REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 21 AVRIL 2010

21 avr 2010

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 21 AVRIL 2010







Le chef de la
mission dévaluation de l'ONU à Bouaké: "La crise va s'achever bientôt"




Le Patriote - 
La
mission d'évaluation du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire des
Nations unies qui séjourne dans le pays depuis quelques jours, était hier à
Bouaké. Conduite par M. Zenenga chef de la division Afrique au département des
opérations de maintien de la paix, les émissaires onusiens se sont d'abord
rendus chez le préfet, où ils ont été reçus par le secrétaire général de
préfecture. Ensuite, c'est le Secrétariat général des Forces nouvelles qui les a
accueillis. Ils y ont eu une rencontre avec le colonel-major Bamba Sinima,
directeur de cabinet de M. Guillaume Soro. Les deux parties ont discuté des
progrès accomplis dans l'accord politique de Ouagadougou sur le terrain. Aussi,
le colonel major Bamba a expliqué les étapes qui sont à parcourir. Au cours de
cette rencontre, M. Zenenga a rappelé qu'à la suite des différentes discussions
que la mission d'évaluation a eues à Abidjan, plusieurs régions du pays ont été
visitées. Notamment celles de l'Ouest et du centre. Pour le chef de la mission,
il est question de prendre connaissance des réalités du terrain, après toutes
ces rencontres tenues dans des salles de réunion. «L'aspect de cette visite nous
permet de faire une comparaison entre ce dont nous avons discuté dans les salles
closes et ce qui se passe ici sur le terrain», a-t-il précisé. Selon lui, aucun
aspect de l'évaluation ne doit être négligé, étant donné que la mission tire
vers sa fin. «Maintenant que nous sommes vers la fin de notre mission, nous
serons en mesure de faire un lien entre ce que nous discutons dans les salles de
conférence et ce que nous voyons sur le terrain», a mentionné M. Zenenga. Pour
lui, tous les aspects ont leur importance. «Tout cela nous permet de faire une
collecte d'informations pour une évaluation», a-t-il expliqué. Ainsi l'émissaire
Onusien a voulu savoir plus de précisions sur le fonctionnement du CCI, la
collaboration entre les autorités administratives et les FN. Cela a été
l'occasion pour le directeur de cabinet du Secrétaire général des Forces
Nouvelles de repréciser un certain nombre de chose. Il a évoqué la question de
la démobilisation, du regroupement des soldats des Fds-Fn qui coincent, pour
faute moyen. « Ce manque de moyen affecte également le bon fonctionnement du CCI
», a ajouté le colonel major Bamba Sinima. Par ailleurs, il a instruit la
mission d'évaluation de ce que la question de la réunification des caisses de
l'Etat et du redéploiement de l'administration ont fait l'objet de séminaires
initiés par les Forces Nouvelles. Ainsi, poursuit-il, d'importantes résolutions
ont été prises dont la mise en œuvre contribuera à créer un climat de paix et de
sérénité qui puisse aboutir à l'organisation des élections. Le chef de la
division Afrique au département des opérations de maintien de la paix, a ainsi
affiché son optimisme quand la résolution rapide de la crise ivoirienne.
«Assurément, cette crise ne va pas perdurer. Nous pensons qu'elle va s'achever
bientôt», a-t-il assuré.




 




Réarmement,
réparation de matériel de guerre... : L`Onu craint une reprise des hostilités




