REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 19 JUIN 2013
Violence à l'Université Félix Houphouet Boigny de Cocody : L'Onuci sensibilise
les leaders d'associations estudiantines
Le
Jour plus -
Des incidents violents, au cours des mois d'avril et mai 2013 ont chargé
l'atmosphère à l'université. Dont la tentative d'agression physique du ministre
de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ibrahima Cissé
Bacongo ; les affrontements d'étudiants d'associations différentes ; le braquage
des services financiers de la scolarité; les menaces verbales. Constituant une
grave entrave à la cohésion sociale et à la paix en milieu universitaire. La
pléthore de prétextes à toute cette violence, malgré la réhabilitation en
profondeur et à grands frais de l'Université, avait pour nom : laboratoires
sous-équipés, système de climatisation défectueux, existence d'un seul
restaurant avec des tarifs exorbitants, insuffisance chronique de commodités
sanitaires, abris bus très éloignés ayant occasionné des accidents (...).
D'autres part, l'histoire instruit que durant la crise électorale, les étudiants
ont été pour certains instrumentalisés et ont participé à des actions violentes
; de sorte que l'université n'était plus un temple du savoir. Pour remédier à
cet état de fait, l'ONUCI a organisé hier, à la salle de conférence de la
présidence de l'Université, un atelier de sensibilisation à l'attention des
leaders d'associations issus de l'Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Pour Daniela Lupas, chef du bureau régional d'Abidjan de l'ONUCI, l'objectif de
cette rencontre de proximité est « d'informer et de créer un cadre d'échanges
avec les leaders d'associations estudiantines après les violences survenues. Il
s'agit d'engager cette jeunesse dans une réflexion constructive, en l'amenant à
s'approprier les valeurs démocratiques fondées sur la paix, la tolérance et la
cohésion sociale », a-t-elle fait savoir. Mais avant elle, le professeur Affian
Kouadio, vice président de l'Université, en l'absence du professeur Bakayoko Ly
Ramata, présidente de l'Université, a souhaité la bienvenue à ses hôtes et
ouvert les travaux. Non sans réitérer les doléances que l'université avait
formulées à M. Albert Gérard Koenders le 21 septembre 2012, à la faveur de la
journée de la paix. Il a en outre fait connaitre les actions entreprises par Ly
Ramata et son équipe. Qui sont la création d'un centre d'écoute pour permettre
aux étudiants d'exprimer ce qu'ils pensent ; l'accompagnement de ceux-ci dans la
création d'une grande association où ils pourront consolider leur appartenance à
l'université, partager les mêmes valeurs et s'accepter. Ainsi que la création de
conditions pour une formation en leadership de qualité, etc.
Après
ces allocutions, des exposés suivis d'échanges avec les étudiants ont meublé
cette rencontre. Dont la teneur était : « la mise en œuvre de la résolution 2062
et l'appropriation nationale », « la reforme du secteur de la sécurité (...) »,
« la gestion de la rumeur et la promotion des valeurs de cohésion sociale et de
réconciliation», «les rôles et responsabilité des leaders estudiantins face au
défi de la promotion des Droits de l'homme dans le contexte de la réconciliation
et de la reconstruction ». Il faut noter que cette rencontre est la deuxième du
genre initiée par l'ONUCI à l'Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
L'ONUCI plaide pour les enfants
L'Inter, Le Mandat -
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a plaidé pour plus
d'égard en faveur des enfants, au cours d'une manifestation organisée à
Ouangolodougou, dans le cadre de la journée de l'enfant africain. Le chef de la
délégation de l'ONUCI, Adama Tindé, a interpellé la communauté internationale
sur la nécessité de s'unir pour honorer les engagements en faveur des enfants.
Cette cérémonie a été organisée conjointement par le ministère de la Solidarité,
de la Famille, de la Femme et de l'Enfant et l'ONUCI, sous le thème "Éliminer
les pratiques sociales et culturelles néfastes affectant les enfants: notre
responsabilité collective".
