REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2009

23 sep 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2009







Paul Yao N'Dré à propos de la certification: « Ce n'est pas
l'ONUCI qui donne la décision finale »




Nord Sud : – « Le
mot facilitateur doit être clarifié. L'ONUCI n'est pas un juge qui vient donner
la décision finale. C'est le Conseil Constitutionnel. L'ONUCI est un observateur
avisé qui doit fournir les éléments de réponses adéquats pour qu'il n'y ait pas
de contestation ». Ces propos sont de Paul Yao N'Dré, président du Conseil
Constitutionnel depuis le 8 août. ''L'ami de Laurent Gbagbo'' se prononçait sur
le rôle de l'organisation onusienne dans l'observation des élections
présidentielle. C'était hier, au sortir d'une audience chez le Représentant
Spécial du Secrétaire General des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J.Choi.
Yao N'Dré a confié que cette rencontre visait à « lancer les bases du
renforcement d'une collaboration dans le sens du retour définitif de la paix en
Côte d'Ivoire et sceller un véritable partenariat pour la certification des
élections ».Toutefois, il a tenu à préciser que cela doit se faire dans le
respect des prérogatives de chaque partie. « Le Conseil Constitutionnel a son
rôle à jouer. C'est l'apport de tout un chacun pour que la Côte d'Ivoire
retrouve la sérénité », a-t-il clarifié. Le président du Conseil Constitutionnel
a soutenu que tout se passe dans la mesure où l'ONUCI et son organisation
sont « en phase ».Le chef de l'ONUCI, a réitéré sa détermination à coopérer avec
le Conseil Constitutionnel en vue d'avoir des élections transparentes tout en
rassurant qu'il ne sera pas admis de contestation non démocratique du scrutin. »




 




Poursuite du financement du processus électoral Les bailleurs de
fonds ne veulent plus décaisser




L'Expression  –
« 
La
demande de rallonge de la CEI aux bailleurs de fonds, pour booster les derniers
réglages en vue de la publication de la liste provisoire, a été balayée du
revers de la main. Ils ont renvoyé ; la CEI au budget de l'Etat. Les bailleurs
de fonds viennent d'opposer un refus poli à la Commission électoral indépendante
(CEI) qui leur a adressé une série de requêtes de financement en vue d'accélérer
la préparation des élections fixées au 29 novembre. Michel Arion, chef de la
délégation de la Commission européenne en Côte d'Ivoire, a confirmé
l'information, hier, sur RFI. Il estime que les bailleurs de fonds ont assez
délié la bourse pour que les élections en Côte d'Ivoire voient enfin le
jour. « Ils ont déjà contribué de manière substantielle à près de 70% au budget
électoral ; ce sont des montants que nous avons déjà affectés au processus. Ils
représentent environ 50 % du panier de fonds c'est-à-dire environ 10 milliards
de F CFA », a-t-il déclaré. Il a indiqué que les bailleurs de fonds sont
intervenus à maintes reprises et de façon ponctuelle dans le processus électoral
en aidant à la formation des agents des bureaux de vote, la formation des
membres des partis politiques, des organisations de jeunes alors que tout ceci
n'est pas inscrit dans leur programme de base de formation. « Tout cela ne nous
permet pas de travailler de façon coordonnée et bien planifiée ». Michel Arion a
demandé à la CEI  de recourir aux ressources nationales pour financer certains
écarts budgétaires qui n'existaient pas, il y a quelques mois. « Mais,
évidemment, comme le processus dure plus longtemps que prévu, il y a certains
frais variables qui s'accumulent. Nous pensons  que la Côte d'Ivoire peut encore
faire un dernier effort de financement de son processus électoral », a-t-il
conseillé poliment. Il a fait savoir que leur refus n'équivaudrait pas qu'il
porterait la responsabilité d'un nouveau report de la publication de la liste
électorale le 30 septembre. « Une chose est claire, c'est que si les ivoiriens
ont des problèmes dans le processus, c'est abord et avant tout dû à des
difficultés entre ivoiriens. On a suffisamment essayé parfois de trouver des
excuses en matière de non financement extérieur. Nous sommes heureux d'entendre,
par exemple, récemment, le président lui-même dire que la Côte d'Ivoire va
financer ses élections. En définitive, ce processus est très important et trop
inhérent à la sortie de la crise ivoiro-ivoirienne pour que ce soit la Côte
d'Ivoire qui trouve les solutions. Nous avons déjà décaissé le maximum et même
plus de ce qui avait été affecté dans notre programmation financière. Donc,
nous, nous n'avons pas d'argent de plus. Nous disons que les suppléments de
budgets doivent être trouvés dans le budget national. On parle de 4 ou 5
milliards de F CFA par rapport à un budget de l'Etat qui est de plus de 2000
milliards de F CFA, il me semble que c'est possible de trouver cela », a-t-il
assené. [...]».




