REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 1ER OCTOBRE 2008

1 oct 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 1ER OCTOBRE 2008



Cote d'Ivoire / Elections / Le Représentant spécial adjoint principal, Abou Moussa, participe au démarrage de l'identification à Abidjan
Abidjan.net
– « Le Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Cote d'Ivoire, Abou Moussa, a pris part ce matin, au démarrage de l'opération d'identification de la population et de recensement électoral dans le district d'Abidjan, aux côtés du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.
L'opération avait été lancée le 15 septembre à Yamoussoukro, l'une de sept villes choisies pour une phase pilote. La cérémonie d'aujourd'hui marquait le début de sa généralisation au reste du pays. L'Opération des nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) appuie cette opération, notamment au niveau du transport, de la logistique et de l'assistance technique. S'exprimant en marge de la cérémonie, M. Abou Moussa a réaffirmé la volonté de la mission à apporter son concours à l'opération, tout en soulignant l'importance de celle-ci pour le processus électoral. « L'ONUCI est heureuse d'être associée à cet évènement, qui constitue une ligne droite aux élections transparentes et crédibles et souhaiterait que tous les moyens financiers nécessaires soient mis à la disposition de la CEI pour parachever le processus en cours », a-t-il indiqué. Pour sa part, M. Soro a dit son soulagement de voir le démarrage effectif de l'opération qui, a-t-il indiqué, a pour objectif d'établir une liste électorale et de donner la carte d'identité aux citoyens. Il a exhorté les populations à participer massivement à l'opération dans une « ambiance de sérénité » avant de réaffirmer la volonté de l'Etat à honorer ses engagements financiers pour la bonne poursuite de l'opération. Le concours accordé par l'ONUCI à l'opération va de la facilitation des visites de terrain par les structures nationales, leur permettant de faire l'état des lieux des centres de collecte réhabilités avant le lancement de l'identification, au transport de matériel. [...] ».

Élections/ Soro à propos des fraudes : " Nous avons mis en place un mécanisme sûr"
Fraternité Matin
– « Le Premier ministre a procédé au lancement des opérations d'identification de la population et du recensement électoral dans le District d'Abidjan, au Lycée Sainte Marie. Le top départ des opérations d'identification des populations et du recensement électoral dans le District d'Abidjan a été donné par le Chef du gouvernement, Soro Kigbafori Guillaume. C'était lundi dernier, au Lycée Sainte Marie de Cocody, en présence des ministres, des présidents des structures impliquées dans l'opération (Office national d'identification, Commission nationale de supervision de l'identification, Institut national de la statistique et Sagem- Sécurité), du représentant du facilitateur et du Corps diplomatique. Le Premier ministre s'est dit «soulagé de voir que cette opération ait pu démarrer, parce que très peu avaient parié qu'en Côte d'Ivoire, avec le mécanisme institutionnel actuel, qu'on pouvait réussir à organiser l'identification». Aussi, a-t-il salué et félicité le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Mambé Beugré et son équipe pour le travail abattu dans une parfaite confiance. Le Chef du gouvernement a salué cette avancée notable à l'actif de l'Accord politique de Ouagadougou. Concernant les fraudes électorales, Soro Guillaume s'est rassuré en ces termes : «Nous avons mis en place un mécanisme sûr ». Dans ce cas, ajoute-t-il, « le spectre de la fraude ne peut être qu'une chimère». Concernant toujours ce point, le Premier ministre s'est souvenu avoir dit aux membres du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et au camp présidentiel « d'enlever l'histoire de fraude dans leur tête ». [...]
"Gardez le calme"
Visiblement touché par les manifestations organisées par des soldats çà et là, notamment à Yamoussoukro et Daoukro il y a quelques jours, le Premier ministre a saisi la cérémonie de lancement des opérations d'identification des populations et du recensement électoral dans le District d'Abidjan pour lancer ce message : «Gardez le calme pour permettre au gouvernement de sortir la Côte d'Ivoire de cette situation». S'adressant toujours aux militaires, Soro Guillaume a promis que personne ne sera oublié. «Nous allons tenir les engagements que nous avons pris». Avant de faire remarquer : «ce genre de soubresauts discréditent le gouvernement et l'Etat». [...] ».