L'Onuci injecte 10 millions F CFA à Gbangbegouiné-Yati
Le
Mandat -
L'ONUCI a offert une enveloppe de 10. 989. 867 FCFA à la Mutuelle de
Développement du Village de Gbangbegouiné-Yati (Mudevig) pour l'achèvement des
travaux de sa sous-préfecture. C'était à l'occasion des festivités marquant la
29ème édition des journées des casques bleus, le Jeudi 30 Mai dernier. C'est en
présence du préfet de la Région du Tonkpi, Soro Kayaha Jérôme que le président
de la MUDEVIG, Alain Banal a, au nom des populations, exprimé toute sa gratitude
aux donateurs qui venaient soulager la sous-préfecture. Il a également rendu un
vibrant hommage au député SIKI Blon Blaise qui, dès l'entame des travaux, a
apporté son soutien à hauteur de 3 Millions FCFA. Il faut noter que ce bâtiment
était destiné depuis l'indépendance aux soins des lépreux. C'est donc tout
joyeux que le sous-préfet, N'Gbo Amon Béké a souhaité voir la fin des travaux
pour s'installer dans ses nouveaux bureaux.
Sécurité et Défense : Guillaume Soro dénonce l'embargo sur les armes en côte
d'Ivoire
L'Inter, Fraternité Matin –
Le
groupe consultatif de l'Union interparlementaire (UIP) a échangé, hier lundi 17
juin 2013 avec le bureau de l'Assemblée nationale présidé par Guillaume
Kigbafori Soro, au siège du Parlement ivoirien à Abidjan-Plateau. Avant ces
échanges, le président de l'Assemblée nationale, à travers son propos
introductif, a fait un large tour d'horizon de la vie de l'institution
parlementaire ivoirienne. Il en a également profité pour demander la levée de
l'embargo sur les armes en Côte d'Ivoire afin de lui permettre de s'équiper pour
répondre au besoin de sécurité. «Il y a d'autres questions que nous
continuons de discuter avec eux qui n'ont pas encore été réglées. Il y a, par
exemple, l'embargo sur la Côte d'Ivoire. L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire
considère qu'à partir du moment où le pays a renoué pleinement avec toute sa
souveraineté et qu'il a renoué avec la normalité, il n'est pas normal que la
Côte d'Ivoire continue d'être sous embargo et que ce de fait, il n'ait pas les
moyens d'assurer pleinement, totalement, entièrement sa souveraineté au point de
vue de la sécurité», a déclaré le chef du Parlement ivoirien. Qui trouve
incompréhensible le maintien de cet embargo, alors qu'à ses yeux, le Mali qui
est en guerre actuellement n'est pas sous embargo, la Guinée-Bissau également. «C'est
la Côte d'Ivoire qui, après tant d'efforts, continue de demeurer sous embargo.
Cela nous parait anachronique. Donc, il faudrait que les Nations Unies
considèrent que les progrès qui ont été réalisés en Côte d'Ivoire sont notables,
en matière de sécurité, en matière d'économie, en matière des différentes
réformes pour la bonne gouvernance. Et qu'on donne la plénitude à l'exécutif
ivoirien, au peuple de Côte d'Ivoire d'avoir les moyens de sa politique
sécuritaire», a déclaré Guillaume Soro. A l'en croire, malgré toutes les
performances réalisées par la Côte d'Ivoire au plan économique, ''si l'Etat
ivoirien n'a pas les moyens d'assurer la protection des personnes et des biens
dans ce pays, c'est sûr que cela va constituer un frein au développement''.
Selon le président de l'Assemblée nationale, ce sont des sujets sur lesquels le
débat continue avec les Nations Unies. [...]
