L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et la famille des Nations Unies ont célébré ce lundi 16 juin, avec leurs partenaires ivoiriens, la 23e édition de la Journée de l'Enfant africain inscrite cette année sous le thème : «Eliminer les pratiques sociales et culturelles néfastes affectant les enfants, notre responsabilité collective ».



Si les célébrations de la Journée de l'Enfant africain en Côte d'Ivoire ont débuté ce week end dans certaines localités du pays, l'événement a été officiellement célébré lundi dans la capitale ivoirienne, ainsi que dans plusieurs villes du pays dont Tabou, Moussadougou, San Pedro, Guiglo, Zokoguhé, à 21 km de Daloa, Odienne et Affery.



Lors de la cérémonie officielle marquant la célébration de la Journée à Abidjan, la Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant Anne-Désirée Ouloto, qui a rehaussé les festivités de sa présence, a réaffirmé la place prépondérante de l'Enfant dans la société et souligné que ce dernier était un trésor à protéger.



A Tabou, l'ONUCI a plaidé pour une plus grande considération des droits des enfants. Son chef de délégation, officier de police des Nations Unies, a souligné que « cette commémoration est une occasion de faire le bilan des actions en faveur des enfants et d'identifier des perspectives pour leur assurer une existence saine ».



A Moussadougou, à 40 km de San Pedro, deux cents (200) enfants ont bénéficié de consultations médicales et de soins gratuits offerts par les Casques bleus de l'ONUCI du contingent du Niger. Les enfants, par la voix de leur porte parole, Kouadio Sonia ont demandé aux parents de les laisser se réaliser. « Chers parents, donnez nous la chance de réaliser nos rêves en allant a l'école car celle-ci est la clé de la vie. » a –elle dit.



A Guiglo, l'ONUCI, et ses partenaires ont célébré la journée avec une centaine d'enfants orphelins, qui ont appelé « les adultes à les protéger et à respecter leurs droits ». Par des chants, des danses, des poésies, des sketches et des messages de paix, les pensionnaires de l'Intervention socio-médicale alimentaire des veuves et des enfants orphelins (ISMAVEO) et de l'ONG Esperance solidarité Côte d'Ivoire (ESCI) ont dit : «Non à la guerre, à la maltraitance, aux traitements inhumains et à toute forme de pratique sociale et culturelle néfastes pour les enfants ».



A Affery l'ONUCI a sensibilisé les populations sur les pratiques sociales et culturelles néfastes pour les enfants, et le droit au bien-être de ces derniers



A Zokoguhé, dans la préfecture de Daloa, le Représentant de la Section de la Protection de l'Enfant de l'ONUCI a exhorté les populations à dénoncer toutes les formes de violence que subissent les enfants.



« La commémoration de cette journée vise à attirer l'attention des leaders communautaires ainsi que des parents sur les pratiques néfastes qui peuvent mettre à mal le bien être de l'enfant » a-t-il dit. « Ce sont entre autres, les cas de viol, les mariages forcés et précoces et la non scolarisation des jeunes filles ».

A Odienné, l'ONUCI et la plate-forme des ONGs de protection de l'enfance locale, ont organisé une journée de sensibilisation, de réflexion, d'information et de promotion des droits de l'Enfant. Cette célébration a été ponctuée par des allocutions, des jeux de rôle sur les droits de l'Enfant, des ballets thématiques et le plaidoyer des enfants

A Bondoukou, le 15 juin 2013, la représentante de la Section Protection de l'Enfant de l'ONUCI a lancé un appel pressant aux populations afin qu'elles protègent les enfants en veillant à leur éducation. La commémoration a été marquée par des danses folkloriques et des représentations théâtrales.

La commémoration de cette journée prendra fin ce mercredi 19 juin 2013.

Pour rappel, la Journée de l'Enfant africain est organisée chaque 16 juin depuis 1991, et ce, en mémoire de la sombre journée du massacre de centaines d'enfants par le pouvoir de l'Apartheid, en Afrique du Sud, le 16 juin 1976, à Soweto, lors d'une marche pour des enfants pour le respect de leurs droits.