 






Présidentielle : Gnamien
Konan dépose son dossier ce matin




Fraternité Matin
 – « 
Le
président de l'Union pour la Côte d'Ivoire (Upci), Gnamien Konan, sera,
aujourd'hui en fin de matinée, dans les locaux de la Commission électorale
indépendante (Cei) pour déposer ses dossiers de candidature à la présidentielle
du 29 novembre. Il a fait cette annonce hier, au siège de son parti, au cours
d'un point de presse. Avant cela, c'est le vice-président de l'Upci, Albert
Kpangny Moro, qui a informé la presse que les cadres, sympathisants, amis et
autres de son parti se sont cotisés pour soulager leur prétendant à la
magistrature suprême. Ainsi, c'est un total de sept millions de Fcfa qu'il a
remis à l'ancien patron des douaniers. Dans le cadre du dépôt de sa candidature
et même pour sa campagne. Pour l'heureux donateur, l'action de Gnamien Konan est
comparable à une offre publique de service. Car, insistera- t- il, « la Côte
d'Ivoire en difficulté, Gnamien doit venir à son secours comme il l'a fait à la
douane ».Visiblement heureux, le candidat indépendant de l'Upci a demandé à son
collaborateur de transmettre ses vifs remerciements à tous ceux qui ont posé cet
acte louable, participant à l'effort démocratique. « Dans notre pays, il y a des
gens qui pensent que la démocratie ne peut pas être ouverte à tous les
Ivoiriens. (...) ».




 






Présidentielle du 29
novembre: pour le MFA, "s'il y a report, il faut installer un autre régime sans
Gbagbo"




Fraternité Matin
 – « 
M.
Touré Moussa, secrétaire national chargé des élections, a animé ce mardi 22
septembre au siège du Mouvement des Forces d'avenir (MFA) aux Deux-Plateaux, une
conférence de presse relative à la convention qui a lieu le samedi 26 septembre
prochain. « Election présidentielle en Côte d'Ivoire : le choix de l'avenir ».
C'est le thème retenu pour cette convention qui se tiendra à Bondoukou, ville
natale du président du parti, Innocent Anaky Kobena Augustin, candidat à
l'élection présidentielle du 29 novembre prochain.  Pour le conférencier, M.
Touré Moussa, secrétaire national chargé des élections et président du comité
d'organisation, il s'agira pour le candidat Anaky de communier avec les
militants venus des quatre coins du pays. Et de poursuivre: « le candidat Anaky
exposera ce qu'il compte faire de la Côte d'Ivoire à travers son projet de
société et son programme de gouvernement ». Parlant de la date du 29 novembre,
M. Touré est catégorique: « s'il y a report, il faut installer un autre régime
au pouvoir sans Gbagbo ». Rappelons que M. Anaky Kobena est la deuxième
personnalité signataire de l'accord de Linas Marcoussis à déposer sa candidature
auprès de la Commission électorale indépendante(CEI). [...] ».




 






Installation des comités de supervision des listes électorales
: Sokouri Bohui interpelle les DDC




Notre Voie  – « Au
terme du séminaire organisé sur le contentieux portant sur la liste électorale,
au siège du CNRD, le FPI avait demandé à ses directeurs départementaux de
campagne de mettre en place des comités de supervision d'îlot au niveau de
chaque bureau de vote. Dans l'interview qui suit, le secrétaire national chargé
des élections au FPI, le député Martin Sokouri Bohui, invite ceux-ci à achever
l'installation de ces comités au plus tard, le week-end du 3 octobre prochain.
[...] ».