Situation sécuritaire, normalisation/ Mélégué Traoré (Commission de l'Union
interparlementaire pour les Affaires des Nations Unies) : «La Côte d'Ivoire fait
de gros efforts»
Le
Jour plus -
Depuis quelques jours, la Commission de l'Union Parlementaire pour les Affaires
des Nations Unies est en visite en Côte d'Ivoire. Et ce, dans le but d'apprécier
les actions des Nations Unies en Côte d'Ivoire et d'avoir une idée sur la
situation post crise dans notre pays. C'est dans ce cadre qu'une délégation de
cette Commission a rencontré, hier mardi 18 juin, le ministre auprès du
président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi. Au sortir de
ces échanges à huis-clos, le chef de ladite délégation, Mélégué Traoré, s'est
confié à la presse. « Je conduis une délégation de la Commission de l'Union
interparlementaire pour les Affaires des Nations Unies. Après avoir rencontré
plusieurs ministres, le dernier en date était le ministre du Plan et du
développement, il était important pour nous de rencontrer le ministre de la
Défense », a dit le parlementaire burkinabé. Non sans donner son avis sur la
situation post crise en Côte d'Ivoire. « Sincèrement, je pense que les choses
s'améliorent très bien en Côte d'Ivoire. Moi, je suis du Burkina Faso voisin. Je
peux pratiquement comparer ce que j'ai vu ici il y a quelques mois. Aujourd'hui,
il n'y a pas de comparaison. La Côte d'Ivoire est un pays qui fait de gros
efforts. C'est d'ailleurs l'une des principales raisons nous ayant amené à venir
ici. [...]
Parlement et Nations Unies :
Évaluer la relation Exécutif, Parlement et Nations Unies
Fraternité Matin -
Le
comité consultatif de l'Union interparlementaire pour les affaires des Nations
unies (UIP), qui séjourne en Côte d'Ivoire, était, lundi, après-midi, au
ministère d'Etat, ministère des Affaires étrangères, au Plateau. En l'absence du
chef de la diplomatie ivoirienne, c'est le secrétaire général, Béké Claude
Dassys, qui a dirigé la séance de travail qui a duré environ une heure d'horloge
dans la salle de conférences.
Il a
présenté la situation générale de la Côte d'Ivoire qui sort de crise et a
entrepris un certain nombre de réformes en vue de sa normalisation. Le 21 avril,
les élections municipales et régionales couplées ont permis de clore le
processus électoral. Béké Claude Dassus a évoqué le souhait du pays de voir
lever l'embargo des Nations unies sur les armes afin de lui permettre
d'améliorer davantage le climat sécuritaire national. Il s'est dit heureux de
voir la Côte d'Ivoire admise, de nouveau, dans l'Union interparlementaire après
son exclusion, en 2002, à cause de la crise.
En
réponse aux préoccupations de ses hôtes, le secrétaire général a indiqué que la
séparation du pouvoir législatif des pouvoirs exécutif et judiciaire est une
réalité. Cependant, ils entretiennent, au plan institutionnel, quelques
relations, notamment à travers les textes que le gouvernement soumet au
Parlement pour les adopter. Mélégué Traoré, député burkinabé et ex-président de
l'Assemblée nationale du son pays, chef de la délégation, a relevé qu'Abidjan
est un des pivots diplomatiques de la sous-région. Il était donc impérieux de
rendre visite au ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères pour
échanger. [...]
Dialogue Républicain : Les points chauds au menu
Le
Mandat, Le Démocrate, Le Jour plus -
C'est effectif. Le dialogue entre le gouvernement et l'opposition dit « Dialogue
Républicain » reprendra le 24 juin prochain. A l'invitation du Premier ministre,
Daniel Kablan Duncan. Et déjà, dans les états-majors, on prépare les arguments.