L`opération d`identification lancée lundi à Abidjan/ Robert Beugré Mambé (Président de la CEI) : "Nous couvrirons 70% du territoire en fin de semaine"
Le Nouveau Réveil
– « Le lycée Sainte Marie d'Abidjan Cocody a abrité, le lundi dernier, la cérémonie de lancement officiel de l'opération d'identification en vue de l'enrôlement des potentiels électeurs dans le district d'Abidjan. Après la phase pilote de cette opération lancée le 15 septembre dernier dans sept localités, c'est maintenant le tour des populations du district d'Abidjan de se faire identifier et avoir leur pièce nationale d'identité et leur carte d'électeur. La cérémonie du lundi a enregistré la présence du Premier ministre Guillaume Soro, du représentant du facilitateur de l'accord politique de Ouagadougou, de M Abou Moussa de l'Onuci, des ambassadeurs et des maires du district d'Abidjan. Le président de la Commission électorale indépendante Robert Beugré Mambé n'a pas caché sa joie de voir cette étape importante du processus électoral entrer dans sa phase active. [...] Ainsi nous engageons sur le territoire d'Abidjan, le démarrage de l'enrôlement des populations. Et nous allons progresser en fonction des moyens déployés jusqu'à couvrir tout le territoire d'ici 2 à 3 jours" a laissé entendre le président de la CEI. Poursuivant, il a fait savoir que le choix d'Abidjan s'explique par sa forte démographie. "Abidjan seule représente près du tiers de l'électorat en Côte d'Ivoire reparti dans 774 centres d'enrôlement. Des équipes de la CEI, de la SAGEM, de l'INS, de l'ONI, de la CNSI sont en train de sillonner Abidjan pour amorcer le dépôt du matériel qui va servir à l'enrôlement. Au milieu de cette semaine, nous procéderons à la formation des agents dans au moins 43 des 60 centres de coordination afin de commencer immédiatement l'enrôlement des populations. Nous couvrirons ainsi en fin de semaine plus de 70% du territoire. En début de la semaine prochaine, le mécanisme de couverture complète sera engagé pour conduire à prendre en charge toute la population ivoirienne. Au total, ce sont plus de 6000 équipes dont 2000 mobiles et 4000 fixes qui travailleront sur toute l'étendue du territoire et parcourront ainsi 11000 centres d'enrôlement qui seront pour la plupart des lieux de vote futurs" a ajouté Robert Beugré Mambé. [...]»

Identification et enrôlement/ Robert Beugré Mambé(Président de la Commission électorale indépendante) : "Sans argent, nous ne pourrons rien faire"
Fraternité Matin
– « Ce journal publie la suite de interview du président de la Commission électorale indépendante M. Mambé explique les enjeux du processus qui doit précéder les élections générales.
Combien l'Etat et les bailleurs de fonds restent-ils devoir à la CEI ?
Pour être précis, le budget électoral est de 36,5 milliards. L'Etat de Côte d'Ivoire devait donner 16 à 20 milliards et les bailleurs de fonds 20 milliards. Vous constaterez que j'ai indiqué 16 à 20 milliards parce que la différence vient du transfert du budget de 2007. Le niveau des bailleurs de fonds qui se situe à 20 milliards a été déjà couvert à raison de 10 milliards et la différence le sera, selon des annonces qui ont été faites, par d'autres bailleurs de fonds. Pour l'Etat, nous sommes au quart de ce qu'il devrait débloquer. Il reste donc les trois quarts.
Vous souhaitez du concret pour aller sur le terrain. On se demande alors quand, comment et qui payera les 50.000 jeunes que vous allez utiliser dans le cadre de cette opération ?
Ils seront payés au moment où ils vont commencer à travailler et au terme de la période pour laquelle ils doivent être payés. Ils seront payés par les différentes structures qui les ont engagés. Notamment l'Ins, l'Oni, la Cei, la Cnsi et la Sagem. L'Etat conscient de cela mettra tout en œuvre pour ne pas que nous ayons des problèmes sur ce plan. L'opération est tellement sensible et sérieuse que je ne pense pas que nous ayons des problèmes de ce genre.
Permettez que l'on insiste sur ce point parce que, comme vous l'avez dit tantôt, le matériel de Sagem est très sophistiqué, tout comme les ordinateurs de l'Ins. Imaginez que les jeunes ne soient pas payés et qu'ils manifestent. Vous n'ignorez pas le risque que court le matériel ; d'où la nécessité de donner des garanties ?
Je serais le premier heureux que tous les moyens soient dégagés pour ne pas qu'on ait des problèmes de ce genre.
Où en est l'Etat avec le paiement des droits de Sagem Sécurité après le versement d'un acompte de 22 milliards ?
Sur ce point, je pense que le ministère des Finances est fondé donner des indications. Ce que je sais, c'est que l'Etat a fait de gros efforts, tout comme la Sagem. Tout son matériel est en place ; les valises sont pratiquement toutes montées et sont en train d'être acheminées à l'intérieur du pays avec le concours de l'Onuci. En tout cas, tous les partenaires sont en mouvement pour continuer de donner le meilleur rendement au processus. Nous souhaitons simplement que l'Etat ait les moyens de renforcer ce dispositif en consolidant les actions entreprises par les différentes structures et en mettant à leur disposition les moyens. Il y a des moments où nous n'avons pas les moyens et c'est l'Onuci qui vient à la rescousse en nous permettant d'être opérationnelle sur le terrain. Et cela doit être su des Ivoiriens. Elle est là pour nous aider, pour nous accompagner, il faut qu'on les en félicite publiquement.
Vous ne pouvez pas dire que vous n'êtes pas habilité à parler de la Sagem dès l'instant où elle travaille sous la responsabilité de la CEI qui organise les élections ?
Non ! Je parle uniquement de l'aspect financement. La Sagem et l'Oni travaillent sous la responsabilité et l'autorité de l'Oni dans le cadre du processus électoral ; nous sommes en jumelage pour ce qui est du processus d'identification. Donc tout ce qui concerne la Sagem, nous concerne aussi, mais nous avons des limites. Quand il s'agit d'argent, ce que nous pouvons faire, c'est d'inciter au respect du calendrier de paiement prévu. Nous ne pouvons pas aller au-delà. Celui qui motive le paiement joue un rôle aussi important que celui qui paie, mais c'est ce dernier qui a les clés de la bourse. Nous formons un bloc équipe avec toutes les structures, notamment la Sagem et nous souhaitons qu'elle ait les moyens pour travailler et je sais que dès que cela est possible, le ministère des Finances le fait. Il agit selon les possibilités du moment. L'Union européenne a déclaré récemment avoir débloqué 16,4 milliards pour aider la CEI dans le cadre du processus électoral et la mise en œuvre du programme de Service civique.
Ces fonds s'inscrivent-ils dans le cadre du budget global de 36,5 milliards ?
Exactement ! Ces fonds rentrent dans le cadre du budget global. Je remercie l'Union européenne qui aide énormément la Côte d'Ivoire à sortir de la crise et ce budget sera géré par le Pnud et nous souhaitons avoir une utilisation qui renforce les performances de la Cei et qui nous donne des instruments pour faire notre travail et donner aux Ivoiriens des élections propres, transparentes, qui répondent aux normes internationales parce qu'elles seront certifiées. [...] ».