Le Nouveau Réveil  -

Les membres du Groupe d`experts sur la Côte d`Ivoire ont enquêté sur la
situation qui prévaut dans le pays. Une enquête qui s`est étendue à tous les
secteurs (politique, économie, social). Mais aussi et surtout qui s`est
intéressée de près à la non moins importante question de l`armement des
ex-belligérants. Dans ce dernier rapport, le Groupe s`inquiète des réparations
de part et d`autre des armements. Toute chose qui fonde sa crainte d`une
éventuelle reprise des hostilités. Nous vous proposons de larges extraits de ce
rapport à mi-mandat, établi en application du paragraphe 12 de la résolution
1893 (2009) du Conseil de sécurité. (...) Le 15 mars 2010, le Groupe a appris
que le drone et le poste de contrôle ne se trouvaient plus à la base de
Yamoussoukro. (...) Le Groupe craint que le drone ait été transféré dans les
environs d`Abidjan pour servir à des fins de surveillance. Il rappelle qu`un de
ses membres a vu un drone du même type, qui n`appartenait pas aux forces
impartiales (ONU CI et Licorne), survoler Abidjan le 14 février 2010. (...) Le
Groupe demande instamment au Gouvernement du Burkina Faso d`ouvrir des enquêtes
sur les transferts d`armes et de munitions du territoire burkinais vers le nord
de la Côte d`Ivoire. Le Groupe recommande que le Gouvernement de la Côte
d`Ivoire précise au Comité des sanctions sa position quant à l`inspection des
unités de la Garde républicaine, compte tenu des observations du Représentant
permanent de la Côte d`Ivoire auprès de l`Organisation des Nations Unies. (...) Le
groupe recommande que les traitants de la filière cacao, les sociétés
internationales et les pays voisins demeurent vigilants face à la contrebande de
cacao et prennent les mesures nécessaires pour éviter de faire des paiements à
des parties ivoiriennes, notamment les commandants de zone des Forces nouvelles,
qui peuvent utiliser ces fonds pour acheter illicitement des armes et du
matériel connexe. (.. .)




 




Droits de l'homme La
Cpi s'intéresse à la Côte d'Ivoire




Fraternité Matin  -
Le
cabinet du procureur de la cour pénale internationale (CPI) pourrait se rendre à
Abidjan dans les prochaines semaines, pour se saisir du dossier des crimes
perpétrés en Côte d'Ivoire depuis le déclenchement de la crise
politico-militaire en 2002.c'est ce qui ressort du point de presse animé hier au
siège de la Lidho, par son président, Dr André Banhouman Kamaté, dans le cadre
du compte rendu du 37e congrès ordinaire de la Fédération Internationale des
Droits de l'Homme (Fidh) tenue du 04 au 10 avril 2010 à Erevan, en République
d'Arménie. A en croire le président de la Lidho, en marge des travaux du 37e
congrès, la délégation ivoirienne a eu une rencontre avec Mme Mariana Péna,
délégué de la Fidh auprès de la cour pénale internationale, pour une
intervention de la CPI en Côte d'Ivoire, relativement aux violations opérées
depuis septembre 2002, tant du côté de la zone gouvernementale que l'ex
-rébellion. Toujours selon Dr André Banhouman Kamaté, président de la Lidho, la
déléguée de la Fidh a dit que

« la CPI est aux
portes de la Côte d'Ivoire ».

Toutefois, ce que
les organisations des droits de l'homme pourraient considérer comme retard dans
l'intervention de la CPI, est selon la déléguée, lié au programme et à la
méthodologie de travail de cette institution.




 




Blocage du processus
de sortie de crise. Abdoulaye Wade au secours de l'APO: Quelle chance de
réussite pour lui ?