Du côté du gouvernement, la volonté manifeste du Chef de l'Etat, Alassane
Ouattara de voir la participation effective de l'opposition dans la vie
politique en Côte d'Ivoire sera mis sur la table et défendue par le Premier
ministre Kablan Duncan et ses collaborateurs. Le pays est revenu à une situation
normale après les élections législatives, municipales et régionales. Mais,
l'opposition conduite par le Fpi (Front populaire ivoirien) refuse toujours de
participer à la vie politique. Cette situation n'est pas du tout vue d'un bon
œil du côté des observateurs internationaux de la situation en Côte d'Ivoire et
les Institutions financières internationales (Fmi, Banque mondiale). Conscient
de ce fait, les arguments pour ramener l'opposition dans le jeu politique en
Eburnie, ne manqueront pas au gouvernement. Des indiscrétions avancent même que
pour cette énième reprise, le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, n'hésitera
pas à proposer à l'opposition, des postes juteux afin d'obtenir sa participation
au gouvernement. Le hic, les partis de l'opposition réunis au sein du Cadre
permanent de dialogue (Cpd) proche de l'ex-président, Laurent Gbagbo,
accepteront-ils de lâcher du lest, Pendant que leur mentor est encore détenu
dans les geôles de la Cour pénale internationale (Cpi), à la Haye ? Le Fpi,
particulièrement, qui a toujours mis au devant des négociations, le dégel des
avoirs de ses militants, la libération des caciques du pouvoir emprisonnés, la
restructuration de la Commission électorale indépendante (Cei) et de l'armée
va-t-il revoir sa copie ? Le dialogue républicain est un cadre permanent de
concertation entre le gouvernement et l'opposition. Il vise à poser des jalons
pour permettre à la Côte d'Ivoire de retrouver sa cohésion sociale perdue depuis
la fin de la crise post-électorale, d'avril 2011.
Insécurité au nord / Suite à des menaces : Deux sous-préfets abandonnent leurs
postes
Le
Mandat -
Deux
autorités administratives du nord du pays ont trouvé refuge dans d`autres
circonscriptions suite aux violences et menaces enregistrées dans leurs zones
respectives. Le sous-préfet de Tiéningboué a dû abandonner la localité après que
son bureau et sa résidence eurent été saccagés par des manifestants mécontents.
Ceux-ci soupçonnaient l`administrateur d`avoir un parti pris dans la gestion du
violent conflit qui a éclaté dans la localité entre agriculteurs et éleveurs, et
qui a fait plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels.
Le
deuxième sous-préfet à être inquiété est celui de Sominassé (nord-est,
département de Nassian), Jonas Blai Kpan, victime de violences verbales. M. Kpan
s`est vu contraint d`abandonner son poste en raison de menaces récurrentes
reçues des populations. "J`ai reçu un appel anonyme dans lequel mon
interlocuteur me disait qu`une descente musclée à mon domicile se préparait.
Ayant pris la menace au sérieux, j`ai aussitôt saisi le Préfet de Nassian", a
expliqué l`administrateur à un journaliste local.
A
l`en croire, certains villageois l`accusent d`être à la base du choix d`un
centre d`examen dans une autre localité pour les élèves de Sominassé. Le
sous-préfet de Sominassé a ainsi trouvé refuge à Nassian, tandis que son
collègue de Tiéningboué s`est retiré à Abidjan, en attendant un apaisement.
Insécurité: Agressions et tueries massives à Abobo
Le
Démocrate, Notre Voie -
En
Côte d`Ivoire, dans la commune d`Abobo, l`une des plus grandes d`Abidjan, des
agressions multiples ont été signalées ces dernières semaines. Des bandes de
jeunes s'en prennent aux passants à la nuit tombée. Malgré l`intervention des
forces de l`ordre, les habitants sont de plus en plus inquiets.