Manifestations des mutins a Daoukro et a Yamoussoukro - Mangou frappe fort : 91 mutins radiés de l'Armée
Le Temps
– La mutinerie qui a secoué Yamoussoukro et Daoukro ne sera pas sans conséquences pour ses auteurs. Si dans la capitale politique, Yamoussoukro siège du théâtre des opérations militaires des Forces de Défense et de Sécurité, il n`y a pas eu de dérapage grave. En revanche, à Daoukro, il y a eu des débordements. L`état-major des FDS-CI a pris de sévères mesures. Sur 91 activistes qui ont bruyamment manifesté du vendredi à samedi, 13 sont en fuite, 78 autres mis aux arrêts, sont radiés de l`effectif des Forces armées nationales de Côte d`Ivoire et seront traduits devant le tribunal militaire. Les 13 éléments en cavale sont activement recherchés et comparaîtront devant le tribunal militaire. Il est reproché aux éléments perturbateurs de cette ville de s`être attaqués à la gendarmerie, au magasin d`armes, à la soute à carburant. Le haut commandement militaire met en garde tous ceux qui utiliseront les armes pour se faire entendre. Ils trouveront désormais en face d`eux, des armes, a dit le Colonel Babli Gouhourou, porte-parole des Forces de Défense et de Sécurité. Qui a d`ailleurs indiqué que des voies de recours plus indiquées existent dans l`institution militaire. Quant au Procureur militaire, le Capitaine Ange Kessy, il a souligné que l`enquête prendra du temps au vu du nombre important des manifestants qui sont, au total, 91 prévenus. En plus des sanctions prises, il faudra s`attendre à d`autres mesures. La prise en otage d`un chef hiérarchique, par exemple, est un acte puni par le code de procédure militaire. La qualité du prévenu au moment des faits, c`est-à-dire ceux, par exemple, qui ont pris leur chef hiérarchique en otage bien que radié de l`effectif des FSDS-CI, seront jugés par rapport aux faits à eux reprochés. »

Incendie.
Alerte Info. – « Un magasin de stockage d'armes (roquettes, grenades lacrymogènes et plusieurs munitions) a explosé lundi nuit, au quartier Commerce de Bouaké, suite à un court-circuit, faisant 8 blessés légers, selon une source militaire »