Soir Info  (...) - 
Le
président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, est attendu à Abidjan demain jeudi 22
avril 2010, a-t-on appris hier de sources proches de la présidence de la
république de Côte d'Ivoire. Il s'agit pour Wade, à travers cette « visite
d'amitié et de travail », de donner un coup de pouce au processus de paix,
aujourd'hui dans une impasse. (...) Il est prévu, à son programme, des rencontres
avec les acteurs politiques, notamment les signataires de l'Accord politique de
Ouagadougou et les différentes composantes du Rassemblement des houphouëtistes
pour la démocratie et la paix (Rhdp) et la commission électorale indépendante (
Cei).(..) Le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, le représentant spécial du
Facilitateur et celui du Sg de l'Onu Y.J Choi avant de regagner son pays, le
même jour. Abdoulaye Wade « vient en appui au Facilitateur » Blaise Compaoré, a
précisé notre source. De fait, depuis le récent voyage de Gbagbo à
Bobodioulasso, les relations entre Abidjan et Ouagadougou ont pris un coup de
froid. Il se murmure dans certaines chancelleries dans la capitale économique,
qu'Abidjan veut mettre « à la touche » la médiation burkinabé du fait des
divergences de vues qui sont apparues. Alors le chef de l'Etat ivoirien souhaite
une remise à plat totale, à travers un audit, de la liste électorale provisoire
de 5,300 millions de personnes déjà validée, notamment par l'Ins, la Sagem et la
Cei, le président du Faso ne voit pas les choses sous ce prisme, préférant « la
préservation de ces acquis ». (...) C'est donc pour tenter de mettre les choses
d'aplomb que Me Wade est appelé en rescousse. Le président sénégalais est loin
d'être un novice dans le dossier ivoirien. Le Sénégal avait, sous sa houlette,
notamment participé à la résolution de la crise ivoirienne dès les premières
heures de la rébellion à travers son ministre des affaires étrangères, Cheik
Tidiane Gadio. Celui-ci avait obtenu, des belligérants ivoiriens, un
cessez-le-feu signé le 17 octobre 2002 avant de dénoncer la mise à l'écart de
son pays aux pourparlers qui ont suivi. Me Abdoulaye Wade, vieux briscard de la
politique, coutumier des sorties peu diplomatiques, n'avait pas apprécié que
Gbagbo l'ait court-circuité, alors qu'il avait le dossier ivoirien en main, au
profit d'un « plan global de sortie de crise confié à la France » à
Linas-Marcoussis. Il s'était alors retiré, contre son gré, de la résolution de
la crise ivoirienne, au profit de la France. Faisant mauvaise bon cœur contre
mauvaise, Wade avait indiqué que « la France pouvait, de par sa position en Côte
d'Ivoire et ses relations avec un certain nombre d'Etats, élaborer une solution
tenant compte des différents avis. Donc je soutiens ce plan ». Mais, les
Ivoiriens ont toujours en mémoire cette fameuse phrase de Me Wade : « ce qu'un
Burkinabé subit actuellement en Côte d'Ivoire, un Africain ne le subit pas en
France. Il ne faut pas ivoiriser le Sénégal ». Une déclaration qui avait soulevé
un tollé général en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, c'est cet homme qui revient au
premier plan pour débloquer le processus de paix. Quelles sont ses chances de
réussite ? Attendons de voir...




 




Processus de sortie
de crise : Wade à Abidjan, demain pour remplacer Compaoré ?




Le Nouveau Réveil  -
Le
président Sénégalais, Me Abdoulaye Wade, sera en Côte d'Ivoire demain jeudi. (...)
Le président sénégalais arrive-t-il en Côte d'Ivoire pour redonner un nouveau
souffle au processus de paix qui semble grippé et qui, apparemment, a pris un
gros plomb dans l'aile ? Vient-il pour faire redémarrer l'accord politique de
Ouagadougou dont beaucoup annoncent les funérailles ? Ou alors, arrive-t-il pour
proposer un nouveau schéma de sortie de crise aux Ivoiriens ? Toutes ces
questions ont leur pesant d'or d'autant plus que l'arrivée du chef de l'Etat
sénégalais en Côte d'Ivoire surprend petit. On se souvient que Laurent Gbagbo
lui a fait un appel du pied à la faveur des festivités marquant le
cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal. Mais on était très loin de
s'imaginer qu'il répondrait aussi promptement à cette invitation. La célérité
avec laquelle il arrive traduit sans aucun doute, l'urgence de l'invitation à
lui adressée par le président Gbagbo. Invitation qui, somme toute, revêt un
caractère surprenant eu égard aux propos durs que le régime Fpi a tenus à
l'encontre du président sénégalais dans le passé.




 




La Cei : Une
institution sous tutelle. Voici les problèmes à l'horizon




Soir Info  -(...)

La Commission électorale indépendante (Cei) version Youssouf Bakayoko, attend
certainement que les deux signataires de l'Accord Politique de Ouagadougou
(Apo)-Gbagbo et Soro- mettent définitivement fin à la crise qui les divise sur
les questions de désarmement, d'audit de la liste électorale provisoire, de
renouvellements des Cei locales... pour sortir la tête de l'eau. Une attitude
qui, ajoutée à d'autres, donne à conclure que la Cei n'est pas indépendante
comme son nom l'indique. Mieux, l'institution en charge d'organiser les
élections, on pourrait l'affirmer, est sous tutelle. (...) Pour l'instant, le
constat est que la Cei est atteint d'un immobilisme inquiétant, quand bien même
son président continue d'affirmer qu'il n'est ''ni autiste ni aphone''. Le
blocage actuel au niveau de la Cei, on peut le dire, est lié à la crise entre le
camp présidentiel et les Forces nouvelles (Fn), les deux parties engagées dans
l'Apo.




 




Colonel Ange Kessi :
une affaire pénale ne se gère pas comme une affaire civile




Fraternité Matin  -

Invité à se présenter hier au tribunal militaire, le président du directoire du
Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le Pr.
Alphonse Djédjé Mady, n'est pas venu au rendez-vous. C'est la deuxième fois que
le porte-parole du Rhdp et secrétaire général du Pdci-Rda refuse de répondre à
une convocation. Ce qui a amené le commissaire du gouvernement, le Lt/colonel
Ange Kessi Kouamé Bernard, directeur des enquêtes en cours, a expliqué aux
nombreux journalistes présents à la conférence, les raisons de la convocation
qu'il s'est permis d'adresser à Djédjé Mady. «Djédjé Mady est convoqué pour se
présenter devant les enquêteurs et non devant le tribunal militaire. C'est
pourquoi, les convocations lui sont servies par la gendarmerie. (...)  Mais, qu'il
sache qu'il s'agit ici d'une affaire pénale et elle ne se gère pas comme une
affaire civile où les avocats interviennent exclusivement dans la procédure».
(...) Ce dernier, évoque-t-il, est convoqué au même titre que la centaine de
personnes au nombre desquelles le préfet de région du Fromager, tous déjà
entendus par la gendarmerie. Selon le Lt/colonel Ange Kessi, c'est de cette même
façon que le Pr. Djédjé Mady devrait se présenter devant les gendarmes à Gagnoa.
(...)




 




Comparution de
Djédjé Mady devant le tribunal militaire - Le Rhdp s'oppose et déclare la guerre
à Ange Kessy.





L'Expression  -

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix
(Rhdp) a décidé d'engager le bras de fer avec le Tribunal militaire d'Abidjan.
Au cours d'une conférence de presse hier au siège du Pdci à Cocody, il a invité
ses militants à s'opposer à cette procédure. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire
général du Pdci Rda, ne s'est pas présenté hier, comme convenu, devant le
commissaire du gouvernement, Ange Kessy Kouamé. Le Rassemblement des
houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) dont il est le président du
directoire s'est catégoriquement opposé à la comparution de son président devant
le tribunal militaire. Au cours d'une conférence de presse animée hier par
Alassane Salif N'Diaye, porte-parole du Rhdp, le Pdci Rda, le Rdr, l'Udpci et le
Mfa ont décidé de ne pas ''livrer'' Djédjé Mady à Ange Kessy. Mieux, ces quatre
partis ont invité leurs militants à faire barrage à toute action du tribunal
militaire et à « rester mobilisés et prêts à toute éventualité, car, trop c`est
trop! ». Pour cette plate-forme des partis politiques de l'opposition, le
tribunal militaire n'est pas compétent pour juger le secrétaire général du Pdci,
un civil qui en plus a le statut d'un ancien membre du gouvernement. (...)