Il ne
reste que quelques heures aux enfants pour jouer dans la rue. Vers 20 heures,
beaucoup d`habitants d`Abobo rentrent chez eux pour éviter de tomber sur ceux
qui ont tué le gérant d`une cabine téléphonique il y a quelques jours, plusieurs
dizaines d`adolescents armés de couteaux, machettes et tessons de bouteilles. «
On ne traque pas les bandits avec des lance-roquettes »
C`est
le Centre de coordination des décisions opérationnelles, le CCDO, qui intervient
dans ces cas. Une force mixte composée de militaires, de gendarmes et policiers,
mais cette unité n`est pas la mieux outillée pour ce genre d`opération aux yeux
de Moussa Dosso, secrétaire de l`Union des jeunes de la commune d`Abobo (UJCA) :
« Le CCDO se déplace avec des armes lourdes. On ne peut pas traquer les bandits
avec des lance-roquettes. Et en ce qui concerne la traque des bandits, il faut
le faire avec la police judiciaire (PJ) parce que non seulement ils ont une
expérience de la chose, mais la PJ quand elle arrive sur le terrain, elle se
trouve en civil ».
Certains jeunes pensent à s`organiser en milices d`auto-défense. Un climat qui
inquiète Yaya Traoré, l`imam de la mosquée Fitya d`Abobo : « On a lancé des
appels à travers des sermons afin que l'autorité puisse réagir et très
rapidement parce que c'est une gangrène. Ça va être une situation encore
dramatique. Les gens ont la psychose partout et quand il y aura des
affrontements, ça va être vraiment difficile pour la population d'Abobo ».
Beaucoup d`habitants accusent ces bandes de prendre de la drogue dans les
nombreux fumoirs de la zone et demandent la destruction de ces lieux.
Des victimes disent niet à une instrumentalisation de leur combat
L'Inter -
Des victimes ont réagi à la marche de leurs camarades, le lundi 17 juin 2013, au
Plateau. Dans une lettre ouverte au député Alphonse Soro qu'elles nous ont fait
parvenir hier mardi 18 juin, ces victimes, regroupées au sein d'un collectif
dénommé Association des victimes d'Abidjan Nord, ont invité les hommes
politiques à ne pas ''instrumentaliser'' leur combat. «Si les vraies
victimes, celles qui portent encore les séquelles de cette grave crise n'ont pas
répondu présent à cette manifestation, c'est parce qu'elles refusent d'être des
instruments des hommes politiques. Notre préoccupation aujourd'hui, en tant que
victimes, c'est notre prise en charge médicale. Aussi, au delà de la
condamnation de Gbagbo, nous militons pour que ceux qui ont agi sous ses ordres
soient également traduits devant la justice. Le fait que l'ancien président soit
transféré à la Haye est déjà une grande victoire, puisque c'est cette
juridiction qui a émis un mandat d'arrêt contre lui, après les enquêtes menées à
cet effet en Côte d'Ivoire», a dénoncé cette association de victimes dirigée
par Fofana Bakary. Cette association juge inopportune l'immixtion des députés
Alphonse Soro et Mariam Traoré dans le dossier des victimes. Dans la mesure où,
pour celles-ci, cela peut apparaître comme une volonté pour ces organisateurs de
tirer des bénéfices politiques de leur combat «là où les victimes attendent
d'eux des prises en charges médicales». Dans sa déclaration, Fofana Bakary
et ses camarades croient savoir les raisons de ce qu'elles considèrent comme un
échec de la marche du lundi. En effet, les auteurs de la déclaration estiment
que telle qu'organisée, la manifestation de leurs camarades rappelle la
tentative de récupération, par l'ex-leader de la galaxie patriotique, Charles
Blé Goudé, du combat des victimes des déchets toxiques. C'est ce qui justifie, à
leurs yeux, la faible mobilisation des victimes à la manifestation du lundi
dernier. «C'est pour éviter tout cela que nous, les vraies victimes, avons
toujours organisé nos manifestations dans des lieux clos ou espaces fermés.