 




N.V. : Comment
préparez-vous concrètement la campagne ?




M.S.B. : Au FPI,
nous sommes organisés. Tout se fait de façon méthodique et scientifique. Le
combat que nous menons depuis quelque temps et qui est arrivé à son apogée,
c'est celui de la liste électorale. Nous nous attaquerons aux autres points en
temps opportun. Aujourd'hui, nous voulons une liste propre car c'est le point de
départ d'une élection juste et transparente. Nous FPI, parti au pouvoir, du
moins parti dont le militant est président de la République, car en réalité le
FPI n'est plus au pouvoir depuis le 19 septembre 2002, nous nous battons depuis
toujours pour des élections justes et transparentes. Et nous restons
particulièrement vigilants pour ces élections-ci, parce que la CEI qui
l'organise est majoritairement composée des militants de l'opposition. Majorité
mécanique obtenue à Pretoria au nom de la paix. Et ça, ce n'est pas fait pour
garantir la transparence. Concernant la liste électorale, après les audiences
foraines et l'enrôlement, nous sommes à la phase de croisement et d'affichage.
Le FPI et le CNRD ont organisé un séminaire les 8 et 9 septembre pour préparer
le contentieux après l'affichage. Ce séminaire est en ce moment restitué dans
les directions départementales de campagne. Je voudrais profiter de cette
occasion pour saluer et féliciter les DDC qui ont déjà fait ce travail et dire
surtout à ceux qui traînent encore qu'ils ont jusqu'au week-end du 3 octobre
pour achever ce travail extrêmement important pour la victoire du président
Gbagbo au premier tour. Comme le séminaire le leur a recommandé, il est urgent
qu'ils aient fini de mettre en place, avant l'affichage de la liste électorale
provisoire, les 12 apôtres qui constituent le comité de supervision d'îlot au
niveau de chaque bureau de vote. Les DDC devront transmettre les listes des 12
apôtres à la direction au plus tard le 3 octobre. Je sais pouvoir compter sur la
détermination et le dévouement de chaque DDC pour mettre un point d'honneur à la
mise en place de ces comités de supervision d'îlot qui est un élément essentiel
de notre victoire au premier tour.




 




N.V. : On se
souvient qu'il y a eu récemment une polémique sur le croisement de la liste avec
les fichiers historiques. Qu'en est-il aujourd'hui ? Est-ce que le croisement
aura lieu ?




 




M.S.B. : Vous avez
raison de poser cette question, car moi-même, je suis souvent interpellé dans la
rue par des ivoiriens sur la question du croisement. Et je me réjouis de cette
inquiétude des ivoiriens qui est la preuve qu'ils sont très attachés à la
transparence des élections. Je voudrais les rassurer tout de suite. Le
croisement aura bel et bien lieu. Nous l'avons obtenu au terme de plusieurs
débats quelquefois houleux sur le mode opératoire en vue de l'opération
d'enrôlement. Et c'est parce que le croisement a été prévu dans l'opération que
le FPI a accepté que l'enrôlement se fasse avec l'acte de naissance ou le
jugement supplétif qui n'apporte pas la preuve de la nationalité ivoirienne des
pétitionnaires. C'était pour nous FPI, un élément non négociable. On ne pouvait
donc pas accepter que chemin faisant, on supprime le croisement. Et donc que les
ivoiriens se rassurent, le croisement aura lieu. Nous aurons une liste
provisoire sortie du croisement.




 




N.V. : Certains
leaders qui sont en campagne disent que la date du 29 novembre est
incompressible. Ils disent même qu'ils n'accepteront pas un nouveau report de
l'élection.




Quelle est la
lecture du FPI ?




 




M.S.B. : Nous
sortons d'une crise et nous ne le dirons jamais assez, tous les observateurs
nationaux comme internationaux s'accordent à dire que nous en sortirons par des
élections transparentes. Donc tous les acteurs politiques devraient
pensons-nous, se battre ensemble pour la transparence des élections comme étant
le préalable à tout et non avoir des exigences de date. [...]




