REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 21 AVRIL 2010

21 avr 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 21 AVRIL 2010







Radio nationale – Edition du 21 Avril 2010 à 6 H 00




 




█ Le Président de la République Abdoulaye Wade est attendu
demain jeudi en Côte d'Ivoire pour une visite d'amitié et de travail. L'arrivée
du Président sénégalais est prévue pour 11 heures à l'aéroport international
Félix Houphouët Boigny de Port-Bouët. Un séjour de 48 heures très chargé. En
effet le Président Wade va rencontrer le Premier Ministre, les partis
politiques, notamment le FPI, le PDCI-RDA, le RDR et puis la Commission
électorale indépendante et le Représentant du Secrétaire Général de l'ONU en
Côte d'Ivoire.




 




 




RFI – Edition du 21 Avril 2010 à 6 H 30




 




Il avait dit qu'il ne répondrait pas à la justice militaire en
Côte d'Ivoire. C'est logiquement qu'Alphonse Djédjé Mady a fait faux bond
hier au Procureur militaire. Le secrétaire général du PDCI, l'ancien parti
unique, porte-parole de la coalition de l'opposition, était convoqué comme
témoin dans l'enquête sur la mort de 5 manifestants en février dernier à Gagnoa.




 




Cyril Ben Simon : « Alphonse
Djédjé Mady
a tenu parole. Il y a deux mois, au plus fort de la crise, le
Chef d'état major l'avait publiquement menacé d'arrestation en le tenant 
responsable des violences de Gagnoa. Depuis, le secrétaire général du PDCI campe
sur une position de principe : « Je ne répondrais à aucune convocation de la
justice militaire. »




 




Jeannot Ahoussou Kouadio est son
avocat dans ce dossier : « Le Procureur civil étant déjà saisi, il était de
bon aloi que Monsieur Djédjé Mady soit convoqué par le procureur civil et non
par le procureur militaire. D'autant plus que la loi de 1974 qui établit le code
de procédure militaire ne donne compétence à Ange Kessy que sur les militaires
et pas sur les civils »




 




« Ne mélangeons pas tout répond en substance le Commandant
Ange Kessy
. D'après lui, le tribunal de Gagnoa travaille sur les
dégradations commises par les jeunes de l'opposition, alors que la justice
militaire enquête sur l'éventuelle implication des forces de l'ordre dans la
mort de 5 manifestants. « Alphonse Djédjé Mady ne veut pas témoigner ?
Nous ferons sans lui
 » explique le Commissaire de Gouvernement.




 




Ange Kessy : « Moi, mon intention ce n'est pas de convoquer
pour convoquer, je veux savoir ce qui s'est passé et qu'on me dise : c'est tel
ou tel qui a donné la mort à telle personne. Il n'est pas venu. C'est une façon
de dire : « Non, je ne peux pas vous aider à retrouver ceux qui ont tué.
Débrouillez-vous !  Trouvez seul ceux qui ont tué. Je prends acte, c'est tout. »




 




« Le procureur militaire assure qu'il n'a ni l'intention, ni les
qualités pour inculper Alphonse Djédjé Mady. Selon lui, la gendarmerie a déjà
mené 135 auditions. Reste maintenant à connaître les conclusions de son enquête
et à savoir si des membres des forces de l'ordre seront mis en cause pour la
répression de la manifestation de Gagnoa. » 




 




BBC – Edition du 21 Avril 2010 à 6 H 00




 




Le Mouvement ivoirien des droits humains réagit aux propos du
directeur général de l'Institut national de Statistiques de Côte d'Ivoire. Le
professeur Meleu Mathieu
avait en effet déclaré à la mission d'évaluation de
l'ONU en visite en Côte d'Ivoire  qu'à ses yeux, je cite : « Un croisement
populaire de la liste blanche, c'est-à-dire la liste électorale de 2000, était
nécessaire pour résoudre le contentieux électoral. » Et bien, pour Maître
Traoré
Drissa du Mouvement ivoirien des droits humains, la
proposition du Professeur Meleu ne ferait qu'exacerber les divisions Il a été
interrogé par Bessan Vikou.




 




Me Traoré Drissa : « Nous avons entendu le directeur de
l'Institut national, qui est un opérateur technique impliqué dans processus de
confection  de la liste électorale, dire qu'il faut pour la liste blanche faire
un croisement populaire. C'est-à-dire donc chacun viendrait devant un groupe de
personnes, qui seront désignées, et qui vont poser des questions pour établir la
nationalité des uns et des autres. Cela nous inquiète parce que cela aura pour
effet de retarder le processus électoral d'une part et d'autre part, va
contribuer à distendre le tissus social, qui est déjà mis à mal en Côte
d'Ivoire. »




 




Bessan Vikou : « Vous vous
craignez que si on doit revenir sur la liste blanche et faire un croisement
populaire de tous ceux qui sont inscrits que ceci risquerait d'exacerber les
divisions sociales au sein du pays ? »




 




« Depuis 1998 notre pays vit une crise au niveau de la
question de la nationalité, au niveau même de la cohésion sociale. Cela va
engendrer pour nous beaucoup plus de problèmes que ne va donner de solutions à
la Côte d'Ivoire. »