Nous, en tant que victimes, voulons qu'à l'avenir, un tel projet soit bien
réfléchi et inclusif avant d'être mis en œuvre. Aussi, tout en vous remerciant
pour vos efforts pour faire entendre la voix des victimes, nous souhaitons que
vous laissiez aux victimes elles-mêmes, les initiatives de leur propre combat»,
ont-ils écrit. Avant de relever les difficultés auxquelles le député exposent le
pouvoir en place. «Organiser une telle manifestation dans un contexte aussi
fragile, qui a justifié l'interdiction des manifestations publiques, c'est
mettre notre régime dans un dilemme. En effet, quel regard la communauté
nationale et internationale porteraient sur notre régime si demain les partisans
de l'ex-président demandaient à organiser des manifestations publiques et
qu'elles étaient interdites? Cela apparaîtrait comme une politique de deux poids
deux mesures», soutiennent ces victimes. [...].
Cpi / Accusée d'être à la solde de l'Occident, Bensouda crache ses vérités aux
leaders africains
L'Expression -
Accusée, par le président de l'Union africaine et d'autres leaders du continent
la procureure de la Cour pénale internationale (Cpi) a donné une réplique de
taille. A l'occasion d'un débat consacré à «La route vers une nouvelle
indépendance » en Afrique, lors de la deuxième édition du New York Forum Africa
2013 à Libreville, au Gabon, le rôle joué par la Cour pénale internationale a
été remis en question par la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise
Mushikiwabo. Présente, la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, lui a donné une
réplique appropriée. La patronne de la diplomatie rwandaise a accusé le juge
pénal mondial d'être une juridiction créée spécialement pour traquer les
dirigeants et figures politiques africains. Si la procureure a reconnu que la
Cpi a été créée par les puissances mondiales, elle rectifie que cela n'est pas
contre les dirigeants des Tropiques. En réaction, Louise Mushikiwabo est revenue
plus acharnée : «Il n'est pas honnête de dire que la Cpi ne s'acharne pas contre
l'Afrique. Je ne suis pas d'accord avec ma sœur Fatou Bensouda. Un grand nombre
d'Africains croient fortement à cette Cpi mais il y a un vrai problème
aujourd'hui», a-t-elle lancé. Elle accuse alors les Européens d'utiliser « cette
Cpi» pour manipuler la politique africaine. Avant de regretter que la Cpi «
limite » son champ d'action en Afrique. Fatou Bensouda a trouvé « malheureux
qu'un grand nombre de conclusions aient été réduites à la manipulation politique
de l'Occident ». Puis, la procureure a rappelé que des dirigeants africains,
notamment du Mali, de la Côte d'Ivoire ou encore de la République démocratique
du Congo, ont fait appel à la justice internationale pour intervenir dans leur
pays : «Avec tout le respect que je dois à mon interlocutrice précédente (Louise
Mushikiwabo, Ndlr), nous savons que l'Afrique a poussé à la création de la Cpi
», a-t-elle lancé avant de lui rafraichir la mémoire : «Le premier pays à avoir
ratifié le Traité de Rome est un pays africain et il s'agit du Sénégal ». En
définitive, Bensouda a révélé que « la Cpi a ouvert des dossiers dans d'autres
pays hors du continent africain ».
Des pro Gbagbo en audience, aujourd'hui
Le
Mandat -
Selon des sources judiciaires proches du Tribunal de 1ère Instance
d'Abidjan-Plateau, une audience sera ouverte aujourd'hui, mercredi 19 juin,
relativement à 90 prisonniers, détenus pour certains, en liberté provisoire pour
d'autres. Au nombre de ces prisonniers pro-Gbagbo figurent Simone Ehivet Gbagbo
; Sangaré Abou Drahamane ; Pascal Affi N'Guessan ; Michel Gbagbo ; Gilbert Aké ;
Alcide Djédjé et d'autres figures de proue de l'ex mouvance présidentielle.
