REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS du Mardi 18 Juin 2013
Édition de 6H30 du Mardi 18 juin 2013 | RFI
Plusieurs centaines d'opposant à l'ancien président Laurent Gbagbo se sont
retrouvés hier à Abidjan pour demander qu'il soit jugé par la Cour pénale
internationale. Ces victimes de la crise postélectorale dénonçaient la décision
de la Cpi de reporter sa décision dans le cas concernant l'ex-chef de l'État.
Les juges ont demandé au procureur, il y a deux semaines, de leur apporter des
éléments supplémentaires contre Laurent Gbagbo. Reportage à Abidjan de Stanislas
Ndayishimiyé.
Stanislas Ndayishimiyé :
La circulation des véhicules a été détournée pendant quelques heures entre le
palais de justice et la cathédrale Saint-Paul pour permettre à quelques
centaines de victimes de la crise postélectorale de manifester leur colère
contre la Cpi.
Un
manifestant :
Si nous manifestons comme cela, c'est pour montrer à l'opinion internationale
qu'il y a aussi des victimes en Côte d'Ivoire. Ce que nous ne comprenons pas,
c'est quel genre de preuves la Cpi veut ? Si elle pouvait nous spécifier ces
types de preuves, on peut le leur donner.
Stanislas Ndayishimiyé :
Une manifestation initiée par un député du RDR, le parti du Président Ouattara.
Alphonse Soro est à la tête d'un mouvement dénommé Alliance pour le changement.
Pour lui, les arguments de la Cpi sont inaudibles.
Alphonse Soro :
Les victimes estiment qu'on ne peut pas aujourd'hui, à ce stade, nous demander
de fournir des preuves supplémentaires. Il n'y a aucun doute possible. Il faut
organiser un procès contre Laurent Gbagbo et ce procès doit aboutir à sa
condamnation. Attention à la Cpi ! Il faut éviter de replonger la Côte d'Ivoire
dans une nouvelle crise.
Stanislas Ndayishimiyé :
Entre l'exigence des victimes d'un procès contre Laurent Gbagbo et la demande
d'une libération de l'ex-chef de l'État ivoirien exprimée par son parti le FPI,
le président de Coalition ivoirienne pour la Cpi Ali Ouattara précise que la
procédure en cours à La Haye ne peut être influencée par aucune manifestation.
Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI.