dans ce cas, c'est la majorité qui l'emporte. Dès aujourd'hui, ces trois
entités estiment que les arguments des refondateurs ne tiennent pas la route et
qu'il ya possibilité d'aller aux élections. Il faut user de moyens légaux pour
contraindre le parti au pouvoir à aller aux élections. [...] l'ONU avait brandi à
un moment donné des sanctions contre tous ceux qui feront obstacle au processus
électoral. Où sont passées ces sanctions ? L'ONU, les Forces Nouvelles et
l'opposition sont-elles impuissantes face à cette minorité pour l'amener à
respecter ses engagements et à conduire le peuple ivoirien aux élections ? »




 




Sortie de crise en
Côte d'Ivoire - Blaise Compaoré : "Il faut avancer sur la réunification




Notre Voie -
« Le
Professeur Paul Yao-N'dré, président du Conseil constitutionnel de Côte
d'Ivoire, a effectué une visite de travail au Burkina-Faso, du 20 au 23 mars
dernier. Objectif, rendre visite au président Blaise Compaoré, facilitateur dans
la crise ivoirienne, pour évoquer avec lui le rôle du Conseil constitutionnel
dans le processus de sortie de crise et recueillir auprès de lui, les conseils
et le soutien nécessaires. (...)Après avoir félicité son hôte, M. Compaoré a
précisé que "les élections ne sont qu'une partie de vos missions. Vos
attributions sont immenses et il vous faut beaucoup de courage et de
perspicacité pour faire aboutir les jugements. Nous vous encourageons et voulons
saluer le travail fait. Il n'est pas facile de travailler dans la sérénité et
vous avez travaillé avec beaucoup de célérité et, surtout, beaucoup de précision
de droit. Cela a reçu une grande approbation de la population ivoirienne".
Poursuivant, le présidenet Blaise Compaoré a dit, parlant de la situation en
Côte d'Ivoire, : "Il y a des difficultés. Nous allons continuer à travailler en
direction des signataires des accords, pour avancer du côté de la réunification.
Il faut que la totalité du pays s'assume dans ce processus pour une élection
crédible. C'est surtout du côté des politiques, mais nous allons nous impliquer
et apporter nos conseils", a indiqué le chef de l'Etat burkinabé.[...] »




 




Conduite du processus
électoral - Soro invite les partis politiques à faire connaître leurs
préoccupations




Notre Voie -« 

Depuis quelques jours, les médias ivoiriens et étrangers se font l'écho de
revendications attribuées à des partis politiques relativement à la conduite du
processus électoral et, plus généralement, à la mise en œuvre du processus de
sortie de crise. Un regain d'effervescence est ainsi perceptible dans le débat
politique, traduisant des signes d'inquiétude de part et d'autre chez l'ensemble
des acteurs du processus de paix. Le Premier ministre, M. Guillaume Kigbafori
Soro, entend, en toute circonstance, privilégier le dialogue et la quête
permanente du consensus. C'est pourquoi, ce jour, mardi 23 mars 2010, par voie
de courrier aux membres signataires de l'Accord de Linas-Marcoussis, le Premier
ministre a invité les partis et les formations politiques à le saisir, et ce,
par écrit, de toutes les préoccupations, exigences ou revendications liées à la
bonne application des dispositions de l'Accord Politique de Ouagadougou et au
bon déroulement du processus électoral. Le Premier ministre reste disposé à
engager les pourparlers aux fins de dissiper les désaccords, pour peu qu'il en
soit formellement saisi. Le Premier ministre invite les partis et les formations
politiques à renoncer à la polémique par presse interposée et à se donner la
main dans ce contexte particulièrement délicat pour notre pays, afin de
construire la paix sans exclusive. C'est par le dialogue et la concertation que
nous parviendrons, tous ensemble, à relever le défi de l'organisation d'une
élection apaisée. Le Premier ministre encourage la toute nouvelle Commission
électorale indépendante à prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires
pour accélérer la confection de la liste électorale définitive. [...] »




 




Youssouf Bakayoko
(président de la Cei) répond à ses détracteurs : "Le travail ne commence pas que
dans le bureau du président...Ecouter les uns et les autres, c'est aussi
travailler"




Le Nouveau Réveil -« 15
jours après sa prise de fonction, le 05 mars dernier, Youssouf Bakayoko,
président de la Commission électorale indépendante (Cei), a été célébré par les
siens. (...) A la fin de cette communion de 2 jours avec les Worodougouca,
l`ex-ambassadeur de Côte d`Ivoire près la Suisse, a animé une conférence de
presse.




Que pensez-vous de
ceux qui disent que depuis votre prise de fonction, vous passez votre temps à
observer des civilités, au lieu de vous attaquer aux problèmes réels ?




Youssouf Bakayoko
 :
Je
ne sais pas quels sont ceux qui nous ont dit cela, mais ce que j`observe, tel
que je viens de rappeler, la Cei est régie par des textes. Ce que j`observe est
que j`ai été élu. Lorsqu`on fait l`addition de ces 2 choses, il est important de
le savoir, le travail ne commence pas, une fois dans le bureau du président. Ce
travail, c`est aussi écouter les uns et les autres. Connaître leur motivation et
puis rappeler aux uns et aux autres, les textes qui régissent la Cei. Donc, je
dirai que moi, je fais ce travail qui est un travail conforme à la mission de la
Cei. Les personnalités que j`ai rencontrées ne m`ont pas donné de sentiment
qu`elles considèrent qu`aller discuter avec elles, connaître leurs avis, leurs
orientations, n`est pas travailler. Nous avons commencé notre mission, de notre
point de vue. Evidemment, les problèmes réels sont les textes fixés comme
missions à la Cei. Eh bien, les contacts que nous prenons s`inscrivent
totalement dans le sens de l`accomplissement de cette mission. Donc, nous avons
commencé le travail réel. Une action comme celle-là doit être précédée de
contacts utiles. Nouer des contacts utiles signifie aussi travailler. [...] »




 




Rencontre FN-RDR /
Henriette Dagri Diabaté: "Nous avons des points de vue qui se rencontrent"





L'Intelligent d'Abidjan -
« Les
rencontres tournantes, initiées récemment par l'ex rébellion avec les différents
acteurs politiques se poursuivent. Pendant un peu plus de deux heures de temps,
les membres des forces nouvelles ont échangé avec les responsables du parti
d'Alassane Ouattara. (...)Au terme de cette rencontre, Henriette Diabaté a affirmé
que les forces nouvelles et sa formation politique se rejoignent sur certains
points. « Il y a beaucoup de choses qui vont sur le chemin de la paix. Nous
avons vu que sur certaines questions nos points de vus se rencontrent », a
déclaré le secrétaire général du RDR, Henriette Dagri Diabaté. Pour sa part, la
porte-parole des forces nouvelles a ajouté que « nous sortons d'une réunion avec
le RDR qui s'inscrit dans le cadre de toute les rencontres avec les partis
politiques, et les représentations diplomatiques ». Pour elle, il s'est agi de «
réaffirmer nos positions ». A l'en croire, les points qui ont été soulevés lors
de cette réunion sont entre autres le désarmement, la question du contentieux
électoral, ainsi que celle de la liste électorale blanche.[...] »




 




 




 




 




Blé Goudé, hier, à
l`Afp : "Le processus de paix est en train d`être biaisé"




Le Nouveau Réveil
-« 
« Les
"patriotes" ivoiriens soutenant le président Laurent Gbagbo, ont affirmé mardi
que le processus de paix était "en danger" au lendemain de la déclaration de
l`ex-rebellion refusant de lier le désarmement à la tenue du scrutin
officiellement prévue fin-avril début mai. "Le désarmement et la réunification
sont non-négociables. Le processus de paix en Côte d`Ivoire est en danger, il
est en train d`être biaisé", a déclaré à l`AFP leur chef, Charles Blé Goudé.
"Nous allons mener le combat du désarmement et de la réunification du pays
calmement mais fermement", a souligné Blé Goudé, actuellement en tournée à
travers le pays sur la question. Lundi, l`ex-rébellion des Forces nouvelles
(FN), dirigée par le Premier ministre Guillaume Soro, a refusé de lier le
désarmement de ses troupes à l`organisation du scrutin. Le désarmement n`est pas
lié à l`organisation de l`élection présidentielle et n`a donc jamais été une
question préalable à son organisation", a déclaré Me Affoussy Bamba,
porte-parole des FN. Le chef des "patriotes" a également accusé M. Soro de jouer
les "équilibristes" en voulant être "Premier ministre à Abidjan et chef d`Etat à
Bouaké" (centre, fief des FN, Ndlr). "Cette situation peut lui jouer un mauvais
tour. Je souhaite qu`il soit beaucoup plus courageux et qu`il clarifie sa
position", a-t-il ajouté, affirmant qu`"on ne peut continuer de développer une
économie parallèle (dans le nord) et faire croire qu`on va à la paix". [...] »




 




 




RADIATIONS DES LISTES
ELECTORALES... Soro-Magistrats : bras de fer à l'horizon




 L'Inter -« 
Que faire des personnes radiées de la liste électorale provisoire lors du
contentieux judicaire de février dernier ? La question, à dire vrai, divise les
magistrats et la Primature. Elle pourrait davantage mettre à mal le processus
électoral déjà fragilisé par d'interminables querelles politiciennes. Pour les
juges, les radiés de la liste électorale provisoire, qui l'ont dûment été par
les Tribunaux ayant siégé en dernier ressort, sont définitivement exclus de la
liste électorale. « On a fini de vider ces cas-là. Sauf si les gens veulent
créer un autre degré de juridiction. Je ne sais pas si c'est un appel qu'ils
vont faire, alors que la loi dit que ces décisions rendues sont insusceptibles
de recours.(...) Le Directeur de cabinet adjoint du Premier ministre a rappelé que
lorsqu'il y avait eu ces radiations en question, des incidents avaient éclaté
dans le pays, ce qui avait obligé le chef de l'Etat et le Premier ministre à
suspendre le contentieux judiciaire. « Lorsque le Facilitateur (le Président
Blaise Compaoré) est arrivé à Abidjan le 22 février 2010, après avoir consulté
le chef de l'Etat, le Premier ministre et les leaders politiques, ils ont tous
accepté le principe de ne pas valider les radiations qui ont été effectuées hors
délais et hors mode opératoire. Par ailleurs, l'Accord politique de Ouagadougou
dit que ceux qui émanent de la liste électorale 2000 sont exempts de radiation
pour cause de nationalité. Ce sont ces choses qui vont être rappelées aux uns et
autres », a affirmé Koffi Koffi Paul. Seulement voilà : les magistrats, en tout
cas ceux qui sont membres de l'Association Syndicale de la Magistrature,
n'entendent pas réexaminer les cas rejetés lors du contentieux judicaire. « Vous
savez, dans le milieu politique, on dit beaucoup de choses. Les juges, eux, ont
fini de rendre leurs décisions. En matière de justice, lorsque le juge a rendu
une décision on dit qu'il a vidé sa saisine. Donc le juge ne réexaminera rien du
tout pour ce qui est des radiés de la liste électorale provisoire », avait
insisté le juge Palé Bi Boka. [...] »