Sidiki Konaté à propos des sanctions onusiennes contre Fofié, Eugène Djué et Blé Goudé -"Les rapports de l'ONU sont tendancieux"
Le Temps – « En marge de la commémoration de la Sainte nuit de Laylatoulkhadr et de l'A.G constitutive de l'Association des démobilisés de Côte d'Ivoire, le ministre Sidiki Konaté a bien voulu se prêter à nos questions. Entretien. Monsieur le ministre, quel sens donnez-vous à la commémoration du 19 septembre à Korhogo?
Le choix porté sur la cité du Poro revêt à nos yeux une importance capitale en ce sens que nous avons voulu rendre un hommage posthume à tous les soldats disparus. Je dis bien tous les soldats ; que ce soit nos frères défunts des FDS ou ceux des FAFN. Bien entendu, nous ne saurions occulter les nombreux civils innocents. De ce point de vue, nous voulions un brassage pour l'inauguration de la stèle dédiée au soldat inconnu. Nous avons le regard tourné vers l'avenir sans toutefois remuer le couteau dans la plaie béante. Il s'agissait pour les Forces nouvelles d'étrenner la kyrielle d'avancées notables depuis les APO non sans ébaucher les objectifs immédiats qui ont pour nom : identification, réinsertion, réunification pour des élections irréprochables. Certaines chapelles soutiennent mordicus que ce choix n'est pas fortuit. Korhogo aurait été choisie pour "laver" le Commandant Martin Kouakou Fofié...Pour la gouverne de l'opinion, je voudrais dire que Fofié n'est pas sale ! D'ailleurs, les Forces nouvelles lui ont renouvelé leur soutien sans faille. A Ouaga, nous nous sommes battus pour la levée des sanctions qui frappent injustement Fofié, Eugène Kouadio Djué et notre frère Charles Blé Goudé. Il faut revisiter les rapports pour le moins tendancieux faits contre ces personnalités. [...] ».

CI /ONU AG des Nations Unies Levée des sanctions individuelles et de l'embargo sur les armes, une nouvelle requête de la Côte d'Ivoire
L'inter
– « A la faveur de l'Assemblée générale de l'ONU qui se déroule à New York, le chef de la délégation ivoirienne, le ministre des affaires étrangères, M. Youssouf Bakayoko interviendra le mercredi 1er octobre 2008. Il saisira la tribune des Nations Unies pour présenter les préoccupations de la Côte d'Ivoire qui se résument en quelques points à savoir : la levée des sanctions individuelles qui frappent deux des leaders patriotiques (Blé Goudé, Eugène Djué) et un membre des Forces Nouvelles, le com-zone Fofié Kouakou, d'une part et d'autre part la levée de l'embargo sur les armes. [...] ».

Processus de sortie de crise - Abidjan demande à l'ONU de baisser son indice de sécurité
Nord Sud : – Selon ce quotidien, le ministre des affaires étrangères, Youssouf Bakayoko, a demandé lundi a l'ONU d'envisager, de nouveau, la baisse de son indice de sécurité en Côte d'Ivoire, en raison de l'amélioration des conditions de sécurité dans tout le pays, dans un discours devant l'assemblée générale de l'ONU à New York.. [...] ».

Déchets toxiques : Gossio, Amondji et Gnamien à la barre
Fraternité Matin
– « Neuf sur douze accusés comparaissent depuis lundi devant la Cour d'assises d'Abidjan. Pendant que, sur le terrain, la procédure de dépollution s'enlise. Au nombre des témoins qui se sont présentés à la barre à l'appel de leurs noms, figurent trois illustres personnalités. Il s'agit de MM. Marcel Gossio, directeur général du Port autonome d'Abidjan, Djédji Amondji Pierre, gouverneur du District d'Abidjan et du colonel-major Gnamien Konan, ex-DG des douanes. Ces personnalités qui se sont constituées séance tenante des avocats pour les assister, avaient été suspendues de leurs fonctions respectives par l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny dans le cadre de l'affaire du déversement des déchets toxiques à Abidjan. Cette décision de la Primature découlait des conclusions de la commission d'enquête gouvernementale qui avait établi leurs responsabilités administratives, dans ce scandale. Mais elles ne sont pas poursuivies au plan pénal. Invités à comparaître au titre de simples témoins, M. Marcel Gossio, M. Amondji Djédji Pierre et le colonel major Gnamien Konan vont par leurs auditions à la barre éclairer davantage la cour sur les responsabilités pénales des accusés. ».