 




N.V. : Après le
croisement, la liste électorale provisoire sera affichée. Débutera alors la
phase des réclamations. Combien de temps durera cette phase de contentieux?




M.B.S. C'est prévu
pour un mois huit jours. Mais on apprend que la CEI serait en train d'envisager
sa réduction. Je voudrais d'ores et déjà dire que jamais le FPI n'acceptera
cela. Je suis donc peiné de constater qu'au lieu de se préoccuper de la
transparence des élections, certains leaders s'accrochent à la date du 29
novembre comme s'il y avait des gens qui n'en voulaient pas. Tout porte à croire
que pour eux, le plus important, c'est d'organiser l'élection le 29 novembre
même si les conditions de transparence ne sont pas réunies. Ceci constitue une
contradiction pour eux-mêmes parce que cette guerre qu'ils ont provoquée, et qui
fait la misère des ivoiriens depuis 7 ans, ils l'ont justifiée entre autres, par
la «mauvaise organisation de l'élection de 2000». En tout état de cause, le FPI
l'a déjà dit et nous le répétons ici, il n'acceptera jamais une liste truffée de
fraudeurs. [...]»




 






Déchets toxiques: Des victimes dénoncent le "contrat" de
Trafigura




Le Patriote  – « «Une
sorte d'escroquerie morale». C'est ainsi que qualifie la FENAVIDET-CI l'accord
intervenu vingt quatre heures auparavant entre la société pollueuse Trafigura et
31 mille victimes des déchets toxiques déversés à plusieurs endroits d'Abidjan,
en août 2006. Au cours de la conférence qu'il a animé hier, aux Deux-Plateaux en
compagnie de Me Soungalo Coulibaly, avocat à la cour d'Abidjan, M. Denis Pipira
Yao, président de la Fédération nationale des Associations des Victimes des
déchets toxiques de Côte d'Ivoire, a dénoncé l'accord à l'amiable obtenu par
Trafigura à l'issue des négociations entamées depuis quelques jours à Abidjan.
Si le président de la FENAVIDET-CI salue cet accord qui pour lui, constitue une
victoire essentielle des victimes des déchets toxiques, il n'en demeure pas
moins qu'il s'insurge contre la forme utilisée par Trafigura. Pour M. Pipira
Yao, certes l'accord signé dimanche dernier à Abidjan est «celui de la
reconnaissance qui ouvre la voie vers un règlement global de la crise». Mais il
pêche par le fait que le cabinet « Leight Day and Co » commis par Trafigura pour
conduire les négociations, n'a pas étendu la discussion sur toutes les victimes.
Le cabinet londonien a préféré pour des raisons que l'on devine aisément,
démarcher individuellement les victimes pour leur soumettre les conditions
déplorables qui sont consignées dans l'accord. Pour le président de la
FENAVIDET-CI, Trafigura a joué sur la misère des victimes pour leur faire
accepter l'inacceptable en leur donnant des sommes dérisoires. «Nous rejetons
cet accord avec la dernière énergie. Car son fondement n'a pas été respecté. On
a profité de la misère des gens pour leur faire signer des déclarations
mensongères», a déploré M. Pipira. Alors que selon lui, l'accord devrait prendre
en compte les aspects sérieux de la question, notamment l'aspect sanitaire.
«Nous savons tous que 1000 euros ne peut pas couvrir tous les frais d'une
hospitalisation dans un centre de santé en Côte d'Ivoire», s'est-il indigné.
Avant d'ajouter que les choses doivent être rectifiées. Et pour Me Soungalo
Coulibaly, conseil de la FENAVIDET-CI, cela passe nécessairement par un procès
en belle et due forme. C'est pourquoi depuis 2008, à ses dires, une action a été
engagée non seulement pour les 12 dernières personnes qui sont décédées des
suites des maladies causées par les déchets. Mais aussi pour les 33 mille autres
victimes des slops du Probo Koala qui n'ont pas signé le dernier accord à
l'amiable signé dimanche dernier à Abidjan. [...] ».