Prisonnier politique du régime Ouattara :
Koua sera encore auditionné mardi
Notre Voie -
Le
secrétaire national par intérim de la jeunesse du Fpi, Justin Koua, prisonnier
politique du régime Ouattara depuis le vendredi 7 juin 2013, sera de nouveau
devant le juge d'instruction, mardi prochain. Selon des sources proches du
dossier, cette deuxième audition était initialement prévue pour le lundi 17 juin
dernier. Mais elle a été reportée au mardi 25 juin prochain « parce que le
procureur de la République près le Tribunal d'Abidjan veut participer, lui-même,
à l'information », soutient une source judiciaire qui a requis l'anonymat.
Pourquoi cette décision du procureur? « Nous le saurons mardi prochain »,
a répliqué notre source. Enlevé, le 7 juin dernier par des éléments du Ccdo
alors qu'il participait à une réunion de la JFpi au siège provisoire du Fpi
(ex-QG de campagne du Président Gbagbo) à Abidjan-Attoban, Justin Koua a été
détenu dans un conteneur à la Direction de la surveillance du territoire (Dst).
Avant d'être transféré à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca)
après avoir été inculpé, le lundi 10 juin dernier, au terme d'une audience du
8ème cabinet du Tribunal d'Abidjan-Plateau. Un cabinet tenu par le doyen des
juges d'instruction. Le régime Ouattara accuse Justin Koua d'« atteinte à la
défense nationale, organisation de bandes armées, offense au chef de l'Etat et
incitation à la rébellion ». [...].
Ghana / Procès Koné Katinan reporté au 25 juin. Le juge veut en finir
L'Expression -
Le
feuilleton Koné Katinan poursuit son cours à Osu magistrate court d'Accra.
L'étape d'hier était destinée à la défense de l'Etat de Côte d'Ivoire pour
exposer ses accusations contre le ''casseur'' de la Bceao d'Abidjan. Un
empêchement de dernière minute de l'avocat de l'Etat a contraint le juge
Agboagye Tandoh, président de la cour, en charge du dossier à reporter pour une
énième fois l'audience qui devait démarrer à 9 h. C'est donc ce 25 juin que le
procès reprendra à 9 h, puisque le juge devait s'absenter pour une urgence à 10
h. Bien avant de prendre congé des deux avocats qui ont convenu du report, le
juge a manifesté son désir d'en finir avec cette affaire qui n'a que trop duré.
Dans une semaine environ, Koné Katinan saura s'il sera extradé ou non, comme le
réclament les autorités ivoiriennes. L'audience d'hier, ayant été expéditive. Le
porte-parole de Laurent Gbagbo est poursuivi devant les juridictions ghanéennes
pour «vol» de plus de 300 milliards de Fcfa des caisses de l'Etat de Côte
d'Ivoire, avant de s'enfuir du pays. Pour Koné Katinan, qui a nié les faits, le
11 juin, «la somme qu'on l'accuse d'avoir volée à la Bceao, nécessite 15
containers de 40 pieds chacun pour être transportée». Il a rappelé les
conditions de son arrivée en terre ghanéenne. «C'est par une pirogue que j'ai
franchi les frontières et non par voie normale. Il m'était impossible donc de
transporter des sacs de milliards comme on m'accuse ».
Présidentielle 2015 : Vers une alliance Rdr-Fpi ?
Le
Nouveau Réveil -
"C'est
une injure que le Pdci ferait aux victimes de la crise post électorale s'il
s'alliait au Fpi", avait déclaré le ministre Joël N'guessan, porte-parole du
Rdr au lendemain de la sortie d'un certain Dogbo Raphaël en pleine campagne
électorale dans la région du Gôh. On avait, dès lors, pensé que le Fpi était
devenu une sorte de totem poli tique que le Rdr s'interdisait de toucher.
Que
ne fut donc la surprise de tous les observateurs de la scène poli tique
nationale de lire, hier, les déclarations fracassantes du premier responsable du
Fpi : Miaka Oureto qui révèle depuis Paris que son parti, le Fpi, a été approché
par le Rdr. Même si l'on admet que la politique est l'art de l'impossible et
que, pour certains, la fin justifie les moyens, cette autre révélation du
président par intérim du Fpi aura surpris plus d'un. Le Rdr était il donc prêt à
abandonner le Pdci sur le bord du chemin si ses démarches discrètes vis à vis du
Fpi avaient abouti ?
Me
Kouassi André : « Le militant du Fpi doit lutter contre le tribalisme et
l'exclusion »
Notre Voie -
« Il
est important que le militant connaisse les textes fondamentaux du Fpi. Ça
l'aide à cadrer son discours dans son environnement, face aux autres partis et à
l'Etat », a souligné Me Kouassi André, secrétaire national chargé de la
formation politique au Fpi.
Il a
fait cette déclaration le samedi 15 juin dernier au siège provisoire du Fpi à
Attoban à la séance de formation portant sur les principes, les textes et
l'idéologie du Fpi. Pour cette formation qui avait pour cible les secrétaires
nationaux, les membres de la direction du Fpi et les membres des commissions
techniques du Comité central, le formateur était entouré de ses collaborateurs
Goué Ouapo et Guiboni Sin Sin Roland.
« Quand on n'est pas formé, on n'est pas tolérant », fait remarquer Me Kouassi
André dit Lokossué. Il a d'entré insisté sur l'idéologie du Front populaire
ivoirien. « Le Fpi est un parti socialiste qui proclame son attachement aux
libertés, à la solidarité, à l'égalité et à la démocratie ». Le chargé de la
formation a insisté que la base de la démocratie, est la discussion. « Le Fpi
exige une large discussion et les décisions sont exécutoires », a-t-il rappelé.
C'est, précise-t-il, son attachement à la démocratie qui fait que les différents
dirigeants des organes sont élus depuis le comité de base. Qui doit être
militant et que doit être le combat permanent du militant ? « Un Ivoirien peut
militer au Fpi. Un étranger peut également militer au Fpi. Le militant du Fpi
doit lutter contre la discrimination, le tribalisme, l'exclusion et faire la
critique et son autocritique » indique Me Kouassi André. [...]
Assainissement de la presse / Raphaël Lakpé (Cnp): "Je suis prêt à aller
jusqu'au bout"
L'Expression –
C'est
un Raphaël Lakpé, résolu à mener le processus jusqu'à son terme, qui a reçu, le
lundi 10 juin, les acteurs du secteur de la presse au siège du Cnp (Conseil
nation- al de la presse). Les décisions que le collège des conseillers qui ont
sanctionné les entreprises hors-la- loi, ont révélé que sur une soixantaine
d'entreprises de presse, seules neuf sont respectueuses de la loi. Quelques
jours après ce "nettoyage", qualifié d'«historique» et de «salutaire» par les
acteurs du milieu eux-mêmes et par le public, des voix se sont élevées pour
dénoncer l'action du Cnp. Pis, il prévoit l'essoufflement de l'organisation de
régulation. Répondant à ces insinuations, le patron s'est voulu on ne peut plus
clair, hier, lors d'une rencontre avec les responsables du Syndicat national des
agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synappci). «Je suis prêt à aller
jusqu'au bout, le temps que nous serons à la tête du Cnp. Les patrons de presse
qui ont fait du faux dans les dossiers seront forcément démasqués. Nous avons
toutes les possibilités légales en notre possession pour le savoir, soit en
passant par le virement bancaire soit par la déclaration du travailleur à la
Cnps. Nous allons approfondir nos enquêtes ces temps-ci, le travail n'est pas
fini», a-t-il martelé. Une semaine avant, Raphaël Lakpé a affiché sa sérénité et
sa détermination : «Nous sommes serein parce que nous avons travaillé avec
beaucoup de sérieux. Nous avons analysé toutes les situations. Nous avons
surtout sensibilisé toutes les entreprises pour qu'elles se mettent en règle».
[...]